Pages

PAGES

lundi 15 octobre 2012

Wladimir et Olga Kaminer
 : La cuisine totalitaire



Quand j'ai reçu La cuisine totalitaire, un livre de Wladimir et Olga Kaminer, tous deux d'origine russe, naturalisés allemands avant la réunification, j'ai eu deux réactions :   


Un livre de cuisine! Il ne pouvait tomber plus mal, dans l'antre d'une réfractaire aux petits plats mijotés (réfractaire à la confection des petits plats, pas à leur saveur!)


Et quel titre! La cuisine totalitaire m'a paru d'emblée racoleur, de style anticommuniste primaire, comme si le communisme était responsable de la manière de cuisiner des peuples qui formaient l'ex-URSS. A moins que le régime ne soit la cause de la pénurie des matières premières et dans ce cas-là comment attirer des lecteurs avec un livre de cuisine du manque! Pas très alléchant, dans ce cas? C'est ce qui m'a semblé parfois en lisant certaines recettes qui ne paraissent pas très recherchées! 

Cependant en dehors des recettes culinaires, nous sont présentées dix des quinze républiques de l'ex-Union soviétique dans une introduction de quelques pages pour chacune : La Russie du Sud, l'Arménie, la Géorgie, l'Ukraine, la Sibérie, l'Azerbaïdjan, l'Oubékistan, le Tatarstan, la Lettonie, la Biélorussie .... A cette présentation des pays succède des anecdotes humoristiques racontée par Wladimir Kaminer sur son vécu culinaire.  C'est parfois assez amusant, jugez plutôt : 


quand il parle de ses souvenirs d'enfance :

 De toutes les attractions culinaires de mon enfance, le plat qui aura marqué ma mémoire est le kholodets, un mélange de soupe et de plat de viande qui ressemble à un aspic mais infiniment meilleur...Bien que ma mère insistât sur l'unicité de sa recette héritée de sa grand-mère, il m'était arrivé de voir le même plat chez d'autres. Ma grand-mère avait dû révéler le secret de sa recette au reste de la population.

 
Ou encore quand il fait table rase de tous les clichés rencontrés au sujet de la cuisine : 
Aujourd'hui tous les enfants savent (...) que les français ne laissent aucune grenouille passer sans lui sauter dessus... Dans cette gastronomie des préjugés, mes compatriotes ne sont pas en reste. Grâce au caviar et au pelménis, ils prouvent qu'ils ont un goût raffiné.(... ) Mais Comme n'importe quel être sensé, le Russe préfère cent fois accompagner sa vodka d'un cornichon ...

 
Il peut-être aussi critique et pratiquer un humour noir :  

Sans oublier les centrales nucléaires biélorusses qui fournissaient de l'électricité à la moitié de l'Union soviétique.. D'année en année les pommes de terre ne cessaient de grossir, la population rayonnait.

 
Ou encore plutôt lourd et caricatural : 

Le Sibérien moyen, homme ou femme, est grand et fort. (...) Je crois que dans le cas de  la Sibérie, la taille est un réaction naturelle aux conditions de vie très dures. Les gens sont aimables et discrets. Mais il faut dire qu'ils ne se font  quasiment jamais agresser. A quoi bon chercher des noises à un homme qui a des mains aussi grosses que des lunettes de toilettes?

 Mais d'une manière générale les textes de présentation, pas plus que les recettes, ne m'ont convaincue. La Cuisine Totalitaire ne m'a pas vraiment séduite.




12 commentaires:

  1. Rien de bien appétissant dans ce que tu nous présentes là, je passe ..

    RépondreSupprimer
  2. Ah dommage... ce n'est pas avec un tel livre que tu vas te mettre aux bons petits plats alors? ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Les grands esprits, je viens de publier mon billet sur ce livre !
    Effectivement, il ne t'a pas convaincu. Pour ma part, sans en faire un festin, je l'ai grignoté avec plaisir ( les recettes pas très compliquées, ça me va bien ;-))
    ( emmyne )

    RépondreSupprimer
  4. Pourquoi pas, pour un emprunt à la bibliothèque... Mais je ne suis pas fan des cornichons ni de la vodka !

    RépondreSupprimer
  5. Je saisis le bénéfice de ces observations. Merci.

    RépondreSupprimer
  6. @ Aifelle : beaucoup de plats avec des pommes de terre en Biélorussie il n'y a que ça. Dans les autres pays, c'est différent! Cela n'a pas inspiré les "cuisiniers " de la maison (mon mari et ma fille); mais Emmyne dit qu'elle a aimé.

    RépondreSupprimer
  7. @ Gwen : disons qu'il n'a pas déclenché une vocation!

    RépondreSupprimer
  8. @ Emmyne-Marylin : oui, je suis allée te lire et j'ai vu qu'il ne t'a pas déplu! Curieux livre tout de même!

    RépondreSupprimer
  9. @ Kathle : c'est fou ce que les russes sont "accro" aux cornichons! Il faut dire que ce sont les très gros cornichons un peu sucrés et là j'adore!

    RépondreSupprimer
  10. Il m'a l'air bien drôle ce livre même si apparemment ce n'est pas avec lui que l'on devient cordon bleu. A voir.

    RépondreSupprimer
  11. @ Loo : qui sait? Tu vas peut-être nous découvrir une bonne petite recette!

    RépondreSupprimer

Merci pour votre visite. Votre message apparaîtra après validation.