Pages

Affichage des articles dont le libellé est romans pour la jeunesse. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est romans pour la jeunesse. Afficher tous les articles

jeudi 21 mars 2024

Florence Hinckel : L'aube est bleue sur Mars

 

Esther, 22 ans, brillante étudiante en astrophysique, est sélectionnée par la NASA pour partir sur Mars avec deux autres jeunes candidats comme elle, encadrés par des astronautes chevronnés. Nous sommes dans un futur proche, dans les années 2030/40, la vie sur la planète Terre est de plus en plus problématique, les pandémies se succèdent, la pollution s’accentue dans l’indifférence de tous ceux qui en tirent profit. Il faut donc envisager d’aller coloniser la planète rouge. Le but de l’expédition est donc de trouver de l’eau pour aménager une première base de vie sur Mars. Science-fiction, oui, mais plus pour longtemps !

Un tardigrade
 

La narratrice est Esther et c’est à travers elle que nous découvrons les autres : Sa petite soeur Chloé est morte, victime de la maladie de l’étoile de mer, pandémie qui a ravagé la planète, sept ans après le covid19, laissant un vide douloureux. Ses parents se sont séparés. Sa mère est remariée. Son père replié sur lui-même et sur son deuil, entomologiste, élève des tardigrades, « ces petites bestioles increvables de moins d’un millimètre qui ressemblent un peu à des oursons ». Ils jouent un grand rôle dans le récit ! Chloé a des amis et un amoureux Hugo dont elle vient de faire connaissance juste avant son départ. Ils sont en tout point opposés, lui littéraire, elle scientifique, l’un contre la technologie et pour le retour aux valeurs de la nature, l’autre pour le progrès, l’avancée vers le futur. L’affrontement est parfois virulent.  Mais on verra au fur et à mesure combien ils ont de points communs et comment leur quête respective parvient à se rejoindre. L’auteure fait sienne, sans le dire, la maxime de Rabelais, « science sans conscience n’est que ruines de l’âme ». Elle rappelle que ce  n’est pas la science qui est en cause mais l’usage qu’on en fait.

Le roman s’adresse à des adolescents de 14 ans et il a beaucoup plu à cette tranche d’âge puisqu’il a obtenu le prix RTS de "la littérature pour ados"…

Il faut dire que les thèmes traités sont proches de leurs préoccupations, les études, la famille, l’amour, l’amitié, l’écologie et la destruction de la planète : Hugo part avec une association pour défendre les océans. La responsabilité de ceux qui ne pensent qu’à s’enrichir est mise en cause.

« Beaucoup d’entrepreneurs ne voient dans Mars qu’un nouvel Eldorado économique. Tu ne t’en doutais pas ? Tu es si naïve ? Tu crois vraiment que l’état d’esprit de tous  ces gens qui détruisent la Terre va se modifier en la quittant ?
Ils sont prêts à détruire Mars peu à peu comme on l’a fait de la Terre. Voilà ce qui se profile. »


Le féminisme est aussi un thème important.  Esther est la première femme à mettre le pied sur Mars ! Oui, les petites filles peuvent rêver maintenant car elles pourront aller jusqu’au bout de leur rêve !

"Mon pied sur Mars. Je suis sur Mars. Et je ne peux pas m’empêcher de prononcer cette phrase qui me trotte dans la tête depuis que je suis toute petite : "un premier pas pour les femmes, un  grand pas pour l'humanité ». Juste après j'éclate de rire, ce qui ôte pas mal de solennité à mon propos."

 

La planète rouge : Mars
 

Le style est simple, direct, adapté à un public jeune. Quelques descriptions … 

Mars : "cette planète, que personne encore n’avait approchée d’aussi près, est moins uniformément rouge que je ne le croyais. Elle est parcourue de diverses teintes ocre, du plus clair au plus sombre, et ses reliefs sont de plus en plus visibles au fil des sols comme autant de rides d’expression sur un visage qui a vécu.
 Elle est immense, ronde, et intimidante. A côté d’elle la Terre semblait être une bonne fille accueillante, toute vêtue de bleue et de blanc comme pour un baptême. Mars arbore une tenue digne des Enfers."


… mais pas assez pour moi et peut-être pas assez lyriques à mon goût. Il faut dire qu’Esther est une scientifique et la poésie n’est pas son for. Elle laisse cela à Hugo ! J'ai trouvé aussi que les personnages  étaient peu développés mais c'est le point de vue de l'adulte.

"Notre premier coucher de soleil sur Mars.(…) Un coucher de soleil martien est bleu. Presque violet. Le bleu se disperse plus vite du fait de ses longueurs d’onde plus grandes. C’est pour cette raison que l’atmosphère martienne, composée de particules très fines, laisse passer la lumière bleue plus facilement que les autres couleurs."
"Ma satanée déformation scientifique me pousse toujours à vouloir tout comprendre, tout expliquer. Mais cela n’empêche pas l’émerveillement, qui est intense, en ce moment. Un peu plus haut les deux lunes de Mars, Phobos et Deimos, trouent le ciel bleu turquoise de leurs disques blancs presque fantomatiques accentuant un profond sentiment d’étrangeté."


Le coucher de soleil est bleu sur Mars

Ce roman présente donc plusieurs centres d’intérêt :  réflexion proposée aux adolescents sur le thème de la survie de la planète, dénonciation de l’irresponsabilité de ceux qui la saccagent pour en tirer des profits, réflexion aussi sur la science et le progrès, le rôle de la femme. Il faut ajouter que l’écrivaine s’est sérieusement documentée sur les voyages dans l’espace. Le récit répond à toutes les questions d’une curiosité bien légitime sur les conditions de vie et de travail dans un vaisseau spatial et tout ce que nous découvrons est solidement étayé car, à ce sujet, il ne s’agit plus de science-fiction mais du réel. Les envois de sondes et de matériel sur Mars ont permis d’en apprendre beaucoup sur la planète rouge.

 

Rover le robot Curiosity sur Mars
 

Enfin, puisqu’il s’agit de navigation que ce soit dans le ciel comme dans la mer, les astronautes n’échappent pas à toutes sortes de dangers qui mettent leur vie en péril. De plus, vivre en huis clos n'est pas toujours facile et des tensions se manifestent au sein des membres de l'équipage. Il s’agit donc bien aussi d’un bon gros livre d’aventures !  Une lecture intéressante et vivante !



