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jeudi 26 septembre 2013

Exposition Photographique d'Aurélia Frey au musée d'Issoudun dans le pays de George Sand




Et voilà, je vais avoir quelques jours d'absence car je pars à Issoudun assister au vernissage des photos de ma fille Aurélia.







mercredi 22 mai 2013

Le Berry : Les légendes rustiques de George Sand illustrées par Maurice Sand



George écrit Les légendes rustiques à partir des contes et légendes récoltés par son fils Maurice dans les campagnes berrichonnes. Ces textes oraux qui témoignent des croyances et des superstitions encore présentes au XIX siècle passent ainsi dans le domaine de la littérature. Les légendes rustiques témoignent de l'intérêt que porte George Sand à la mémoire du passé, à ces traditions merveilleuses, qui, elle en est consciente, est en train de disparaître peu à peu, effacées par le monde moderne.
 Maurice Sand a illustré ces légendes par de belles et étranges gravures dont j'ai pu trouver les reproductions lors de mon séjour dans le Berry et que l'on peut voir, pour certaines, au château de Nohant.
Dans sa dédicace à Maurice, George Sand écrit :
Mon cher fils
Tu as recueilli diverses traditions, chansons et légendes, que tu as bien fait, selon moi, d’illustrer; car ces choses se perdent à mesure que le paysan s’éclaire, et il est bon de sauver de l’oubli qui marche vite, quelques versions de ce grand poème du merveilleux, dont l’humanité s’est nourrie si longtemps et dont les gens de campagne sont aujourd’hui, à leur insu, les derniers bardes.

Si elle est consciente de faire oeuvre de mémoire, George Sand ne se veut pas historienne et ne prétend pas tout dire du folklore français; elle ne cherche pas à faire une étude savante : J’aime trop le merveilleux pour être autre chose qu’un ignorant de profession.
Elle n'écrira donc que sur la tradition orale berrichonne, tout en soulignant que ces légendes se retrouvent sous des formes différentes dans toutes les régions françaises.  Elle souligne pourtant que les légendes du Berry n'ont pas la grande poésie des chants bretons et ressemblent plus, par la forme,  au Merveilleux  Normand.

Voici quelques-unes de ces légendes illustrées par Maurice Sand :

Les Flambettes



Ce sont des esprits taquins et pernicieux. Dès qu’elles aperçoivent un voyageur, elles l’entourent, le lutinent et parviennent à l’exaspérer. Elles fuient alors, l’entraînant au fond des bois et disparaissent quand elles l’ont tout-à-fait égaré.
                                                    
Maurice Sand.

Les flambeaux, ou flambettes, ou flamboires, que l’on appelle aussi les feux fous, sont ces météores bleuâtres que tout le monde a rencontrés la nuit ou vu danser sur la surface immobile des eaux dormantes. On dit que ces météores sont inertes par eux-mêmes, mais que la moindre brise les agite, et ils prennent une apparence de mouvement qui amuse ou inquiète l’imagination, selon qu’elle est disposée à la tristesse ou à la poésie.

Le Meneu' de loups


« Cent agneaux vous aurez,
Courant dedans la brande;
Belle, avec moi venez,
Cent agneaux vous aurez.
– Les agneaux qu’ous avez
Ont la gueule trop grande ;
Sans moi vous garderez
Les agneaux qu’ous avez. »
                             Maurice Sand

« Paunay, SaunayRosnay, Villiers, Quatre paroisses de sorciers. »

C’est là un dicton du pays de Brenne, et les historiens du Berry désignent cette région marécageuse comme le pays privilégié des meneux de loups et jeteux de sorts.

La croyance aux meneux de loups est répandue dans toute la France. C’est le dernier vestige de la légende si longtemps accréditée des lycanthropes. En Berry, où déjà les contes que l’on fait à nos petits enfants ne sont plus aussi merveilleux ni aussi terribles que ceux que nous faisaient nos grand’mères, je ne me souviens pas que l’on m’ait jamais parlé deshommes-loups de l’antiquité et du moyen-âge. Cependant on s’y sert encore du mot de garou qui signifie bien, à lui tout seul, homme-loup ; mais on en a perdu levrai sens. Le loup-garou est un loup ensorcelé, et les meneux de loups ne sont plus les capitaines de ces bandes de sorciers qui se changeaient en loups pour dévorer les enfants; ce sont deshommes savants et mystérieux, de vieuxbûcherons ou de malins gardes-chasse, qui possèdent le secret pour charmer, soumettre, apprivoiser et conduire les loups véritables. Je connais plusieurs personnes qui ont rencontré, aux premières clartés de la lune, au carroir de la Croix-Blanche, le père Soupison, surnomméDémonnet, s’en allant tout seul, à grands pas, et suivi de plus de trente loups.
 
