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dimanche 30 octobre 2011

Anthologie de la poésie japonaise classique : L'Automne

Franklin Carmichael , peintre Québécois, groupe des Sept


Dans mon Anthologie de la poésie japonaise classique, Gallimard, je lis ce poème sur l'Automne de Fujiwara no Kinto (966-1041). Celui-ci, premier secrétaire d'état, se distingua dans la poésie ainsi qu'en musique et calligraphie.


Sur le Mont Ogura
Le vent violent
Est si froid
Que chacun se vêt d'un brocart
De feuilles rouges


Minamoto no Tsunenobu (1015-1097), premier sous-secrétaire d'état,  célèbre lui aussi l'automne.


Le soir est tombé,
Les feuilles du riz de la rizière voisine
Bruissent,
Sur ma hutte de roseaux
Souffle le vent d'automne



Dimanche poétique : les troubadours de Bookworm


Un livre, un Jeu : réponse à l'énigme n°8 Agatha Christie, Le crime de l'Orient-express



 Les oscarisés sont cette fois-ci  : Keisha, Aifelle,  Eeguab, Maggie, Thérèse, Jeneen...  et  Asphodèle avec l'indulgence du jury car elle était sur la voie et Lireau jardin qui  est arrivée très tard! Et bravo à tous et merci pour votre participation.

Pour le livre : Le crime de l'Orient-express de Agatha Chritie
Le film : Le crime de l'Orient-express de Sidney Lumett/ l'actrice : Ingrid Bergman



Le crime de l'Orient express est  écrit par Agatha Christie en 1934. L'intrigue du roman se déroule comme le titre l'indique dans ce train. Hercule Poirot, qui s'est arrêté à Istambul, est rappelé d'urgence à Londres par un télégramme. Il monte dans le train inhabituellement bondé en cette saison hivernale. Mais voilà que le voyage est troublé par un meurtre et que le train est immobilisé par la neige en pleine campagne yougoslave. Monsieur Bouc, un des  directeurs de la Compagnie des Wagons-Lits demande alors à Hercule Poirot de mener l'enquête, en l'absence de la police officielle. Le corps de la victime, Mr Rachett, un américain, présente une douzaine de blessures portées, semble-t-il, par un poignard effilé. Poirot interroge alors les voyageurs qui semblent tous avoir des alibis. Mais qui est le coupable? Bien entendu la perspicacité du grand détective viendra à bout de l'énigme.


Comme dans Les dix petits nègres nous retrouvons dans Le crime de l'Orient-Express la même situation de huis-clos si propice au mystère. Dans le premier roman les personnages sont enfermés dans une île, ici, ils le sont dans un train coupé de la civilisation par la neige. Le meurtrier ne peut donc être que parmi les passagers. Hercule Poirot va donc observer les personnages et découvrir peu à peu ce que chacun cache derrière leur façade apparente. Il recoupera les agissements de chacun, attentifs à la moindre parole, au moindre fait, aux plus légères incohérences. La découverte de l'identité réelle d'une des passagères et la phrase imprudente d'un voyageur le mettront sur la piste. Comme d'habitude, il ne se livre pas à des investigations scientifiques mais c'est par des observations psychologiques qu'il parviendra à comprendre le mystère.
Le roman est un prétexte, au-delà de l'intrigue policière proprement dite, à une galerie de portraits que la romancière brosse avec talent. Les voyageurs présentent en effet une disparité étonnante tant par les nationalités, belge, américaine, russe,  suédoise, française, hongroise... que par les classes sociales, de la gouvernante à la princesse, de l'employé de wagon-lit au directeur en passant par le comte ou la comtesse, le colonel, la femme de chambre ou le médecin.

Sans vouloir révéler l'intrigue - pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre-  je dirai que c'est un fait divers très célèbre à l'époque qui a inspiré Agatha Christie : l'enlèvement du bébé de l'aviateur Lindbergh et l'assassinat de l'enfant après une demande de rançon.

Mon avis : Mon livre préféré d'Agatha Christie reste Les dix petit nègres, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier Le crime de L'Orient express qui offre un suspense appréciable et une intrigue bien ficelée. Dans le film de Sidney Lumet, l'intrigue est respectée à la lettre. Le film rend tout à fait l'atmosphère du roman par les costumes, le décor, les manières surannées des personnages d'une autre époque. Mais le grand plaisir du film est cette galerie de grands acteurs qui ont chacun fait taire leur ego pour interpréter un rôle forcément secondaire puisque, en dehors de Hercule Poirot (Albert Finney), il n'y  a pas de rôle principal. Jean-Pierre Cassel raconte que chacun d'entre eux, tous des monstres sacrés pourtant, était tellement intimidé par les autres que la première lecture tous ensemble fut un peu difficile et hésitante! Voir JP Cassel donc, mais aussi Sean Connery, Ingrid Bergman, Antony Perkins, Jacqueline Bisset, Michael York, Richard Wilmark  réunis et j'en passe ...  quel bonheur!