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samedi 25 janvier 2014

Ake Edwardson : Danse avec l'ange et Le ciel se trouve sur terre

Festival de polars à Villeneuve-lez-Avignon  : table ronde (Ake Edwardson est le second à partir de la droite)



Ake Edwardson est un journaliste et écrivain suédois. Il habite à Göteberg sur la côte occidentale de la Suède. Il est le "père" de Eric Winter, un personnage récurrent dans ses romans.
Je l'ai rencontré au festival de polars de Villeneuve-lez-Avignon. Au cours d'une table ronde, il nous a expliqué qu'il avait dit adieu à son héros dans un roman précédent, parce que: après dix livres et quinze années passées avec lui, j'avais peur de ne plus rien avoir à dire d'intéressant sur lui.
- Alors pourquoi y être revenu ? a demandé quelqu'un dans la salle.
Ake Edwarson éclate de rire :
Il ne faut pas me croire! Je suis un menteur ! Il faut dire que je voulais savoir ce qu'il devenait, j'avais presque envie de décrocher mon téléphone pour le lui demander."
Et puis surtout, nous l'avons appris au cours de la table ronde, surtout ne prononcez pas son prénom Ake ( à la française) mais Oke!

je vous parlerai aujourd'hui de deux romans sur Erik Winter  (je n'en ai pas lu d'autres pour l'instant) : Danse avec l'ange  qui est le premier de la série et Le ciel se trouve sur la terre qui est la quatrième. j'ai d'ailleurs allègrement, faute de le savoir, commencé par le n°4! Mais je rétablis l'ordre ici.



Danse avec l'ange

Un jeune suédois est assassiné dans une chambre à Londres tandis qu'un jeune anglais est tué à coups de couteau en Suède, à Göteberg. Les particularités de ces meurtres sauvages semblent indiquer qu'ils sont liés. Le commissaire Erik Winter, enquête sur ces meurtres en collaboration avec un policier anglais, Mc Donald.

Le roman nous promène dans les milieux des peep shows de Göterberg et de Londres et dans les underground des films qui jouent sur le sadisme et la morbidité.
Je dois dire que ce roman ne m'a pas passionnée et que j'ai eu du mal à m'intéresser à l'enquête. J'y ai fait la connaissance de  Erik Winter, un brillant policier, le plus jeune commissaire de Suède et assez fier de l'être. Contrairement à beaucoup de ces homologues en littérature, ce n'est pas un vieil alcoolique débraillé mais un jeune dandy très sélect qui aime les beaux vêtements et reste très préoccupé de son apparence.  Inutile de dire que s'il peut s'habiller dans les magasins les plus chers de Suède ou de Londres c'est parce qu'il a une fortune personnelle. Le salaire des policiers en Suède ne semble pas aller de pair avec des goût de luxe! Nous savons aussi qu'il est amateur de jazz, qu'il a une maîtresse qui ne semble pas très présente dans sa vie, une mère exilée en Espagne pour des raisons de fisc.  Peu de choses, en fait! Dans ce premier roman, le personnage est encore mal défini, à l'état d'ébauche, mais il existe et l'on a envie d'en savoir plus sur lui-même si l'impression d'ensemble est plutôt décevante.


 Le ciel se trouve sur la terre

Ce cinquième livre est nettement supérieur au premier. Un inconnu aborde des enfants dans des parcs et les amène en promenade dans sa voiture mais il ne leur fait pas de mal et les relâche indemnes. Les tout-petits racontent leur aventure à leur manière et ne sont en rien traumatisés. Mais tout peut déraper! C'est ce qui arrive bientôt avec un petit garçon que l'on retrouve blessé. Parallèlement, le commissaire Winter enquête sur les agressions subies par de jeunes étudiants. Les affaires seraient-elles liées?

