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lundi 11 novembre 2024

Normandie Calvados Caen : Exposition : Le spectacle de la marchandise, Ville, art et commerce avec Zola et Proust (2)

Joseph Hornecker : Les magasins Réunis à Epinal (1908)
 

L'Exposition Le spectacle de la marchandise, Ville, art et commerce que je suis allée voir à Caen au mois de Juin au musée des Beaux-Arts de Caen, installé dans le château ducal, s’intéresse à la manière dont le développement commercial sans précédent des villes se manifeste dans le regard des artistes de 1860 à 1914. À nouveau, le musée adopte un point de vue élargi sur les oeuvres produites avant la Première Guerre mondiale, déplaçant les oppositions habituelles pour mêler différentes visions d’une même modernité : Jules Adler et Fernand Pelez sont exposés aux côtés de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Raoul Dufy, Maximilien Luce ou Théophile Steilen... Le parcours fait revivre le bouillonnement des villes marchandes à travers une centaine d’oeuvres (peintures, photographies, films, dessins, gravures) auxquelles se mêlent de petits ensembles d’enseignes commerciales, d’affiches publicitaires et d’objets promotionnels. (Texte site du musée)

Mais déjà avant cette époque : 

 


Les Grands Magasins : Paris

 Dans les grandes métropoles, au premier rang desquelles Paris, les lieux de commerce se multiplient et se diversifient. L’apparition des grands magasins n’entraîne pas la disparition des vendeurs ambulants, des échoppes ou des boutiques traditionnelles. La rue prolonge la boutique. Les marchandises abondent et le spectacle est permanent.

 

Victor Gilbert : Une fruitière

Camille Pissarro : l'avenue de l'opéra


Camille Pissarro dépeint l’activité débordante des nouvelles voies percées au coeur de Paris par le baron Haussmann avec une circulation abondante de passants et de voitures dans l’avenue de l’opéra  bordée de devantures, qui débouche sur l’opéra Garnier.

 

Giuseppe de Nittis  1878)  Le percement de l'avenue de l'opéra entre 1876 et 1879
 

Paris est le symbole de la ville moderne avec ses larges artères et l’invention du grand magasin qui constitue un phénomène spécifiquement parisien. Le Bon Marché ouvre en 1852.

Affiche Au Tapis rouge ( 1872)
 

Le grand magasin Au Tapis rouge a été détruit par les incendies de la fin de la commune de Paris. Il est reconstruit et réouvert en 1872. Sur la gauche, une femme soulève un rideau semblable à celui d'un théâtre pour dévoiler le spectacle du  grand magasin,  avec son monogramme TR  porté par un phénix, symbole du magasin, avec ses  enseignes, les voitures de livraison, la foule. A gauche le phénix  renaît des flammes de l'ancien magasin.

C'est le spectacle que Denise, le personnage principal de Le bonheur des Dames d'Emile Zola, découvre avec admiration quand elle arrive à Paris.

"Denise hocha la tête. Elle avait passé deux ans là-bas, chez Cornaille, le premier marchand de nouveautés de la ville ; et ce magasin rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait le cœur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste. Dans le pan coupé donnant sur la place Gaillon, la haute porte, toute en glace, montait jusqu’à l’entresol, au milieu d’une complication d’ornements, chargés de dorures. Deux figures allégoriques, deux femmes riantes, la gorge nue et renversée, déroulaient l’enseigne : Au Bonheur des Dames. Puis, les vitrines s’enfonçaient, longeaient la rue de la Michodière et la rue Neuve-Saint-Augustin, où elles occupaient, outre la maison d’angle, quatre autres maisons, deux à gauche, deux à droite, achetées et aménagées récemment. C’était un développement qui lui semblait sans fin, dans la fuite de la perspective, avec les étalages du rez-de-chaussée et les glaces sans tain de l’entresol, derrière lesquelles on voyait toute la vie intérieure des comptoirs. En haut, une demoiselle, habillée de soie, taillait un crayon, pendant que, près d’elle, deux autres dépliaient des manteaux de velours."