 Les Lupins


Les lupins (ou lubins) sont des animaux fantastiques qui, la nuit, se tiennent debout le long des murs et hurlent à la lune. Ils sont très peureux, et si quelqu’un vient à passer, ils s’enfuient en criant : Robert est mort, Robert est mort !
                                Maurice Sand.

… bon nombre des esprits de la nuit sont demeurés inoffensifs. C’est bien assez qu’ils aient consenti à revêtir des formes bizarres et repoussantes qui les empêchent de séduire les humains. Les lubins sont de cette famille. Esprits chagrins, rêveurs et stupides, ils passent leur vie à causer dans une langue inconnue, le long des murs des cimetières. En certains endroits on les accuse de s’introduire dans le champ du repos et d’y ronger les ossements. Dans ce dernier cas, ils appartiennent à la race des lycanthropes et des garous, et doivent être appelés lupins.

 Les laveuses de nuit ou les Lavandières


Pour Sand cette légende est l'une des plus sinistres visions de la peur.  C'est au bord des étangs et des marais stagnants que l'on peut entendre le clapotis de l'eau et le battoir des lavandières fantastiques. Dans le Berry, ce sont les âmes des mères infanticides qui tordent et battent inlassablement ce qui ressemble à du linge souillé et qui n'est autre que le cadavre de leur enfant. Il faut bien se garder de les observer sinon elles vous saisissent et vous battent dans l'eau comme un linge.

La Gran'Bête



Les enfants du père Germain revenaient chargés de fagots qu’ils avaient dérobés. Au sortir des tailles de Champeaux, ils entendirent tous les oiseaux du bois crier à la fois, et virent une bête qui était faite comme un veau, tout comme un lièvre aussi.
C’était la Grand’bête.
                                  Maurice Sand.


Sous les noms de bigorne, de chien blanc, de bête havette, de vache au diable, de piterne, de tarann, etc., etc., un animal fabuleux se promène, de temps immémorial, dans les campagnes et pénètre même dans les habitations, on ne sait plus dans quel dessein, tant on lui fait bonne guerre pour le repousser, dès que sa présence est signalée dans une localité.





jeudi 21 mars 2013

Le Berry : Sur les traces de George Sand avec La mare au diable

La mare au diable

La mare au diable est située dans le bois de Chanteloube, sur le territoire de Mers-sur-Indre. Visiter le Berry sur les traces de George Sand impose une visite à ce lieu et je n'aurais pour rien au monde manqué ce rendez-vous. Ce site n'a-t-il pas donné son titre à un des romans le plus populaire de l'écrivain?
A priori cette mare, plutôt de petite taille, de forme circulaire, n'a rien pour faire naître des inquiétudes même si on la visite comme moi, à la tombée de la nuit, encore éclairée par quelques rayons de soleil. Mais elle a beaucoup de charme, emmitouflée dans sa parure hivernale, ses arbres dénudés, ses fougères roussies, son eau froide moirée de reflets, les feuilles mortes et les branches cassées formant un décor mélancolique. On nous explique par des panneaux pédagogiques que la mare a été bien plus étendue du temps de George Sand mais qu'elle a été coupée en deux par une allée surélevée lors de travaux destinés à agrandir la forêt, entrepris par le propriétaire. La mare actuelle, réduite, subsiste d'un côté; de l'autre côté elle s'est comblée peu à peu envahie par la végétation.

La mare se comble peu à peu

Le roman, la Mare au diable

 L'intrigue est simple. Germain, un laboureur a perdu sa femme. Il vit dans la maison de ses beaux-parents, de riches fermiers. Maurice, son beau père lui conseille de se remarier pour donner une mère à son fils Pierre. Justement une riche veuve habite à Fourches. Germain va donc se rendre dans ce village pour la rencontrer. Il part, accompagné de sa voisine la petite Marie, une jeune fille de seize ans, très pauvre qui s'est louée dans une ferme non loin de là et de son fils Petit Pierre. Mais le soir tombe, le brouillard se répand. Les voyageurs arrivent près de la mare au diable et sont incapables de retrouver leur chemin. Ils passent la nuit dans ce lieu qui a mauvaise réputation. Germain prend conscience de ses sentiments pour Marie. Celle-ci le repousse sous prétexte qu'il est trop âgé mais , en fait, parce qu'elle le sait trop riche pour elle. Comme il se doit, la veuve ne plaît pas à Germain, Marie en proie aux avances de son patron doit abandonner son travail avant de l'avoir commencé. A leur retour au village, Germain devient triste et n'a plus de goût pour rien. Ses beaux-parents encouragent son amour envers la jeune fille qui leur paraît digne de leur gendre malgré la différence de fortune. Pressée de dire ses sentiments, Marie avoue alors qu'elle aime Germain et le mariage peut avoir lieu. Il est prétexte à la description des coutumes berrichonnes à l' époque de Sand.

