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mercredi 12 février 2020

Craig McDonald : Rhapsodie en noir



Un polar-thriller avec une pointe d’originalité, c’est la définition que je donnerais de Rhapsodie en noir de Craig McDonald dont le titre s'inspire de l'histoire du Dahlia noir d'Ellroy, d'après un fait divers concernant le meurtre d'une femme qui ne fut jamais élucidé.

Nous sommes à Key West à la pointe extrême de l'archipel de Floride où l’on attend, d’un moment à l’autre, un violent ouragan. C’est là que vit Harry, un auteur de polars qui vient de faire  la connaissance de Rachel, un jolie touriste. Il ne sait pas encore qu’il deviendra amoureux de la jeune femme qui se révèle intelligente et cultivée, au point de vouloir vivre avec elle. Mais un horrible assassinat vient d’avoir lieu qui sera suivi par beaucoup d’autres et Harry, féru d’art contemporain tout comme Rachel, s’aperçoit que l’assassin réalise une mise en scène qui renvoie chaque fois à un tableau d’art contemporain surréaliste. L'un des points forts du roman est d'entendre tous ces intellectuels discuter surréalisme, même si  Graig McDonald fait jouer aux surréalistes un bien mauvais rôle !
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Le récit se déroule sur plusieurs périodes  : 1935, 1937, 1947, 1959 et nous promène de Key West à Barcelone, pendant la guerre civile, à Cuba au temps de Castro, à Hollywood au temps de la chasse aux sorcières.

Un déplacement dans le temps et l’espace qui n’est pas sans intérêt car il nous fait voyager en bonne compagnie avec Hemingway qui se révèle être un ami de Harry, toute proportion gardée entre notre héros, humble auteur de romans policiers, et le Grand Ecrivain de Grande littérature comme le lui rappelle sans cesse Hemingway lui-même ! et puis Don Passos, Rita Hayworth, Man Ray, John Huston … et j’en passe. Et d’ailleurs, c’est ce j’ai préféré dans le roman, ce qui en fait son originalité, surtout quand nous approchons de près Ernest Hemingway, « Papa » comme il se fait appeler, dont Graig dresse un portrait savoureux, haut en couleurs, et juste, du moins pour ce que je connais du personnage. Hemingway, alcoolique et tourmenté, fêtard et généreux, imbu de lui-même et coléreux, écrivain brillant, doué, beau parleur, infatigable, homme à femmes se débarrassant avec assez de facilité de ses épouses successives, toujours à la recherche de sensations fortes, sur son bateau pendant un ouragan, à Barcelone assiégée par les franquistes pendant la guerre civile. Nous retrouvons aussi Orson Welles pendant le tournage de « La dame de Shangaï » et Craig McDonald dresse de la société hollywoodienne un portrait au vitriol, tout comme il n'épargne pas les protagonistes de la guerre d'Espagne.


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Quant aux personnages principaux, Harry et Rachel, ils nous ménagent beaucoup de surprises au cours du roman!  Mais l’histoire elle-même m'est apparue tirée par les cheveux, surtout du point de vue de la psychologie des personnages à laquelle on ne peut croire, à mon avis. Et c'est bien dommage !
C'était le deuxième roman de Craig McDonald, paru pour la traduction française en 2010.



11 commentaires:

  1. Ne s'agirait-il pas plutôt du DAHLIA noir ? Michel Bussi s'est inspiré il me semble de ce titre pour Nymphéas noirs, le premier livre que j'ai lu de lui et que j'ai bien aimé (j'habite très près de Giverny)
    "Rhapsodie en noir" donc, si complexe, devrait être beaucoup simplifié s'il fallait en faire une adaptation pour le cinéma ou la télévision

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    1. Oui, il s'agit du dahlia ! Non, cette histoire plairait beaucoup mais je continue à ne pas y croire surtout par rapport à la psychologie des personnages.

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  2. Tout m'attirait dans ce roman en lisant ton billet mais le dernier paragraphe me fait hésiter.

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    1. oui, c'est là qu'est le problème. J'ai passé un bon moment avec ce livre qui m'a intéressée la plupart du temps et puis, vlan, à la fin, j'ai été déçue.

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  3. C'est dommage quand on ne peut pas y croire, même un peu .. ça me freine.

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    1. Moi aussi ! Surtout que l'on ne peut croire à l'évolution des personnages fictifs! Mais tout ce qui est sur l'Histoire, les personnages célèbres est vraiment intéressant.

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  4. Bonne idée de fréquenter Hemingway! J'ai vu sa maison à Cuba

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  5. Croiser des personnages connus et reconnus dans un livre fait toujours plaisir, on ajoute des petits bouts à ce que l'on pense déjà savoir et surtout on rafraîchit le tout.

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  6. C'est vrai, Thérèse, tu as raison. On a l'impression de retrouver des amis.

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  7. il y a des points communs avec celui que je viens de lire en effet!

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