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samedi 15 juillet 2023

Shakespeare / Sabine Anglade : La Tempête au Chêne noir

 

 J'ai vu La Tempête plusieurs fois et j'en ai déjà parlé dans ce ce blog ICI . Cette année la pièce est donnée au Chêne noir dans la mise en scène de Sabine Anglade.

Prospéro, duc de Milan, a été dépossédé de son royaume par son frère Antonio. Celui-ci, après avoir usurpé le trône, exile Prospéro et sa fille Miranda, les jetant dans une barque qui les conduit dans une île enchantée. La seule créature de forme humaine qu'ils y trouvent est Caliban, un monstre hideux, fils de sorcière, qu'ils traitent avec bonté. Mais la nature brutale de Caliban est rebelle à l'éducation et Prospero ne peut avoir prise sur lui que par la force.
Prospéro qui a pu conserver sa bibliothèque dans son exil apprend la magie dans un livre occulte et parvient à dominer les forces de la nature. Il se rend maître d'Ariel, Esprit de l'air et avec sa collaboration, sachant que le navire de son frère va passer auprès de l'île, il commande une tempête qui va jeter les naufragés sur  son île. Ferdinand, le fils d'Alonso, roi de Naples, isolé des autres, rencontre Miranda et les deux jeunes gens tombent amoureux l'un de l'autre. Prospéro qui a pour dessein de les marier feint de vouloir les séparer pour mieux attiser leur amour.
Antonio, le duc usurpateur, Alonso, le roi de Naples et leurs compagnons sont rejetés sur une autre partie de l'île. Antonio  fomente un complot contre Alonso avec le frère de celui-ci, Sébastien, pour s'emparer de Naples. Pendant ce temps, Caliban persuade le Fou et le Capitaine du navire, eux aussi rescapés du naufrage, de s'allier à lui pour vaincre Prospero en leur promettant de devenir rois de l'île.  Shakespeare montre ici que l'attrait du pouvoir assorti à la violence, au meurtre et à la traîtrise, est le même chez les nobles et  les gens du peuple.
Tous vont être amenés à rencontrer Prospéro et être sous sa domination. Celui-ci pardonne à son frère, célèbre les fiançailles des enfants et, après avoir libéré Ariel, renonce à la magie en brûlant son livre. Tous ensemble, ils quittent l'île.

  Présentation de la pièce par la compagnie

Fabrique d’images et de sens, La Tempête est sans doute la pièce la plus opératique de tout le théâtre de Shakespeare, faisant la part belle au conte, à l’image, à la musique.Cette dimension ne pouvait qu’éveiller le désir de la metteuse en scène d’opéra et de théâtre qu’est Sabine Anglade, lui offrant la possibilité de mettre en commun ces deux approches.

Mon avis :

J'ai beaucoup aimé la scénographie de Mathias Baudry dans cette représentation de La Tempête mise en scène par Sabine Anglade. Elle nous plonge dès le début dans la fureur des éléments déchaînés :  le fracas du tonnerre, le rugissement du vent, les éclairs qui traversent la scène, les jeux de clairs-obscurs, et l'enchevêtrement des voiles du navire chahuté par les vagues de la mer déchaînée. Tout ceci forme un  très beau tableau. Belle et poétique aussi la représentation d'Ariel, interprété par une une jeune comédienne, à la silhouette longiligne, vêtue de noir, aux longues ailes flamboyantes, qui prend du relief dans cette représentation, un esprit qui aspire à la liberté et dont on sent la souffrance d'être retenu prisonnier. 
 
J'ai aimé l'interprétation du rôle de Prospéro, Miranda et Caliban. Par contre, j'ai été surprise par la conception du rôle de Ferdinand, (interprété par par  le comédien qui incarne Caliban). Avec son short, ses godillots et grosses chaussettes montantes, son air benêt, il faut dire qu'il est un jeune premier qui ne fait pas rêver ! Manifestement, la metteuse en scène n'a pas voulu jouer sur l'émerveillement un peu naïf, c'est vrai, un peu sot, mais seulement aux yeux des autres, de deux très jeunes gens qui découvrent l'amour. Il est vrai que l'on sent l'ironie de Shakespeare observant cette idylle naissante mais aussi beaucoup de tendresse et de légèreté. Sabine Anglade a préféré tiré les scènes où ils apparaissent vers la parodie et le comique un peu lourd ! Finalement,  même si je n'ai pas vraiment apprécié cette conception, le comédien est bon et m'a fait rire. Par contre j'ai trouvé que l'interprétation des autres personnages étaient plus faibles et ils m'ont parfois ennuyée.
 
Donc, mon avis est assez mitigé sur ce spectacle qui, certes, a de grandes qualités mais est inégal.