La mare au diable, un lieu maudit

   

Germain se retrouva bientôt à l’endroit où il  avait passé la nuit au bord de la mare. Le feu fumait encore; une vieille femme ramassait le reste de la provision de bois mort que la petite Marie y avait entassée. Germain s’arrêta pour la questionner. Elle était sourde, et, se méprenant sur ses interrogations :
–Oui, mon garçon, dit-elle, c’est ici la Mare au Diable. C’est un mauvais endroit, et il ne faut pas en approcher sans jeter trois pierres dedans de la main gauche, en faisant le signe de la croix de la main droite : ça éloigne les esprits. Autrement il arrive des malheurs à ceux qui en font le tour.
–Je ne vous parle pas de ça, dit Germain en s’approchant d’elle et en criant à tue-tête :
–N’avez-vous pas vu passer dans le bois une fille et un enfant ?
– Oui, dit la vieille, il s’y est noyé un petit enfant !
Germain frémit de la tête aux pieds ; mais heureusement, la vieille ajouta :
– Il y a bien longtemps de ça ; en mémoire de l’accident on y avait planté une belle croix; mais, par une belle nuit de grand orage, les mauvais esprits l’ont jetée dans l’eau. On peut en voir encore un bout. Si quelqu’un avait le malheur de s’arrêter ici la nuit, il serait bien sûr de ne pouvoir jamais en sortir avant le jour. Il aurait beau marcher, marcher, il pourrait faire deux cents lieues dans le bois et se retrouver toujours à la même place.


 La mare au diable racontée aux enfants

Vous allez croire que La mare au diable est un récit sans intérêt pour les tout-petits? Bien au contraire! D'abord il y a une histoire d'amour qui finit bien, ensuite on a peur ... surtout quand on visite le lieu. Nini (3 ans) serre ma main bien fort et s'il y avait un diable, et si le brouillard s'épandait et si on se perdait? Ensuite il y a un enfant dans le récit, voilà qui donne du piquant à l'affaire! Car Petit Pierre est un garçon désobéissant. Son père ne veut pas l'amener avec lui. Peu importe! Il va se cacher dans la forêt sur le passage de Germain et de la petite Marie mais il s'endort. Les voyageurs découvrent sa présence au bord du chemin et sont bien obligés de l'amener avec eux pour ne pas l'abandonner dans la forêt si loin de chez lui. Marie devient une héroïne très sympathique parce qu'elle intercède en faveur du petit garçon! Voilà le meilleur de l'histoire de La Mare au diable pour ma petite fille, le passage le plus amusant, le plus apprécié!





mardi 19 mars 2013

Le Berry : sur les traces de George Sand, Corambé dans Histoires de ma vie (5)


Parc de la maison de Nohant : Corambé

Dans le parc du domaine de Nohant, la maison de George Sand, on découvre une curieuse statue. Il s'agit d'une figure féminine en bronze sombre et or,  à la silhouette gracile et aux yeux cernés de noir à l'égyptienne. Elle se dresse sur une grande feuille et lève un bras comme pour danser.
 Il s'agit de la représentation de Corambé sorti tout droit de l'imagination d'Aurore Dupin quand elle était enfant et imaginé par la sculptrice François Vergier en 1991 :

Lorsqu’en 1816, Hippolyte, son demi-frère, rejoignit son régiment de hussards, Aurore se retrouva seule à Nohant avec Deschartres et sa grand-mère, dont la santé s’altérait. La mélancolie la submergea. Elle était à la recherche d’un idéal. On lui enseignait le catéchisme, mais elle voulait une religion qui lui soit propre. Elle inventa sa divinité personnelle : Corambé. (...)
 Elle lui éleva un autel au cœur du petit bois où elle prit l’habitude de se réfugier. Le culte cessa quand le sanctuaire fut découvert.
Aurore jouissait à Nohant d’une grande liberté. Ses lectures n’étaient pas contrôlées et elle jouait et travaillait aux champs avec les enfants du pays. Mais elle abordait l’adolescence. Le désir de retourner vivre auprès de sa mère était toujours lancinant, et les conflits avec sa grand-mère devenaient récurrents. Celle-ci prit alors la décision de la mettre en pension à Paris au couvent des Dames augustines anglaises. Elle avait quatorze ans. À Paris elle espérait revoir sa mère, et un changement de vie lui plaisait. 
(site George Sand)

Voilà ce qu'en écrit George dans dans Histoires de ma vie : 

