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dimanche 6 avril 2014

Le cercle des poètes disparus de N. H. Kleinbaum





Le cercle des poètes disparus c'est d'abord et avant tout, ce merveilleux film de Peter Weir sur un scénario de Tom Schulman, qui a conquis le coeur de centaines de milliers d'adolescents (et de leurs parents) dans les années 1990.
Le livre de Nancy Horowitz Kleinbaum est écrit à partir du film et il n'est donc pas, comme je le croyais,  à l'origine du film. Il y a donc peu de choses à dire sur le roman qui est fidèlement adapté du scénario de Tom Schulman (forcément) et a le mérite de nous rappeler tous les dialogues brillants du film mais rien de plus au niveau littéraire. Et encore sans le talent et le charisme d'un Robin Williams, excellent interprète du professeur Keating, qui cite brillamment Thoreau et Walt Whitmann, pour inviter au carpe diem ses jeunes élèves.

Synopsis wikipedia

En 1959, aux États-Unis, Todd Anderson , un garçon timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis et où son frère a suivi de brillantes études. Il y fait la rencontre d'un professeur de lettres anglaises aux pratiques plutôt originales, M. Keating qui encourage le refus du conformisme, l'épanouissement des personnalités et le goût de la liberté. Voulant au maximum suivre la voie nouvelle qui leur est présentée , certains élèves vont redonner vie au cercle des poètes disparus, un groupe d'esprits libres et oniriques, dont M. Keating fut, en son temps, l'un des membres influents. La découverte d'une autre vie va à jamais bouleverser l'avenir de ces lycéens. En effet, les situations des divers personnages ne se prêtent guère à l'exercice de ces libertés récemment découvertes.

Et comme je suis à Bordeaux en ce moment, en train de courir les expositions et visiter le ville... je ne présenterai pas plus longuement ce film même si je l'ai adoré et si j'aime cet appel au non conformisme, à réfléchir par soi-même, à goûter la vie et les grands textes littéraires cités qui montrent le rôle fondateur de la poésie.


Je m'en allai dans les bois parce que je voulais vive sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie. Thaureau

Et ne restreignez pas la poésie au seul langage. La poésie est présente dans la musique, dans la photographie, voir dans l’art culinaire- partout où il s’agit de percer l’opacité des choses pour en faire jaillir l’essence à vos yeux. Partout où ce qui est en jeu, est la révélation du monde. La poésie peut se cacher dans les objets ou dans les actions les plus quotidiens mais elle ne doit jamais, jamais, être ordinaire.

Le poème de Walt Whitman  a été écrit en hommage au président Lincoln assassiné en 1865. Il est paru l'année même dans le recueil : Feuilles d'herbes. Le professeur Keating se fait appeler Captain, my Captain par ses élèves.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable
 est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense 
recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule 
qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, 
le vaisseau lugubre et audacieux.

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter 
les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi 
le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi 
les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés
 se tournent:

Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides 
et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls
 ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos 
et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux 
avec son trophée.

Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
  .

Félicitations à  : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Keisha, Miraim, Valentyne, Pierrot Bâton.
Le roman écrit d'après le film : Le cercle des poètes disparus de N. H Kleinbaum
Le film :  Le cercle des poètes disparus de Peter Weir

Voir le film Chez Wens  ICI