| Hébergée d'abord dans Le Monde, Ma Librairie
revoit le jour dans ce nouveau blog. J'y publierai mes articles anciens
et je continuerai à partager avec vous mes lectures, mes coups de
coeur... ou de rage!
"Ma librairie est l’une des plus belles librairies de
village. Chez moi je m’y réfugie souvent, et d’une main j’y supervise mon
train de maison. Depuis sa porte je vois sous moi mon jardin, ma basse-cour, ma
cour et la plupart des autres corps de bâtiment de ma maison. Là je feuillette
tantôt un livre, tantôt un autre, sans ordre ni but précis, à pièces
décousues. Tantôt je rêve, tantôt je dicte et enregistre, tout en me
promenant, les songes qui me viennent.
La librairie est située au troisième étage d’une tour.
Le premier, c’est ma chapelle, le second, une chambre et sa suite, où je
couche souvent pour être seul. Au-dessus, elle a une grande garde-robe.
Autrefois cette tour était le lieu le plus inutile de la maison, je passe là
la plupart des jours de ma vie et la plupart des heures du jour. Mais je n’y
suis jamais la nuit. À sa suite se trouve un cabinet assez bien aménagé,
capable de recevoir du feu pour l’hiver. Si je ne craignais le souci (qui m’empêche
de travailler) et la dépense, je pourrais facilement coudre, de chaque côté,
une galerie de cent pas de long et de douze pas de large, ayant déjà trouvé
tous les murs montés, pour d’autres usages, à la hauteur qu’il me faudrait.
Tout lieu retiré requiert en effet un promenoir. Mes pensées dorment si je les
assieds. Mon esprit ne va si mes jambes ne l’agitent. Ceux qui étudient sans
livre en sont tous là.
La forme de ma librairie est ronde et n’a de plat que ma
table et mon siège. Elle m’offre, en une ligne courbe et d’un seul regard,
tous mes livres rangés à cinq degrés tout autour. Elle possède trois vues
aux riches et libres perspectives, et un diamètre de 16 pas. En hiver j’y
suis moins continuellement car ma maison –comme son nom l’indique- est
juchée sur un tertre et n’a point de pièce plus ventée que celle-ci. J’aime
que son accès en soit pénible, tant pour le fruit de l’exercice que j’en
retire que pour en éloigner la foule.
C’est là mon siège : j’essaie d’en être le seul
maître, et de soustraire ce coin unique à la communauté à la fois conjugale,
filiale, et civile. Malheureux, à mon avis, celui qui n’a chez lui aucun lieu
où être à soi, où se faire particulièrement la cour, où se cacher. Et je
trouverais beaucoup plus supportable d’être toujours seul que de ne pouvoir l’être
jamais."
A partir du mois d'Avril 2017 :
Ma petite fille est en CE1. Elle a 7 ans et va parfois
participer à mon blog pendant les vacances en vous faisant partager ses
lectures. Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Apolline
Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Apolline et Claudialucia.
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Le rouge et le noir est aussi un de mes romans préférés! Qu'est-ce que j'ai pu le lire! Cela mon écrivain préféré est Proust... et Balzac... enfin, il y en a beaucoup! Et oui, j'étais aussi enseignant en lettres, mais maintenant je me consacre entièrement à l'écriture!
RépondreSupprimerMoi aussi, je l'ai lu et relu! Et je n'ai pas cité non plus tous les écrivains que j'aime... C'est bien de pouvoir se consacrer entièrement à l'écriture!
SupprimerQuelle découverte précieuse aujourd'hui pour moi :ce magnifique blog d'une grande richesse ! Je partage avec vous un grand intérêt pour Stendhal, Jane Austen, Albert Cohen (mon préféré) et l'Italie, entre autres... J'épingle votre blog parmi mes favoris et ne manquerai pas d'y revenir. je suis moi-même bloggeuse depuis 5 mois et vous invite à découvrir mon blog et à me donner votre avis : Le livre d'après, blog littéraire franco-belge
RépondreSupprimerFlorence.
Merci Florence. Oui, bien sûr, je vais venir découvrir votre blog le plus tôt possible.
RépondreSupprimerde belles références, je note John Irving dont je relis d'œuvre depuis son premier paru aux USA
RépondreSupprimerJohn Irving : ses livres, en particulier les deux notés ici sont toujours parmi mes oeuvres préférées.
SupprimerBonjour Claudia Lucia,
RépondreSupprimerJe suis Opaline (qui opère le défi La plume au féminin) et je suis complètement gaga du design de ton blogue. Est-ce que tu pourrais me dire comment tu l'as obtenu ou que faire dans Blogger pour l'avoir? J'espère que cela ne te dérange pas. Merci et bonne journée!
Non tu ne me déranges pas, au contraire. Tu sais que je me suis inscrite à La plume au féminin.
RépondreSupprimerJe vais te répondre mais avant il faut que j'aille un peu voir comment il faut faire car... je ne me souviens pas trop. Mais ce n'est pas difficile. Je te donne la réponse d'ici demain.
RépondreSupprimerEt voilà la marche à suivre :
clique sur conception et puis :
1) Sous l'aperçu de ton blog à la première page clique sur personnaliser
2) clique sur arrière-plan
3) dans image d'arrière -plan, clique sur la flèche à droite pour sélectionner une image d'arrière plan : tu découvres toute une série d'images que l'on te propose (abstrait, art, fêtes etc..)
4) si tu veux une image de ton choix que tu as mise sur ton bureau, clique sur importer, sélectionne, clique sur Ok
5) là tu peux choisir de faire défiler l'image avec la page (en cochant la case) ou non. Tu peux choisir aussi de le mettre en mosaïque ou non etc... Fais des essais. N'oublie pas d'enregistrer en haut à droite.