 La Tempête

Du 7 au 27 juillet 2023 à 10h
Relâche les 10, 17, 24, 28 et 29 juillet

Durée : 2h05

De William Shakespeare

Traduction/adaptation Clément Camar-Mercier

Mise en scène Sandrine Anglade

assistée de Marceau Deschamps-Segura

Avec 

Clément Barthelet, Héloïse Cholley, Damien Houssier, Alexandre Lachaux, Serge Nicolaï, Nina Petit, Sarah-Jane Sauvegrain, Benoît Segui, Quentin Vernede

Scénographie Mathias Baudry

Lumières Caty Olive

Costumes Cindy Lombardi assistée d’Océane Gerum

Chef de chant Nikola Takov

Création sonore/régie son Théo Cardoso

Régie Ugo Coppin et Rémi Remongin

Administration et production Alain Rauline et Héloïse Jouary

Production Compagnie Sandrine Anglade

Coréalisation Théâtre du Chêne Noir

A partir de 13 ans

 

lundi 18 janvier 2021

Margaret Atwood : Graine de sorcière


Vous aimez le théâtre ? Vous idolâtrez Shakespeare ? Vous avez un faible pour sa pièce si étrange et complexe : La tempête ? Alors ce livre est pour vous et c’est un pur régal !

Félix est un grand metteur en scène, dans le style de ceux qui brillent et sévissent à la fois au Festival d’Avignon : Brillent parce qu’ils débordent  d’idées, n’hésitent pas à provoquer, à secouer les habitudes du public, à le mettre dans l’inconfort ! Sévissent parce que leurs provocations se font parfois au détriment de l’émotion, de l’authenticité du sentiment, et, ce qui est pire du sens, quand le metteur en scène cherche à se mettre lui-même en valeur au préjudice de l’auteur.
Quoi qu’il en soit Félix est directeur artistique du festival canadien de Makeshiweg et il laisse à son ami Tony l’entière responsabilité de la direction financière, des contacts avec les décisionnaires, avec les réseaux sociaux et les pouvoirs politiques. Cela ne l’intéresse pas.
C’est au moment où il monte La Tempête qu’il dédie à Miranda, sa fillette de trois ans qui vient de mourir, que Tony, s’appuyant sur un ministre de ses amis, prend le pouvoir et le démet de ses fonctions.  Seul Lonnie, le bras droit de Tony, lui manifeste un peu de sympathie.

Félix part se cacher loin de la ville, louant sous un faux nom un ancien bâtiment désaffecté où personne ne viendra le chercher. C’est son île déserte où il survit malgré le vide énorme, le chagrin dévastateur que lui a laissé la mort de sa petite fille survenue après celle de son épouse Nadia. Passent les années. Le fantôme de Miranda vit et grandit à côté de lui jusqu’à atteindre l’âge de la Miranda shakespearienne, quinze ans ! Félix réagit enfin et trouve un emploi dans une prison. Dans le cadre d’un programme pédagogique, il va enseigner le théâtre aux détenus. L’heure de la vengeance a sonné.*

Caliban de William Hogarth

La suite est une pure gourmandise, les discussion des détenus sur les personnages, leur manière de les voir révèlent les richesses de La Tempête tout en introduisant la vie et l’humour.
Chacun va juger en fonction de son instruction ou de son bon sens, de son âge, de son milieu social, de son passé plus ou moins mouvementé, des violences subies, de la pauvreté. C’est ainsi que Caliban, le fils de la sorcière Sycorax, devient pour certains la victime de la violence contre les peuples et les pauvres, le champion de la lutte des classes : Graine de sorcière, c’est lui qui donne son titre au roman. C’est ainsi qu’Ariel, l’esprit de l’air et ses petites fleurs, est une « tapette » que personne ne veut incarner, c’est ainsi aussi que les comédiens n’ont le droit de jurer que s’ils emploient les injures de Shakespeare et l’on s’aperçoit alors de la richesse de la langue du dramaturge dans ce domaine-là aussi !

Ariel, l'esprit de l'air

Quant à la vengeance proprement dite, je vous la laisse découvrir. Ne perdez pas de temps à vous demander si elle est réaliste. Nous sommes au théâtre et nous devons en accepter les conventions. Par contre, elle est d’une ingéniosité brillante car chaque personnage du roman va devenir personnage de la pièce ; ce qui nous révèle l’actualité de La Tempête, la constance à travers les siècles de la nature humaine tiraillée entre la lumière et l’obscurité, la pérennité du combat entre le Bien et le Mal et la corruption du pouvoir.

J’ai beaucoup aimé aussi quand les comédiens répondent à la question : que se passe-t-il après le dénouement de la Tempête ? Les réponses sont toutes d’un grand intérêt et donnent encore de nouveaux éclairages au texte comme si le génie de Shakespeare ne pouvait s’arrêter à la fin de la pièce.

Le livre est un donc un vibrant hommage à Shakespeare, il montre combien son théâtre s’adresse à tous, il peint la force de la littérature qui interroge, remue, change les mentalités de chacun.

À partir d’aujourd’hui, vous êtes des comédiens. Vous allez tous participer à une pièce ; chacun aura sa fonction, les anciens vous le diront. La Troupe du pénitencier Fletcher ne donne que des pièces de Shakespeare, parce que c’est le moyen le meilleur et le plus complet d’apprendre le théâtre.Shakespeare a quelque chose pour tout le monde, parce que son public regroupait tout le monde, des plus hauts placés jusqu’aux plus modestes et vice-versa."

