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mardi 28 juin 2011

Nicola Vanier : Le chant du Grand Nord : tomes 1 et 2


                                                            


 Le chasseur de rêve ( 1)

Voici ce billet sur le livre de Nicolas Vanier Le chant du Grand Nord, que j'avais lu le mois dernier et j'y ajoute quelques mots sur le tome 2 que je viens de terminer.

En lisant ce roman j'ai voulu retrouver les émotions de mon enfance à la lecture des romans de James Oliver Curwood ou de Jack London.
Dans Le chasseur de rêve, le premier tome de la série : Le chant du Grand Nord, nous sommes au XIXème siècle, transportés aux pieds des Rocheuses dans un paysage somptueux et nous suivons les aventures du jeune Ohio de la tribu indienne des Nahannis,  clan des caribous. Ohio est différent des autres. Il est né d'une mère indienne, la belle et charismatique Sacajawa, et d'un père anglais. Il est chassé pour avoir désobéi aux lois de son clan. Il entreprend alors un voyage vers le Grand Nord pour essayer de retrouver son père et peut-être aussi à la recherche de lui-même, dans une itinérance initiatique. Ce voyage va, en effet, transformer le jeune homme et l'amener à l'âge adulte. Il rencontre l'amour de la jeune indienne Mayoké protégée par Le Grand Esprit des bisons de sa tribu. Il se heurte  aussi aux hommes blancs qui tiennent les comptoirs de fourrures et dont la domination apporte à la population indienne un cortège de maux : division des tribus qui se dressent les unes contre les autres, dépossédées de leur terre et appâtées par le gain, abandon des rituels de chasse qui permettent une communion entre l'Homme et l'Animal sacralisé, destruction massive et inutile des troupeaux de bisons qui va provoquer leur disparition. A la fin de ce premier tome, la civilisation indienne est menacée par les Blancs et l'on se demande si Ohio parviendra à protéger sa tribu de tous ces méfaits. Ce premier tome est suivi d'un second, La Tempête blanche.


                                                          
La tempête blanche (2)

Le tome 2 de Le chant du Grand Nord, sous-titre : La tempête blanche est la suite des aventures de  Ohio, le jeune indien Nahanni et de sa femme Mayoké dont nous avions fait connaissance dans  Le chasseur de neige.
 Ohio, qui a maintenant un fils, continue son voyage à la recherche de son père,  un anglais nommé Cooper, qui a abandonné sa mère, la belle et charismatique Sacajawa. Le jeune couple  est confronté à de nombreux dangers, sort victorieux de l'attaque d'animaux sauvages, essuie des tempêtes redoutables, tombent dans les traquenards de la nature indomptée. Ohio et Mayoké connaîtront aussi de grands malheurs qui affecteront leur couple. Mais Ohio, avec l'aide de ses chiens Huskies et surtout de Torok, le magnifique chef de meute, parviendra  après une course de plusieurs milliers de kilomètres à Québec où  il retrouvera son père. Devenue une légende grâce à son exploit, Ohio accomplira avec Cooper un voyage de retour tout aussi périlleux  qui le ramènera à ses origines. On y retrouve aussi le thème de la civilisation indienne menacée dans sa survie et qui devra peu à peu se plier aux coutumes du peuple blanc. Même si tout n'est pas mauvais dans ce qu'apporte cette civilisation étrangère, Sacajawa parviendra à maintenir les coutumes de son peuple et la chasse qui assure la survie.

Il faut lire le roman de Nicolas Vanier comme un livre d'aventures agréable et divertissant. L'auteur décrit un pays qu'il connaît bien avec ses beautés, ses joies et ses dangers; il évoque la pêche au saumon dans les torrents aux eaux vives, la chasse aux caribous, impressionnante et solennelle, quand passe la Grande Horde dans sa migration annuelle, les bains régénérateurs dans les sources d'eau chaude par des températures glaciales, la descente vertigineuse des rapides en canoé kayak, les combats sans merci avec l'ours ou le carcajou, le passage des cols dans les Rocheuses en hiver. La description des attelages de chiens et de la conduite en traîneau est très réussi comme est plaisante l'histoire d'amour de Ohio avec ses chiens, en particulier avec l'intelligent et fidèle Torok. L'amour de la nature sauvage qui dispense ses bienfaits aux hommes en échange de leur respect est rempli de nostalgie tant on la sent fragile et prête à disparaître. Les coutumes des indiens, leur spiritualité, leurs croyances et leurs moeurs sont présentées d'une manière vivante qui sert l'action du roman.
Certes, Nicolas Vanier n'est pas un Jack London et son style n'a ni lyrisme ni puissance quand il célèbre la nature mais ce roman d'évasion procure d'agréables moments de lecture.

3 commentaires:

  1. Bien d'accord avec toi, une lecture détendante et quand la canicule sévit ils sont rafraichissants, je mets ces livres dans la même case que les Frison Roche de ma jeunesse

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  2. @ dominique : tout à fait d'accord; j'aime vivre des aventures par procuration!

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  3. est ce que le grand voyage de zuissan a vraiment exciste ou est ce pure fiction.

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