Pierre reverdy peint par Modigliani |
Dans son blog, l'artiste-peintre, Gwenaelle Péron, a célébré le printemps des poètes en choisissant des poésies qu'elle interprétait à travers sa peinture. Une belle alliance entre le texte et l'image que je vous invite à aller voir et lire ! Chez Gwenaelle ICI
Ainsi l'oeuvre suivante a été exécutée pour répondre au poème de Pierre Reverdy, Le côté bleu du ciel, Reverdy qui est un de ses poètes préférés
Gwenaelle Peron : le côté bleu du ciel voir ici |
A mon tour j'ai choisi un poème de Pierre Reverdy, Avant l'orage, et j'ai cherché à le mettre en relation avec un tableau de Gwenaelle. Evidemment, cette peinture n'a pas été réalisée pour cette poésie mais je l'aime beaucoup et je vois en elle une réponse à Avant l'orage. Qu'en pensez-vous ?
Gwenaelle Péron : A l'heure où les rêves ... |
"Chevelures au vent /qui se sont dispersés / et tout ce qui s'élève / et qui s'en est allé"
Avant l'orage
Je marchais en chantant
Sur le chemin fermé
Le ciel était tombé à quelques pas
Parmi les pierres
Je me suis arrêté
J'ai regardé derrière
Avec leurs bras levés
Cheminées de chaumières
Chevelures au vent
qui se sont dispersées
Et tout ce qui s'élève
Et qui s'est en allé
Dans ma poitrine vide
Une goutte est tombée
Une goutte de pluie
lourde comme une larme
En regardant plus loin
Et par-dessus les arbres
En regardant plus loin
Et par-dessus les arbres
Pierre Reverdy recueil Source du vent (1929)
De quelques tableaux de Gwenaelle
Gwenaelle Péron Roches miraculeuses |
L'Estran |
Oui, j'aime vraiment beaucoup les tableaux de Gwenaelle, sa palette de bleus ou le rouge vient mettre des taches de sang,
Gwenaelle Péron : Brug |
Gwenaelle Péron : Rendez-vous à la cascade |
J'aime la variété de son style, du concret à l'abstrait, en passant par la géométrie pour exprimer le monde extérieur.
J'aime les épaisseurs de la peinture, les collages qui donnent une matérialité à ce monde qui paraît parfois... immatériel, en particulier ces mers tour à tour tourmentées ou lisses, où la transparence évoque les profondeurs et cache quelques mystérieux détails d'Atlandide engloutie...
Gwenaelle Péron : Ce qui nous sépare |
Gwenaelle Péron : Scarlet night |
ou encore ces villes fantômes, abstraites, qui émergent du brouillard.
Ambiance hivernale |
Je choisis le jeudi pour publier la poésie avec une pensée pour Asphodèle dont les jeudis poétiques nous manquent. Bises Isabelle si tu passes par ici !
Voir sa participation au printemps des poètes ICI