"... puisque toute religion est une fiction, faisons un roman qui soit une religion ou une religion qui soit un roman. Je ne crois pas à mes romans, mais ils me donnent autant de bonheur que si j' y croyais. D' ailleurs, s’il m’arrive d'y croire de temps en temps personne ne le saura, personne ne contrariera mon illusion en me prouvant que je rêve.  Et voilà qu'en rêvant la nuit, il me vint une figure et un nom. Le nom ne signifiait rien que je sache : c’était un assemblage fortuit de syllabes comme il s’en forme dans les songes. Mon fantôme s’appelait Corambé, et ce nom lui resta. Il devint le titre de mon roman et le dieu de ma religion.
En commençant à parler de Corambé, je commence à parler non-seulement de ma vie poétique, que ce type a remplie si longtemps dans le secret de mes rêves, mais encore de ma vie morale, qui ne faisait qu'une avec la première. Corambé n’était pas, à vrai dire, un simple personnage de roman, c’était la forme qu’avait prise et que garda longtemps mon idéal religieux. (...)
Corambé se créa tout seul dans mon cerveau. Il était pur et charitable comme Jésus, rayonnant et beau comme Gabriel ; mais il lui fallait un peu de la grâce des nymphes et de la poésie d' Orphée. Il avait donc des formes moins austères que le dieu des chrétiens et un sentiment plus spiritualisé que ceux d’Homère. Et puis il me fallait le compléter en le vêtant en femme à l’occasion, car ce que j’avais le mieux aimé, le mieux compris jusqu'alors, c’était une femme, c’était ma mère. Ce fut donc souvent sous les traits d’une femme qu’il m’apparut.
    
Voyager avec une enfant

Si la visite de la maison a été trop longue pour ma petite fille (3  ans), elle a par contre adoré le parc de Nohant  et en particulier Corambé qu'elle a pris pour une fée : La Fée aux Gros Yeux. Un des contes que la grand mère George Sand  racontait à Aurore et Gabrielle et dont je vais bientôt vous parler.



Mercredi  : Sur les traces de George Sand : La fée aux gros yeux (6)









lundi 18 mars 2013

Le Berry : Sur les traces de George Sand à Crozant et Gargilesse avec Le péché de Mr Antoine (4)


La Creuse à Crozant

Le récit du roman de George Sand Le péché de Mr Antoine se déroule dans la vallée de la Creuse, "dans les landes de Crozant et dans les ruines de Chateaubrun où s'était plue ma fiction" écrit George Sand. (voir billet ICI)

  Un jeune voyageur, étranger au pays, Emile Cardonnet,  arrive à Eguzon  :

C’est qu’Éguzon est le point central d’une région pittoresque semée de ruines imposantes, et que, soit qu’on veuille voir Châteaubrun, Crozant, la Prugne-au-Pot, ou enfin le château encore debout et habité de Saint-Germain, il faut nécessairement aller coucher à Éguzon, afin de partir, dès le matin suivant, pour ces différentes excursions.

Le jeune homme intrépide refuse de coucher à Eguzon et continue son chemin malgré la menace d'un orage. Il se fait surprendre par la tourmente sur la route escarpée dominant la Creuse par des a-pics vertigineux. Forcé de s'arrêter il distingue à la lueur des éclairs une masse sombre, celle d'une forteresse "terrible", les ruines du manoir de Châteaubrun.

 La Creuse, limpide et forte, coulait sans grand fracas au bas de ce précipice, et se resserrait avec un mugissement sourd et continu, sous les arches d’un vieux pont qui paraissait en fort mauvais état. La vue était bornée en face par le retour de l’escarpement; mais, de côté, on découvrait une verte perspective de prairies inclinées et bien plantées, au milieu desquelles serpentait la rivière; et vis-à-vis de notre voyageur, au sommet d’une colline hérissée de roches formidables qu’entrecoupait une riche végétation, on voyait se dresser les grandes tours délabrées d’un vaste manoir en ruines. Mais, lors même que le jeune homme aurait eu la pensée d’y chercher un asile contre l’orage, il lui eût été difficile de trouver le moyen de s’y rendre; car on n’apercevait aucune trace de communication entre le château et la route, et un autre ravin, avec un torrent qui se déversait dans la Creuse, séparait les deux collines.

Le manoir de Châteaubrun  (photographie ici)

C'est pourtant dans ce château que Emile se réfugiera, reçu modestement mais chaleureusement  par le maître  ruiné de ces lieux, Antoine de Châteaubrun, le dernier seigneur de Châteaubrun et par sa charmante fille Gilberte.


Après avoir péniblement gravi un chemin escarpé, ou plutôt un escalier pratiqué dans le roc, nos voyageurs arrivèrent, au bout de vingt minutes, à l’entrée de Châteaubrun. Le vent et la pluie redoublaient, et le jeune homme n’eut guère le loisir de contempler le vaste portail qui n’offrait à sa vue, en cet instant, qu’une masse confuse de proportions formidables. Il remarqua seulement qu’en guise de clôture, la herse seigneuriale était remplacée par une barrière de bois, pareille à celles qui ferment les prés du pays.

Le lendemain, il se rend au village de Gargilesse pour rejoindre ses parents mais la rivière du même nom, affluent de la Creuse, insignifiante en temps habituel, fantasque et capricieuse, gonflée par les pluies, devient un monstrueux torrent, dangereux à traverser.