Challenge marsien chez Dasola et Ta d loi du ciné


 

vendredi 23 avril 2021

Michel Piquemal : Le jobard

 

 Ma petite-fille (11 ans)  est venue passer ses vacances chez moi cette semaine. Voici le compte rendu du roman qu'elle avait à lire pour la classe pendant les vacances.

 
Mosaïque avec des tessons d' assiettes de Raymond Isidore dit Picassiette
 

Le point de vue de la petite fille : son pseudo  Apolline

 Jobard est un roman de Michel Piquemal paru aux éditions Zanzibar et illustré par Jean-Luc Serrano.

La narrateur est un petit garçon Brice. Ses amis s'appellent Jean-Luc, Garcia, Michel, Pierre, Mouloud, Philippe. Il y a aussi des filles, Cécile, Lou et  Katia, la forte en maths. 

Brice est un petit garçon qui embête Jobard avec toute sa bande. Jobard est appelé comme cela car tout le monde le trouve fou. Il veut construire un moulin dans son terrain vague avec des bouteilles de verre qu'il ramasse dans la rue. En vérité, il se nomme Monsieur Julien. Brice devient ami avec le vieil homme quand celui-ci soigne son chien qui s'était pris la patte dans des barbelés. Il va l'aider, avec tous ses copains, mais un jour une catastrophe arrive...

J'ai trouvé ce livre intéressant, court (153 pages) et facile à lire. L'histoire est agréable et les personnages sont attachants : Jobard est gentil avec les enfants et il est attentionné. 

J'ai aimé les thèmes du roman : La solidarité et l'amitié entre les enfants et le vieil homme qui permettent de réaliser la tour de verre pour faire un manège. Si Monsieur Julien veut construire un manège de toutes les couleurs, c'est pour apporter un peu de joie dans la ville toute grise.

Le manège de Pierre Avezard

Le point de vue de la Grand-mère

Jobard de Pierre Piquemal est un roman qui a obtenu le grand prix du roman pour la jeunesse en 1989. Et c'est effectivement un bon roman qui part d'une réalité assez triste, la grisaille et l'inhumanité de certains quartiers de Marseille saccagés par une urbanisation sauvage d'où la Nature a été bannie et remplacée par des barres de béton sordides ! Je connais bien, les quartiers Nord de Marseille ! Je m'y suis promenée, enfant, dans des lieux enchanteurs, la Cerisaie, les Marronniers ...  avec ses vergers, ses arbres du même nom, ses prés, ses champs, quelques fermes où l'on allait acheter le lait... Tout cela détruit dans les années 60/70 pour ne conserver de nos jours et très ironiquement que le joli nom. Au milieu de ses immeubles tristes, vous y chercheriez un arbre  en vain ! Et c'est contre cette horreur que Jobard, - monsieur Julien- s'obstine, d'abord en refusant de vendre son terrain, puis en essayant d'élever  au milieu de ces cités sans joie, une tour de verre qui constituera le début d'un manège enchanté multicolore. Pas étonnant que les adultes comme les enfants le surnomment Jobard dans le parler marseillais, autrement dit le fou.

 Brice et ses copains vont d'abord le prendre pour cible, lui lançant des pierres, brisant les bouteilles, avant d'être ses amis et de l'aider dans son rêve... "fou", oui, construire un manège avec des bouteilles de verre ! Cela ne se fera pas sans quelques difficultés !

Comme ma petite-fille, j'ai été sensible à cette histoire d'amitié, de solidarité, qui va permettre de mettre de la couleur dans un monde bien gris. Brice est un enfant sans père et il trouve dans le vieil homme un grand-père affectueux qui va lui apprendre un métier.

L'auteur Michel Piquemale a créé avec Monsieur Julien un personnage fictif en s'inspirant de constructeurs désormais célèbres, des rêveurs, qui, en leur temps, furent considérés, eux aussi, comme des "jobards " : Le facteur Cheval, Raymond Isidore dit Picassiette, Robert Tatin,  Pierre Avezard...

Le musée palais de Robert Tatin

Le palais idéal du Facteur Cheval

Logo : Apolline


dimanche 22 novembre 2020

Christophe Lambert : L'agence Pendergast : Le prince des ténèbres tome 1

 

J'ai eu ma petite-fille à la maison pendant une semaine, son papa étant malade. C'est moi qui lui ai fait classe pendant son absence forcée à l'école. Son institutrice lui a donné ce livre : L'agence Pendergast de Christophe Lambert. C'est le premier d'une série qui compte pour l'instant 5 tomes. Il fait partie de la sélection des incorruptibles qui propose à des classes des lectures appropriées à leur âge avant de voter pour leur livre préféré. (Voir ici)

 Fiche de lecture d' Appoline, le pseudonyme  choisi par ma petite fille (10 ans).

 Titre  : L'agence Pendergast : Le prince des ténèbres tome 1

Nom de l'auteur : Christophe Lambert

Nom de l'illustrateur : Florent Sacré

 160 pages

 Editions Didier-jeunesse

Sean, orphelin, est devenu pickpocket car il a été élevé par un bandit nommé Bill le Boucher. Un jour, il vole la montre d'Archibald Pendergast et celui-ci le poursuit, le retrouve, lui propose un marché : de travailler pour lui à l'agence Pendergast, chasseuse de monstres paranormaux.

Les amis de Sean sont Célia, monsieur Pendergast et le savant Gégé. Ses ennemis sont Joé l'indien, Bill le Boucher, le comte Vlad, c'est à dire Dracula, et, bien sûr, tous les autres êtres paranormaux. 

J'aime ce roman parce qu'il est fantastique et qu'il y a du suspense. En même temps,  il y a des moments amusants. Le personnage de Sean m'a plu parce qu'il est gentil, attentionné et courageux.

J'ai trouvé que l'histoire était courte et facile à lire. Elle est intéressante et je recommande ce livre à la lecture.

La statue de la Liberté et Ellis Island

L'avis de la grand-mère

L'agence Pendergast, c'est un peu l'histoire du roman de Charles Dickens, Olivier Twist, mais transposée aux Etats-Unis, à New York, et adaptée au fantastique.

Nous sommes en 1893, et Sean Donovan dont les parents ont été tués par des indiens, a été recueilli par un truand, Bill le Boucher, qui lui apprend le métier de pickpocket. Mais le petit garçon a le coeur trop sensible, voler les personnages âgées ou les pauvres qui ont déjà du mal à survivre, très peu pour lui !  C'est pourquoi il ne peut payer à Bill le tribut mensuel que celui-ci lui demande, ce qui met l'enfant en danger. D'autre part, Archibald Pendergast à qui il a volé sa montre lui laisse le choix entre rejoindre son agence ou aller en prison. 