L'intrigue est cette fois-ci bien menée et assez angoissante avec un crescendo habile. Le fait de connaître tout de suite le coupable, d'entrer dans sa conscience et d'épouser son point de vue renforce le sentiment d'insécurité du lecteur. D'autre part, l'écrivain en nous amenant à partager la souffrance de cet homme, à comprendre comment il a été lui-même victime de sévices, brouille le ressort habituel sur lequel joue le thriller, qui est uniquement celui de la peur. On ne guérit jamais d'une enfance malheureuse et de la maltraitance. Nous sommes à la Noël et le contraste entre la fête et le drame qui pèse sur les jeunes enfants accroît le suspense.
Nous retrouvons le commissaire Winter et son équipe qui ont évolué même si l'analyse psychologique n'est pas assez fouillée. Evidemment, il me manque les étapes de cette évolution, ce qui donne envie de retourner en arrière pour lire les romans manquants. Erik Winter a l'air de moins se centrer sur sa petite personne et son apparence vestimentaire. Et quand il se vante encore d'être le plus jeune commissaire de Suède, sa femme Angela le mouche en quelques mots : oui, mais il y a bien longtemps! Il est maintenant marié et père d'une fillette Elsa. C'est sa découverte de l'amour paternel et de sa responsabilité qui va rendre Erik Winter encore plus sensible à la menace qui plane sur les enfants.
Edwarson dénonce dans ce livre le manque de personnel dans les crèches et d'une manière plus générale l'impossibilité de notre société à protéger efficacement ses enfants comme le prouvent toutes les affaires d'enlèvements, de meurtres, de violence et maltraitance toujours d'actualité dans nos pays.   J'ai bien aimé ce roman même si dans mon esprit le commissaire Winter n'est pas l'égal d'un Wallander et Ake Edwardson d'un Mankell.

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Ce billet me permet de participer à mes deux nouveaux challenges   : Un hiver en Suède organisé par Chroniques littéraires 

Je vous propose donc de passer l’hiver en Suède avec moi. Le Challenge se déroulera du 1er janvier 2014 au 31 mars 2014.
Vous pouvez vous inscrire quand vous le voulez, ici ou sur la page Facebook du groupe.
La formule reste la même : des lectures communes pour ceux qui le souhaitent. N’hésitez donc pas à proposer des titres et des dates





Ma proposition pour ce challenge - qui a déjà fait ses preuves - est de s'astreindre à prélever un titre par mois de sa PAL ("Pile A Lire" pour les petits nouveaux), soit 12 livres de janvier 2014 à décembre 2014, en intitulant si vous le souhaitez ce rendez-vous mensuel Objectif Pal du mois de... à vous d'adapter la chose à votre convenance !! (Vous avez le droit également d'utiliser votre propre logo ou un logo plus esthétique, pas de soucis)
Pour ma part, je pense ne pas prendre en compte les titres empruntés entre temps en bibliothèque, les nouvelles acquisitions ou les titres parus à partir de janvier 2014. Vous trouverez dans le menu au dessus un lien visible vers l'Objectif Pal 2014, enfin je l'espère ;o)...
Je mettrai en place dès le début de chaque mois un billet sur lequel vous pourrez poster, en commentaire le titre et le nom de l'auteur de votre lecture de Pal mensuelle, ainsi que le lien vers votre billet, à tout moment et à votre convenance. J'aimerais également beaucoup que vous rajoutiez à tout ceci un petit commentaire tel que "coup de coeur", "déception", "bonne surprise", etc... à vous de voir, merci !!
Le billet sera réédité avec vos liens et en une sorte de petit bilan, à chaque fin de mois sur ce blog, à partir de janvier donc. Cela vous convient ?


 Au passager je signale aussi le challenge  de George sur la PAL j'étais déjà inscrite chez Antigone mais c'est un challenge très intéressant aussi.




Avec L’Or et la Belette, nous avions déjà mis en place un Objectif PAL Noire (PAL la plus ancienne), mais ce n’est pas suffisant et surtout cet objectif laisse de côté les autres PAL. Car, vous le savez peut-être, mais j’établis des PAL par année avec couleur à l’appui : PAL Noire avant septembre 2009 ; PAL Bleue sept. 2009/sept. 2010 ; PAL Verte sept. 2010/sept. 2011 ; PAL Violette sept. 2011/sept. 2012 ; PAL Turquoise sept. 2012/sept. 2013  et PAL Orange sept.2013/sept.2014. Si je ne dois me consacrer qu’à ma PAL Noire, les autres vont rester en l’état sans oublier le fait que, au fil des années, d’autres vont se constituer ! Au total, me voilà rendue à 799 livres en attente de lecture, bon disons 800 car je ne dois pas être tout à fait jour.