La rivière de Gargilesse

C'est cette même rivière qui ruine les projets industriels de Mr Cardonnet, le père d'Emile, qui a installé son usine sur ses bords. Le village de Gargilesse apparaît au jeune homme dans toute sa charmante beauté.


 L'église de Gargilesse

Après une heure de marche environ, nos voyageurs se trouvèrent en face du vallon de la Gargilesse, et un site enchanteur se déploya devant eux. Le village de Gargilesse, bâti en pain de sucre sur une éminence escarpée, et dominé par sa jolie église et son ancien monastère, semblait surgir du fond des précipices....

Le château-monastère de Gargilesse

Un jour où désespéré d'être séparé de sa bien aimée Gilberte, Emile broie du noir en se promenant au hasard, il découvre la forteresse de Crozant. Les ruines de Crozant correspondent alors son état d'esprit par leur aspect désolé et inhospitalier. Le décor qui s'offre à ses yeux qualifié de "sublime " par George Sand a toutes les caractéristiques du paysage prisé par les romantiques : accidenté, sauvage, désert avec des reliefs tourmentés propres à épouser les états d'âme les plus sombres.


Il leva les yeux, et vit devant lui, au-delà de précipices et de ravins profonds, les ruines de Crozant s’élever en flèche aiguë sur des cimes étrangement déchiquetées, et parsemées sur un espace qu’on peut à peine embrasser d’un seul coup d’œil.
Émile était déjà venu visiter cette curieuse forteresse, mais par un chemin plus direct, et sa préoccupation l’ayant empêché cette fois de s’orienter, il resta un instant avant de se reconnaître. Rien ne convenait mieux à l’état de son âme que ce site sauvage et ces ruines désolées. Il laissa son cheval dans une chaumière et descendit à pied le sentier étroit qui, par des gradins de rochers, conduit au lit du torrent. Puis il en remonta un semblable, et s’enfonça dans les décombres où il resta plusieurs heures en proie à une douleur que l’aspect d’un lieu si horrible, et si sublime en même temps, portait par instant jusqu’au délire.




Les premiers siècles de la féodalité ont vu construire peu de forteresses aussi bien assises que celle de Crozant. La montagne qui la porte tombe à pic de chaque côté, dans deux torrents, la Creuse et la Sédelle, qui se réunissent avec fracas à l’extrémité de la presqu’île, et y entretiennent, en bondissant sur d’énormes blocs de rochers, un mugissement continuel. Les flancs de la montagne sont bizarres et partout hérissés de longues roches grises qui se dressent du fond de l’abîme comme des géants, ou pendent comme des stalactites sur le torrent qu’elles surplombent.

La maison de George Sand à Gargilesse : La villa Agila


La villa Agila offerte à George Sand par son dernier amant, Manceau,  est un lieu calme où l'écrivaine aimait se retirer pour écrire.






mercredi 13 mars 2013

Le Berry : Sur les traces de George Sand avec la Fée Poussière (3)



Quand on voyage avec une petite fille de trois ans et que l'on veut partir avec elle sur les traces de George Sand dans le Berry,  il n'y a rien de mieux que de lui lire La fée Poussière, un conte que George Sand a  imaginé pour ses petites filles, Aurore et Gabrielle, les filles de son fils Maurice et de Lina.
Lire? Non car le conte est bien difficile à la fois par le sujet et la langue mais raconter, oui! Tout en tournant les pages délicieusement illustrées par Ghislaine Dodet dans la série contes Anaïs aux éditions Saint-Mont…



Autrefois, il y a bien longtemps, mes chers enfants, j'étais jeune et j'entendais souvent les gens se plaindre d'une importune petite vieille qui entrait par les fenêtres quand on l'avait chassée par les portes. Elle était si fine et si menue, qu'en eût dit qu'elle flottait au lieu de marcher, et mes parents la comparaient à une petite fée. Les domestiques la détestaient et la renvoyaient à coups de plumeau, mais on ne l'avait pas plus tôt délogée d'une place qu'elle reparaissait à une autre.
Elle portait toujours une vilaine robe grise traînante et une sorte de voile pâle que le moindre vent faisait voltiger autour de sa tête ébouriffée en mèches jaunâtres.
La fée Poussière est méprisée par tous et on la chasse avec un plumeau. Pourtant, elle invite la petite fille à l'appeler par trois fois dans la nuit afin de pouvoir la rejoindre dans son palais enchanté où elle  apparaît à l'enfant sous la forme d'une belle dame resplendissante. Car la fée Poussière n'est pas celle que l'on croit. Sans elle, le monde minéral ne nous offrirait pas ses joyaux les plus beaux et rien de solide n'existerait sur cette terre.