Jules Chéret : Les grands magasins de la Paix

Mais souvent les artistes peignent l'extérieur plutôt que l'intérieur des magasins, les rues, les boulevards qui débordent de passants mais aussi de marchandises, les boutiques, les échoppes animées, les marchés, les marchands ambulants, qui continuent à vivre à côté des grands magasins.

 

Nicolas Tharkhoff : Boulevard des italiens

 

Pierre Bonnard: Boulevard de Clichy
 

Pierre Bonnard: Boulevard de Clichy marchande ambulante (détail)


Victor Gilbert : Le carreau des Halles


Victor Gilbert : Le carreau des Halles (détail)

Victor Gilbert : Le carreau des Halles (détail)


Kupka : Les boutiques ( 1908_1910)


Maximilien Luce : Rue des Abbesses


Maximilien Luce : Rue des abbesses (détail)


C'est ce "dehors" que Marcel Proust dans La prisonnière choisit de décrire par l'intermédiaire des bruits qu'il entend de sa chambre le matin au réveil.

 "Dehors, des thèmes populaires finement écrits pour des instruments variés, depuis la corne du raccommodeur de porcelaine, ou la trompette du rempailleur de chaises, jusqu’à la flûte du chevrier, qui paraissait dans un beau jour être un pâtre de Sicile, orchestraient légèrement l’air matinal, en une « ouverture pour un jour de fête ». L’ouïe, ce sens délicieux, nous apporte la compagnie de la rue, dont elle nous retrace toutes les lignes, dessine toutes les formes qui y passent, nous en montrant la couleur. Les rideaux de fer du boulanger, du crémier, lesquels s’étaient hier abaissés le soir sur toutes les possibilités de bonheur féminin, se levaient maintenant comme les légères poulies d’un navire qui appareille et va filer, traversant la mer transparente, sur un rêve de jeunes employées. Ce bruit du rideau de fer qu’on lève eût peut-être été mon seul plaisir dans un quartier différent. Dans celui-ci cent autres faisaient ma joie, desquels je n’aurais pas voulu perdre un seul en restant trop tard endormi. C’est l’enchantement des vieux quartiers aristocratiques d’être, à côté de cela, populaires."

 

Adolphe Binet : la marchande de fleurs


"Certes, la fantaisie, l’esprit de chaque marchand ou marchande, introduisaient souvent des variantes dans les paroles de toutes ces musiques que j’entendais de mon lit. Pourtant un arrêt rituel mettant un silence au milieu d’un mot, surtout quand il était répété deux fois, évoquait constamment le souvenir des vieilles églises. Dans sa petite voiture conduite par une ânesse, qu’il arrêtait devant chaque maison pour entrer dans les cours, le marchand d’habits, portant un fouet, psalmodiait : « Habits, marchand d’habits, ha… bits » avec la même pause entre les deux dernières syllabes d’habits que s’il eût entonné en plain-chant : « Per omnia saecula saeculo… rum » ou : « Requiescat in pa… ce », bien qu’il ne dût pas croire à l’éternité de ses habits et ne les offrît pas non plus comme linceuls pour le suprême repos dans la paix." Proust La prisonnière


Du dehors au dedans 


Félix Valotton : chez la modiste

Félix Valotton est un de ces artistes qui nous fait pénétrer à l'intérieur comme dans ce tableau peignant le magasin Le bon marché ou une foule de clientes entièrement féminine se presse et se bouscule pour acheter des coupons de tissu à des marchands obséquieux, dans un rapprochement parfois presque trop intime et fiévreux animé par la passion commerciale qui  les saisit tous.


