Fresque de Giandomenico Tiepolo à la Ca'Rezzonico
Dans La bulle de Tiepolo Philippe Delerm met en scène deux personnages, une Vénitienne, Ornella Malese, écrivain en visite à Paris pour la promotion de son livre et Antoine Stalin, parisien, historien de l'art. Tous deux vont être réunis par le tableau d'un artiste peu connu, découvert dans une brocante. Antoine hésite à l'acquérir séduit par la qualité de l'oeuvre et Ornella l'achète pour des raisons que nous découvrirons plus tard. Tous deux sont à un moment difficile de leur vie : Antoine a perdu sa fille et sa femme dans un accident de voiture et il ne s'en remet pas. Ornella complètement déboussolée, devenue subitement célèbre, s'interroge sur les raisons de son succès et sur sa vocation d'écrivain!
Antoine n'aime pas Venise mais lorsque la directrice de sa revue d'art lui donne l'occasion de partir pour travailler sur Il Mondo Nuovo, une fresque de Giandomenico Tiepolo, il n'hésite pas! Cette oeuvre lui plaît et ce séjour lui permettra de revoir Ornella. Cependant ne vous y trompez pas, le roman n'est pas une histoire d'amour. Leur liaison permet à chacun, en enquêtant sur leur tableau personnel avec l'aide de l'autre - Ornella sur celui qu'elle a acquis à Paris, Antoine sur celui de Tiepolo- de répondre à leurs propres interrogations et d'en sortir apaisés. Quant à Antoine, il va apprendre à aimer Venise, à en découvrir la face cachée loin des lieux trop brillants et trop factices à son goût!
Antoine n'aime pas Venise mais lorsque la directrice de sa revue d'art lui donne l'occasion de partir pour travailler sur Il Mondo Nuovo, une fresque de Giandomenico Tiepolo, il n'hésite pas! Cette oeuvre lui plaît et ce séjour lui permettra de revoir Ornella. Cependant ne vous y trompez pas, le roman n'est pas une histoire d'amour. Leur liaison permet à chacun, en enquêtant sur leur tableau personnel avec l'aide de l'autre - Ornella sur celui qu'elle a acquis à Paris, Antoine sur celui de Tiepolo- de répondre à leurs propres interrogations et d'en sortir apaisés. Quant à Antoine, il va apprendre à aimer Venise, à en découvrir la face cachée loin des lieux trop brillants et trop factices à son goût!
Evidemment, lire ce livre quand on est à Venise, comme je l'ai fait, ne peut que décupler le plaisir. D'abord, parce que l'on marche sur les traces d'Antoine qui s'installe dans l'hôtel de la mère d'Ornella derrière la Ca' Rezzonico où se trouve l'oeuvre étrange de Giandomenico. En se promenant dans ce quartier pittoresque du Dorsoduro, loin de la Piazza San Marco et des touristes, Antoine découvre la place Magherita. Moi aussi, comme lui, j'ai reconnu ce lieu à ces bancs rouges décrits par Ornella dans son désormais célèbre Granite café, un court roman qui chante les plaisirs simples de la vie (clin d'oeil au Buveur de bière peut-être? j'ai l'impression que Ornella M. est un peu Philippe D.). Antoine erre dans le labyrinthe vénitien constitué par toutes ces ruelles-impasses qui s'enchevêtrent pour mieux vous perdre :
Parfois la calle s'étranglait, atteignait un bout de canal pois cassé. Il fallait rebrousser chemin sous les oriflammes de linge étalé de fenêtre en fenêtre.
Enfin, bien sûr, on pénètre avec lui dans la Ca'Rezzonico dont la description correspond assez à ce que j'ai éprouvé :
Ca' Rezzonico
Tout ce déferlement baroque d'un palais orgueilleusement dressé au bord du Grand Canal et dont les escaliers, les dorures, les célèbres meubles sculptés d'Andrea Brustolon, l'immensité de la salle de bal, trahissaient lourdement le nouveau riche.
Fresque de Giandomenico Tiepolo à la Ca'Rezzonico
Mais ce qui m'a le plus passionnée dans ce roman, c'est l'enquête menée sur Il Mondo Nuovo, cette grande fresque de deux mètres de hauteur sur cinq de large que Giandomenico Tiepolo a peint sur les murs de sa maison de campagne. Celui-ci, fils du grand peintre vénitien Giambatista Tiepolo, n'a jamais atteint la notoriété de son père.
La fresque montre un spectacle de rue ou tous les personnages nous tournent le dos pour contempler un spectacle que nous ne pouvons voir. Que regardent-ils? Première interrogation.
