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samedi 22 février 2014

Selma Lagerlöf : Le cocher




Selma lagerlöf
Selma Lagerlöf (1858-1940), prix Nobel de littérature en 1909, est sans conteste l’un des plus célèbres écrivains suédois. Son oeuvre est nourrie des légendes et de l’histoire de la région de Värmland, merveilleusement transposées par son imagination lyrique hors du commun.


Au soir de la Saint Sylveste, Soeur Edit, combattante de l'armée du Salut, va mourir de la tuberculose, maladie qu'elle a contractée en venant en aide aux déshérités. Mais elle ne veut pas s'éteindre avant d'avoir revu David Holm, un ivrogne qui brutalise sa femme et ses enfants et dont elle veut sauver l'âme.
Pendant ce temps David Holm, atteint lui aussi de la tuberculose, s'enivre en compagnie de deux compagnons de son espèce dans le cimetière de l'église lorsqu'il entend arriver le sinistre chariot des morts. Une légende dit que celui qui meurt aux douze coups de minuit, la nuit de la Saint-Sylvestre, doit prendre la place du cocher pendant un an pour aller charger les trépassés que la Mort, la grande souveraine, lui désigne. Or, David Holm passe de vie à trépas au moment même où la cloche de l'église sonne minuit.

Le roman est avant tout l'histoire d'une rédemption. Soeur Edit veut sauver l'âme de cet homme qu'elle aime d'un amour autre que spirituel et pour cela elle s'accroche à la vie. David Holm, endurci dans le péché et la haine, refuse d'être sauvé. Il s'agit donc bien d'un combat et jamais le terme de l'armée du Salut dans laquelle soeur Edit s'est enrôlée n'a été aussi vrai. Il y est question aussi de culpabilité. David Holm est coupable de traiter les siens avec autant de dureté et de les faire vivre dans la peur des coups et de la misère mais son épouse l'est aussi de l'avoir abandonné au moment où il aurait pu s'amender. Soeur Edit, elle-même, n'y échappe pas, elle qui a persuadé madame Holm de retourner vers son mari en faisant ainsi son malheur et celui de ses enfants. Soeur Edit est coupable aussi d'aimer un homme marié et dont la vie est une abjection.

Le roman est traité comme un conte et rappelle en cela le livre de Charles Dickens : Un chant de Noël.  David Holm s'apparente à Mr Scrooge et comme lui il lui faudra s'aventurer dans les domaines de la mort pour sauver son âme. Selma Lagerloff comme Charles Dickens parle de rédemption tout en brossant le tableau de la misère du peuple. Mais les préoccupations sociales sont plus fortes, me semble-t-il, chez Dickens que chez Lagerloff où le thème religieux prédomine et qui excelle dans le fantastique. Les descriptions de la charrette de la mort et de son cocher sont extrêmement réussies et l'atmosphère onirique créée est celle d'un grand écrivain..
Personnellement, j'ai moins aimé la démonstration religieuse et la morale qu'elle véhicule. Loin de voir dans le personnage d'Edit une sorte de sainte, je suis fascinée par son orgueil démesuré qui fait qu'elle se croit l'égale de Dieu dans ce combat pour vaincre le mal!   Et je vais plus loin dans l'hérésie: Soeur Edit me paraît être une bigote dangereuse, puritaine, qui manipule les gens parce qu'elle croit détenir la vérité et se considère comme meilleure que les autres! Je sais bien que je fais un contresens en interprétant le personnage ainsi car ce n'est pas ce que Selma Lagerloff a voulu dire mais c'est ce que je ressens!





mardi 18 février 2014

Arne Dahl : Europa Blues





L'intrigue du roman de Arne Dahl Europa Blues se déroule à Stockholm  à notre époque, mais nous promène en Europe, de l'Italie, Florence, à l'Ukraine, une Europe en proie au Blues, où les criminels nazis meurent dans leur lit, comme l'oncle Pertti, ou bien sont à la tête de groupes maffieux intouchables, où les pays de l'Est organisent à peu près impunément le commerce des femmes. C'est une Suède que nous avions déjà rencontrée dans le Millenium de Stieg Larsson et qui n'en finit pas  de régler ses comptes avec son passé nazi; un passé qui renaît toujours de ses cendres et représente aussi, hélas! son présent.