Félix Valotton : Le bon marché


Zola aussi va nous faire pénétrer à l'intérieur du magasin d'Octave Mouret Le bonheur des dames. D'abord par les vitrines dont il décrit la magnificence :

"Mais la dernière vitrine surtout les retint. Une exposition de soies, de satins et de velours, y épanouissait, dans une gamme souple et vibrante, les tons les plus délicats des fleurs : au sommet, les velours, d’un noir profond, d’un blanc de lait caillé ; plus bas, les satins, les roses, les bleus, aux cassures vives, se décolorant en pâleurs d’une tendresse infinie ; plus bas encore, les soies, toute l’écharpe de l’arc-en-ciel, des pièces retroussées en coques, plissées comme autour d’une taille qui se cambre, devenues vivantes sous les doigts savants des commis ; et, entre chaque motif, entre chaque phrase colorée de l’étalage, courait un accompagnement discret, un léger cordon bouillonné de foulard crème. "

à l'intérieur :

"Enfin, on rouvrit les portes, et le flot entra. Dès la première heure, avant que les magasins fussent pleins, il se produisit sous le vestibule un écrasement tel, qu'il fallut avoir recours aux sergents de ville, pour rétablir la circulation sur le trottoir. Mouret avait calculé juste: toutes les ménagères, une troupe serrée de petites-bourgeoises et de femmes en bonnet, donnaient assaut aux occasions, aux soldes et aux coupons, étalés jusque dans la rue. Des mains en l'air, continuellement, tâtaient «les pendus» de l'entrée, un calicot à sept sous, une grisaille laine et coton à neuf sous, surtout un Orléans à trente-huit centimes, qui ravageait les bourses pauvres. Il y avait des poussées d'épaules, une bousculade fiévreuse autour des casiers et des corbeilles, où des articles au rabais, dentelles à dix centimes, rubans à cinq sous, jarretières à trois sous, gants, jupons, cravates, chaussettes et bas de coton s'éboulaient, disparaissaient, comme mangés par une foule vorace."

 

A hauteur d'enfants


Edouard Vuillard : l'écharpe rouge


Deux images montrent les enfants en promenade dans la ville : Peint à hauteur de la petite fille, dans une composition audacieuse, le tableau de Vuillard coupe la silhouette de l'homme qui accompagne et adopte la vision de l'enfant.

 

Geoffroy Henry Photogravure : Sur le chemin de l'école

Les enfants aussi intéressent les grands magasins puisqu'ils peuvent être à l'origine d'un achat, jouets, vêtements ...  En les  séduisant, on ferre la mère. C'est l'idée d'Octave Mouret.

 "Mais son idée la plus profonde était, chez la femme sans coquetterie, de conquérir la mère par l'enfant ; il ne perdait aucune force, spéculait sur tous les sentiments, créait des rayons pour petits garçons et fillettes, arrêtait les mamans au passage, en offrant aux bébés des images et des ballons. Un trait de génie que cette prime des ballons, distribuée à chaque acheteuse, des ballons rouges, à la fine peau de caoutchouc, portant en grosses lettres le nom du magasin, et qui, tenus au bout d'un fil, voyageant en l'air, promenaient par les rues une réclame vivante !" 

 

L’envers social  d’un monde en mutation 

 

Henri Weigelen Alfred Chauchart, propriétaire des Galeries du Louvre

 

Et puis dans ce monde capitaliste en plein essor qui s'ouvre au commerce et s'enrichit, il y a la foule des invisibles, les employés de commerce des grands magasins et les vendeurs ambulants, souvent des enfants pauvres, misérables, fréquemment représentés en peinture, mais qui sont des laissés pour compte dans la société en mutation.


