Affiche du spectacle Grand'Peur et Misères
journal Libération
La Compagnie Théâtre du Midi présente au théâtre de l'Alizé la pièce de Bertolt Brecht, Grand'Peur et Misères..., mise en scène par Antoine Chalard, composée de petits tableaux qui peignent la société allemande sous le régime hitlérien à la veille de la seconde guerre mondiale.
La scénographie, intéressante, inventive, assure la réussite de la pièce par son ingéniosité. Pour passer d'une histoire à l'autre, le décor prend l'aspect d'une longue façade miteuse dans un quartier pauvre de la ville, percée de plusieurs fenêtres qui nous permettent de voir ce qui se passe à l'intérieur de ces maisons, tour à tour usine, restaurant populaire, chambre à coucher, salle à manger.
A l'extérieur de la maison, la rue est aussi une scène de théâtre quand les personnages à leur fenêtre deviennent à leur tour spectateurs et épient ce qui se passe. Scène sur la scène, l'espace est donc découpé de manière à ce que le spectateur soit double, celui dans la salle de spectacle dont nous faisons partie et les personnages qui sont à la fois participants quand ils sont les victimes et observateurs quand la répression frappe les autres. Peut-être s'agit-il de souligner l'aveuglement et la lâcheté de ceux qui n'interviennent pas quand ils ne se sentent pas concernés? Mais nous asssistons aussi, parfois, à une prise de conscience de certains d'entre eux et à la peur qui s'installe et pousse à se méfier de son voisin, de son meilleur ami ou de son propre fils.
Le décor est aussi utilisé pour soutenir le parti pris burlesque de la mise en scène en créant des situations cocasses, bras d'une longueur démesurée qui se tendent d'une fenêtre à l'autre mais n'appartiennent pas à la même personne. Effet comique garanti, qui vient soulager la tension créée par l'horreur de ces scènes montrant le quotidien du peuple sous la dictature nazie, privation de liberté, censure, interdiction, délation, dénonciation des parents par les enfants, exécutions sommaires...
A l'extérieur de la maison, la rue est aussi une scène de théâtre quand les personnages à leur fenêtre deviennent à leur tour spectateurs et épient ce qui se passe. Scène sur la scène, l'espace est donc découpé de manière à ce que le spectateur soit double, celui dans la salle de spectacle dont nous faisons partie et les personnages qui sont à la fois participants quand ils sont les victimes et observateurs quand la répression frappe les autres. Peut-être s'agit-il de souligner l'aveuglement et la lâcheté de ceux qui n'interviennent pas quand ils ne se sentent pas concernés? Mais nous asssistons aussi, parfois, à une prise de conscience de certains d'entre eux et à la peur qui s'installe et pousse à se méfier de son voisin, de son meilleur ami ou de son propre fils.
Le décor est aussi utilisé pour soutenir le parti pris burlesque de la mise en scène en créant des situations cocasses, bras d'une longueur démesurée qui se tendent d'une fenêtre à l'autre mais n'appartiennent pas à la même personne. Effet comique garanti, qui vient soulager la tension créée par l'horreur de ces scènes montrant le quotidien du peuple sous la dictature nazie, privation de liberté, censure, interdiction, délation, dénonciation des parents par les enfants, exécutions sommaires...
Les acteurs sont bons (un peu moins dans le registre tragique) et c'est ainsi que nous sommes amenés à rire de l'insupportable! Un bon moment théâtral.
Grand'Peur et Misères de Bertolt Brecht
mise en scène : Antoine Chalard
Compagnie Théâtre du Midi
Théâtre de l'Alizé du 8 au 31 juillet 2009 à 18H30
Compagnie Théâtre du Midi
Théâtre de l'Alizé du 8 au 31 juillet 2009 à 18H30