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mercredi 29 mai 2013

Semaine italienne : A Venise avec les mystères d'Udolphe de Ann Radcliffe


Voyage à Venise Décembre 2010

Je venais à peine de voyager dans Venise ( ceux qui me connaissent savent combien j'aime cette ville en particulier et l'Italie en général!) avec Emily Saint-Aubert, l'héroïne de Les Mystères d'Udolphe de Ann Radcliffe ICI, et ne voilà-t-il pas que je succombe à une émission télévisée (moi qui suis peu télé!) sur Venise, cité des sortilèges.
 L'émission l'Ombre du doute de Franck Ferrand (ICI) offre une belle promenade dans le temps, des origines de la merveilleuse cité à nos jours, et une découverte de lieux que le commun des mortels ne peut visiter d'habitude (la crypte de la cathédrale, les chevaux de Constantinople, l'intérieur de la Fenice ou du Danieli, bibliothèques et palais...) et la vision de précieux documents comme le testament de Marco Polo, la  partition de La Traviata de Verdi... 

De plus, je  viens de terminer Les Fiancés de Manzoni, un roman qui m'entraîne dans la Lombardie du XVI siècle (billet à paraître bientôt dans le cadre du blogclub). Et voilà, à nouveau, que la nostalgie pointe son nez!  Donc, en guise de consolation, je consacre cette semaine à l'Italie et je continue avec cette citation extraite du roman Les mystères d'Udolphe : Emily quitte Toulouse, la ville où réside sa tante remariée à un noble Italien, pour suivre celle-ci  et son mari en Italie .

 La Brenta

Villa de Capra dite de la Rotonde de l'architecte  Palladio  sur la Brenta

La Brenta est une rivière qui joint Venise à son arrière-pays, Vicenze et Padoue. L'achat de ces terrains fut autorisé aux nobles vénétiens à partir de 1345 et ceux-ci firent construire de riches villas au bord de la rivière, ornées de jardins somptueux. Les plus grands architectes, le Scamozzi, le Preti, Le Frimgimelica, et parmi eux, le célèbre Palladio qui a donné son nom à un style, contribuèrent à faire  de ces rives un lieu enchanteur.

Les bords verdoyants de la Brenta n’offraient que beautés, agréments et richesses. Emilie considérait avec plaisir les maisons de campagne de la noblesse vénitienne, leurs frais portiques, leurs colonnades entourées de peupliers et de cyprès d’une hauteur majestueuse et d’une verdure animée ; leurs orangers, dont les fleurs embaumoient les airs; les saules touffus qui baignaient leur longue chevelure dans le fleuve, et formaient de sombres retraites. Le carnaval de Venise paroissait transporté sur ces rivages enchanteurs. Les bateaux, dans un perpétuel mouvement, en augmentaient la vie. Toutes les bizarreries des mascarades s’épuisaient dans leurs décorations ; et sur le soir, des groupes de danseurs se faisaient remarquer sous des arbres immenses. (…)
  
Andrea Palladio


Andrea di Pietro della Gondola  dit Andréa Palladio est né à  Padoue en 1508 et meurt en Vincenze en 1580. L'humaniste Trisssino, passionné d'architecture, qui le prit sous sa protection, le surnomma Palladio comme l'un des anges de son poème épique, L'Italie libérée des Goths. C'est au cours de plusieurs séjours à Rome que le jeune Palladio  étudia les  ruines antiques dont il s'inspirera dans son oeuvre architecturale. L'architecte est l'auteur de Quattro libri di architettura dans lesquels il expose les critères théoriques et les principes techniques de l'architecture.



 Palladio Villa Badoer

                                                            L'arrivée à Venise




Rien n’égala l’étonnement d’Emilie en découvrant Venise ; ses islots, ses palais, ses tours, qui, tous ensemble, s’élevaient de la mer, et réfléchissaient leurs couleurs sur sa surface claire et tremblante. Le soleil couchant donnait aux vagues, aux montagnes élevées du Frioul, qui bornent au nord la mer Adriatique, une teinte légère de safran. Les portiques de martyre et les colonnes de Saint-Marc étoient revêtues des riches nuances et des ombres du soir. À mesure qu’on voguait, les grands traits de cette ville se dessinaient avec plus de détail. Ses terrasses, surmontées d’édifices aériens, et pourtant majestueux, éclairés comme ils l’étaient alors, des derniers rayons du soleil, paraissait plutôt tirées de la mer par la baguette d’un enchanteur, que construites par une main mortelle.
Le calme profond qui succéda était aussi expressif que }es chants qui avoient cessé ; rien ne l’interrompit pendant quelques minutes ; mais enfin un soupir général sembla tirer tout le monde d’une sorte d’enchantement.