Stockholm : la police fait une découverte macabre dans l’enclos des gloutons au zoo du Skansen. Non loin de là, une fillette est blessée par balle. Huit femmes originaires des pays de l’Est disparaissent d’un camp de réfugiés sans laisser de traces. Dans le métro, un professeur émérite de quatre-vingt-huit ans erre en compagnie de la mort. Sur la voie, un téléphone portable sonne dans une main arrachée. (quatrième de couverture)

Ce livre est le quatrième roman de la série (décidément, c'est le hasard mais je ne commence jamais par le premier) qui met en scène le groupe A du commissaire Jan-Olov Hultin.  Bien sûr, on peut prendre le train en marche mais évidemment l'on sent bien que l'on a raté des épisodes et que les personnages sont marqués par des expériences  antérieures.
Toute l'équipe est au rendez-vous à Stockholm sauf Arto Söderstedt, finlandais-suédois qui est en vacances avec sa famille nombreuse au bord de la mer Tyrrhénienne. Que voulez-vous? Ce n'est pas tous les jours que l'on fait un gros héritage et que l'on peut partir au soleil pendant deux mois! Oui, mais Arto sera bien vite rattrapé par l'enquête qui déborde du cadre de la Suède, pour son plus grand plaisir d'ailleurs, car être en vacances, c'est ..  ennuyeux!

Le livre est intéressant par plusieurs aspects: Il ne manque pas de péripéties,  l'histoire est complexe mais bien menée; elle se ramifie, nous fait voyager dans l'espace mais aussi dans le temps. La société suédoise bâtie sur les non-dits du passé est rattrapé par lui. Le tableau qui est brossé de l'Europe en général n'est pas réjouissant et l'auteur fait preuve d'une lucidité désabusée. Un bon roman, donc, que j'ai lu avec intérêt. Mais il m'a manqué un je ne sais quoi, un rythme - peut-être?- des personnages avec qui l'on soit véritablement en empathie pour être tout à fait passionnée par ma lecture comme je l'avais été pour Millénium.

Arne Dahl, né en 1963, est le pseudonyme d’un auteur et critique travaillant à l’Académie suédoise qui décerne le prix Nobel.


 Chez Antigone




lundi 3 février 2014

Astrid Lindgren, une écrivaine suédoise : Ronya, fille de brigand et Fifi Brindacier



Dans le cadre Hiver en Suède, j'ai envie de parler de deux romans de la grande écrivaine suédoise pour la jeunesse : Astrid Lindgren

Ronya, fille de brigand

Ronya , fille de brigand, film de Tage Danielsson

L'enfance de mes filles a été bercée  par ce roman d'Astrid Lindgren : Ronya, fille de brigand, (1981) lu et relu un nombre incalculable de fois dès qu'elles ont su lire!

Ronya est née par une nuit d'orage en même temps que Birk, mais chacun d'un côté opposé de la forêt. Elle est la fille du brigand Mattis et se montre digne de lui par son intrépidité, sa vaillance, une vraie fille de brigands! Son père l'adore. Birk, lui, est le fils de Borka, chef du clan ennemi. Tout semble les séparer et pourtant le jour où Ronya rencontre Birk, ils vont se lier d'amitié. Une amitié qui n'ira pas sans difficultés et suscitera rejet et colère de la part des adultes. Ce beau sentiment sera-t-il assez fort pour réconcilier les  bandes rivales?
Ronya est un beau livre d'aventures, riches en péripéties. Il parle de liberté et d'amour de la nature. Il permet aux petits lecteurs de rêver en partageant la vie aventureuse des deux enfants, la pêche dans les torrents, la chasse à l'arc, le combat contre les elfes et les nains facétieux. Un adorable livre que je recommande aux enfants à partir de six ou sept ans.

Le roman a été adapté au cinéma par Tage Danielsson en 1983. Et le dessin animé japonais va sortir de studios Ghibli en automne 2014


Ronya, fille de brigand, studio Ghibly

Fifi Brindacier



Avec Fifi Brindacier, Astrid Lindgren crée un personnage  qui a connu un succès international et dont le surnom a eu des adaptations dans toutes les langues* : Pippi Långstrump en suédois signifie  Pippi longues chaussettes. Son véritable nom est Fifilolotte Victuaille Cataplasme Tampon Fille d'Efraïm Brindacier ou Pippilotta Viktualia Rullgardina Krusmynta Efraimsdotter Långstrump en suédois. 

On le voit ne serait-ce que par son nom, Fifi Brindacier n'est pas comme tout le monde! Sa maman est un ange dans le ciel et son papa que tout le monde croit noyé est le roi des cannibales sur une île déserte. Fifi vit seule dans la grande maison de ses parents et elle a pour amis, un singe Mr Nillson, un cheval et ses petits voisins Tommy et Annita. Son physique aussi sort de l'ordinaire : elle a deux petites tresses rousses dressées sur la tête, deux énormes chaussures, de longues chaussettes et une force phénoménale. Elle est capable de soulever un cheval!


