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Adolphe Binet : la Convalescente ou taches de soleil (1893) Musée des Beaux-arts de Rouen
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Adolphe Binet : Convalescence (détail) le chien de l'artiste Black
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Pont-Audemer ses ruisseaux, ses maisons à Colombage
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Pont-Audemer |
Pont-Audemer est située dans le département de l'Eure en Normandie dans le Val de la Risle, un affluent de la Seine. La ville est traversée par d'étroits canaux constitués par les bras de la Risle.
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Pont-Audemer |
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Pont-Audemer |
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Pont-Audemer |
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Pont-Audemer |
L'église Saint Ouen
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Pont-Audemer église de Saint Ouen |
L'église saint Ouen n'a jamais été terminée. Elle présente différents styles roman, gothique et Renaissance. Ces beaux vitraux du XVI siècle sont très riches.
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Pont-Audemer église de Saint Ouen |
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Pont-Audemer montage de deux vitraux église Saint Ouen
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Pont-Audemer église de Saint Ouen |
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Pont-Audemer église Saint Ouen |
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Pont-Audemer L'orgue de Saint Ouen
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Le musée Alfred Canel : Exposition Adolphe Binet, les dernières lueurs
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Adolphe Binet : le vieux jardinier
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C'est dans le musée Alfred-Canel qu'a lieu, dans le cadre du festival Normandie-Impressionnisme, l'exposition consacrée au peintre normand Adolphe Binet (1854-1897) et ceci jusqu'au 1er Décembre, l'exposition ayant été prolongée. Le musée est installé dans la demeure de l'écrivain normand Alfred Canel consacré à l'art et aux sciences et qui possède une bibliothèque d'archives.
Encore une belle découverte que ce peintre, Adolphe Binet dont l'oeuvre évolue du naturalisme au néo-impressionnisme au symbolisme. Dans le Vieux jardinier l'artiste joue avec les lumières comme il le fait avec un autre tableau La convalescente ou les taches de soleil, ou encore dans Avant le déjeuner, tableaux dont l'esthétique se rapproche de l'impressionnisme. Même dans ses oeuvres naturalistes on voit qu'il attache une grande importance aux variations de la lumière et à l'atmosphère en demi-teinte qu'elles créent.
L'exposition est accompagnée de petits cartons qui expliquent bien chaque toile et l'évolution de l'artiste, ce dont je me sers pour commenter ces tableaux.
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Le vieux jardinier (détail) les jeux de la lumière et des taches d'or
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A l’école des beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme,
Adolphe Binet a d'abord peint la ville de Paris en pleine transformation, la tour Eiffel en construction, la
gare Saint-Lazare, les travaux pour l'exposition universelle
qu’il traite dans une veine naturaliste.
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Tailleurs de pierre pour pour l'exposition universelle de 1889
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Mais Binet est aussi un observateur attentif
de ses contemporains, il peint la bourgeoisie parisienne dans
ses loisirs. Ainsi il s'intéresse particulièrement aux courses de chevaux, à ceux qui en vivent comme les jockeys, les propriétaires, les parieurs et tous les gens de la haute société qui fréquentent les champs de course ainsi que les milieux interlopes. (La pelouse ou quelques types d'amateurs)
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Adolphe Binet La pelouse ou quelques types d'amateurs 1890 |
A la façon d’Emile Zola, en littérature, la
peinture naturaliste d’Adolphe Binet décrit le monde du travail.
Originaire lui-même du monde paysan, du côté de sa mère, le peintre est
attentif aux petites gens, aux ouvriers qu’il
met en scène dans de grandes compositions destinées au Salon.
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Adolphe Binet Le déjeuner des terrassiers (grande composition) |
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Adolphe Binet Le déjeuner des terrassiers(1888) |
Le déjeuner des Terrassiers est une grande composition dans le goût naturaliste qui décrit avec réalisme et précision les travailleurs, ici saisis dans un moment de repos. Mais Binet y introduit dès cette époque quelques détails qui annoncent son glissement, plus tard, vers le symbolisme et la spiritualité. La femme debout avec son chemisier constellé d'étoiles tenant l'enfant dans ses bras symbolise la Vierge Marie et Jésus. Les cheveux de ces deux personnages sont nimbés de lumière. Sur la droite, à côté du jeune garçon, assis en retrait, figure le chardon, fleur souvent présente dans l'oeuvre d'Adolphe Binet, qui symbolise les peines terrestres supportées par l'Homme.