Mais le vrai secret c'est le personnage grimpé sur un tabouret et qui tient à la main une longue badine, ou une espèce de perche, dont l'extrémité atteint le centre de la scène. Quel sens donner à son geste?La fresque montre un spectacle de rue ou tous les personnages nous tournent le dos pour contempler un spectacle que nous ne pouvons voir. Que regardent-ils? Première interrogation.
Pour découvrir ce secret, Antoine conduit par Ornella, ira voir à Vicence la fresque de la villa Valmarana qui représente la même scène peinte elle aussi par Giandomenico et nous apprenons qu'il en existe une autre à Paris au musée des arts décoratifs. Dans la peinture de Valmarana contrairement aux deux autres représentations, Antoine a la surprise d'apercevoir au bout de la perche, une bulle.
Ainsi résidait là le mystère de geste. La badine était en fait un immense paille, et le personnage un saltimbanque essayant en vain de profiter de la foule réunie par un spectacle invisible pour faire admirer... Quoi? Rien, la simple irisation d'une pellicule infime, un petit pan de monde encerclé, suspendu. (..) Chacun avait sa bulle, sa propre manière d'encercler le présent.
Ainsi résidait là le mystère de geste. La badine était en fait un immense paille, et le personnage un saltimbanque essayant en vain de profiter de la foule réunie par un spectacle invisible pour faire admirer... Quoi? Rien, la simple irisation d'une pellicule infime, un petit pan de monde encerclé, suspendu. (..) Chacun avait sa bulle, sa propre manière d'encercler le présent.
Pourtant, au moment où nous pensons le mystère résolu, voilà que Philippe Delerm introduit à nouveau le doute. Cette bulle, ne serait-elle pas une tache, une éraflure?
On aperçoit la bulle (?)
Cette recherche sur le tableau fonctionne comme une enquête destinée à résoudre une énigme. C'est un défi intellectuel passionnant d'autant plus que nous n'avons pas de certitude. Je n'ai d'ailleurs pas eu à aller bien loin pour trouver une autre réponse! La Ca'Rezzonico présente un salle entière consacrée aux oeuvres de Longhi, contemporain de Tiepolo fils.
Longhi |
Le peintre a représenté des scènes précises, alertes et vives de la vie vénitienne au XVIII ème siècle. Or dans un de ces tableaux nous apercevons le personne mystérieux vu dans l'image de Giandomenico : il est lui aussi coiffé d'un tricorne, il tient la baguette mais il est de face! A côté de lui, de belles dames vénitiennes, de face également, sont en train d'admirer, protégées par une palissade, un rhinocéros, au premier plan de l'image. La badine semble être un fouet, celui du dresseur chargé de surveiller l'animal, de le repousser loin du public. Il est bien évident que Philippe Delerm connaît ce tableau mais s'il n'en parle pas, c'est que l'explication paraît bien terne à côté de cette bulle irisée, métaphore de l'illusion et de notre penchant à repousser la réalité moins séduisante que le rêve. Mais cette réalité n'enlève rien à l'originalité et la beauté de la fresque et au sens que Tiepolo a voulu lui donner.
En poursuivant l'enquête, j'ai découvert que ce rhinocéros femelle s'appelait Clara. Son propriétaire, le capitaine Douwe Mout van der Meer, un Hollandais, l'acheta pour l'amener dans son pays. Clara débarqua à Rotterdam le 22 juillet 1741 et obtint un grand succès. Le capitaine décida alors d'entreprendre avec elle une tournée européenne. Il arriva à Venise en Janvier 1751. Clara fut l'une des attractions principales du carnaval le mois suivant, posant pour le peintre Pietro Longhi. Il est très probable que l'homme à la baguette soit Douwe Mout Van der Meer ou un accompagnateur rémunéré par lui pour s'occuper de la bête.
Le musée des Art décoratifs de Paris présente ainsi la fresque qu'il possède sur le même sujet : Les badauds regardent des images ges du Nouveau Monde projetées avec une sorte de lanterne magique. L'homme de bout sur une chaise commente ses images en les désignant à l'aide d'un bâton.
Le Nouveau Monde de Giandomenico Tiepolo Musée des arts décoratifs de Pais |
Je recopie les commentaires de mon ancien blog quand ils sont nombreux en republiant ce billet :
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Je n’ai jamais eu envie de lire cet auteur mais à lire ton billet si bien documenté et illustré, je me dis que si je dois le découvrir, ça sera par celui-ci. Mais très certainement pas à Venise, malheureusement…
Rédigé par : Ys | le 20 décembre 2010 à 16:10 | Répondre | Alerter | Modifier
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Moi qui aime beaucoup Delerm, ça devrait me plaire !