Tout ce que tu vois là, me dit-elle, est mon ouvrage. Tout cela est fait de poussière ; c'est en secouant ma robe dans les nuages que j'ai fourni tous les matériaux de ce paradis. Mon ami le feu les avait lancés dans les airs, les a repris pour les recuire, les cristalliser ou les agglomérer après que mon serviteur le vent les a eu promenés dans l'humidité et dans l'électricité des nues, et rabattus sur la terre ; ce grand plateau solidifié s'est revêtu alors de ma substance féconde et la pluie en a fait des sables et des engrais, après en avoir fait des granits, des porphyres, des marbres, des métaux et des roches de toute sorte.



George Sand nous convie alors à un voyage dans le temps, dans le "laboratoire" de la Fée où s'élabore la matière, où les corps gazeux deviennent solides après avoir illuminé l'espace. Et la fée confectionne, à partir de la poussière, devant les yeux émerveillés de la fillette, une savante cuisine. Elle pile, pulvérise, mélange, met au feu de savantes préparations qui deviennent granit, grès, sable, quartz, ardoises… Elle emprisonne aussi des animaux  et des végétaux mystérieux dans une gangue de calcaire, de silice et d'argile, témoins des vies passées qui ont laissé leur place à d'autres car la Nature est toujours en perpétuelle évolution. Tout disparaît pour renaître encore sous de nouvelles formes. Lorsque la fée dit au revoir à l'enfant, elle lui donne un morceau de sa robe de bal :

Tout disparut, et, quand j'ouvris les yeux, je me retrouvai dans mon lit. Le soleil était levé et m'envoyait un beau rayon. Je regardai le bout d'étoffe que la fée m'avait mis dans la main. Ce n'était qu'un petit tas de fine poussière, mais mon esprit était encore sous le charme du rêve et il communiqua à mes sens le pouvoir de distinguer les moindres atomes de cette poussière.
Je fus émerveillée ; il y avait de tout : de l'air, de l'eau, du soleil, de l'or, des diamants, de la cendre, du pollen de fleur, des coquillages, des perles, de la poussière d'ailes de papillon, du fil, de la cire, du fer, du bois, et beaucoup de cadavres microscopiques ; mais, au milieu de ce mélange de débris imperceptibles, je vis fermenter je ne sais quelle vie d'êtres insaisissables qui paraissaient chercher à se fixer quelque part pour éclore ou pour se transformer, et qui se fondirent en nuage d'or dans le rayon rose du soleil levant.


Ce conte est une petite merveille de poésie. Il peut être lu à plusieurs degrés. On  voit que George Sand était convertie au darwinisme et que le récit est une manière de faire comprendre  l'évolutionnisme à ses petites filles tout en les plongeant dans le Merveilleux et le rêve… Quant à Nini, la petite admiratrice de George Sand, elle n'a certes pas tout compris mais elle a adoré la Fée Poussière qui vit dans un palais magnifique et qui a des robes de princesse. Et vous pouvez lui demander qui est George Sand! Elle vous répondra que c'est la mamie d'Aurore et de Gabrielle et qu'elle raconte de belles histoires!


Suite Lundi :  Le Berry : Sur les traces de George Sand (4)




mardi 12 mars 2013

Le Berry : Sur les traces de George Sand : Angibault et Sarzay (2)


Le château de Sarzay

Visiter le Berry de George Sand, c'est rencontrer au fond d'un bois, au coeur d'un château ou d'une chaumière, dans les méandres de la Creuse, les personnages de ses romans, Marcelle de Blanchemont et Grand Louis près du moulin d'Angibault, la petite Marie et Germain perdus dans le brouillard au bord de la mare, Emile et Gilberte marchant la main dans la main dans les ruines de Châteaubrun non loin de Gargilesse...


Carte des oeuvres de George Sand






Le meunier d'Angibault

Le meunier  d'Angibault de George Sand a pour personnage principal, la baronne, Marcelle de Blanchemont. Celle-ci vient de perdre son mari qu'elle n'aimait pas. Veuve et indépendante, elle se rend, accompagnée de son fils Edouard, dans sa propriété de Blanchemont, chez son fermier Bricolin.  voir ICI

C'est le château de Sarzay qui a servi de modèle au domaine de Marcelle de Blanchemont. 

 Le château de Blanchemont avec son paysage, sa garenne et sa ferme, existe tel que je l'ai fidèlement dépeint ; seulement il s'appelle autrement, et les Bricolin sont des types fictifs.

Ce château n'a jamais été d'une grande défense : les murs n'ont pas plus de cinq à six pieds d'épaisseur en bas, les tours élancées sont encorbellées. Il date de la fin des guerres de la féodalité. Cependant la petitesse des portes, la rareté des fenêtres, et les nombreux débris de murailles et de tourelles qui lui servaient d'enceinte, signalent un temps de méfiance où l'on se mettait encore à l'abri d'un coup de main.