* Si vous connaissez l'intrigue de la pièce de Shakespeare, vous avez noté la similitude existant entre Graine de sorcière et  Félix et  La Tempête et  Prospero. Si vous ne la connaissez pas, il y a un résumé de la pièce à la fin du roman de Margaret Atwood.

Et puis je vous renvoie à ce résumé et cette image d'une mise en scène donnée en 2017 par la compagnie Les têtes de Bois au festival d'Avignon. Voir ICI

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Dépossédé du duché de Milan, Prospero a trouvé refuge avec sa fille Miranda sur une île inconnue : là, régnant en maître sur le « sauvage » Caliban, il a appris l’art de la magie et dominé Ariel, un esprit de l’air.

Un jour, il déclenche une tempête qui fait s’échouer le navire transportant ses puissants ennemis : son propre frère, Antonio l’usurpateur ; Alonso, le roi de Naples, qui l’a trahi, accompagné de son frère Sébastien et de son fils Ferdinand ; Gonzalo l’ancien conseiller loyal de Prospero et tout leur équipage. Les rescapés se retrouvent en divers points de l’île, saufs mais séparés, ignorants du sort des autres.

La vengeance de Prospero est en place : tourmentés, les naufragés deviennent des marionnettes aux mains du cruel magicien. Sur cette île (dés) enchantée où les mauvais esprits croisent les bons génies, la tragédie du monde se rejoue : chacun, le temps d’un orage, sera confronté à lui-même…

J'ai écrit un billet sur cette pièce et cette mise en scène à l'époque ICI

Autres billets sur La Tempête dans mon blog  :

https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2012/08/la-tempete-au-festival-davignon-par-le.html

https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2012/07/de-la-tempete-de-skakespeare-the.html

Chez Myriam : La tempête d'Aimé Césaire  Ici

Prélude pour la Tempête de Shakespeare /L’Île de Prospero L.Durrell ICI

Qui veut (re)lire avec moi La Tempête en LC ? Disons pour le  mois d'Avril ?

 
Ariel


samedi 7 septembre 2019

Shakespeare et Purcell : Un songe d'une nuit d'été et The fairy queen, mise en scène : Antoine Herbez

Festival d'Avignon 2019 Obéron et Titania dans une songe d'une nuit d'été par la compagnie AH
Obéron et Titania dans Un songe d'une nuit d'été par la compagnie AH
Léonie, ma petite fille, 9 ans et demi, adore le théâtre et a arpenté le festival d'Avignon avec moi ce mois de Juillet 2019. C'est une festivalière assidue depuis l'âge de 18 mois.
 Voici sa critique  : Un Songe d'une nuit d'été d'après Shakespeare et The fairy queen de Purcell :

Un songe d’une nuit d’été

Un songe d'une nuit d'été par la compagnie AH mise en scène par Antoine Herberz
Un songe d’une nuit d’été est une pièce de Shakespeare, mise en scène par Antoine Herbez, qui m’a vraiment beaucoup plu. Ce n’est pas que de Shakespeare mais aussi de Purcell, un musicien qui a écrit l’opéra The fairy Queen, la Reine des fées.
Nous sommes dans une forêt où habitent la Reine des fées Titania et le Roi des fées Obéron, trois fées musiciennes et Puck le serviteur d’Obéron.
Titania a adopté un enfant et Obéron est jaloux. C’est la guerre ! Sur l’ordre d’Obéron, Puck verse le suc d’une plante magique qui fait tomber amoureux du premier venu, sur les paupières de Titania. En ouvrant les yeux, elle devient amoureuse d’un âne mais tout se finit bien.
Des humains sont aussi dans la forêt. Hermia, Lysandre, Demetrius et Héléna. Lysandre et Demetrius sont tous les deux amoureux de Hermia et Héléna est amoureuse de Demetrius qui ne l’aime pas.
Toujours sur l’ordre d’Obéron, Puck doit réconcilier Démétrius et Héléna. Mais il se trompe et verse le suc sur les yeux de Lysandre puis de Démetrius qui deviennent tous les deux amoureux d’Hélèna. Du coup plus personne n’aime Hermia.
Comment vont-ils s’en sortir ?