Le petit voleur n'a pas trop le choix et entre dans l'agence Pendergast qui est située au pied de la statue de la Liberté et qui surveille l'arrivée des migrants sur Ellis Island. Car parmi le flot de personnes qui débarquent dans le port de New York, se cachent des êtres peu recommandables, paranormaux, vampires, loups garous, sorciers,  qui cherchent à infiltrer le pays. C'est le début de l'aventure pour Sean qui va être confronté au comte Vlad, c'est à dire à Dracula lui-même !

Ce roman pour la jeunesse qui est proposé par les incorruptibles aux élèves de CM2 /6ième est bien écrit et d'un niveau de lecture facile. Je pense qu'il pourrait être lu aussi par des enfants plus jeunes, bons lecteurs. Le personnage du petit garçon est attachant  mais  les autres sont pour l'instant peu développés, aussi bien celui de Célia, la métisse, et de Joé, l'indien. Pour l'instant Joé l'indien et Sean sont ennemis car le jeune héros n'aime pas les indiens. Il ne faut pas oublier comment ses parents sont morts. A la fin, du roman on pressent qu'ils vont devenir des amis, ce qui se précisera, je pense, dans les tomes suivants.

J'ai bien aimé la référence historique à Ellis Island même si ma petite fille y est restée insensible malgré mes explications ! Quant au combat de Sean et de Vlad sur la tête de la statue de la Liberté, il m'a rappelé le film d'Alfred Hitchcock, Cinquième colonne, dans lequel l'espion est poursuivi jusqu'en haut de la statue où il trouve la mort.


lundi 22 juin 2020

Cordélia : Alana et l'enfant vampire



La lecture de Alana et l’enfant Vampire de Cordélia  aux éditions Scrineo, apporte la preuve que les vampires existent. Mais cela, vous le saviez déjà, soit ! Par contre, c'est moins connu, vous découvrirez l’existence de Médiateurs humains chargés de mener des négociations auprès des vampires, les immortels, pour éviter les guerres intestines mais aussi pour protéger les mortels. Car il y a des lois! Et les vampires doivent les respecter.
Les parents d’Alana, une fillette de 13 ans, sont médiateurs depuis des générations, et sa soeur aînée Alexia semble déjà très douée. Dans ce métier, il faut avoir l’art de la diplomatie mais aussi celui de courir très vite !
Alana parviendra-t-elle à réaliser son rêve : suivre la voie tracée par sa famille, elle qui est nulle en sport et toujours fatiguée? Quand sa grand-mère lui confie sa première mission auprès de Joâo un enfant de sa classe qui semble être un vampire, Alana aidée de son amie Olympes (Pour Olympe de Gouges, bien sûr ! ), Oli pour les intimes, va devoir faire ses preuves ! Y parviendra-t-elle ?

Le thème du vampirisme plaira aux enfants dont l’âge est proche de celui d’Alana et d’Oli. Suspense garanti, car, croyez-moi, Alana et ses amis affrontent de nombreux dangers. Surtout que, parmi les vampires, il y a toujours ceux qui vous considèrent comme une gourmandise et cela même s'ils ont des poches de sang congelé au réfrigérateur ! Enfin, si vous lisez ce livre, un bon conseil,  munissez-vous de gousses d'ail !

L’auteur, Cordélia, explore aussi d’autres thèmes plutôt rares dans les romans dits pour enfants. Alana a les problèmes de son âge, elle déteste les cours de maths, elle se fait punir par le prof de sport, elle a des règles douloureuses. Mais, il y est aussi question de la fatigue chronique de la jeune fille, maladie à laquelle personne n’a pu mettre un nom et qui la fait passer pour une paresseuse voire une simulatrice..

Je ne parle pas de mes douleurs à mes parents. A force, ça doit les saouler. Et ils m'ont déjà emmenée voir des médecins qui n'ont absolument rien trouvé. "C'est psychologique", " C'est pour faire l'intéressante", " C'est la croissance". Vous ne vous rendez pas compte de l'enfer que c'est quand personne ne vous croit, y compris vos propres parents.

Oli, elle, ne sait pas trop quel est son genre. Elle ne se « sent » pas fille ! C 'est ce qu'elle confie à ses amis.

 — Et genre tu voudrais être ? un garçon ?
 —  J'sais pas trop. Peut-être. J'ai pas décidé. Je sais pas si j'ai vraiment envie de me décider.
Oli se mord les lèvres, le regard fuyant. Je lui souris. Je suis contente qu'elle ait eu envie de nous parler de ça. Et j'espère qu'elle finira par trouver tranquillement qui elle veut devenir.

Quant à Joâo, humain transformé en vampire, il ne peut s’intégrer dans aucune société, c’est un exilé qui n’a plus de racines, un être à part ! On voit donc que le thème le plus visité du roman est celui de la différence, de la souffrance qui en résulte. Avoir une grand-mère compréhensive et pouvoir parler de ses difficultés avec ses amis, voilà qui permet de faire face aux difficultés plus facilement et gagner confiance en soi.








Merci à Masse critique et aux éditions Scrinéo

samedi 3 novembre 2018

Olivier Adam : Personne ne bouge



Personne ne bouge d’Olivier Adam est un adorable petit livre pour la jeunesse. Ce roman destiné aux jeunes enfants (ma petite-fille de 8 ans est en train de le lire), est bien ancré dans la société et le réel : le narrateur est Antoine, douze ans. Il vit avec sa mère, professeur, son père, chauffeur de taxi, et il  ne nous laisse rien ignorer des difficultés, des disputes du couple, surtout à son sujet ! Le jeune garçon n’aime pas le travail scolaire mais dès qu’il s’agit de surf, de la mer, il s’enthousiasme et sait tout sur son environnement, familier de l’estran, des végétaux et des bêtes qui y vivent.
C’est un enfant qui n’a pas d’ami si ce n’est son voisin qui fait semblant de ne pas le connaître au collège mais joue avec lui à la maison. On sent que le petit garçon est solitaire, un peu à part.  Trop rêveur ? Mais Antoine a un secret, il est amoureux de Léa, la grande soeur de son copain, trois ans de plus que lui, jeune musicienne studieuse et mature qui ne les appelle pas autrement, son frère et lui, que « les nains ». Le dédain le plus complet!
Et dans ce monde bien réel, intervient le fantastique. Un jour, le temps s’arrête pour tous sauf pour Antoine qui contemple avec stupéfaction les gens figés dans leur dernier geste, les machines, appareils ménagers, ordinateurs, automobiles arrêtés, les oiseaux stoppés en plein vol et les vagues de l’océan suspendues en l’air… Antoine oscille entre crainte et émerveillement. Et cet arrêt du temps n’est pas unique. Voilà qu’il se reproduit deux fois, trois fois…  Et un jour arrivera où ce sera la plus belle fois.  Mais chut, je m’arrête là ! 