Rédigé par : Irrégulière | le 20 décembre 2010 à 16:26 | Répondre | Alerter | Modifier
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j’ai emporté le livre à la montagne. je le commence ce soir même. J’ai regardé les images mais je veux garder la surprise de la rencontre. je te relirai demain!
Rédigé par : miriampanigel | le 20 décembre 2010 à 16:53 | Répondre | Alerter | Modifier
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Un roman que j’ai lu et bien aimé (tu parles, la peinture , et venise…) mais il ne m’en reste rien!
Rédigé par : keisha | le 21 décembre 2010 à 06:50 | Répondre | Alerter | Modifier
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j’ai lu quelques livres de Claudel que j’apprécie (je l’ai rencontré au salon du livre à Paris, il est très gentil !) mais je ne connaissais pas celui-ci ! Forcément, je le note.
Rédigé par : maggie | le 21 décembre 2010 à 07:49 | Répondre | Alerter | Modifier
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C’est passionnant ce que tu racontes là! J’aimerais maintenant voir ces œuvres avec ce personnage!
Rédigé par : mango | le 21 décembre 2010 à 08:09 | Répondre | Alerter | Modifier
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Je comprends que le livre t’ai plu à Venise mais Delerm j’aime moyen, par contre Tiepolo dont je n’ai jamais vu les fresques là c’est autre chose, alors merci pour ce billet
Rédigé par : Dominique | le 21 décembre 2010 à 08:14 | Répondre | Alerter | Modifier
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Philippe Delerm, un de mes chouchous ! Ton billet donne envie… je note !
Rédigé par : clara | le 21 décembre 2010 à 08:55 | Répondre | Alerter | Modifier
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Tiens, il y a M sur le tableau!
;-)
Rédigé par : Sibylline | le 21 décembre 2010 à 09:02 | Répondre | Alerter | Modifier
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Je rame un peu avec Delerm, mais le thème me ferait presque changer d’avis.
Rédigé par : Aifelle | le 21 décembre 2010 à 09:25 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ miriam : Pour toi que viens de voir Venise et qui t’intéresse à la peinture, tu ne pouvais qu’apprécier ce livre!
RépondreSupprimerRédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:19 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ Keisha : il ne t’en reste rien parce que ce n’est pas le roman proprement dit mais « l’enquête » sur le tableau qui est passionnante et aussi Venise. Donc si tu n’es pas particulièrement attirée par l’un ou par l’autre, l’histoire est vite oubliée.
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:21 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ maggie : Attention, ce n’est pas Claudel mais Delerm. Erreur révélatrice!
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:23 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ mango : et moi j’aimerais voir le tableau de Paris et aussi celui de Vicence! Pour le moment, j’ai vu celui de la Ca’ Rezzonico!
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:25 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ Dominique : comme je dis ci-dessus ce Delerm est passionnant pour l’histoire de la peinture et le lire à Venise en pouvant visiter le musée presque en même temps! C’était génial!
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:27 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ clara : un chouchou… entre autres! J’ai vu la liste des tes chouchous!
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:29 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ sybilline : Où vois-tu un M…
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:30 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ Aifelle : Si tu aimes la peinture , oui, ce Delerm te plaira!
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:31 | Répondre | Alerter | Modifier
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Le grand, devant, de dos, avec son manteau couleur brique, tu ne l’as pas reconnu? C’est le chanteur M
;-)
Rédigé par : Sibylline | le 22 décembre 2010 à 19:36 | Répondre | Alerter | Modifier
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je viens de finir le bouquin! Merci de nous l’avoir signalé! 120 pages de pur régal et la découverte d’un autre Tiepolo. Il faudra vraiment retourner à Venise traquer les deux Tiepolo…
RépondreSupprimerRédigé par : miriampanigel | le 21 décembre 2010 à 18:00 | Répondre | Alerter | Modifier
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@sibylline : très ressemblant, en effet! mais étonnant, non? déjà lui, à l’époque de Tiepolo!
Rédigé par : claudialucia | le 30 décembre 2010 à 16:37 | Répondre | Alerter | Modifier
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Fascinant, merci !
Ce roman est à ma PAL, je pense le lire un peu plus tôt que prévu … mais hélas pas à Venise !
Rédigé par : Fersenette | le 06 janvier 2011 à 15:58 | Répondre | | Modifier
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@ fersenette : bonne lecture donc!
