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mardi 3 janvier 2023

Année 2022 : Les romans que j'ai préférés...


 J'avais l'impression cette année 2022 d'avoir lu beaucoup de livres mais d'avoir peu rédigé de billets. Par manque de temps ou de courage (surtout) ou parce que je les aimais moins, j'ai laissé, en effet, certaines de mes lectures de côté.  Malgré tout, j'ai finalement commenté plus de cinquante livres, ce qui m'a étonnée ! Pour une feignasse, ce n'est pas si mal ! Non que je veuille courir un marathon livresque et "faire du chiffre" mais parce que, malheureusement, si je n'écris pas mon avis sur un livre, je l'oublie ! La mémoire, vous dis-je !

En lisant vos bilans, j'ai eu envie moi aussi sinon de classer les romans que j'ai lus, du moins de dire quels sont mes cinq préférés. Les titres ont vite surgi :



Evgueni Vodolaskine : Les quatre vies d’Arseni 

Mon coup de coeur absolu parce que c'est le Moyen-âge, une période fascinante, parce que les personnages sont hors du commun et attachants, parce que la réflexion philosophique sur le Temps est  intelligente, profonde et me touche.

 

 

 

 


Michel Le Bris : Kong

Un pavé addictif sur l'histoire du cinéma mais aussi sur l'histoire du XX siècle avec ses guerres dévastatrices, ses génocides, ses inventions fabuleuses, ses progrès fulgurants ; je l'ai aimé parce que ce livre montre tout ce dont l'homme est capable dans le Bien et dans le Mal, parce que les personnages réels, les réalisateurs de King Kong, sont complètement "barjos" et  inattendus, qu'ils m'ont fait rire à la fois et rêver.


 

 

Gouzel Iakhina : Zouleikha ouvre les yeux

  En Union soviétique, sous Staline, les Koulaks, paysans propriétaires de leur terre, sont envoyés en déportation en Sibérie. Le livre offre un beau portrait de femme asservie, aliénée,  qui va  paradoxalement découvrir la liberté dans les forêts sibériennes. L'écriture est belle, la description des paysages aussi; les personnages sont intéressants et l'écrivain évite tout manichéisme en réussissant aussi un portrait complexe du personnage masculin, bolchévique, gardien du camp.

 


 

 Jean-Philippe Jaworsky : Gagner la guerre

 Un drôle de roman, surprenant, hors norme, entre réalité et fantasy, entre rire et noirceur. L'écrivain crée un monde imaginaire en intégrant des éléments de la Renaissance italienne et de la civilisation grecque. Aventures rocambolesques, luttes de pouvoir, machiavélisme politique, humour (noir) et un personnage assez improbable, une sorte d'anti-héros, dans toute sa splendeur grotesque, entièrement amoral, assassin, traître, sans scrupules, mais qui nous entraîne et nous met dans sa poche !

 

 

Henrik Sienkiewicz : Les chevaliers teutoniques

Encore le Moyen-âge ! L'écrivain nous décrit la lutte des royaumes de Lituanie et de Pologne alliés contre les chevaliers teutoniques, alliance qui leur permettra de sortir vainqueur. On comprend mieux l'histoire de ces pays dans lesquels on peut englober une partie de l'Ukraine qui, en fait, n'ont jamais été complètement indépendants. Et puis quand on va à Cracovie comme je l'ai fait en lisant ce livre, il y a le plaisir augmenté de retrouver des échos de ce roman historique, dans les monuments, les statues, les peintures. On a l'impression de revivre le passé, on comprend mieux les oeuvres, on est en connivence !