Certes, l'enfant se pose beaucoup de questions sur le temps. Si nous n’avons aucune réponse pour expliquer ce phénomène surnaturel (et pour cause !), un autre questionnement apparaît : celui du bien et du mal. Antoine prend conscience que tout lui est permis pendant ce laps de temps où il est entièrement seul et il commet quelques actes .. hum ! Mais comme c’est un enfant gentil, cela n’ira pas au-delà de sottises de son âge.
Un petit roman bien écrit, dans un langue simple, poétique avec un personnage qui n’a rien d’un héros, qui n’est pas parfait mais est au demeurant, sympathique…  et donc bien proche des jeunes lecteurs qui le découvrent dans ce récit.

lundi 22 octobre 2018

Moka : Jusqu'au bout de la peur


Moka  a déjà été, avec sa soeur Marie-Aude Murail, une des auteures préférées de ma fille et avec ce roman Jusqu’au bout de la peur paru en 2004 mais republié à L’école des loisirs pour la rentée littéraire 2018, la rencontre avec une autre génération va être assurée.
Je l’ai choisi non seulement pour l'auteure mais aussi pour son titre car j’espère inciter à la lecture de livres pour « grands »,  Léonie, ma petite fille de 8 ans, qui adore se faire peur. 
Après lecture, le roman, me semble-t-il, est encore un peu trop difficile, un peu long pour elle (217 pages),  c’est pourquoi je le présente dès maintenant quitte à y revenir si elle parvient à le lire. En fait, il est destiné aux adolescents de 12-14 ans mais je pense que de bons lecteurs plus jeunes peuvent le lire à condition d’avoir le coeur bien accroché ! Courage Moussaillons !

Quentin, le grand frère, réfléchi et raisonnable, et Garance, la petite soeur intrépide, sont en vacances chez leur père divorcé. Ce dernier est parti faire les courses mais il tarde tellement que les enfants partent à leur recherche sous la pluie, dans l’obscurité. En vain. Cependant quand ils reviennent à leur maison, ils aperçoivent un mystérieux individu qui s’est introduit chez eux et fouille le bureau de leur père. Les enfants s’enfuient en bicyclette poursuivis par l’inconnu. Quand ils aperçoivent le vélo de leur père sur le bas côté, celui-ci ayant manifestement disparu, ils ne doutent pas que leur poursuivant l’ait tué.  La course les mènera jusqu’à une barque qu’ils empruntent, voguant dans le marais poitevin inondé par les pluies torrentielles, l’assassin toujours à leur trousse sous les orages et les éclairs.

La première partie est très bien  menée, c’est une course-poursuite haletante où comme les enfants, le lecteur n’a pas trop le temps de réfléchir et pense seulement à sauver sa peau. Tout en s’attachant aux personnages et en admirant leur courage et leur  débrouillardise, l’on partage leur crainte, leur doute et leur peur.

Le marais Poitevin
La seconde partie en barque prend un autre rythme, forcément plus lent, celui de la barque qui avance, dévoilant, dans la nuit, à la lueur des éclairs, un paysage fantasmagorique envahi par l’eau de toutes parts, dont le silence est seulement interrompu par les bruits des oiseaux dans les arbres et le clapotis voire le grondement de l’eau près de l’écluse. J’ai pensé en lisant cette histoire, la fuite des ces enfants dans une barque, poursuivis par un tueur,  leur rencontre avec une vieille dame protectrice, que Moka s’était inspirée du très beau film de Laugthon, La nuit du chasseur.
Dans cette partie, Moka nous introduit dans ce paysage des marais poitevins si particuliers, nous initie au vocabulaire spécialisé des maraîchers qui y vivent.  Toutes ces descriptions qui créent une ambiance étrange ne gênent par le suspense mais au contraire le rendent de plus en plus inquiétant. On imagine cette barque (la plate) perdue dans cette vaste étendue liquide, l'inondation gagnant aussi bien le marais mouillé que le marais sec, et les dangers que courent les enfants aux prises avec la nature hostile et avec un homme qui ne l’est pas moins. Heureusement la présence d’un petit chat sauvé des eaux vient un peu adoucir l’atmosphère ! Et puis, comme il se doit, le dénouement est heureux. Ouf!
Un bon thriller pour enfants donc, avec, de plus, la description d’une région très particulière qu’il est intéressant de découvrir.



Merci à Dialogues croisés et  L'école des Loisirs

mardi 29 mai 2018

Sophie Noël : Le projet Ours blanc


Le projet Ours blanc de Sophie Noël illustré par Anbleizdu est un roman d’une centaine de pages, à lire à partir de 9 ans. Je découvre avec ce livre cette petite maison d’édition si joliment nommée Vert Pomme qui s’adresse à la jeunesse. Basée en Normandie, elle propose aux enfants des thèmes liés à la nature et au développement durable. Des livres écolos, donc, BD, romans, pour les tout-petits de maternelle mais aussi pour les plus grands du primaire. Les livres sont suivis de petits dossiers très bien faits sur le thème abordé.



Dans Le projet Ours blanc, le récit aborde le réchauffement climatique responsable des maux dont souffrent la planète mais pas seulement puisqu’il participe à l’extinction des espèces animales et, en Arctique, de l’Ours polaire.



