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dimanche 25 mars 2012

Walt Whitmann : Crossing Brooklyn Ferry

 Pont de Brooklyn  de Rudyard  Heaton source


Walt Whitman (1819-1892)

 Walt Whitman est un poète new yorkais né  à Long Island à New York en 1819 dans une famille modeste. Il déménage ensuite avec sa famille à Brooklyn où il entre comme apprenti dans une imprimerie tout en étant autodicdate.  Il vit quelque temps à New York au centre la cité où il travaille dans des imprimeries  avant de retourner à Long Island où il fonde un journal Long Islander et où il est instituteur. Pendant vingt ans il fera de nombreux déplacements entre Brooklyn et Manhattan qui lui a inspiré son poème  : Crossing Brooklyn ferry

 Walt Whitmann écrit ce long poème sur la traversée de Brooklyn à Manhattan en ferry bien avant la construction du pont de Brookyn. C'est le soir au moment du coucher de soleil et le bateau est bondé d'une foule d'hommes d'affaires, de femmes et d'enfants et d'ouvriers revenant du travail. Le flot incessant de la marée symbolise celui incessant des hommes, la continuité de la vie. Le voyage commence au début du coucher de soleil et finit dans l'obscurité.


Crossing Brookling Ferry (extrait)



1

Flood-tide below me! I watch you face to face;
Clouds of the west! sun there half an hour high! I see you also face to face.
  

Crowds of men and women attired in the usual costumes! how curious you are to me!
On the ferry-boats, the hundreds and hundreds that cross, returning home, are more curious to me than you suppose
And you that shall cross from shore to shore years hence, are more to me, and more in my meditations, than you might suppose.

 Marée montante sous mes pieds! je te vois face à face.
Nuages d'Ouest!  Soleil encore là pour une demi-heure encore
Je te vois aussi face à face.
Foules d'hommes et de femmes vêtus des costumes habituels! Que vous êtes étranges pour moi!
Sur le ferry,  des centaines et des centaines de passagers, retournant chez eux, sont plus curieux pour moi que ce que vous le supposez.
Et vous qui traverserez d'un rive à l'autre dans les années futures, vous comptez plus pour moi, et vous êtes plus dans mes médiations que vous ne pourriez le supposer.
  
 11

Flow on! Flow with the flood-tide, and ebb with the ebb-tide! 
Frolic on, crested and scallop bord-edged waves! 
Gorgeous clouds of the sun-set, drench with your splendor me, or the men and women generations after me! 
Cross from shore to shore, countless crowds of passengers!
Stand up, tall masts of Mannahatta! stand up, beautiful hills of Brooklyn! 

Throb, baffled and curious brain! Throb! throw out questions and answers! 

Suspend here and everywhere, eternal float of solution!

 

Gaze, loving and thirsting eyes, in the house or street or public assembly! 

Sound out, voices of young men!  loudly and musically call me by my nighest name!



En traversant à bord du ferry de Brooklyn (extrait : essai de traduction)

Coule Rivière! Laisse-toi porter par  la marée et remporter par le jusant
Ebattez-vous, Vagues dont la crête est tranchante et festonnée

 Somptueux nuages du couchant, baignez-moi de votre splendeur et faites de même pour les hommes et les femmes des générations suivantes
Traversez d'un rive à l'autre, innomblables foules des passagers
Dressez-vous hauts mâts de Manhattan! Debout, belles collines de Brooklyn
Bravo à Vous! Vous, fiers, amicaux, libres habitants de Manhattan
Palpite cerveau curieux et perplexe. Jette au loin questions  et réponses!
Suspend ici et n'importe où le flot éternelle solution qui flotte dans l'air.

 Regardez, yeux aimant et assoiffés,  dans la maison ou dans la rue ou l'assemblée publique! 

 






10 commentaires:

  1. Merci pour ces vers d'un poète que je ne connais que sommairement finalement...

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  2. un poète que je n'ai connu qu'à l'âge adulte et je ne m'en suis jamais lassée

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  3. C'est encore un bon exercice de poésie que la traduction. je ne m'y risque pas. Je connaissais Whitman chantre de la nature le voici de New York

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  4. J'aime beaucoup ce poète, merci pour ces passages !

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  5. Surprise ! ce poème fait parties de son recueil intitulé "Feuilles d'herbes"... Je viens d'ouvrir mon exemplaire (collection "Les cahiers rouges", Grasset) il est à la page 105. Je dois avouer que j'ai ce recueil depuis des années et que je ne l'ai toujours pas lu entièrement !

    L'illustration que tu as choisie est fort belle. En cherchant un peu, je viens de découvrir un peintre français (contemporain de Whitman) qui a peint ce pont. C'est Émile Renouf.

    Ta série américaine est passionnante, ClaudiaLucia. Je te souhaite une excellente fin de séjour et un bon retour

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  6. @ Sabbio : il vaut la peine d'être mieux connu!

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  7. @ Dominique : j'ai fait sa connaissance dans les années 68 et ce fut une révélation!

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  8. @ miriam : je ne me pose pas en traductrice sauf quand je n'ai pas de traduction "officielle" (bref! d'un "vrai" traducteur!) à produire.

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  9. @ hélène : Il a beaucoup écrit sur sa ville , New York.

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  10. @ sabbio ; merci pour le nom du peintre que je n'avais pas retrouvé.

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