Fifi Brindacier (1945)  est un personnage qui a fait scandale. En France il a fallu longtemps pour que le livre soit traduit entièrement sans être édulcoré! C'est qu'il bouscule les stéréotypes filles-garçons (on dirait maintenant qu'il lutte contre la construction du genre et, en cela, il est toujours d'actualité). Fifi est tout le contraire de la petite fille modèle, douce et sage, craintive et qui a peur de salir sa belle robe!  Elle ne joue pas à des jeux de fille, elle fait du cheval et grimpe aux arbres. Elle aime avant tout sa liberté et son indépendance! 
Le roman bouscule avec humour toutes les conventions sociales et l'ordre bourgeois établi. Fifi ne veut pas aller à l'école et perdre sa liberté; elle n'ira pas et les gendarmes qui lui sont envoyés seront gentiment mais fermement remerciés grâce à sa force colossale! De même, les dames bien pensantes et bourgeoises se plaignant de leur bonne seront remises à leur place par la langue bien pendue de Fifi! Tout le contraire d'une petite fille bien élevée! Une héroïne anticonformiste mais toujours gentille, prenant fait et cause pour les faibles et les victimes, malicieuse et drôle! On comprend pourquoi les enfants aiment!

* En anglais : Pippi Longstocking, de son nom complet Pippilotta Delicatessa Windowshade Mackrelmint Ephraim's Daughter Longstocking





samedi 25 janvier 2014

Ake Edwardson : Danse avec l'ange et Le ciel se trouve sur terre

Festival de polars à Villeneuve-lez-Avignon  : table ronde (Ake Edwardson est le second à partir de la droite)



Ake Edwardson est un journaliste et écrivain suédois. Il habite à Göteberg sur la côte occidentale de la Suède. Il est le "père" de Eric Winter, un personnage récurrent dans ses romans.
Je l'ai rencontré au festival de polars de Villeneuve-lez-Avignon. Au cours d'une table ronde, il nous a expliqué qu'il avait dit adieu à son héros dans un roman précédent, parce que: après dix livres et quinze années passées avec lui, j'avais peur de ne plus rien avoir à dire d'intéressant sur lui.
- Alors pourquoi y être revenu ? a demandé quelqu'un dans la salle.
Ake Edwarson éclate de rire :
Il ne faut pas me croire! Je suis un menteur ! Il faut dire que je voulais savoir ce qu'il devenait, j'avais presque envie de décrocher mon téléphone pour le lui demander."
Et puis surtout, nous l'avons appris au cours de la table ronde, surtout ne prononcez pas son prénom Ake ( à la française) mais Oke!

je vous parlerai aujourd'hui de deux romans sur Erik Winter  (je n'en ai pas lu d'autres pour l'instant) : Danse avec l'ange  qui est le premier de la série et Le ciel se trouve sur la terre qui est la quatrième. j'ai d'ailleurs allègrement, faute de le savoir, commencé par le n°4! Mais je rétablis l'ordre ici.



Danse avec l'ange

Un jeune suédois est assassiné dans une chambre à Londres tandis qu'un jeune anglais est tué à coups de couteau en Suède, à Göteberg. Les particularités de ces meurtres sauvages semblent indiquer qu'ils sont liés. Le commissaire Erik Winter, enquête sur ces meurtres en collaboration avec un policier anglais, Mc Donald.

Le roman nous promène dans les milieux des peep shows de Göterberg et de Londres et dans les underground des films qui jouent sur le sadisme et la morbidité.
Je dois dire que ce roman ne m'a pas passionnée et que j'ai eu du mal à m'intéresser à l'enquête. J'y ai fait la connaissance de  Erik Winter, un brillant policier, le plus jeune commissaire de Suède et assez fier de l'être. Contrairement à beaucoup de ces homologues en littérature, ce n'est pas un vieil alcoolique débraillé mais un jeune dandy très sélect qui aime les beaux vêtements et reste très préoccupé de son apparence.  Inutile de dire que s'il peut s'habiller dans les magasins les plus chers de Suède ou de Londres c'est parce qu'il a une fortune personnelle. Le salaire des policiers en Suède ne semble pas aller de pair avec des goût de luxe! Nous savons aussi qu'il est amateur de jazz, qu'il a une maîtresse qui ne semble pas très présente dans sa vie, une mère exilée en Espagne pour des raisons de fisc.  Peu de choses, en fait! Dans ce premier roman, le personnage est encore mal défini, à l'état d'ébauche, mais il existe et l'on a envie d'en savoir plus sur lui-même si l'impression d'ensemble est plutôt décevante.


 Le ciel se trouve sur la terre

Ce cinquième livre est nettement supérieur au premier. Un inconnu aborde des enfants dans des parcs et les amène en promenade dans sa voiture mais il ne leur fait pas de mal et les relâche indemnes. Les tout-petits racontent leur aventure à leur manière et ne sont en rien traumatisés. Mais tout peut déraper! C'est ce qui arrive bientôt avec un petit garçon que l'on retrouve blessé. Parallèlement, le commissaire Winter enquête sur les agressions subies par de jeunes étudiants. Les affaires seraient-elles liées?