Le personnage principal de l’histoire est une petite fille Suzanne qui vit dans la baie d’Hudson, près du cercle polaire. Elle a deux amis, un petit garçon Sam et Vieux Jo, le conteur Inuit, magicien ou chaman qui connaît bien toutes les légendes du Nord et a gardé un contact étroit avec la nature et les animaux, un respect et un amour que les hommes ont oubliés depuis longtemps. Suzanne et Sam s’aperçoivent un jour que les ours affamés ont envahi leur ville au lieu de la traverser comme d’habitude pour se rendre à leur terrain de chasse, la banquise. La cause en est imputable au réchauffement qui empêche la glace de se former. Suzanne remarque alors une ourse blanche aux yeux verts, Wayuk, qui semble vouloir l’approcher et la désigner pour une mission particulière.  Qui est cette ourse extraordinaire ? Que demande-t-elle à la petite fille et à Sam ? Et quel est le projet scientifique mené par les parents des enfants?



Le thème écologique est bien mis à la portée des jeunes lecteurs car ils peuvent le découvrir à travers les aventures des enfants de leur âge. L’auteure part de la réalité concernant les dangers encourus par notre planète et les ours blancs en voie d’extinction puis elle emprunte à la magie et la poésie avec cette ourse blanche si belle née de l’aurore boréale, enfin elle finit sur une note optimiste. Elle fait appel aussi à la science-fiction mais comme il nous est dit dans le dossier qui suit le roman : de la science-fiction ? Plus pour très longtemps !
La première de couverture et les illustrations en noir et blanc  sont très agréables. Un bon roman pour la jeunesse qui traite d’un sujet sérieux tout en ménageant l’aventure et la magie.


Merci à Masse critique et aux éditions Vert Pomme 


mercredi 14 mars 2018

Rose Lagercrantz : On se revoit quand ?



Après les vacances, voici le retour d'Apolline et de ses fiches de lecture.
Apolline va avoir 8 ans au mois de mars et elle est en CE1.
Elle vous présente aujourd'hui une fiche de lecture  : On se revoit quand? roman de 158 pages, écrit bien gros, qu'elle a apprécié.




Titre : On se revoit quand ?

Nom de l’auteure  : Rose Lagercrantz

Nom de l’illustratrice : Eva Eriksson

Nom du traducteur : Traduit du suédois : Nils C. Ahl

Editions : L’école des Loisirs
collection Mouche

Résumé d'Apolline :

Dunne est en CE1. Elle va avec sa classe au zoo de Skansen à Stockholm.  Mais elle se perd et rencontre Ella Frida sa meilleure amie depuis la maternelle, qui est aussi au zoo avec son école. Ella Frida et Dunne ont été séparées car Ella Frida a déménagé et est allée dans une autre école. Elles jouent et ne se préoccupent pas que tout le monde les cherche. Quand on les retrouve les maîtresses sont en colère mais surtout celle d’Ella Frida. Quand Dunne rentre chez elle, elle se rend compte qu’Ella Frida est triste alors elle aussi est malheureuse. Quand se reverront-elles ?

Ma phrase préférée :

"On se revoit quand ?" C’est le titre qui est ma phrase préférée parce que cela a rapport avec le livre et cela montre que les petites filles s’aiment.

Ce que je pense du livre ?

J’ai énormément aimé ce livre  parce que c’est une très belle histoire d’amitié. J’ai aimé le zoo parce que l’histoire se déroule là.
L’histoire m’a fait penser à Olga et moi, parce que nous sommes les meilleures amies.  Je l’ai connue en maternelle mais on n’est  plus dans la même école depuis le CP. Mais on se revoit à mon anniversaire de toute façon.  J’ai trouvé que l’écriture était facile et simple et j’ai bien aimé les illustrations parce qu’elles ont beaucoup de détails et les petites filles sont trop mignonnes.


L’avis de la grand mère : Décidément même lorsque je lis des romans avec ma petite fille, je me retrouve en Scandinavie et plus précisément en Suède. On se revoit quand ? fait partie d’un ensemble qui raconte l’histoire de Dunne et de son amie Ella Frida. C’est le dernier de la série qui commence avec l’entrée en CP dans Ma vie heureuse, livre que, bien sûr, nous allons lire bientôt !



Le  thème principal est l’amitié qui unit les petites filles mais il y a aussi celui de l’école, de la séparation, de la mort et du deuil (la maman de Dunne) et de la vie quotidienne avec ses petits bonheurs, ses contrariétés ou ses gros chagrins. Le papa de Dunne est sorti de l’hôpital où il est resté tout l’été à la suite d’un accident et, alors que sa petite fille est tout heureuse de l’avoir pour elle seule, il invite Eva, une infirmière dont il est tombé amoureux. Et ceci, juste au moment, où Dunne se fait tant de souci pour son amie Ella Frida qui a déménagé et semble très malheureuse dans sa nouvelle école ! Heureusement Dunne est une petite fille très aimée de son papa et tout va s’arranger pour elle et pour sa petite amie.
Le texte est direct, accessible à des enfants âgés entre 6 est 8 ans selon leur niveau de lecture. Il aborde les difficultés de la vie sans pathos, tout simplement, avec optimisme et il parle avant tout du bonheur. J’ai beaucoup aimé ce passage qui clôt le roman, où  Dunne, avant de s’endormir paisiblement, réconciliée avec son papa et Eva, et heureuse de revoir bientôt Ella Frida, parle de bonheur avec ses cochons d’Inde :

"Si seulement, on savait à quel point on est heureux quand on est heureux, dit Dunne.
Les cochons d’Inde se regardèrent sans comprendre. De quoi parlait-elle maintenant ?
Les cochons d’Inde savent toujours à quel point ils sont heureux quand ils sont heureux. On le voit à leurs yeux qui brillent."





Merci à la Librairie dialogues et aux éditions L'école des Loisirs



vendredi 8 décembre 2017

Stéphanie Nervesa : Jean-Pierre le poisson pané


Fiche d'Apolline


Logo d'Apolline fiche de lecture  sur Jean Pierre le poisson pané dans le blog Ma librairie claudialucia
Logo d'Apolline


Apolline, (7 ans 1/2) vous présente un drôle de petit livre, Jean-Pierre le poisson pané, qui, on peut le dire, sort un peu de l'ordinaire dans le style livre pour enfants.








Titre du livre :
Jean-Pierre le poisson pané
…………………………………………

Auteure du livre : Stéphanie Nervesa

Illustration : Amandine Dugon

………………………………

Editions d'Orbestier : Rêves bleus

……………………………….

Résumé de la quatrième de couverture

Mes copains ont trop de la chance, ils ont tous des animaux chez eux. Moi je n'en ai même pas ! Du coup, j'ai demandé à Papa et Maman si on pouvait en avoir un. Moi j'aurais bien aimé avoir un chien, un chat ou un hamster comme tous mes amis, mais papa lui, il voyait ça différemment, et on a eu Jean-Pierre...


