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mercredi 13 janvier 2016

Audur Ava Olafsdottir : L'embellie



J’ai eu besoin, tous ces derniers temps, de romans faciles et agréables à lire et surtout optimistes! C’est pourquoi j’ai choisi L’embellie de Audur Ava Olafsdottir dont j’avais apprécié Rosa candida et son univers tendre et poétique.

L’on retrouve dans l’Embellie, les qualités de cette écrivaine et d’abord la tendresse qu’elle porte à ses personnages.
La narratrice (car le roman est écrit à la première personne) est une jeune femme déboussolée par son divorce, sa rupture avec un amant et sa vie sexuelle compliquée. Elle entreprend un voyage hivernal dans les régions les plus reculées de l’Islande pour rejoindre un chalet d’été qu’elle a gagné à une loterie. Son compagnon, Tumi, est un petit garçon de 4 ans, fils de son amie Audur, marqué par sa naissance prématurée, presque sourd et presque aveugle. Avec sa grosse tête aux oreilles décollées, ses prothèses auditives et ses lunettes épaisses, c’est un enfant différent des autres. D’une grande précocité intellectuelle, il se révèle attachant.
Les rapports entre ces deux personnages est ce que j’ai le plus aimé dans ce roman.  Audur Ava Olafsdottir a l’art de chausser des lunettes roses pour raconter une histoire qui pourrait être triste, en soulignant les aspects absurdes, saugrenus, fantasques  mais… car il y a un mais! Cette fois-ci,  je n’ai pas accroché à ce récit peut-être parce que justement il est trop improbable! Trop de « happy » évènements annoncés par une voyante, comme cette fortune et ce chalet gagnés à des loteries, conventions littéraires que l’auteure nous demande d’accepter? Soit! mais du coup je ne suis pas parvenue à croire à l’histoire. Je n’ai pas été sensible à l’humour, la cocasserie des situations qui m’ont paru un peu trop appuyés comme celle de l’oie puis de la brebis écrasées.
Et surtout je n'ai pas vraiment compris le personnage principal! J’ai eu l’impression que l’auteure envisageait le récit comme un roman d’initiation qui allait permettre à cette jeune femme immature et sous influence de « grandir », de ne pas obéir aux suggestions et invites, sexuelles ou non, du premier venu. Elle ne me paraît pas du tout comme une femme libre comme il est dit dans la quatrième de couverture! J’ai même été un peu agacée à cause de sa passivité qui fait que l’on se demande si c’est une fille superficielle, sans caractère, ou plutôt une grande traumatisée de la vie, qui manque de confiance en elle. Je n'ai pas vraiment eu de réponse satisfaisante à cette question. Un avis donc assez mitigé, une déception par rapport à Rosa Candida!