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mardi 12 mai 2015

Kjel Eriksson : Les cruelles étoiles de la nuit


Je commence avec ce mois de Mai, un cycle sur la littérature suédoise car je pars à Stockholm le 8 Juin. J'ai l'intention de lire la littérature suédois classique, les polars, le théâtre, la poésie... tout ce que je trouverai en français à la bibliothèque ou ailleurs. 


Kjell Eriksson, né à Uppsala en 1953, est un écrivain suédois. Ses romans, principalement des romans policiers, sont publiés en français par la maison d'édition Gaïa1. Il est traduit par Philippe Bouquet.
 (Wikipedia)




Une ville : Uppsala
Université d'Uppsala Suède , la plus vieille université de Scandinavie construite en 1477
Université d'Uppsala Suède (wikipédia)

Le récit du roman Les cruelles étoiles de la nuit  se déroule à Uppsala à 70km  au nord de Stockholm, dans la ville natale de Kjel Erikson. La topographie des lieux va a voir une importance dans l'histoire. On y retrouve Ann Lindell, personnage récurrent de la série, qui travaille à la police criminelle  de la ville. Elle enquête sur les meurtres de trois vieillards qui vivent dans des fermes une vie banale et sans histoire mais aussi sur la disparition d’un autre Petrus Blomgren, maître de conférence à l’université d’Uppsala, spécialiste de Pétrarque et amoureux de l’Italie.. Le titre est d’ailleurs emprunté au poète :

Lorsque le soir vient chasser la beauté du jour
et qu'en d'autres pays nos ténèbres ramènent l'aube
je regarde, tout pensif, les cruelles étoiles
qui m'ont formé d'une sensible terre
et je maudia-s le jour où j'ai vu le soleil
qui me donne l'aspect d'un homme de la forêt

Ce que j’ai aimé dans le roman? 

La ville de Uppsala dans l'Uppland
Les recherches pour trouver le meurtrier loin de se polariser sur les détails sordides des meurtres aboutissent, en fait, à une enquête psychologique menée avec compétence par Ann Lindell et qui dévoile les traits caractérisques de chacun. Les victimes apparaissent alors  peu à peu, révélant leurs failles, la bonté de l’un, l’avarice de l’autre ou encore la cruauté. Et ces portraits, ces tranches de vie éveillent dans le lecteur une certaine nostalgie voire tristesse devant la cruauté de la vie, les espoirs amoureux fauchés par la mort,  les ambitions déçues qui entraînent la haine et l’aigrissement,  la lente acceptation de la résignation et de la monotonie. Kjel Eriksson dresse le portrait d’une population rurale vieillissante où la solitude semble régner en maître.
Parallèlement, à travers le personnage de Laure, qui n’a jamais vécu, étouffée par un père omnipotent, Eriksson analyse la progression de la folie et décrit les étapes de ce terrible glissement. Le lecteur sent  la dangerosité du personnage mais la variation du point de vue qui lui permet de vivre par l’intérieur ce que ressent Laure lui permet de rester proche du personnage. L’écrivain ne joue donc pas sur la peur mais sur la dualité entre empathie et répulsion.

Ce que j’ai moins aimé ?

J'ai eu des difficultés à m’habituer aux noms des personnages, parfois désignés par le prénom, parfois par le  patronyme.. et comme ils sont nombreux! Mais ce n’est pas pas particulier à ce roman, c’est vrai de tous les polars nordiques!!
Quant à Ann Lindell, après avoir perdu l’amour de Edvard, comment va évoluer sa relation avec un technicien, fraîchement débarqué dans le service? Nous verrons que cette évolution est un peu inattendue! Mais, personnellement, je n’ai pas pu me passionner pour elle car il me manquait tous les romans précédents et donc de grandes tranches de sa vie. Je n’ai pas pu être en empathie.  Les cruelles étoiles sont, en effet, le cinquième de la série.


8 commentaires:

  1. je crois avoir déjà lu cet auteur mais je dois avouer que tous ces noms scandinaves se mélangent un peu parfois
    je note et je vérifie

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    1. C'est vrai, les noms scandinaves nous déroutent un peu ; ils se ressemblent à cause de la formation : Prénom du père+son = fils de.. En russe aussi c'est comme cela mais il y a en plus du prénom, et du patronyme, le nom de famille.

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  2. Quel beau voyage en vu :-)
    J'ai cruellement de la difficulté avec les romans où il y a une abondance de personnages, j'ai constamment l'impression de me perdre dans la recherche des prénoms au profit de l'histoire. C'est dommage.
    Ce qui n'enlève rien, en même temps, à la richesse de le plume de l'auteur, j'en suis certaine...
    Bisous

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  3. Quand le livre est bon, on s'y fait bien vite, en effet!

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  4. Il est donc préférable de commencer par le premier de la série si on ne veut rien rater. Je ne connais pas les pays nordiques, je m'en fais une idée cool et décontractée, malgré les polars ..

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  5. J'ai eu le même problème que toi avec les noms quand j'ai commencé à m'intéresser à la littérature nordique. Mais on s'habitue ! ;) Pour ma part, je préfère commencer par le premier volume d'une série justement pour comprendre l'évolution des personnages récurrents.
    Un beau voyage en perspective !

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  6. Ai-je lu cet auteur ? .... Je vais voir. Sinon, je vais noter la référence (une de plus....) car j'aime les romans policiers suédois. Merci et bon dimanche.

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  7. J'aime bien ta présentation avec la ville réelle ! J'espère que tu va aimer ce pays et que tu vas en ramener de beaux souvenirs !!! Je ne connais pas cet auteur et je note ! Je n'ai pas eu de problème avec les noms des personnages dans Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers mais c'est vrai que globalement dans les romans nordiques, c'est difficile de retenir les noms des personnages et des villes sauf la célèbre Ystad !!!! :-)

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