J’ai aimé l’illustration à la folie ! Parce qu'elle est très drôle. Les personnages ne sont pas très beaux mais sont bien dessinés. On dirait des sorciers et des sorcières. Ils ont des drôles de tête. Le petit garçon et la maman ont des dents bizarres. Dans la maison, il y a des mouches, un barbecue avec des dents, une lampe cochon, la maman a encore le code barre sous sa chaussure. 
Il y a le bazar partout, on aurait dit ma chambre mais maintenant je l'ai rangée.



J'ai aimé histoire à la folie parce qu'elle est très Rigolote !! Au début, le papa ne veut pas d'un animal alors il fait une réunion et décide d'acheter un poisson : tout le monde est content mais quand le papa dit que ce sera un poisson pané tout le monde est contre. Le poisson moisit et on l'enterre dans les toilettes. Et à la fin, ils achètent un nouvel animal et c'est un chat qui s'appellera Jean-Pierre aussi. Et l'histoire est finie. The end !
Mon passage préféré, c'est quand ils font l'enterrement de Jean-Pierre, le poisson pané et qu'ils le mettent aux toilettes et le Papa pleure.

« Il fallait se rendre à l'évidence, Jean-Pierre n'était plus. Papa dut se résigner. On organisa un enterrement à la hauteur du personnage »

L'avis de la grand-mère  


 Complètement allumée l'illustratrice et pas plus sage l'auteure de cette histoire abracadabrande qui semble sortir d'une farce d'Oulipo : offrir un poisson pané comme animal de compagnie à son fils, non mais ... !  Donc, vous l'avez compris, trop sérieux s'abstenir ! Et justement, ce qu'elle cherche Apolline, petite fille sage dans la vie, ce sont des histoires "rigolotes"  et  fofolles. Et là, elle est servie.

Quant à moi, c'est l'illustration qui m'a fait peur. Ces personnages caricaturaux qui pourraient tous être des membres de la famille Groseille, m'ont fait fuir. J'ai été rattrapée par ma petite fille qui m'a mis les images sous les yeux et qui m'a démontré combien elles étaient géniales. Et effectivement quand on les regarde de près, on y découvre un monde un peu surréaliste, toutes sortes de détails bizzaroïdes, amusants, de petites bestioles-objets ou d'objets-bestioles.
D'accord, Apolline, je te suis !
En somme rien de mieux qu'une petite-fille de 7 ans (et demi, n'oublions pas le demi !) pour vous faire sortir de votre conformisme.

lundi 17 juillet 2017

Claude Gutman : Doudou premier


Ma petite-fille est en CP. Elle vient d'avoir 7 ans et va participer à mon blog pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Apolline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Apolline  et Claudialucia.

Titre du livre :

Doudou premier

…………………………………………

Auteur du livre :
Claude Gutman

Illustrateur :

Christophe Blain
………………………………………

Edition : Nathan poche
Roman cadet dès 6 ans
………………………………………

Résumé d’Appoline

Dans la classe de Martin il y a un petit lapin tout noir et on l’appelle Doudou. La maîtresse prête le lapin à Martin pour les vacances. Mais Martin perd le lapin. Ses parents achètent un autre lapin mais il est blanc. C’est catastrophique ! Que  va-t-il  se passer?
……………………………………

La phrase que j’ai préférée :

« Plus de Doudou. Peut-Être qu’il ne voulait pas  retourner à l’école? »
……………………………………

J’ai trouvé l’histoire :

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante 
Inventive Triste émouvante

Réelle Imaginaire Historique
…………………………………

J’ai aimé l’histoire :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur
………………………………

Ce que j'ai pensé du livre

J’ai beaucoup aimé l’histoire du petit lapin noir parce qu’elle est amusante. C’est une histoire qui me plaît sans être un coup de coeur.

Fiche de lecture d'Apolline n°9

L’avis de la grand mère :

Un charmant petit livre qui a plu à Appoline mais il n’est pas un coup de coeur par rapport à  certaines de ses lectures précédentes et il a peu inspiré Apolline quand il a fallu en parler ! Je l'ai senti moins concernée par les problèmes du petit garçon.  Peut-être est-il plus en direction des maternelles?
Elle pourtant mignonne cette histoire de lapin perdu, échangé puis retrouvé au grand soulagement de l’enfant.

jeudi 6 juillet 2017

Hubert Ben Kemoun : Nico J'ai trente ans dans mon verre


Ma petite-fille est en CP.  Elle vient d'avoir 7 ans et va participer à mon blog pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Apolline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Apolline  et Claudialucia.

Titre du livre :

Nico J’ai trente ans dans mon verre

……………………………………………
Auteur du livre : Hubert Ben Kemoun

Illustrateur : Régis Faller

………………………………………………
Edition : Nathan poche

collection : premiers romans dès 6 ans; 32 pages

………………………………………………
Résumé de la quatrième de couverture
Nico n’a vraiment pas de chance ! Tous les jours à la cantine il perd au jeu des verres. Vous savez, c’est ce jeu où on compare les numéros au fond des verres pour savoir quel âge on a. La règle est claire, le plus « jeune » doit débarrasser la table; Nico en a assez… il lui faut un plan pour gagner.

…………………………………………

J’ai trouvé l’histoire :

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante
Inventive Triste émouvante

Réelle Imaginaire Historique

 …………………………………………………
Mon passage préféré est  :

Au repas de midi je suis arrivé au réfectoire en même temps que les copains.

-J’ai 30 ans ! a lancé Sam
-Tiens, moi aussi, a dit Farid
-Ca, alors, moi aussi, j’ai 30 ans ! s’est exclamé Léo.

……………………………………………………
J’ai aimé l’histoire :
Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

………………………………………………………

Ce que j’ai aimé dans l’histoire

J’ai beaucoup aimé cette histoire parce que, en fait, cela me rappelle quand mes copains et moi on jouait avec les verres à la Maternelle pour voir quel était le plus jeune.

J’ai aimé cette histoire parce qu’elle est très, très, très amusante. Les copains trichent et Nico débarrasse toujours la table. Mais ensuite il fait croire que la dame de la cantine lui donne des gourmandises pour que les copains débarrassent tous la table. Nico est très malin!