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Adolphe Binet Le déjeuner des terrassiers (détail)
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Adolphe Binet Le déjeuner des terrassiers (détail) le chardon
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La peinture naturaliste à laquelle adhère Adolphe Binet retranscrit un monde en profonde mutation technique et humaine, ce qui correspond aux préoccupations du régime républicain en 1880.
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Adolphe Binet: les chevaux de Halage
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Adolphe Binet: les chevaux de Halage |
De 1892 à 1896 Adolphe Binet peint une série de chevaux de Halage qui a pour cadre Lagny-sur-Marne. Le sujet est toujours le même mais le peintre varie ses points de vue, l'heure de la journée, et fixe les variations de lumière, les reflets dans l'eau, l'atmosphère qui s'en dégage et ceci dans une recherche tout à fait impressionniste. Ces tableaux sont aussi un hommage aux chevaux que le peintre, issu d'un milieu rural, aime beaucoup. Il choisit de montrer la beauté et la noblesse des hommes et des bêtes qui travaillent plutôt que la dureté du métier.
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Adolphe Binet : Crépuscule
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Crépuscule raconte le retour au logis des pêcheuses de crevettes après une journée de travail. Ce sont les femmes ( ou des vieillards et des enfants) qui pêchent les crevettes pour assurer la subsistance. Il s'agit d'un rude labeur et assez misérable. On le voit à la démarche pesante des personnages, les têtes baissées, les pieds nus et rougis par l'eau de mer, le bas des robes détrempées qu'une jeune fille cherche à essorer. Toute la scène est éclairée et colorée par les dernières lueurs du soleil couchant.
A l'entrée de la demeure, près du muret, un chardon symbolisant la condition du travailleur.
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Diptyque : la Leçon à la poupée, le déjeuner des poupées
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Vivant
à Paris l’année, Adolphe Binet retourne en Normandie tous les étés où
il séjourne, avec son frère, dans la maison familiale à
Saint-Aubin-sur-Quillebeuf. Une atmosphère sereine et lumineuse
enveloppe les scènes qu’il réalise dans la sphère familiale. Ombres
colorées, couleurs vives, touches presque pointillistes
témoignent d’expériences néo-impressionnistes. Il est probable
qu’Adolphe Binet ait côtoyé le groupe de Lagny (Maximilien Luce,
Cavallo-Péduzzi et Léo Gausson).
Le Groupe de Lagny, formé en 1885 était composé de quatre néo-impressionnistes Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi, Léo Gausson, Maximilien Luce et Lucien Pissarro, fils de Camille Pissarro).
Avant-gardistes, ils furent un temps, adeptes d'une technique dite le divisionnisme qui est plus connue sous le nom de pointillisme inventée par Georges Seurat.
Ils travaillèrent ensemble et mettant en commun leur impression sur la
technique. Ils peignaient principalement les berges de la Marne, le
monde rural.
Ils organisèrent en 1889, le salon des Beaux-Arts à Lagny-sur-Marne jusqu'à sa disparition en 1907.
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Adolphe Binet : la leçon à la poupée
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Le peintre fait le portrait de sa nièce Marie jouant avec la poupée qu'il lui a apporté de Paris. Touche impressionniste des éclats de lumière et des ombres bleues.
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Adolphe Binet : le déjeuner des poupées
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Adolphe Binet : Avant le déjeuner
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Adolphe Binet Avant le déjeuner
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A
partir des années 1890, Adolphe Binet représente souvent ses scènes
dans les dernières lueurs du jour. Ces effets de lumière tantôt douce,
tantôt incandescente sont remarqués par la critique et confèrent un
caractère tout à fait original à son œuvre. Puis, ses tableaux glissent progressivement vers
une voie plus mystique dans la mouvance du Symbolisme, courant
artistique alors en plein essor.
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Adolphe Binet : Marie- Madeleine
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Adolphe Binet peint des sujets
religieux qu’il ancre dans des scènes contemporaines comme cette
Marie-Madeleine penchée sur le Christ.
Curieuse Marie-Madeleine nue, penchée sur le corps de celui qui pourrait être Jésus mais qui est en même temps le cadavre d'un communard tué sur les barricades et à qui des hommes du peuple, ouvriers, rendent hommage. Manière de dire que Christ serait, à cette époque, du côté des victimes de la répression sanglante de la Commune menée par Adolphe Thiers qui a fait 20 000 morts parmi les Communards en 1871 ?
La mort d'Adolphe Binet en 1897 (à l’âge de
43 ans) ne permet pas de savoir si le symbolisme de sa peinture était un essai ou une réorientation profonde de sa peinture.
Sur Pont-Audemer voir Miriam