La compagnie Ah interprète Un songe d'une nuit d'été au festival d'Avignon 2019

Le roi et la reine ont de grandes capes vertes avec des fleurs dessus. Ils ont de belles couronnes en bois. On dirait vraiment un roi et une reine. Ils sont grandioses, radieux, majestueux. Les costumes sont rouge bleu,  blanc, orange, vert et marron et gris. Quand ils sont dans la forêt, les lumières sont superbes : rouge, rose, verte et bleu.
Les chants sont très beaux et tout le monde chante magnifiquement bien.
J’ai aimé le côté fantastique de cette histoire merveilleuse. Le côté amusant m'a beaucoup fait rire parce que les humains se bagarrent, se disputent.
Shakespeare veut dire que les humains ne sont pas libres parce qu’ils se font contrôler par les dieux.
J’ai adoré l’histoire, elle était enchantée! J'ai vu cette pièce deux fois.
                                                                                                                     Léonie

Mon avis : Je suis entièrement d'accord avec ma petite fille. Ce spectacle présente beaucoup de qualités, mise en scène, costumes et interprètes. Il est agréable, amusant et mêle heureusement le texte de Shakespeare et la musique de Purcell. Bien sûr, il ne s'agit pas de la pièce complète, certains passages (Hélène et Thésée, les artisans) sont supprimés. La réflexion philosophique sur la liberté de l'homme, le déterminisme, y est abordée mais rapidement.  Les interrogations sur l'essence de l'amour et la cruauté des rapports hommes et femmes sont traités résolument sur le mode comique dans des bagarres virevoltantes, réglées comme un ballet. La pièce ainsi mise en scène permet aux enfants d'accéder plus facilement au texte du grand dramaturge anglais mais aussi à la musique baroque, réalisant le tour de force de plaire aussi bien aux petits qu'aux adultes.

          Compagnie Ah festival Avignon 2019

  • Metteur en scène : Antoine Herbez
  • Interprète(s) : Laetitia Ayrès, Ariane Brousse, Marianne Devos, Francisco Gil, Ivan Herbez, Grégory Juppin, Orianne Moretti, Maëlise Parisot, Louise Pingeot, Clément Séjourné, Maxime de Toledo, Nicolas Wattinne
  • Diffusion : Stéphanie Gamarra 06 11 09 90 50
  • Régisseuse : Cynthia Lhopitallier





Il y a bien longtemps que ma petite fille Léonie,  sous le pseudonyme d'Apolline, n'a plus écrit de fiches de lecture.  Hélas! Elle a perdu le goût de lire !  Si vous connaissez des livres pour enfants qui pourraient produire un miracle et la faire repartir, alors donnez -moi des titres ! Merci, ils seront les bienvenus !

jeudi 27 juillet 2017

La tempête de Shakespeare Compagnie Les Têtes de Bois festival OFF d'Avignon



Avant cette représentation de La Tempête mise en scène par  Mehdi Benabdelouhab, j'avais  déjà vu la pièce de Shakespeare au festival d’Avignon  : ICI  et aussi  au festival de Marseille, en danse contemporaine : ICI

L'intrigue de la pièce de Shakespeare

La tempête : le naufrage

Prospéro, duc de Milan, a été dépossédé de son royaume par son frère Antonio. Celui-ci, après avoir usurpé le trône, exile Prospéro et sa fille Miranda, les jetant dans une barque qui les conduit dans une île enchantée. La seule créature de forme humaine qu'ils y trouvent est Caliban, un monstre hideux, fils de sorcière, qu'ils traitent avec bonté. Mais la nature brutale de Caliban est rebelle à l'éducation et Prospero ne peut avoir prise sur lui que par la force.
Prospéro qui a pu conserver sa bibliothèque dans son exil apprend la magie dans un livre occulte et parvient à dominer les forces de la nature. Il se rend maître d'Ariel, Esprit de l'air et avec sa collaboration, sachant que le navire de son frère va passer auprès de l'île, il commande une tempête qui va jeter les naufragés sur  son île. Ferdinand, le fils d'Alonso, roi de Naples, isolé des autres, rencontre Miranda et les deux jeunes gens tombent amoureux l'un de l'autre. Prospéro qui a pour dessein de les marier feint de vouloir les séparer pour mieux attiser leur amour.
Antonio, le duc usurpateur, Alonso, le roi de Naples et leurs compagnons sont rejetés sur une autre partie de l'île. Antonio  fomente un complot contre Alonso avec le frère de celui-ci, Sébastien, pour s'emparer de Naples. Tous vont être amenés à rencontrer Prospéro et être sous sa domination. Celui-ci pardonne à son frère, célèbrent les fiançailles des enfants et, après avoir libéré Ariel, renonce à la magie en brûlant son livre. Tous ensemble, ils quittent l'île.

La compagnie les Têtes de Bois

Prospéro et Ariel marionnette
 La compagnie Les Têtes de Bois signe, avec cette mise en scène de La Tempête, un spectacle à fois poétique, burlesque et tragique, les trois dimensions que nous offre le texte de Shakespeare.
Le metteur en scène Mehdi Benabdelouhab veut, en effet, souligner sous la magie et la féérie, l’amertume de la pièce et le pessimisme du dramaturge face à la nature humaine. Dans cette pièce, en effet, la lutte pour le pouvoir est âpre et ne recule devant aucune forfaiture, usurpation, trahison, meurtre. Prospéro a été évincé du pouvoir par son frère Antonio, Sébastien projette de tuer son frère Alonso, le roi de Naples. Du simple marin à l’aristocrate, tous complotent pour dominer les autres et les soumettre. Et si Prospéro parvient à les réconcilier, il lui faut pour cela utiliser ses pouvoirs magiques et user lui aussi, de violence. C’est une pièce où il est toujours question de liberté car personne ne peut en jouir : C’est ce que réclame Caliban mais aussi Ariel. Tous sont prisonniers et ne peuvent s’échapper.  Les jeunes gens, eux aussi, sont soumis à une stricte obéissance. Même Prospéro qui domine les autres n’aura plus aucun pouvoir quand il renoncera à la magie.