Fiche d'Appoline n° 8

L’avis de la grand mère

Hubert Ben Kemoun a écrit tout une série d'histoires ayant Nico pour personnage principal. C'est le second Nico que lit Appoline.
Ces petites histoires qui lui rappellent sa vie à l’école, ses préoccupations, ses petits soucis ou ses joies lui plaisent beaucoup. Effectivement, les personnages sont très proches des petits lecteurs. Nico est un personnage sympathique avec lequel l’enfant peut être facilement en empathie. Dans J’ai 30 ans dans mon verre il n’y pas que les enfants qui se reconnaissent, les grands mères aussi ! De nombreuses générations ont joué à regarder leur âge. Il paraît que la fabrication de ces verres a été arrêtée. Heureusement il en reste encore dans les cantines puisque ma petite fille les connaît bien!

vendredi 9 juin 2017

Kochka : Le sourire de Clara


Ma petite-fille est en CP. Elle vient juste d'avoir 7 ans et vaparticiper à mon blog pendant les vacances pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Apolline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Apolline  et Claudialucia.

Titre du livre :

Le sourire de Clara
…………………………………

Auteur du livre : Kochka

Illustrateur : Dominique Maes

…………………………………

Edition : Belin jeunesse

Collection : Les albums de Justine

…………………………………

Résumé d’Apolline

Léo et Samuel aiment les choses qui sont affreuses  et les histoires qui font peur mais un jour Léon aperçoit sous la table le beau sourire de Clara… Mais Samuel est triste et jaloux. Est-ce que Léo va arriver à garder l’amitié de Samuel?
……………………………………

La phrase que j’ai préférée :

"-On joue au mort vivant? propose Samuel en prenant une tête horrible..
-D’accord, répond Léo. Mais c’est toi le mort vivant et tu dois m’attraper pour sucer tout mon sang."

……………………………………

J’ai trouvé l’histoire :

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante Inventive Triste émouvante

C’est la vie Imaginaire Historique

 …………………………………

J’ai aimé l’histoire :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur+

J’ai aimé l’illustration :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur+

……………………………

Ce que je  pense de l’histoire

L’histoire parle de l’amour et de l’amitié et que les enfants aiment tout ce qui fait peur. Moi aussi j’aime bien.
Il a des vampires dans l’histoire. Mais ne vous inquiétez pas! Il n’y a pas de vrais vampires. Parce qu’en fait Clara a des dents de lait qui sont tombées et on dirait qu’elle a un sourire de vampire. C’est amusant parce que Léo aime Clara pour son grand sourire. 

J’aime les illustrations parce qu’elles me font sourire et qu’il y a toujours un rat et une araignée à côté des enfants.

Apolline fiche n°7

Ce qu’en pense la grand mère : Quand on aime ce qui fait peur, on aime les vampires! Et quand on aime les Vampires, on aime Léa et son sourire édentée. Apolline est très réactive à ce type d’humour, moi aussi, d’autant plus qu’elle a perdu ses deux première dents de lait et que la troisième ne va pas tarder à tomber!
 Ce petit livre aux illustrations légèrement caricaturales (car finalement Clara est une mignonne vampire) nous a bien amusées toutes les deux. Et nous avons cherché ensemble les bestioles pas très sympathiques (habituellement), rat et araignée, qui accompagnent Léo et Samuel dans chaque page.

Le thème traité est celui de l’amitié qui rapproche les deux garçons et s’affirme par leur goût de l’Horrible. Ils ne s’intéressent pas aux jeux de filles. Mais pour le sourire de Clara, Léo va visiter un musée de poupées, une transgression qui peut remettre en cause son amitié avec Samuel. Les rapports entre les garçons et les filles sont donc abordés et le livre montre que finalement il n’y a pas d’incompatibilité !
Ce genre de petit livre est vraiment bien ciblé, tellement proche des enfants que l’on peut être certain que l’auteure les connaît fort bien ! Léo et Samuel qui adorent tout ce qui leur fait peur, c’est aussi Apolline qui, de plus, comme Clara, adore « les robes qui tournent » !


Le livre paru aux éditions Belin jeunesse est suivi d’un petit dossier à l’intention des parents et des enseignants pour prolonger la lecture d’une manière vivante.

lundi 5 juin 2017

Les anniversaires : Je suis en CP




Ma petite fille est en CP. Elle vient juste d'avoir 7 ans et va commencer à participer à mon blog pendant les vacances pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Apolline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Apolline  et Claudialucia.



Titre du livre :

Les anniversaires

………………………………………

Auteur du livre : Magdalena

Illustrateur : Emmanuel Ristord

………………………………………

Edition :  Castor poche Benjamin

Collection : Je suis en CP

……………………………………

Résumé de la quatrième de couverture

Noé, Anna et Léa fêtent leur anniversaire. Ils ont fait un  gâteau chacun. Dans la classe les gâteaux sentent bon.

- C’est quand l’heure des gâteaux demande Théo?

………………………………………

La phrase que j’ai préférée :

Les trois enfants préparent un gâteau:

« Au chocolat crie Zoé
- Non ! au citron répond Léa
- Non ! à la pomme dit Ana »


……………………………………

J’ai trouvé l’histoire :

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante Inventive Triste émouvante

récit : c'est la vie  Imaginaire Historique

 ………………………………

J’ai aimé l’histoire :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :
Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

………………………………………

Ce que j’ai aimé dans l’histoire


Cette histoire est un coup de coeur parce qu’elle me rappelle moi quand avec papa et maman on se taquine parce que je veux faire un gâteau au chocolat, papa au yaourt, maman au fruit. L’histoire m’a rappelé aussi quand on fête les anniversaires à l’école.

L’histoire m’a plu parce qu’elle était amusante quand la maîtresse dit « et moi, alors? » parce que les enfants l’oublient quand ils partagent le gâteau.

Apolline fiche n° 6

L’avis de la grand mère : Trois anniversaires en même temps? Vous l’avez compris Zoé, Ana, et Léa sont des triplés. L’histoire est vivante et charmante et les petits lecteurs s’y reconnaissent aisément. Apolline aime particulièrement les récits qui lui rappellent « sa vie ». Quant à la maîtresse, c’est une coquine. En réclamant sa part, elle pose un problème difficile aux enfants : comment partager le gâteau en 16 parts?  Problème qu’il va falloir résoudre sur le tableau noir. Pédagogue? Oui, jusqu’au bout de sa gourmandise !

mercredi 17 mai 2017

Laurence Fugier : Le géant du pays des glaces



Ma petite-fille est en CP. Elle vient juste d'avoir 7 ans et va commencer à participer à mon blog pendant les vacances pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Appoline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Appoline  et Claudialucia.

