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dimanche 17 septembre 2017

La Camargue patrimoine naturel et Joseph d' Arbaud : la bête du Vaccarès


 Salin-de-Giraud

Les salins de Camargue

Pour la journée du patrimoine nous avons amené notre petite-fille en Camargue à Salin-de-Giraud car la nature est aussi un patrimoine précieux. Là, un paysage pittoresque et surprenant s'offre à nous.

Située dans le delta du Rhône, près d'Arles, la ville exploite le sel depuis des temps anciens. Au XIX siècle deux entreprises se sont installées sur son sol. C'est ainsi que le paysage a été façonné par l'homme avec ses étiers qui amènent l'eau de mer jusqu'aux bassins, ses montagnes de sel qui vont du blanc en passant par le brun et le gris et cette fabuleuse couleur rose de de l'eau due à des algues.

Salin-de-Giraud
Salin-de-Giraud l'exploitation du sel
 Une réserve naturelle

Plus loin, les marais avec leurs plantes si particulières, salicorne, scirpe, jonc, sagne, tamaris, abritent des colonies d'oiseaux, flamands roses, cygnes, avocettes, hérons...




Cygnes

L'étang de Vaccarès et Joseph d'Arbaud

Et enfin l'immense étendue d'eau de l'étang de Vaccarès, le plus vaste de la Camargue, réserve nationale naturelle, nommé ainsi à cause des nombreuses vaches qui paissaient avant sur ses bords.

L'étang de Vaccarès
Et bien sûr, il a fallu que je raconte à ma petite-fille l'histoire (un peu arrangée, je ne m'en souvenais pas bien) de La bête du Vaccarès de Joseph d'Arbaud dont voici le résumé :

Dans la Camargue du Moyen-Age, Jacques Roubaud, gardian, rencontre une bête étrange, moitié chèvre, moitié homme, et douée de la parole. Ce faune chenu, peut-être le grand Pan lui-même, lui inspire, en même temps que de l'effroi, une bizarre amitié.
Chef-d'œuvre de Joseph d'Arbaud, dont l'ample prose lyrique sert admirablement la veine fantastique, la Bête du Vaccarès est aussi un conte plein de tendresse et de sauvagerie sur le vieillissement et la mort des mythes.







Joseph d'Arbaud (Jóusè d'Arbaud ) né à Meyrargue le 4 octobre 1874 et mort à Aix-en-Provence le 2 mars 1950, est un poète provençal d'expression occitane et un félibre. Aristocrate, proche de Folco de Baroncelli-Javon, gardian lui-même, il est l'auteur du roman La bête du Vaccarès (la Bèstio dóu Vacarés ) (Wikipédia)










Etang de Vaccarès

"Ici, à travers ces vases salées, coupées d’étangs, et de plages sablonneuses, en écoutant les beuglements des taureaux et le cri de tes étalons sauvages, en regardant, tapi, le jour, à l’horizon, trembler les voiles du mirage sur la terre chaude, en regardant, la nuit, danser sur les eaux de la mer la lune étincelante et nue, j’ai connu quelque temps ce qui, pour moi, peut ressembler au bonheur. "

Dans La Bête du Vaccarès de Joseph d’Arbaud