 Emilie, pourtant, se livra longtemps à l’aimable tristesse qui s’était emparée de ses esprits; mais le spectacle riant et tumultueux que lui offrit la place Saint-Marc, dissipa sa rêverie. La lune, à son lever, jetait une faible lueur sur les terrasses, sur les portiques illuminés, sur les magnifiques arcades qui les couronnaient, et laissait voir les sociétés nombreuses, dont les pas légers, les douces guitares, les voix plus douces encore, se mêlaient confusément.
La musique que les voyageurs avaient d’abord entendue, passa près de la barque de Montoni, dans une des gondoles qu’on voyait errer sur la mer au clair de la lune, et tous les brillans acteurs allaient prendre le frais du soir. Presque toutes avaient leurs musiques. Le bruit des vagues sur lesquelles on voguait, le battement mesuré des rames sur les flots écumants, y joignaient un charme particulier. Emilie regardait, écoutait, et se croyait au temps des fées.



La barque passa sur le grand canal, où la maison de Montoni étoit située. En voguant toujours, les palais de Sansovino et Palladio déployèrent aux yeux d’Emilie un genre de beauté et de grandeur, dont son imagination même n’avait pu se former l’idée. L’air n’était agité que par des sons doux, que répétaient les échos du canal ; et des groupes de masques dansant au clair de lune, réalisaient les brillantes fictions de la féerie.




lundi 13 juin 2011

Claude Chevreuil : Les Mémoires de Giorgione, Le Titien (2)



Le Concert du Titien (Palais Pitti, Florence) fut attribué à Giorgione

Tiziano Vecelli (1485 ou 1488-1576), dit Le Titien, fut lui aussi un élève de Giovanni Bellini avant de devenir l'apprenti de Giorgione dans l'atelier de ce dernier.  Nul doute que le Titien ait subi très tôt l'influence de Giorgione, son aîné (Giorgione est né en 1477), son co-disciple et maître. On a  longtemps attribué ce tableau : Le Concert - qui a été peint en 1511 et qui est actuellement au Palais Pitti à Florence- à Giorgione. On sait maintenant qu'il appartient au Titien mais il est à rapprocher de celui du Giorgione intitulé : Les Trois âges de l'homme  qui, lui, fut attribué très longtemps à Giovanni Bellini!



Les Trois âges de l'Homme de Giorgione  (Palais Pitti; Florence) fut attribué à Bellini

Dans les deux cas, le sujet est commun : trois hommes représentant les trois âges de la vie sont rassemblés par la musique. Ceux de Giorgione déchiffrent une partition musicale, ceux du Titien sont autour d'une épinette. Notons, au passage, que Giorgione était un excellent luthiste et chanteur, aussi doué pour la musique que pour la peinture, et que la haute société vénitienne le recherchait pour ses concerts.
Chez Giorgione c'est le vieillard, placé à gauche et en avant, qui, en regardant le spectateur extérieur, le rattache à  l'espace pictural. De cette manière, la vieillesse, grave, tragique, nous invite pénétrer dans la scène pour jeter un regard en arrière vers le passé et vers notre jeunesse. giorgione-le-regard-3.1243865278.jpgLe regard  du vieil homme est terrifiant tant il contient de douleur et de lucidité. Il est celui qui "sait" à côté de ceux qui ne "savent pas" encore. Les deux plus jeunes sont unis par l'intérêt qu'ils portent à la musique, par l'insouciance envers ce qui les attend. Il y a une complicité entre les deux, née de leur appartenance commune à la jeunesse. Le plus mûr semble donner une leçon à l'autre, encore enfant, (voir son doigt, ses lèvres légèrement entrouvertes comme s'il s'apprêtait à parler), ce qui évoque des relations d'amitié et de respect entre maître et élève.
Chez Le Titien, c'est, au contraire, le plus jeune, placé à gauche mais en retrait, qui nous relie au tableau par le regard; il semble se tenir à l'écart comme s'il était indifférent à son devenir, refusant la pensée de l'âge mûr et plus encore de la vieillesse. Tout se passe comme s'il ne se sentait pas concerné, par la musique? ou par la vieillesse et la mort? Une sympathie est visible entre les deux plus âgés, unis par l'amour de la musique et aussi, certainement, par la proximité de l'âge qui les amène à une mutuelle compréhension.