 La mise encore scène inventive, enlevée, met donc en relief la complexité de la pièce servie par une très belle scénographie, toile blanche qui devient proue et voiles du navire secoué par la tempête, vagues monstrueuses qui montent à l’assaut des spectateurs, au milieu d’éclairs et de coups de tonnerre, action rythmée par la musique jouée in situ, jeux de lumière, tout contribue à emporter le spectateur dans le rêve. Les costumes sont aussi d’une grande beauté, kimonos bleu et rouge de Miranda, magnifique tenue de samouraï pour les hommes. Aucune raison de justifier ce choix esthétique, les lieux shakespeariens sont si flous et l’île de Prospéro est de toutes façons située dans un ailleurs poétique…

La tempête : Caliban et les marins

Si Prospéro et les jeunes amoureux encore innocents sont visages nus, les autres personnages portent des masques, comme pour mieux effacer leur nature humaine et révéler l’animalité en eux. Ainsi Caliban, mi-bête, mi-homme et les marins ivrognes et stupides qu’il se donne pour maîtres ! Ce sont eux qui représentent le grotesque shakespearien que prônait Victor Hugo pour le drame romantique. J’ai pourtant une peu regretté que Caliban soit traité toujours de la même manière dans le mode comique car cela ne rend pas assez compte de sa sensibilité à la beauté de la nature, ni du symbole qu’il représente, celui de l’indigène colonisé par des maîtres qui le considèrent comme un  « Sauvage » mais qui ne sont pas meilleurs que lui.
Quant à Ariel, l’esprit du vent, il apparaît tour à tour sous la forme d’un visage lunaire derrière la toile de fond, ou comme une marionnette, fragile, pleine de poésie.
Les comédiens sont bons dans tous les registres mais je me suis interrogée sur la place donné au trio comique de Caliban qui prend beaucoup d'importance par rapport à Prospéro, Miranda et Sébastien. Il me semblait que ces derniers avaient un rôle plus long dans la pièce? Mais il s’agit d’un ressenti personnel et je peux me tromper.
Quoi qu’il en soit j’ai beaucoup aimé cette belle et intéressante interprétation.

Caliban, Prospéro et Miranda


jeudi 24 novembre 2016

Londres : Shakespeare et Tate Britain

Elizabeth 1er  1563: Portrait attribué à Steven van der Meulen ou Steven Vann Herwijckz
La Tate  Britain abrite la collection nationale d'art britannique du XVI siècle à nos jours. On peut donc suivre l'évolution de cet art chronologiquement, de salle en salle. Un autre parcours est proposé dédié à Shakespeare dont on peut  suivre l'influence qu'il a eu sur l'art britannique au cours des siècles.

Shakespeare à la Tate Britain

Tate Britain

La collection commence avec des oeuvres du XVI siècle et en particulier de Elizabeth 1er qui nous plonge directement dans le siècle de Shakespeare avec des portraits de personnages contemporains du dramaturge intéressants par la personnalité qu'il reflète mais aussi les costumes richement orné, leurs bijoux témoins de leur haute classe sociale.

Portrait de femme inconnue  1565 : Hans Eworth (1540-1573)

William 1er lord de la Waar : école du XVI siècle
Deux dames de la famille  Cholmondeley (1600_10) Ecole du XVII siècle
Curieux tableau que celui de ces deux femmes jumelles, mariées le même jour et qui ont accouché le même jour. Identiques? presque car une différence subtile permet de voir que l'un d'entre elles à épouser un homme plus riche que l'autre.

King Lear weeping over the dead body of Cordelia  1786 :  James Barry

Oberon, Titiana and Puck with fairing dancing 1786 : William Blake
Lady Macbeth saisissant les dagues 1812  : Henri Fuseli



Henri Fuseli :  Titiana et Oberon

 Queen Mab’s Cave by JMW Turner.1846

Sir John Everett Millais :  Ophelia 1851-2










 

lundi 21 novembre 2016

Shakespeare : Imogen au Théâtre du Globe mise en scène de Matthew Dunster

Théâtre du Globe

 Un théâtre du XVI ème siècle

Londres Théâtre du Globe rebâti à l'identique de celui de Shakespeare XVI siècle
Théâtre du Globe
 Le 16 Octobre 2016, date historique, je suis allée voir la dernière représentation de l'année au théâtre du Globe, la dernière de la saison car le spectacle est en plein air comme à l'époque élizabéthaine.  Il s'agissait de la pièce de Shakespeare Cymbeline que le metteur en scène Matthew Dunster a renommé Imogen, marquant ainsi sa volonté de redonner à Imogen, fille du roi Cymbeline, le premier rôle qui lui revient à juste titre. Elle est, en effet, le personnage le plus important  et le plus intéressant de la pièce. Loin d'être une jeune femme soumise et victime, elle prend en main son destin, se dresse contre ceux qui veulent décider pour elle de sa vie, - son père et sa belle mère - et obtient réparation des insultes et des violences qui lui sont faites par son mari et les amis de son mari.

