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jeudi 4 avril 2019

Peter May : Les disparus du phare




Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu’il s’interroge sur l’absence d’objets personnels dans une maison qu’il semble avoir habitée depuis plus d’un an, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. (résumé quatrième de couverture)

Peter May, je l’ai découvert avec sa trilogie écossaise qui se situe dans l'archipel des Hébrides, dans l’île Lewis, et c’est de loin L’île des chasseurs d’oiseaux, le premier, qui demeure mon préféré. Il offre des pages d’une force étonnante qui raconte le quotidien des hommes de cette île et décrit leur mentalité ancrée dans le passé, si loin de la civilisation urbaine actuelle.
 Avec Les disparus du Phare, Peter May retourne dans les Hébrides, plus précisément dans les îles Flannan à une vingtaine de kilomètres de l’île Lewis. L’auteur s’empare d’un fait divers réel, survenu en 1900 : la disparition jamais élucidée des trois gardiens du phare d’Eilean Mor.

Le phare d'Eilean Mor
 
 Pendant le dernier mille, des dauphins d'humeur joyeuse m'ont suivi, crevant la surface de l'eau en décrivant des arcs, tournant autour du bateau, encore et encore. Mais ils sont partis maintenant et, droit devant, s'étend Eilean Mor, trompeusement basse par rapport au niveau de l'eau. Partant d'un point élevé à son extrémité ouest, son relief descend vers une zone centrale assez plate avant de remonter vers un modeste sommet situé à l'est. Au centre le phare est juché sur un petit pic qui est en fait le point culminant de l'île et semble apparaître au milieu de nulle part. Des falaises à pic émergent de la houle, faites de couches rocheuses empilées et veinées de gneiss rose.

Pourtant, le mystère ne porte pas tant sur la  disparition de ces trois hommes que sur l’identité du personnage amnésique, échoué sur une plage, et les raisons de sa présence dans l’île qui expliquent les attaques dont il est l’objet.  J'ai regretté que la vie dans ce phare, le drame qui s'y est joué et qui constituaient en soi un sujet passionnant, n'aient pas été au centre du récit et n'aient servi que de prétexte !
Je n’ai donc pas aimé l’intrigue ! Elle traite d’un thème écologique mais qui me semble un peu plaqué sur le récit. Les îles servent de cadre, certes, mais ne sont plus au coeur du  roman comme dans la trilogie. L’histoire du phare fait couleur locale mais n’est pas authentique. Et c'est bien dommage car Peter May sait raconter une histoire et  la narration est toujours efficace.

Heureusement,  comme d’habitude, il y a le style élégant de Peter May et de belles descriptions des îles, de la tempête et du brouillard. Et là, évidemment, il fait fort!

Eilean Mor ici
J'observe au loin les collines environnantes, au-delà de la plage et des dunes, et la roche violet, brun et gris qui perce la fine peau de terre tourbeuse qui s'accroche à leurs flancs.
Derrière moi, peu profonde, turquoise et sombre, la mer se retire des hectares de sable qui rejoignent les silhouettes noires de montagnes se découpant à distance contre un ciel menaçant, marbré de bleu et de mauve. Des échardes de soleil éclatent à la surface de l'océan et mouchettent les collines. Par endroits, un ciel d'un bleu parfait troue les nuages, surprenant, irréel.

12 commentaires:

  1. Je n'ai pas relu l'auteur depuis sa trilogie. J'ai un peu peur de la déception, mais je vais finir par me décider.

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  2. J'ai lu la trilogie et mon préféré est aussi L'île des chasseurs d'oiseaux. Par contre, je n'ai pas aimé Les fugueurs de Glasgow. Je crois que je ne poursuivrai pas avec cet auteur. Dommage !

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  3. j' ai de loin préféré la trilogie, peut être que cet auteur écrit un peu trop

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  4. Pareil pour moi, L'île aux chasseurs d'oiseaux est mon préféré. Mais j'aime bien tout ce qu'il écrit, en fait car cette région me fascine.
    Bon week end !

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  5. Malgré tout le bien que je lis sur May, chacun de mes essais s'est terminé prématurément par un abandon - on ne peut pas tout aimer.

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  6. Je pense que j'aurais été plus tentée si l'histoire s'était plus appuyée sur la vie dans le phare, perspective qui m'a toujours et probablement à tort toujours fait rêver. Bonne soirée !

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  7. coucou! tu es au pays des joubarbes et en zone blanche?

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  8. j'avais aimé L'île des chasseurs d'oiseaux, je n'en ai pas lu d'autres, je vais rester sur cette belle lecture!

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  9. Je vais commencer par le premier opus de sa trilogie, que j'ai encore dans ma PAL, après, je verrai...

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  10. La trilogie fait partie de ma E bibliothèque et je viens de m'apercevoir que le premier de la trilogie était commencé... je vais m'y remettre.
    En espérant que tout va bien chez vous.

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  11. Zut il est dans ma Pal ^0^ mais comme je l'ai un peu acheté pour les descriptions de l'ile ça pourrait le faire quand même ^_~

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  12. Un phare, des îles, l'Ecosse... voilà qui me donne bien envie de découvrir ce livre!
    Daphné

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