Titre du livre :

Le géant du pays des glaces (6-9 ans)

………………………………………………

Auteur du livre : 

Laurence Fugier

Illustrateur : 

Julia Chausson

………………………………………………

Edition : 

Rue du monde

Collection : 

Papagayo poche

………………………………………………

Résumé  d'Appoline

Le stalo, un gros monstre géant veut se marier avec Maret, une jeune fille sami. Aslak, son papa fait semblant de marier sa fille mais il construit une fille en bois avec une tenue de mariage sami . Le géant croit que c’est Maret et tout de suite Aslak et sa famille fuient très loin et le stalo reste avec sa fausse femme en bois. Après le stalo va comprendre et il les poursuit mais il n’arrive à les rattraper.
………………………………………………

La phrase que j’ai préférée : 

Les journées durent à peine plus d’un éclair et les nuits une éternité juste troublée par la lune et l’aurore boréale.

…………………………………………………

l’histoire :

Réelle Imaginaire Historique

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante Inventive Triste Emouvante Effrayante
………………………………………………………

J’ai aimé l’histoire :

Un peu    Moyennement  beaucoup   Un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

……………………………………………………

Ce que j’ai pensé du livre

C’est intéressant de lire des histoires d’une famille sami. J’ai appris que les samis sont des éleveurs de rennes, qu’ils vivent en Laponie dans un pays de glace au nord du cercle polaire. En hiver, il ne fait jamais nuit et en été il fait toujours jour.  Ils mettent des filets pour pêcher les poissons et ils vont chasser les perdrix.  Ils croient au géant de glace qui s’appelle le stalo. Avec les bois des rennes ils font des petits jouets. Les vêtements samis sont bleus et rouges avec un peu de jaune. Ils sont très beaux.
 Les illustrations sont un coup de coeur parce que l’on dirait des aquarelles qui montrent les montagnes enneigées, le grand lac rempli de glace avec la lune qui se reflète et les couleurs des rennes rouges dans la neige blanche. 

Poupée sami musée d'Alta
Fiche n° 4 : Appoline

L'avis de la grand mère : 

Nous avons lu le livre à deux voix, Appoline et moi,  et c'est un coup de coeur pour moi aussi.  Le récit nous transporte en Laponie et nous apprend beaucoup sur les samis sans sacrifier à l'intérêt de l'histoire qui nous plonge dans les croyances samis.  Dans ce pays où les températures sont extrêmes, où les conditions de vie sont très difficiles, il est normal que la nuit qui dure une éternité soit peuplée de créatures effrayantes. C'est ainsi que le stalo, ce géant monstrueux, revient dans de nombreux contes de ce peuple et hante les cauchemars des enfants.. et des plus grands !
Les illustrations sont très belles et poétiques et le stalo est hideux à souhait. Le dessin des rennes roux, bruns et gris, stylisé, est d'une grande finesse.
Le livre est suivi d'un dossier sur les samis qui complète bien cette découverte d'autant plus géniale pour nous que nous visitions la Laponie pendant cette lecture.
Dans cette collection Papagayo de poche dans l'édition Rue du monde  le jeune lecteur découvre de nombreux pays guidé par un petit perroquet qui aime voyager : Papagayo.

Rencontre sur la route du Cap Nord

La Laponie : le pays de la glace et de la neige

samedi 29 avril 2017

Sophie Palovsky : Olga, la petite matriochka






Ma petite-fille est en CP. Elle vient juste d'avoir 7 ans et va commencer à participer à mon blog pendant les vacances pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Appoline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Appoline  et Claudialucia.


Titre du livre :

Olga, la petite matriochka
…………………………………………

Auteur du livre : 

Sophie Pavlovsky

Illustrateur : 

Julie Lesgourgues

………………………………………………

Edition : 

Nathan / premiers romans dès 6 ans

………………………………………………

Résumé de la quatrième de couverture

Olga est la plus petite des matriochkas : elle se cache dans Irina, qui s’emboîte dans Invanka, qui se cache dans Natalia, elle-même dissimulée dans Natacha. Olga est celle que les enfants préfèrent, mais elle est malheureuse, car elle ne s’ouvre pas et elle veut comprendre pourquoi !!

………………………………………………

La phrase que j’ai préférée : 

"La maison du menuisier était facile à repérer : du bois était entassé devant la porte et elle sentait bon la sciure."
………………………………………………

J’ai trouvé l’histoire :

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante Inventive Triste, émouvante  effrayante

Réelle Imaginaire  Historique

 …………………………………………………………

J’ai aimé l’histoire :


Un peu moyennement Beaucoup  un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :


  Un peu  moyennement  Beaucoup  un coup de coeur

…………………………………………………………

La morale ou le sens de l’histoire

J’ai aimé la petite matriochka car elle est jolie, et elle est toute seule. A la fin, elle n’est plus triste parce que tout le monde lui dit que ce n’est pas grave si elle est toute petite, toute seule et différente. Elle s’aperçoit qu’en fait elle a beaucoup d’amis et beaucoup d’amour.

 fiche n° 3 : Appoline

L'avis de la grand-mère :

 Une adorable petite histoire bien à la portée de l'enfant sur la quête du sens de la vie et l'acceptation de la différence. Olga, la petite matriochka, est toute petite et elle ne s'ouvre pas comme ses grandes soeurs. Pourquoi n'est-elle pas comme les autres? Il lui faut partir pour le découvrir.  Au cours de son voyage, elle apprend qu'elle a bénéficié de la plus grande attention de la part des artisans qui l'ont confectionnée avec amour. C'est le tilleul, le bois dans lequel elle a été taillée, qui lui donnera la réponse. La petite matriochka comprend qu'elle a un rôle à jouer dans ce monde, qu'elle aussi est importante. Elle prend conscience de sa valeur malgré sa différence et retourne dans sa famille pour y vivre heureuse. Les très jolies illustrations vivement colorées, paysages enneigés, isbas, poupées en bois et personnages russes, sont un plaisir pour les yeux ! Un livre à lire et relire pour réfléchir tous ensemble, petits et grands !
 Ma phrase préférée : Tu ne caches pas une plus petite matriochka, mais un grand arbre et tous ses secrets, prends-en bien soin."