Lorsque j'ai découvert la pièce cette année pour préparer ma visite à Londres (Voir mon billet ICI), j'ai surtout été frappée par la complexité de l'intrigue, la pluralité de l'action, les invraisemblances, et je me demandais comment l'on pouvait faire passer tout cela sur scène; je m'inquiétais aussi  de savoir si je comprendrais quelque chose, moi qui suis nulle en anglais à l'oral ! J'ai découvert depuis que la pièce n'est pas des plus connues du public anglais, ce qui me donnait une (modeste) longueur d'avance par rapport à ceux qui ne l'avaient pas lu !
Mais je savais que de toutes façons j'aurais le sentiment de vivre un moment exceptionnel dans la magie de ce théâtre, dans ce retour au source du XVI siècle. Voir billet sur le Globe ICI 
La queue pour les places du parterre quelques heures avant la représentation
Le public s'amasse autour de la scène quelques minutes avant l'ouverture du rideau
Comme les "riches" nous étions au balcon

 Une mise en scène étonnante et enlevée

Mise en scène de Imogen au théâtre du Globe par  Matthew Dunster

D'emblée la mise en scène de Matthew Dunster m'a conquise, emportée comme je l'ai été dans un tourbillon étonnant, "amazing" comme disait le public, extrêmement enlevé, virevoltant. Le spectacle  tient de la danse avec des chorégraphies au rythme endiablé, du cirque avec les cascades des comédiens qui s'envolent au-dessus de la scène, mimant les scènes de combat, mais aussi du pur théâtre qui laisse place aux moments d'émotions tout en mettant nettement en valeur l'aspect comique de la pièce. Longtemps on s'est demandé si Cymbeline était une tragédie ou une comédie. Avec Imogen, Matthew Dunster a tranché :  les comédiens ne cessent de nous faire rire. De plus leur gestuelle qui souligne le texte me permettait de mieux comprendre.

Matthew Dunster a choisi de transposer la scène dans une banlieue défavorisée de Londres (ou d'ailleurs) livrée au trafic de drogue. Les règlements de compte, les passages à tabac, les meurtres  sont le quotidien. La violence est omniprésente comme elle l'est chez Shakespeare. Et le metteur en scène ne nous épargne pas même s'il en tire parfois un effet comique.  Cymbeline est un caïd de la drogue et ceux qui l'entourent ne sont plus des nobles mais ses lieutenants, ses gros bras. Il va se mesurer non pas à un général romain comme dans le texte d'origine mais à un autre caïd. Et comme il se doit dans ce milieu-là les femmes doivent obéir et servir les hommes. Aussi quand Imogen se déguise en garçon (avec sa casquette à l'envers comme un gosse des banlieues) et s'enfuit pour sauver sa vie, l'intrigue est tout à fait crédible. Et le plus étonnant c'est que le texte de Shakespeare respecté à la lettre, servi par de très bons comédiens, semble avoir été écrit pour  notre époque et se révèle étonnamment (encore ce mot) moderne. Mais ce n'est pas la première fois que je constate cela à propos de Shakespeare, ce qui est le propre des plus grands dramaturges. On se sent toujours concerné. D'ailleurs le public, en particulier le parterre où la moyenne d'âge était jeune, manifestait son empathie pour Imogen et l'applaudissait quand elle marquait des points. J'ai adoré ce public nature, spontané et enthousiaste; il était un spectacle dans le spectacle !

Bref! Un vrai régal! Un spectacle théâtral que je ne suis pas prête d'oublier !
Maddy Hill,  excellente Imogen, en garçon : survêtement et casquette

 Encore quelques images

Imogen
Allez voir le site du Globe, mise en scène de Imogen, vous pourrez y voir des extraits de la pièce ICI

Un des fils de Cymbeline enlevé à son père dans son enfance. Il cultive du cannabis dans la forêt !

 A la fin de la représentation: Le metteur en scène  Matthew Dunster et les acteurs
A côté d'Imogen, Maddy Hill,  en noir et avec les béquilles Cymbeline le roi : Jonathan McGuinesss







vendredi 25 mars 2016

Shakespeare : Cymbeline

Cymbeline et Posthumus de Thomas Faed

La pièce de Shakespeare, Cymbeline, parue en 1611 a d’abord été considérée comme une tragédie, puis une comédie avant d’être classée parmi les romances tardives du dramaturge avec notamment Le conte d’Hiver, la Tempête, Les deux nobles cousins.
Il faut dire que l’intrigue est si complexe, les lieux si divers, l’ancienne Bretagne mais aussi la Bretagne élizabethaine, la Rome antique et l’Italie de la Renaissance, les personnages si nombreux … que la pièce semble correspondre à un genre nouveau, la romance, apprécié par le public en ce début du XVII siècle. En France, aussi, c’est l’époque du roman baroque comme l’Astrée d’Honoré d’Urfé .