C'est un caste ! assez élégant, un carré long renfermant à tous les étages une seule grande pièce, avec quatre tours contenant de plus petites chambres aux angles, et une autre tour sur la face de derrière servant de cage à l'unique escalier. La chapelle est isolée par la destruction des anciens communs ; les fossés sont comblés en partie, les tourelles d'enceinte sont tronquées à la moitié, et l'étang qui baignait jadis le château du côté du nord est devenu une jolie prairie oblongue, avec une petite source au milieu.


Perdue dans des chemins hasardeux, elle rencontre le meunier d'Angibault surnommé le Grand-Louis, jeune homme honnête et travailleur, qui l'accueille dans son moulin pour une nuit. 


Voilà comment George Sand parle de ce moulin dans le prologue de son roman :

Or, il y a dans notre vallée un joli moulin qu'on appelle Angibault, dont je ne connais pas le meunier, mais dont j'ai connu le propriétaire. C'était un vieux monsieur, qui, depuis sa liaison à Paris avec M. de Robespierre (il l'appelait toujours ainsi), avait laissé croître autour de ses écluses tout ce qui avait voulu pousser : l'aune et la ronce, le chêne et le roseau. La rivière, abandonnée à son caprice, s'était creusé, dans le sable et dans l'herbe, un réseau de petits torrents qu'aux jours d'été, dans les eaux basses, les plantes fontinales couvraient de leurs touffes vigoureuses. Mais le vieux monsieur est mort ; la cognée a fait sa besogne ; il y avait bien des fagots à tailler, bien des planches à scier dans cette forêt vierge en miniature. Il y reste encore quelques beaux arbres, des eaux courantes, un petit bassin assez frais, et quelques buissons de ces ronces gigantesques qui sont les lianes de nos climats.

Mais ce coin de paradis sauvage que mes enfants et moi avions découvert en 1844, avec des cris de surprise et de joie, n'est plus qu'un joli endroit comme tant d'autres.



  
Et voilà comment Marcelle de Blanchemont découvre le moulin en se levant de bonne heure le lendemain matin
Curieuse de savoir en quoi consistaient ces préparatifs, Marcelle franchit le pont rustique qui servait en même temps de pelle au réservoir du moulin, et laissant sur sa droite une belle plantation de jeunes peupliers, elle traversa la prairie en longeant le cours de la rivière, ou plutôt du ruisseau, qui, toujours plein jusqu'aux bords et rasant l'herbe fleurie, n'a guère en cet endroit plus de dix pieds de large. Ce mince cours d'eau est pourtant d'une grande force, et aux abords du moulin il forme un bassin assez considérable, immobile, profond et uni comme une glace, où se reflètent les vieux saules et les toits moussus de l'habitation. 



Marcelle contempla ce site paisible et charmant, qui parlait à son coeur sans qu'elle sût pourquoi. Elle en avait vu de plus beaux; mais il est des lieux qui nous disposent à je ne sais quel attendrissement invincible, et où il semble que la destinée nous attire pour nous y faire accepter des joies, des tristesses ou des devoirs.

Jeudi : Sur les traces de George Sand (3) suite




lundi 11 mars 2013

Le Berry : Sur les traces de George Sand : La Vallée Noire et Nohant (1)


Buste de George Sand à Gargilesse


Passer ces vacances à Issoudun, près de Nohant, c'est évidemment se trouver immergé au coeur du pays de George Sand, c'est aller à la rencontre de cette femme dont le souvenir est si vivace ici, dans ce pays qu'elle a appelé par un caprice d'écrivain, La Vallée Noire. C'est vivre avec des fantômes, apercevoir la petite silhouette d'Aurore Dupin au détour d'une allée ou les boucles blondes de son jeune amant Jules Sandeau, c'est galoper avec elle chaque jour jusqu'à La Châtre pour apprendre les péripéties de la Révolution de 1830 à Paris, c'est partager les discussions passionnées,  au cours des veillées de Nohant, des plus grands personnages du romantisme...


La vallée Noire

Mais qu'est-ce que la Vallée Noire? George Sand dans un long texte éponyme précise les limites de cette région pour répondre à une question posée par un habitant de la Brenne qui l'a piquée au vif. Elle analyse les caractéristiques de la Vallée Noire et le caractère de ses habitants  .

Mais puisqu'on veut que la Vallée-Noire n'existe que dans ma cervelle, je prétends prouver qu'elle existe, distincte de toutes les régions environnantes, et qu'elle méritait un nom propre.

Elle fait partie de l'arrondissement de La Châtre ; mais cet arrondissement s'étend plus loin, vers Eguzon et l'ancienne Marche. Là, le pays change tellement d'aspect, que c'est bien réellement un autre pays, une autre nature. La Vallée-Noire s'arrête par là à Cluis. De cette hauteur on plonge sur deux versants bien différents. L'un sombre de végétation, fertile, profond et vaste, c'est la Vallée-Noire : l'autre maigre, ondulé, semé d'étangs, de bruyères et de bois de châtaigniers.

