Paris :
L'art rend aussi compte de la manière dont les animaux sont considérés à travers les âges tel le chat, créature du diable, animal utile, mangeur de souris ou animal favori ou encore ceux qui continuent à nous effrayer comme la la chauve-souris. A noter la confrontation de trois représentations de ce mammifère si décrié, aquarelle et encore noir sur papier de Dûrer (1522), huile sur toile de Van Gogh (1885) ou fer soudé de César (1951)
John James Audubon Flamant rose (1838) dans The birds of America from original drawings
La Beauté animale
au Grand Palais expose des oeuvres de la Renaissance à nos jours qui
prouvent l'intérêt des artistes pour le monde animalier et présente différents points de vue pour l'aborder.
Peintures,
sculptures, dessins, donnent un bel aperçu de l'art animalier qu'il s'agisse des animaux familiers, du chien de Bassano au chat de
Bonnard ou Giacometti, des mouton de Dürer ou Moore, des animaux
sauvages, tigre de Delportes, Lion de Géricault...
J'ai particulièrement aimé les lignes épurées de L'ours blanc de François Pompon (1928_29)...
L'exposition
donne à voir, à côté des animaux disparus comme le fameux Dodo (Jean
Savery (1651), des animaux exotiques comme l'éléphant, le rhinocéros,
la girafe qui ont suscité une si grande curiosité que les puissants de ce
monde les "collectionnent" dans des ménageries et que des montreurs les
promènent de vile en ville pour un public curieux et avide de nouveauté. C'est ainsi
que les artistes peuvent peindre : l'éléphant (Rembrandt,) le
rhinocéros (Longhi)....
L'exposition
propose des oeuvres naturalistes qui témoignent des observations menées
par les artistes et de leur désir de transmettre une description minutieuse;
elles sont à la fois d'une rigoureuse précision scientifique et d'une grande
beauté, planches que l'on peut découvrir dans les traités de sciences
naturelles dès la Renaissance : le lièvre de de Hans Hoffman (1591), Le dindon de Jacopo Ligozzi (1600), le
flamand rose d'Audubon (1838) ...
Tête de mouton de Paulus Potter (1654)
L'art rend aussi compte de la manière dont les animaux sont considérés à travers les âges tel le chat, créature du diable, animal utile, mangeur de souris ou animal favori ou encore ceux qui continuent à nous effrayer comme la la chauve-souris. A noter la confrontation de trois représentations de ce mammifère si décrié, aquarelle et encore noir sur papier de Dûrer (1522), huile sur toile de Van Gogh (1885) ou fer soudé de César (1951)
Chauve-souris de César (1954)
Francisco Goya Combat des chats (1786_1787) du chat maléfique....
au Chat sur un fauteuil de Théophile Steinlen (1878)
Cette exposition intéressante m'a pourtant laissée sur ma faim à cause de la pauvreté de la représentation contemporaine surtout quand on en connaît la richesse! Je m'attendais à un feu d'artifice à la fin et cela a débouché sur deux oeuvres seulement, caniche de Jeff Koons (1991) et dessin Spider de Louise Bourgeois (1994)!
Un goût d'inachevé! Un peu déçue donc que l'expo se termine ainsi en queue de poisson (sans jeu de mot!) alors qu'elle avait si bien commencé!
Beauté animale : Grand Palais
Du 21 mars au 16 juillet 2012 : Tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 20h (nocturne le mercredi jusqu’à 22h)
Plein tarif : 12 euros
Tarif
réduit : 8 euros
(13-25 ans, demandeur d'emploi, famille nombreuse)
Gratuit pour les moins de 13 ans bénéficiaires du RSA et du minimum
vieillesse.