L'intrigue est cette fois-ci bien menée et assez angoissante avec un crescendo habile. Le fait de connaître tout de suite le coupable, d'entrer dans sa conscience et d'épouser son point de vue renforce le sentiment d'insécurité du lecteur. D'autre part, l'écrivain en nous amenant à partager la souffrance de cet homme, à comprendre comment il a été lui-même victime de sévices, brouille le ressort habituel sur lequel joue le thriller, qui est uniquement celui de la peur. On ne guérit jamais d'une enfance malheureuse et de la maltraitance. Nous sommes à la Noël et le contraste entre la fête et le drame qui pèse sur les jeunes enfants accroît le suspense.
Nous retrouvons le commissaire Winter et son équipe qui ont évolué même si l'analyse psychologique n'est pas assez fouillée. Evidemment, il me manque les étapes de cette évolution, ce qui donne envie de retourner en arrière pour lire les romans manquants. Erik Winter a l'air de moins se centrer sur sa petite personne et son apparence vestimentaire. Et quand il se vante encore d'être le plus jeune commissaire de Suède, sa femme Angela le mouche en quelques mots : oui, mais il y a bien longtemps! Il est maintenant marié et père d'une fillette Elsa. C'est sa découverte de l'amour paternel et de sa responsabilité qui va rendre Erik Winter encore plus sensible à la menace qui plane sur les enfants.
Edwarson dénonce dans ce livre le manque de personnel dans les crèches et d'une manière plus générale l'impossibilité de notre société à protéger efficacement ses enfants comme le prouvent toutes les affaires d'enlèvements, de meurtres, de violence et maltraitance toujours d'actualité dans nos pays.   J'ai bien aimé ce roman même si dans mon esprit le commissaire Winter n'est pas l'égal d'un Wallander et Ake Edwardson d'un Mankell.

Chez Athalie Ici

Chez Bibliométrique Ici

chez Jc Lattès ICI







Ce billet me permet de participer à mes deux nouveaux challenges   : Un hiver en Suède organisé par Chroniques littéraires 

Je vous propose donc de passer l’hiver en Suède avec moi. Le Challenge se déroulera du 1er janvier 2014 au 31 mars 2014.
Vous pouvez vous inscrire quand vous le voulez, ici ou sur la page Facebook du groupe.
La formule reste la même : des lectures communes pour ceux qui le souhaitent. N’hésitez donc pas à proposer des titres et des dates





Ma proposition pour ce challenge - qui a déjà fait ses preuves - est de s'astreindre à prélever un titre par mois de sa PAL ("Pile A Lire" pour les petits nouveaux), soit 12 livres de janvier 2014 à décembre 2014, en intitulant si vous le souhaitez ce rendez-vous mensuel Objectif Pal du mois de... à vous d'adapter la chose à votre convenance !! (Vous avez le droit également d'utiliser votre propre logo ou un logo plus esthétique, pas de soucis)
Pour ma part, je pense ne pas prendre en compte les titres empruntés entre temps en bibliothèque, les nouvelles acquisitions ou les titres parus à partir de janvier 2014. Vous trouverez dans le menu au dessus un lien visible vers l'Objectif Pal 2014, enfin je l'espère ;o)...
Je mettrai en place dès le début de chaque mois un billet sur lequel vous pourrez poster, en commentaire le titre et le nom de l'auteur de votre lecture de Pal mensuelle, ainsi que le lien vers votre billet, à tout moment et à votre convenance. J'aimerais également beaucoup que vous rajoutiez à tout ceci un petit commentaire tel que "coup de coeur", "déception", "bonne surprise", etc... à vous de voir, merci !!
Le billet sera réédité avec vos liens et en une sorte de petit bilan, à chaque fin de mois sur ce blog, à partir de janvier donc. Cela vous convient ?


 Au passager je signale aussi le challenge  de George sur la PAL j'étais déjà inscrite chez Antigone mais c'est un challenge très intéressant aussi.




Avec L’Or et la Belette, nous avions déjà mis en place un Objectif PAL Noire (PAL la plus ancienne), mais ce n’est pas suffisant et surtout cet objectif laisse de côté les autres PAL. Car, vous le savez peut-être, mais j’établis des PAL par année avec couleur à l’appui : PAL Noire avant septembre 2009 ; PAL Bleue sept. 2009/sept. 2010 ; PAL Verte sept. 2010/sept. 2011 ; PAL Violette sept. 2011/sept. 2012 ; PAL Turquoise sept. 2012/sept. 2013  et PAL Orange sept.2013/sept.2014. Si je ne dois me consacrer qu’à ma PAL Noire, les autres vont rester en l’état sans oublier le fait que, au fil des années, d’autres vont se constituer ! Au total, me voilà rendue à 799 livres en attente de lecture, bon disons 800 car je ne dois pas être tout à fait jour.