Fernand Pelez : le vendeur de citrons


Paul Sérusier : la marchande de bonbons


Jules Adler : La marchande de fleurs


Norbert Goeneutte : Fleuriste sur le boulevard

La prisonnière Marcel Proust, les bruits ou plutôt la musique de la rue : "C’était : « ah le bigorneau, deux sous le bigorneau », qui faisait se précipiter vers les cornets où on vendait ces affreux petits coquillages, qui, s’il n’y avait pas eu Albertine, m’eussent répugné, non moins d’ailleurs que les escargots que j’entendais vendre à la même heure. Ici c’était bien encore à la déclamation à peine lyrique de Moussorgsky que faisait penser le marchand, mais pas à elle seulement. Car après avoir presque « parlé » : « les escargots, ils sont frais, ils sont beaux », c’était avec la tristesse et le vague de Maeterlinck, musicalement transposés par Debussy, que le marchand d’escargots, dans un de ces douloureux finales par où l’auteur de Pelléas s’apparente à Rameau : « Si je dois être vaincue, est-ce à toi d’être mon vainqueur ? » ajoutait avec une chantante mélancolie : « On les vend six sous la douzaine… "







samedi 9 novembre 2024

Normandie, Calvados : Caen : L'abbaye-aux-Hommes et le château ducal (1)

Caen : L'Abbaye-aux-Hommes et sculpture de Jaume Plensa
 

Une après midi à Caen, visite éclair mais bien remplie, le temps de voir la fameuse Abbaye-aux-Hommes dédiée à Saint Etienne de Caen, ( mais, hélas pas l'Abbaye-aux-Dames dédiée à la Sainte Trinité ), le château ducal et l’exposition du musée des Beaux-Arts. Au mois de Juin, lorsque nous y étions, l’exposition en cours  s’intitulait : Le spectacle de la marchandise : Ville, art et commerce dans le cadre du festival Normandie impressionniste


L'abbaye-aux-Hommes sculpture Jaume Plensa


L’Abbaye- aux- Hommes et l’Abbaye-aux-Dames sont deux grands monastères bénédictins fondés par Guillaume le Conquérant et son épouse Mathilde vers 1060 pour obtenir le pardon de l’Eglise pour leur mariage consanguin..

C’est Lanfranc de Pavie, moine-bénédictin bâtisseur qui fut chargé de la construction des deux abbayes d’où l’influence du style Lombard. Mais furent utilisées aussi les innovations réalisées pour l’abbaye de Jumièges, bel exemple de roman normand.

Guillaume de Poitiers, le chroniqueur normand décrit ainsi la fondation de l'abbaye par Guillaume le Conquérant  : « Pour l'établir abbé du monastère de Caen, il lui fallut user, pour ainsi dire, d'une pieuse contrainte ; car Lanfranc s'y refusait moins par amour pour l'humilité, que par crainte d'un rang trop élevé. Ensuite, Guillaume le Conquérant enrichit ce monastère de domaines, d’argent et d’or et de divers ornements ; il le fit construire à petits frais, d'une grandeur et d'une beauté abordable, et peu digne du bienheureux martyr Étienne, par les reliques duquel il devait être honoré et auquel il devait être consacré. » wikipedia

 

L'abbaye-aux-Hommes : Eglise Saint Etienne la façade aux tours symétriques


La façade, la nef et les bases du transept de l’église sont les parties les plus anciennes de l’abbaye de Guillaume : la façade harmonique est constituée de deux tours symétriques encadrant le pignon central. 

 

L'abbaye-aux-Hommes : Eglise Saint Etienne

 

L'abbaye-aux-Hommes : Eglise Saint Etienne

L’église abbatiale Saint-Etienne est devenue église paroissiale à la Révolution.

 

L'abbaye-aux-Hommes : Eglise Saint Etienne

 

L'abbaye-aux-Hommes : Le cloître


L'abbaye-aux-Hommes : Le cloître


L'église de Saint-Etienne de Caen fut un modèle qui se répandit à travers toute l’Europe normande. Elle inspira nombre d’églises en Angleterre après la conquête en 1066. Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, roi d’Angleterre, y est inhumé.

 

La mairie de Caen dans les bâtiments abbatiaux.