Rédigé par : claudialucia | le 06 janvier 2011 à 18:16 | Répondre | | Modifier
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Ce billet m’a interpellé à cause de la représentation du rhinocéros. Elle m’a rappelé la couverture d’un roman que j’ai lu il y a de ça un bon bout de temps :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/743
Je suis d’accord à 100% avec cette critique et, bien qu’ayant eu le « courage » d’aller jusqu’au bout, je ne pense pas recommencer de sitôt !
Pour l’énigme du tableau, il me semble voir la corne du rhinocéros dans la main du personnage qui tient la badine.
Il est possible de distinguer tous les détails du tableau sur le site de la National Gallery de Londres :
http://www.nationalgallery.org.uk/paintings/pietro-longhi-exhibition-of-a-rhinoceros-at-venice
Renseignements pris, la corne de la bête a bel et bien été sciée, sans doute pour des raisons de sécurité (dixit Wikipédia dans l’article « Rhinocéros célèbres en Europe »).
Rédigé par : Tilia | le 21 décembre 2010 à 21:51 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ Ys : Ce qui m’a le plus intéressée dans le roman c’est le rapport avec la peinture et Venise justement! Mais c’est vrai que c’est une chance extraordinaire de pouvoir faire cette expérience!
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:16 | Répondre | Alerter | Modifier
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@ irrégulière : C’est un Delerm un peu particulier, justement! Rien à voir avec son premier ouvrage.
Rédigé par : claudialucia | le 22 décembre 2010 à 18:18 | Répondre | Alerter | Modifier
C'est noté ! Je ne savais pas du tout que Delerm avait pioché dans la peinture italienne, c'est très inattendu.
RépondreSupprimer@ nathalie : Oui, Delerm s'est intéressé à cette fresque qui est très originale. J'ai acheté le livre de Delerm quand j'étais à Venise et j'ai mené l'enquête sur place en même temps que lui! Tu imagines combien c'était passionnant d'être sur place!
RépondreSupprimersur ma place, cela devait être passionnant! Allez, j'y retourne (dans mon canapé, à défaut de Venise!)
RépondreSupprimerje me suis intéressé depuis ce roman à cette énigme du geste de l'homme à la baguette et cette bulle qui disparait de son extrémité, représentation différente d'un tableau à l'autre comme pour la grande fresque : avec cette "disparition" Giamdominico Tiepolo a-t-il considéré inutile d'indiquer à nouveau par une bulle la vanité de cette nouvelle "illusion" si attractive des foules qu'il a su si bien faire sentir? En effet "el mondo nuovo" étant en fait le nom italien d' une lanterne oculaire ou magique qu'on nomme aujourd'hui des "Peep Shows" selon l'usage anglo-saxon de ce terme ( une chambre oculaire ) est en soi une nouvelle "bulle" telle que nous en retrouvons dans les "Vanités", mais d'une toute autre dimension et puissance d'illusion. Une bulle en chasse une autre en quelque sorte plus efficace par ses miroirs à tromper l'œil et partant à fournir un nouveau mode mirifique du vaste monde. Bref, au delà d'une scène de genre, un regard ironique de peintre sur la fonction et le pouvoir de l'image qui pourrait bien être une anticipation un tantinet humoristique sur la façon que la peinture aura de manière renouvelée à la prendre en compte, d'être désormais confrontée avec ces nouvelles possibilités de vues sur le monde offert par ce montage lenticulaire. Par ailleurs, autre supposable brin d'ironie du tableau, Tiepolo fils savait sans nul doute que les reproductions utilisées dans les " Peep Schows" sont des gravures que lui même a pu inspirer car il était fort doué dans ce domaine. Quant à la baguette qui se substitue des lors à la paille si elle est une badine n'aurait elle pas plutôt la fonction outre de mettre de l'ordre dans les rangs d'une foule qui se précipité "pour voir ces miracles", celle de faire tomber les chapeaux des messieurs qui oublieraient de faire " Chapeau bas", "on se décoiffe s'il vous plait" devant ces merveilles ? mon hypothèse que je ne voudrai pas trop gratuite s'appuie sur la ligne droite de la baguette, laquelle à la prolonger tombe juste derrière l'oreille gauche du badaud qu'elle semble viser : une sorte d'espièglerie des montreurs de foire bien dans l'ambiance de ce moment carnavalesque ! ) .
RépondreSupprimerEnfin pour celles et ceux qui peuvent s'y rendre allez au musée de l'image d'Epinal voir l'exposition "plein la vue" qui présente toute une panoplie de ces appareils fait pour le théâtre optique, panorama, dioramas etc...qui plurent tant dans toute l'Europe aux adultes comme aux enfants à la fin du 18° et 19° siècle.
" Plein la vue" n'aurait-il pas été l'autre nom possible de ce chef d'oeuvre ?