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lundi 10 mars 2014

Walter Scott : Le talisman



Le roman de Walter Scott Le talisman se déroule pendant la troisième croisade organisée pour reconquérir la ville sainte de Jérusalem tombée aux mains du sultan Saladin. Richard Coeur de Lion, malade, ne peut combattre et l'armée des croisés est immobilisée dans l'attente d'une amélioration de la santé du souverain anglais. Tandis que les alliés de Richard, avec, entre autres, le roi de France Philippe-Auguste, Gilles Amaury, le grand maître de l'ordre des Templiers, l'archiduc d'Autriche, Léopold V (celui-là même qui retiendra Richard prisonnier lors de son retour en Angleterre), Conrad de Montferrand, complotent, les uns pour abandonner la croisade et repartir chez eux, les autres pour maintenir leur souveraineté sur les terres de Palestine qui leur appartiennent déjà, le sultan Saladin accorde une trêve à Richard et envoie son médecin à son chevet.

Walter Scott avertit le lecteur dès la préface. Certes les personnages sont historiques mais il a pris beaucoup de liberté avec l'Histoire. De plus il a imaginé des personnage fictifs : Kenneth, un chevalier écossais, pauvre mais ardent et courageux, et la cousine du roi, qui n'a jamais existé. Une histoire d'amour chevaleresque va naître entre les deux dans la pure tradition du roman courtois .

Ce qui intéresse peut-être le plus Scott c'est d'imaginer la confrontation entre Richard Coeur de Lion et le sultan Saladin. Si Richard Coeur de Lion a un sens chatouilleux de l'honneur, s'il est présenté comme un valeureux chevalier, imposant, dominateur et grand, le meilleur sur un champ de bataille, Walter Scott se plaît à souligner ses défauts. Son caractère violent, emporté, sa morgue et le mépris qu'il manifeste souvent envers ses alliés, son manque de diplomatie, le rendent incapable de maintenir l'union de la croisade.  Face à lui, Saladin apparaît comme un sage à la culture raffinée, intelligent, réfléchi, un homme de sciences, très versée dans l'art de guérir, un souverain tout puissant qui n'a qu'une parole, mais qui n'en est pas moins un guerrier redoutable. Incontestablement supérieur à Richard!  ce qui est assez étonnant de la part d'un écrivain occidental du XIX siècle!  Il faut peut-être voir dans ces critiques, les sentiments de l'écossais Walter Scott face au souverain d'Angleterre.

Quant au récit romanesque lui-même, il m'a paru assez faible et de peu d'intérêt. L'intrigue est plus un prétexte qu'une véritable histoire en dehors de la rencontre dans le désert de Kenneth et de Saladin et de la grotte de l'ermite. Les personnages sont assez fades. Je me suis peu intéressée à eux et j'avoue que je n'ai pas trop compris l'intérêt du talisman qui donne son titre au roman. Dans l'ensemble, je n'ai pas aimé le roman malgré quelques passages intéressants.

Lecture commune avec : 

 Miriam : A partagé cette lecture commune avec nous et cela lui a donné l'idée de consacrer plusieurs billets à ses lectures sur Jérusalem dont Le talisman fait partie.. Aujourd'hui elle publie un premier volet sur Jérusalem :  la biographie de Montefiore et l'opéra de Jordi Savall

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