Les bâtiments abbatiaux sont un magnifique exemple d’architecture classique due à la restauration du 18ème siècle. Les bâtiments conventuels ont d’abord été occupés par un lycée, et abritent la mairie depuis 1965.


Le Château ducal

Caen : le château ducal

 

En même temps que les abbayes, Guillaume le Conquérant fit bâtir le château ducal vers 1060 marquant sa volonté de faire de Caen la capitale de son duché. Le château est devenu par la suite la résidence favorite des ducs de Normandie et rois d’Angleterre.


Le château ducal
 



Lundi : Normandie, Calvados : Caen  Musée des Beaux-arts : : Le spectacle de la marchandise : Ville, art et commerce (2)

 

 

vendredi 18 octobre 2024

Normandie : le charme des villes du Pays d'Auge dans le Calvados


Le gîte Les Pommiers ( le bien nommé !) Calvados

En Normandie nous avons logé dans un gîte près de Pont-L'Evêque en pleine campagne. Je me demande si les Normands sont blasés et s'ils ont encore conscience, à force de les voir, du pittoresque et de la beauté que représentent pour nous, habitants du midi, la longère à pans de bois avec ce grand pré d'un vert incroyablement vert ou poussent.. quoi donc ? des Pommiers, forcément, l'odeur de mon pays ! et avec en prime au fond du pré une petite mare qui promène ses canards. En bref ! J'ai adoré !


Pont-L'Evêque

 

Pont-L'Evêque : L'église Saint Michel


Pont-L'Evêque : L'église Saint Michel


Pont-L'Evêque : L'église Saint Michel : La sortie de l'église tableau de Jules Grün


Une huile sur toile de Jules Grün (1868-1938) représentant la sortie de la messe du Breuil-en-Auge se trouve dans la tour. Certains habitants ont reconnu leurs ancêtres sur le tableau. Le peintre y apparaît lui-même (de profil devant le garde Suisse). Moi ce qui m'a intéressée dans ce tableau, c'est l'époque et le contexte, pendant la guerre de 1914-18. On y voit une veuve en grand deuil avec sa fille vêtue de noir, un jeune poilu en uniforme bleu horizon (en permission ?) descendant les marches, et sur la droite, détail poignant, une foule patientant, attendant de pouvoir accéder au cimetière. On devine que l'hécatombe a déjà bien commencé. Les détails de toilette de tous ces gens endimanchés disent aussi leur milieu social. On remarque le groupe de notables sur notre gauche avec un jeune homme qui n'est pas uniforme (réformé ? Je suppose), le vieux mendiant en retrait à l'arrière, le paysan de belle prestance, en blouse traditionnelle... Tout une leçon d'histoire et de sociologie dans ce tableau !


Pont-L'Evêque : L'église Saint Michel Tableau de Jules Grün


 Touques
 
Touques : ruisseau des Ouïes

Près de notre gîte à quelques kilomètres de Pont-Lévêque, Touques est une jolie petite ville en Pays d'Auge, Calvados. Touques était une ville importante au Moyen-âge, extrêmement active. Située sur  l'estuaire de la rivière de la Touques, elle est un port qui a accès à la mer et au commerce maritime jusqu'en 1825. Les salines aussi font la richesse de la ville. Plus  tard, au XIX siècle, alors que la Touques  est ensablée, elle bénéficie de la proximité des stations balnéaires de Trouville-sur-Mer et de Deauville et de la ligne de chemin de fer au moment de la mode des bains de mer. 

Au Moyen-âge, Touques, était divisée en deux paroisses rivales séparées par le douet Mont Blanc, aujourd'hui appelé ruisseau des Ouïes regroupées autour de l'église Saint Pierre et l'église Saint Thomas

 

Touques : l'église Saint Pierre

 

L'église saint Pierre représente une belle architecture romane dont la construction remonte à Guillaume le Conquérant  (XI siècle). Surmontée  d'une tour octogonale, elle est érigée dans  ce qui était le beau quartier de la ville avec des  maisons de maître et des hôtels particuliers. Ses habitants étaient des notables et de riches commerçants. 