Je viens de choisir de faire défiler l'image de Montaigne mais je ne crois pas que je le laisserai ainsi. C'est trop chargé. On peut toujours supprimer en refaisant le même parcours.
Merci beaucoup pour t'être inscrite à mon défi et aussi pour tes instructions, elles sont très claires et faciles à suivre! Au plaisir de se côtoyer dans mon défi....
SupprimerBonjour, merci pour votre blog si riche. Je suis comédienne et j'aime parfaire ma compréhension de texte en parcourant vos analyses !! Belle rentrée à votre petite-fille. Flore
RépondreSupprimerMerci Flore ! Comédienne ? Vous travaillez sur quel rôle en ce moment ?
Supprimerbon ben ici aussi il pleut des points communs... c'est effrayant :-)
RépondreSupprimerJe vais don aller voir quels sont nos points communs dans ton blog !
SupprimerJ'arrive par un hasard dont je vous parlerais si le paradoxe ne me tenait suspendu
RépondreSupprimeren tout cas, je vous souhaite une bonne continuation et vous donne par avance la bienvenue à mon atelier si la situation vient à se poser
certes, il y a pas une garantie sur un état calme du monde pour simplement prendre un café, mais l'on s'écrit les uns les autres, et même, les auteurs (finalement, le fait d'internet rend tout sujet sachant écrire ou agir un auteur universel) qui adressent au hasard la possibilité de leur lecture, pour donner sur l'écriture il existe une attente, un espoir, un principe de vie quelque part
voilà, je vous laisse un petit exercice du même ordre que celui que vous affichez
" Cherchons plus sur Dracula et le dantesque chez un italien et un
frangais de la meme periode et les memes fourmillements
revolutionnaires, tous deux des agites qui sont tombes en disgrace
avec l'avenement du dictateur Napoleon Bonaparte. Dilatant le
moment d'un effort qui fasse chapitre, je me contenterai d'emietter des
idees sur le baiser et sur le roman ou l'oeuvre litteraire, si je peux, me
fiant a la fortune. C'etait Sade et Ugo Foscolo.
Mais avec la boussole oriente vers l'envie de fournir des bribes de
traduction propre de la Gerusalemme liberata de Torquato Tasso,
d'autres detours se posent. Le sujet aurait du rester la peinture.
Botticelli au dessus de tout. Le Printemps, la Naissance de Venus.
Mais d'autres italiens qu'on voit dans l'annexe premier (Piero di
Cosimo, Raphael). Une certaine fixation pour Guido Reni, un besoin
de comparer Florence a Venise (pour le Titien, oui, mais aussi
Tintoretto).
C'est alors que je n'arrive pas a me pencher, ni sur Foscolo, ni sur
Sade, ni sur Tasso, dont je possede la premiere traduction espagnole
de VAminta, par Jauregui, l'ami de Luis de Gongora, qui etait peintre
et avait peint une Salome ou une Judith, qui avaient fait scandale et
merveille, et a qui l'on doit des illustrations de V Apocalypse. Ni
d'ailleurs sur les lectures temptatrices qui m'attirent et m'eludent : II
Piacere, de Gabrielle d'Annunzio, Le D on Juan de mozart, de Pierre
Jean Jouve, ainsi que son Hecate et sa traduction des sonnets de
Shakespeare, le Dirk Raspe de Drieu de la Rochelle, Nerval, qui peut
mener ou l'on reve d'aller, L'oblat de Huysmans, les trois volumes
bilingues des Metamorphoses d'Ovide, Ruysbroeck, Cornelio Agrippa
(deux livres), et puis de la litterature modeme : deux Matzneff, les
Morceaux choisis de Nabe, trois livres de Catherine Clement, On the
Road (the original scroll) de Jack Kerouak, Naked Lunch (l'edition
Flamingo) de William Burroughs, Bread and Water , d'Eileen Myles, le
Don Quixote de Kathy Acker.
En meme temps je voulais traduire de la poesie espagnole de gens qui
me sont proches ou que je decouvre : Tesa Arranz (la hlle qui faisait
les "maracas" avec Los Zombis (celebres pour leur single
Groenlandia ) , Isabel Escudero (la compagne du philosophe Agustin
Garcia Calvo - et dont j'avais jadis aime Coser y Cantar ) qui m'a
offert deux chefs d'oeuvre, les livres Fiat Umbra et Nunca se sabe, et
puis Domus Aurea de Narzeo Antino, que je connais depuis que mon
papa allait a la fac et que j'appelais "le petit oncle". Un misanthrope et
un precieux qui n'a pas d'egal dans la purete de genie.
Dans mes voyages en metro, j'avais presque de paragraphes entiers qui
venaient, prets a s'enchainer autour des idees "vraiment en rapport a
Dante". Mais ce soir, je ne peux pas dormir mais... je prefere ecrire a
faire face a cet ocean d'idees et de lettres et lire.
"
Eh bien, quelle découverte ! quel blog ! quelle activité ! quelle richesse ! Je n'ai pas fini de l'explorer en tous sens, je pense ! De mon côté c'est beaucoup plus modeste mais si vous avez le temps de jeter un œil sur https://budablog.over-blog.com/ j'en serais fort aise et honoré !
RépondreSupprimerEncore bravo !
Léo
Merci ! je suis allée dans votre blog, très intéressant, consacré à la Hongrie. Je n'ai pas pu laisser un message sur Krudy car cela ne fonctionnait pas. Je viens juste de le lire.
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