Monumenta, l'exposition de Daniel Buren au Grand Palais est un délice de couleurs. Le promeneur qui s'aventure sous ces cercles colorés comme dans une forêt est baigné par la teinte du cercle sous lequel il se trouve et quand il lève la tête, les verrières de la magnifique nef du palais semblent des kaléidoscopes. Au centre de cet immense espace, de grands miroirs circulaires disposés sur le sol donnent la profondeur, devienant d'immenses puits de lumières colorées où dansent les enfants qui en ont fait un terrain de jeu. Si vous accédez en haut du double escalier monumental du Palais vous apercevez la forêt de cercles comme si vous dominiez le faîte d'arbres étranges.
Certes l'installation de Buren repose sur de savant calculs comme il est expliqué dans la revue Beaux-Arts :
"C'est en appliquant une formule mathématiques perse qui permet de combiner le plus grand nombre des cercles dans un espace donné que Daniel Buren a conçu la trame de son plafond du grand Palais. "la formule consiste à insérer des cercles de diamètres différents, tous tangents les uns aux autres et laissant entre eux le plus petit espace possible. Ils doivent être plus ou moins grands mais doivent respecter toujours les mêmes proportions".
L'exposition en chiffres est colossale : 1400 mâts en acier, 4, 5km de tubes, 120 tonnes d'acier, 377 cordes métalliques, 9500m2 de plastique coloré, 25 semi-remorques pour transporter le tout, 8 jours de montage 24h/24!Vous l'avouerai-je? Je n'ai rien vu de tout cela mais l'aspect ludique, joyeux, coloré et... léger!