 

Touques : l'église Saint Pierre tour octogonale

 

Touques : l'église Saint Pierre intérieur roman

 

Touques : l'église Saint Pierre intérieur roman

 

Touques Eglise Saint Pierre statuaire


L'église Saint Thomas porte le nom de Thomas à l'issue de la visite de Thomas Becket à Touques; Elle a été édifiée au XII siècle et présente plusieurs styles, roman, gothique et classique. La tour du XII siècle a été modifiée par la suite. La flèche date de 1870. Le portail est de style classique Louis XIV mais les statues des niches ont disparu.


 Touques : Eglise Saint Thomas


Touques : Eglise Saint Thomas

Touques : Eglise Saint Thomas : la nef

 La nef de l'église saint Thomas a été souvent remaniée et ne conserve plus de son origineque le choeur gothique.

 Autour de l'église Saint Thomas la population, plus nombreuse, était pauvre. A la révolution la suppression de la paroisse Saint Pierre n'améliore pas la situation entre les deux parties de la ville malgré  la nomination de son curé comme premier maire élu de la commune. 


Touques

 

Touques
 

Touques

 

Touques :  Le lavoir

 

Eugène Boudin : laveuses au bord de la Touques

 Beuvron- en- Auge

Beuvron- en- Auge

 

Un arrêt rapide à Beuvron-en-Auge qui est considéré comme l'un des plus beaux villages de Normandie, ancien fief, nous dit-on de la puissante famille d'Harcourt. Et c'est vrai qu'il l'est, beau,  avec ses maisons à colombages, cette place Vermughen qui présente des façades d'architecture augeronne du XVI au XVIII siècle. Le nom de Beuvron viendrait de Biber qui signifie Castor en latin, référence, au Beuvronnet et au Doigt, deux rivières ou abondent ces animaux

 

Beuvron- en- Auge Manoir du XVI siècle (détail)


Beuvron- en- Auge Manoir du XVI siècle (détail)


Beuvron- en- Auge Manoir du XVI siècle (détail)


Beuvron- en- Auge


Beuvron- en- Auge

 

Beuvron- en- Auge

 

La chapelle Saint Michel de  Clermont-en-Auge

la chapelle Saint Michel de Clermont-en-Auge

 

Après Beuvron-en-Auge nous sommes allés visiter la chapelle de Clermont en Auge. Il faut laisser la voiture sur le bord de la route et prendre un petit sentier de randonnée au coeur d'un hétraie et de nombreuses autres espèces, frênes, charmes... Des arbres magnifiques. Une marche aisée et agréable. Nous sommes seuls ( au mois de Juin) dans ce sentier verdoyant et paisible qui domine la commune de Beuvron et offre un panorama sur toute la plaine de la vallée de Dives aux colline de Mont Pinçon, aux reliefs forestiers de l'Orne.

 

Sentier vers la chapelle de Clermont-en-Auge

 

la chapelle Saint Michel de Clermont- en -Auge

 La chapelle Saint Michel de Clermont-en-Auge est une chapelle romane construite au XII siècle par la famille de Pouchin, sires de Clermont-en-Auge jusqu'à la révolution. Simplicité dans ce merveilleux écrin de verdure !

 

la chapelle de Clermont en Auge

 

la chapelle de Clermont en Auge nef centrale

 


 


la chapelle de Clermont en Auge : La Vierge et l'enfant (XV )

 

la chapelle de Clermont -en- Auge La Statue de Saint Marcouf

 
la chapelle de Clermont-en-Auge : Statue de Saint Jean Baptiste

Cette statue est en pierre polychrome du XV siècle. Saint Jean Baptiste, le visage émacié, porte un agneau sur un livre. Manquent la main droite du saint, la tête de l'agneau, la tête du donateur qui figure à ses pieds.