La bella Principessa de Léonard de Vinci
Peter
Silverman, collectionneur d'art, découvre dans une galerie
New-Yorkaise un dessin sur vélin attribué à un peintre anonyme
allemand du XIX siècle. Mais son instinct de collectionneur, le coup
de foudre qu'il éprouve pour ce portrait de jeune fille en habit de
la Renaissance, lui soufflent qu'il s'agit d'une oeuvre authentique
de cette époque et, peut-être, d'un Vinci! Le regard expérimenté
de spécialistes le confirment dans son intuition. Commencent alors
les recherches pour trouver les preuves qu'il s'agit bien d'un Vinci!
Amoureux
de l'Art, de la Renaissance et de Léonard de Vinci, ce livre est
pour vous! Il se lit comme un roman d'aventure, promenade dans l'Art,
qui nous entraîne dans une enquête longue et difficile. La
Bella Principessa est-elle
une oeuvre de Léonard de Vinci? Quelle est l'identité de cette
jeune fille au regard d'ambre clair, à la lourde tresse, au port
altier, fantôme effacé par les siècles qui nous séparent? D'où
vient-elle? C'est à ces questions que les spécialistes vont
répondre. L'émotion ressentie au cours de ces recherches nous
permet de comprendre le rôle de l'oeuvre d'art, douée de vie, qui
jette un pont entre présent et passé.
Historique,
l'enquête nous plonge dans des investigations savantes avec les plus
grands spécialistes de Vinci et de la Renaissance italienne. Peu à
peu, nous acquérons, sinon des certitudes, du moins de sérieuses
présomptions sur l'attribution du tableau peint lorsque Vinci était
le peintre officiel de la cour de Milan, à l'époque de Ludovic le
More. La jeune princesse de la fin du XVème siècle échappe ainsi
au néant, laissant deviner une tragique destinée...
La
recherche se poursuit, faisant appel à des preuves scientifiques
rigoureuses : datation au carbone 14 et technologie numérale
multispectrale. Elle a recours aussi à des techniques
d'investigation empruntées à la police scientifique. Mais ce qui
prouvera l'authenticité véritable de l'oeuvre c'est la découverte
de sa provenance.
Au-delà
de ce récit, nous explorons les dessous du marché de l'art où
l'intérêt financier prime souvent sur l'amour de l'oeuvre...
surtout s'il s'agit d'un Vinci! De plus, cette attribution remet en
cause la réputation, la crédibilité des experts. Voilà qui
explique le scandale provoqué par la redécouverte de ce joyau qui
aurait dû faire bondir de joie tous les amoureux de Vinci! Un livre
vivant, érudit, passionnant!
Extrait : Je n'ai jamais
acquis d'oeuvre d'art pour leur valeur financière. D'après moi, les
gens qui achètent de l'art pour spéculer se trompent, l'intérêt
du collectionneur c'est l'amour.. On n'a pas besoin de l'art, mais il
faut l'aimer afin qu'il remplisse son rôle fondamental : être
esthétique, donner un sentiment d'élévation spirituelle, inspirer
et même être décoratif.
Moi-même,
j'ai toujours l'impression d'être en lutte contre l'idéologie du
marché, pour qui prix élevé signifie grande importance ou beauté.
Dans le cas de la Bella
Principessa, j'ai suivi ce
processus cynique en direct. Quand le dessin était encore attribué
à un artiste du XIX° siècle, on l'estimait "charmant".
Quand il fut plus tard découvert que le dessin était d'un italien
du XV° siècle on le trouva "assez beau". Maintenant qu'on
lui a apposé l'attribution Léonard de Vinci le dessin est qualifié
"d'exquis... d'extraordinaire... remarquable...", et bien
d'autres superlatifs encore.
Les portraits féminins de Leonardo da Vinci
La Bella Principessa vient compléter les quatre portraits féminins connus de Léonard de Vinci :
La belle Ferronnière La Joconde
Ginevra de Benci La dame à l'hermine
Un portrait réalisé par un gaucher
La Bella Principessa (détail)
Ce détail permet de noter que les hachures autour du visage sont réalisées par un gaucher. Or, nous ne connaissons que deux gauchers parmi les peintres de la Renaisssance, Vinci et Michel-Ange. Autour des cheveux, à droite, on note des lignes blanches appelées pentimenti, signes que des éléments ont été effacés et redessinés, procédé typique de Léonard de Vinci.
Domenico Ghirlandaio
Peter Silverman, une fois prouvé que le portrait était bien de la Renaissance, a d'abord pensé qu'il s'agissait d'une oeuvre de Domenico Ghirlandaio. Celui-ci est l'auteur des magnifiques fresques de l'église de Santa Maria Novella à Florence. Je les aime tellement que je ne résiste pas à vous faire admirer ce détail :
La Naissance de la Vierge (détail) Santa Maria Novella Florence
Ghirlandaio et Vinci, ayant été tous deux les élèves d' Andrea del Verrocchio, ont, en effet, un air de famille. Mais Ghirlandaio, contrairement à Vinci, est droitier. Le portrait ne peut donc être de lui.
Ce livre m'a été adressé par le blog Les agents littéraires que je vous invite à aller découvrir
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D’où l’objectif de ce blog : repérer, chaque mois, les meilleurs livres en panne de médiatisation et se faire leurs « agents littéraires »,
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La
princesse perdue de Léonard
de Vinci Peter Silverman Catherine Whitney 288 p. Editions Télémaqueprix du livre : 22€