Dame Ellen Terry dans le rôle d'Imogen

L’intrigue est enchevêtrée  et je ne vous en révèle que les grandes lignes :

Cymbeline, roi de (Grande)- Bretagne, a perdu ses deux fils qui lui ont été enlevés à l’enfance. Il veut faire de sa fille Imogène, son héritière et la marier à Cloten, fils de sa seconde épouse, la Reine. Mais Imogène se marie contre la volonté de son père à Posthumus, un gentilhomme pauvre. Ce dernier est exilé en Italie et Imogène reste sous la surveillance de sa marâtre la Reine, sommée d’épouser Cloten. Le royaume qui refuse de payer un tribut à Rome va de nouveau être envahi. La guerre éclate.

A Rome, Posthumus qui vante les qualités et la vertu de son épouse est attaqué par Jachimo qui prétend pouvoir obtenir les faveurs de la Belle. L’anneau d’or donné à Posthumus par Imogène sert de gage. Jachimo, ne parvient pas à séduire Imogène mais lui dérobe son bracelet comme preuve de sa victoire. Posthumus, fou de jalousie, commande à son valet, le fidèle Pisanio, de tuer son épouse. Imogene qui s’est enfuie de la cour, déguisée en garçon, pour chercher à rejoindre son mari, se réfugie dans une forêt et est recueillie par un vieux noble banni de la cour, Belarius, qui vit là avec ses deux fils. On apprendra vite qu’ils sont, en réalité, les enfants de Cymbeline. 
Ces deux fils conducteurs vont se rejoindre pour former un dénouement dont on ne sait jusqu’à la fin s’il va être tragique ou non.

Imogène dans la grotte de Belarius :  George Dawe

Ce qui est étonnant dans la pièce c’est sa ressemblance avec un conte traditionnel et en particulier avec Blanche Neige. La marâtre qui feint d’aimer sa belle fille en public, est odieuse. Elle demande à son vieux médecin une potion pour tuer la jeune fille. Le vieillard qui a percé les intentions de la reine fabrique une médecine qui donne l’apparence de la mort. Le serviteur Pisanio qui accompagne la fuite d’Imogène en forêt refuse de la tuer. Il lui donne la potion qui la plonge dans un profond sommeil. La jeune femme est retrouvée par Belarius et ses fils qui la croient morte et qui l’allongent sur un lit de fleurs. Vous avouerez que les similitudes sont évidentes.

Il y a aussi dans la pièce de nombreuses rappels des oeuvres précédentes : La potion qui provoque une mort apparente, c’est, bien sûr, Roméo et Juliette, le mari jaloux, aux pulsions meurtrières, c’est Othello, ou  Leonte d’un Conte d’Hiver ou encore Claudio accusant Hero dans Beaucoup de bruit pour rien. La bague comme gage d’amour que l’amoureux doit conserver envers et contre tout et qu’il finit par céder est une allusion à Portia et Bassano du Marchand de Venise. Quant au déguisement en garçon, on pense bien évidemment à Viola dans La nuit des rois mais aussi à Rosalinde dans Comme il vous plaira qui part se réfugier dans un forêt  où elle retrouve, comme Imogène, ceux qui ont été spoliés par le tyran. On voit donc la richesse de Cymbeline qui reprend les thèmes récurrents  chers au dramaturge.
Cymbeline présente toutes sortes d’invraisemblances, d’évènements irréels, d’effets artificiels si bien que la crédulité du spectateur est mise à rude épreuve. Il faut donc accepter de se plier aux conventions théâtrales et laisser de côté son sens critique pour pouvoir entrer dans la pièce. Il est certain que l’on a l’impression de partir un peu dans tous les sens et puis comme d’habitude l’ordre va surgir de tout ce désordre, l’univers retrouver un sens.
 Il va me falloir d’autres lectures de la pièce pour l’apprivoiser. Je m’y intéresse particulièrement car le 16 Octobre de cette année, je suis invitée à Londres par des amis et nous irons voir une adaptation de cette pièce au théâtre du Globe! Génial, Non? Oui, mais il va falloir que je comprenne la représentation en anglais!


Lecture commune avec Jeneen et Miriam ICI

QUI veut faire une autre lecture commune de Shakespeare avec moi? Je propose pour le 25 Avril : 
 PEINES D AMOUR PERDUES ou si vous l'avez déjà lue une autre comédie de Shakespeare au choix




Logo du challenge Shakespeare de claudialucia blog Ma librairie



lundi 8 février 2016

Challenge Shakespeare : les pièces Bilan 6 et Une lecture commune?