  Du côté de Cluis, toutes les hauteurs sont boisées, c'est ce qui donne à nos lointains cette belle couleur bleue qui devient violette et quasi noire dans les jours orageux. 


Dans les pays à grands accidents, comme les montagnes élevées, la nature est orgueilleuse et semble dédaigner les regards, comme ces fières beautés qui sont certaines de les attirer toujours.
Dans d'autres contrées moins grandioses, elle se fait coquette dans les détails, et inspire des passions au paysagiste. Mais elle n'est ni farouche ni prévenante dans la Vallée-Noire elle est tranquille, sereine, et muette sous un sourire de bonté mystérieuse. Si l'on comprend bien sa physionomie, on peut être sûr que l'on connaît le caractère de ses habitants. C'est une nature qui ne se farde en rien et qui s'ignore elle-même. Il n'y a pas là d'exubérance irréfléchie, mais une fécondité patiente et inépuisable. Point de luxe, et pourtant la richesse ; aucun détail qui mérite de fixer l'attention, mais un vaste ensemble dont l'harmonie vous pénètre peu à peu, et fait entrer dans l'âme le sentiment du repos. Enfin on peut dire de cette nature qu'elle possède une aménité grave, une majesté forte et douce, et qu'elle semble dire à l'étranger qui la contemple : «Regarde-moi si tu veux, peu m'importe. Si tu passes, bon voyage ; si tu restes, tant mieux pour toi.»


             Souvenirs de Nohant d'Aurore Sand 

 Le château de Nohant


Aurore, la petite fille de George Sand évoque la vie à Nohant dans un texte intitulé : Souvenirs de Nohant. Elle fait revivre sa grand mère, à une époque où âgée, celle-ci est apaisée et sereine, entourée de l'affection des siens. L'évocation d'Aurore est à la fois pleine d'admiration pour cette grande dame et ce grand écrivain et d'amour pour la grand mère qui l'a entourée d'affection, l'a bercée d'histoires, lui a enseigné avec douceur et patience mais aussi avec intelligence et habileté les principales matières, le français, l'anglais, la géographie, l'histoire, les sciences.. Sauf, nous dit-elle, la religion et les mathématiques. C'est une découverte pour moi : L'écrivaine était aussi une bonne pédagogue! Elle se passionnait pour les sciences, passion qu'elle partageait avec son fils Maurice, la botanique, l'entomologie, la paléontologie… Et comme elle était une excellente pianiste, une érudite en ce qui concerne l'art, la musique, l'architecture, la peinture, on peut dire qu'elle forçait l'admiration de tout son entourage.

Le château de George Sand à Nohant a été construit en 1760 sur l'emplacement d'un château-fort du XIV° siècle. Madame Dupin de Franceuil, la grand-mère d'Aurore, l'acheta en 1793, avant de la léguer à sa petite fille en 1821.
La visite de la demeure de George Sand est guidée. Impossible de s'arrêter, de rêver devant un tableau, un objet, une relique, mais elle est conduite par des guides qui parlent d'Elle avec une sorte de vénération. Tout est fait pour que l'on ait l'impression que la propriétaire est là, qu'elle va bientôt rentrer d'une promenade dans le parc, que la table toujours dressée selon les indications d'Aurore est prête accueillir ses hôtes illustres : Chopin, Balzac, Le prince Napoléon, Delacroix, Flaubert, Tourguéniev, Liszt et Marie d'Agoult…autour de George Sand, de Maurice son fils, de Lina sa belle-fille et de ses petites filles, Aurore et Gabrielle.
 
Une des pièces les plus remarquables est bien sûr, le théâtre, construit pour convier les hôtes du château à des spectacles conçus par Maurice Sand et sa mère. C'est Maurice qui fabrique les marionnettes, c'est George Sand qui confectionne leurs vêtements.

A l'étage la chambre bleue est celle de la romancière. Aurore se souvient très bien des visites faites à sa grand mère dans cette chambre. C'est là aussi qu'elle a vu sa grand mère pour la dernière fois sur son lit de mort après une agonie douloureuse. La chambre de Chopin, le cabinet d'études qui renfermait les collections de fossiles, de papillons, les herbiers, la chambre au décor japonisant de Gabrielle et d'Aurore font suite, en enfilade, à celle de l'écrivaine.

Le parc et le jardin méritaient l'attention et les soins constants de George Sand qui adoraient les fleurs. Aurore Sand explique tous les embellissements voulus par sa grand mère, les plantations d'arbres, le choix des espèces végétales pour faire de ce lieu un séjour enivrant de couleurs et de parfums.

 Le parc de Nohant


Sur les traces des romans de George Sand (2)

Demain je présenterai les lieux où se déroule l'intrigue de nombreux romans de George Sand : pour commencer Angibault et Sarzay