Un des  logos du challenge Shakespeare
  Le challenge Shakespeare qui a déjà 4 ans est illimité mais voilà déjà un moment qu'il est en sommeil.  Seriez-vous d'accord pour le faire repartir?
Voici le bilan des pièces qui ont été lues au cours de ces quatre années.
 Et je vous propose pour la fin du mois de Mars (date à préciser) une lecture commune : Cymbeline. Inscrivez-vous ici!

 Illimité, le challenge se nourrit de vos  participations, vous pouvez nous rejoindre à tout moment. Merci à toutes et tous!

  D'autres logos pour le challenge Shakespeare au choix




Généralités sur Shakespeare


Flora : Spot the quote : words, words, words..

Miriam : challenge Shakespeare c'est parti

Dominique : La biographie de Bill Bryson

Maggie : Shakespeare : biographie de Bill Bryson

Theoma : Antibiographie de Bill Bryson

Dominique : traduire la poésie, les sonnets

Wens : Qui est Shakespeare?  Woody Allen

Claudialucia : Le théâtre du Globe

Aymeline  : Shakespeare avec des photos d'Helsingor

 Eimelle : Will le Magnifique de Stephen Greenblatt  


Shakespeare au cinéma

 

Lou : Anonymous Robert emmerych Was Shakespeare a fraud?

Maggie : To be or not to be  Lubitch
 Maggie : Shakespeare in love 

Miriam : Hamlet to-be-or-not-to-be-lubitsch-mel-brooks/



Claudia : La mégère apprivoisée (la pièce/ zeffirelli)
Wens : La mégère Apprivoisée (Zeffirelli)
Wens : Hamlet de Zefirelli  

Shakespeare et la danse contemporaine



Quand les écrivains parlent de Shakespeare

 
Claudialucia : Michel Quint : Les Joyeuses
Claudialucia : Gérard Donovan dans Julius Winsome


L'or rouge : La fiancée du fantôme de Malika Ferdjoukh  
L'or rouge : Trois mille façons de dire je t'aime de Marie-Aude Murail 

Lou : la fiancée du fantôme 
Myriam : Le trajet d'une rivière Anne Cuneo
 
Océane : Dumas et Shakespeare 


Wens : Extrait de Bill James : Skakespeare et le polar  



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Antoine et Cleopatre



Irrégulière  : Antoine et Cléopâtre

Maggie : Antoine et Cléopâtre

Miriam : Antoine et Cléopâtre 

Océane : Antoine et Cléopâtre 

Claudialucia :  Antoine et Céopâtre
 Antoine et Cleopâtre : de l'inconstance des peuples (citation) 

Antoine et Cleopâtre de Tagio Rodriguez au festival d'Avignon


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Beaucoup de bruit pour rien


 Lewerentz: Beaucoup  de bruit pour rien ( film de Kenneth Branagh)

Titine : Beaucoup de bruit pour rien 

Claudialucia : Beaucoup de bruit pour rien 

Wens : Beaucoup de bruit pour rien de Kenneth Branagh
 

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César 

Miriam : Jules César Retour au texte après le film

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Comme il vous plaira 

 Maggie : Comme il vous plaira

Miriam : Comme il vous plaira


Claudialucia : Comme il vous plaira

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Coriolan

Claudialucia : Coriolan 


Eeguab : Coriolan


Océane : Coriolan

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Falstaff

 

Miriam : Falstaff d'Orson Wells

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Hamlet


Carole : Hamlet about my brain monologue fin de l'acte 2 comment choisir sa traduction? 
Carole : Plaidoyer pour Hamlet femme 
Carole : Hamlet's first soliloquy


 Claudialucia : Rimbaud : Ophélie 
Hamlet : en guise d’introduction(1), 
Ophélie (2) 
Hamlet et Ophélie (3)

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La Mégère apprivoisée



 Océane : La mégère apprivoisée



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La Tempête



Miriam :










Claudialucia :



 
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Le conte d'hiver



 Claudialucia : Le conte d'hiver

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Le marchand de Venise


Miriam :






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 Le roi Lear

  


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Le songe d'une nuit d'été



 Droopy vert

Maggie 1001 classiques : le songe d'une nuit d'été

Lou : Le songe d'une nuit d'été

Miriam : Le songe d'une nuit d'été

Claudialucia : Le songe d'une nuit d'été 


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Les joyeuses commères de Windsor 

Miriam : Les joyeuses commères de Windsor

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Macbeth





  Irrégulière : Macbeth 







Maggie : 1001 classiques : Macbeth

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Othello


Théoma : Othello



Eiluned : La tragédie d'Othello, le Maure de Venise

Shelbylee: Othello

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Richard III



 Céline : Richard III



Eimelle : Richard III

Claudialucia Richard III Looking for Richard Al Pacino

Claudialucia : Richard III au festival d'Avignon Ostermeier

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Roméo et Juliette


L'Irrégulière  Roméo et Juliette 

 Miriam : Romeo kiffe Juliette et Juliette kiffe Roméo






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Titus et Andronicus


Maggie : Titus Andronicus

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Sonnets



Dominique : Traduire la poésie. Les sonnets.