Voir sur ce site l'explication du tableau du Titien : Le concert

Le syndrome de Stendhal à Florence


La Vénus de Botticelli
Qu'est-ce que le syndrome de Stendhal?  Dans son journal de voyage en italie, Stendhal consigne les sensations qu’il a éprouvées lors d’un séjour à Florence en 1854. En sortant de la basilique de Santa Crocce, il ressent  une émotion extrême liée, dit-il, à la contemplation de la beauté sublime. Un sentiment de panique s’empare de lui, accompagné de palpitations, de vertiges.
Stendhal

J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, [...] la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber.
La psychiatre Graziella Magherina a observé les mêmes symptômes sur des touristes visitant Florence, hospitalisés dans ses services; elle a donné à cette maladie le nom de "syndrome de Stendhal" dans un essai où elle décrit les symptômes de la maladie. Il s'agit d'un syndrome psychosomatique déclenché par l’exposition à des œuvres d’art, évanouissements, tachycardie, crampes d’estomac, troubles neurologiques, angoisse, confusion. Un film d'après le livre de Graziella Magherini  a même été réalisé par Dario Argento.

Les années 60 :

Quand, adolescente,  je suis allée à Florence, je n'ai pas éprouvé le syndrome de Stendhal, non! Mais quelque chose qui s'y apparentait, un coup de foudre absolu, un enchantement de tous les instants, un étonnement devant cette ville où le visiteur n'a pas à aller chercher les oeuvres d'art, où c'est L'Art qui vient à lui dans la rue, sur une place, partout...  C'était mon premier voyage hors de France et quel voyage!

Retour à Florence en 2005 :

Nous avons loué un appartement non loin de la basilique Santa Crocce, celle-là même où Stendhal eut son malaise ! C’est un quartier populaire, un peu éloigné des grands lieux touristisques même s’il est proche de la plus grande des églises de Florence. Le matin, nous y voyons les gens partir travailler en bicyclette, ou en  bus. Le marché San Ambrogio s’anime et nous allons y faire nos courses avec les ménagères du coin. De toutes petites boutiques à la devanture étroite et sombre, épiceries, boulangeries, drogueries, cafés s’ouvrent sur la rue, avec devant leur porte des groupes d’hommes discutant volubilement, le verbe haut, le geste éloquent. Près de la Basilique où se trouve l’école du cuir, les boutiques de sacs et vêtements en peau sont nombreuses.
 Nous reprenons contact avec Florence. Qui sait si nous la reconnaîtrons?
Elle a vécu l’uniformisation européenne. Quel que soit le pays d’Europe où je suis allée toute jeune, je sens, quand j’y retourne, que chacun de ces pays a perdu un peu de ce qui se faisait sa spécificité. Il ressemble  toujours un peu plus à l’autre, aux pays de l’Union. Pas complètement mais... on ne peut plus éprouver ce sentiment un peu magique de dépaysement, cette sensation d’être transporté ailleurs dans un monde différent du nôtre ! C’est cela l’Europe, et même si l’on peut en  éprouver du regret, au moins on ne se fera plus la guerre entre voisins. Les ouvriers de Pologne, de France, d’Italie ou d’ailleurs y seront encore plus durement exploités par un capitalisme triomphant qui a cessé d’être à l’échelle d’un pays.. mais comme l’a chanté Brassens "nos filles et nos garçons" y font "l’amour ensemble et l’Europe de demain".
De plus Florence subit une telle pollution que la circulation des véhicules à moteur y est sévèrement réglementée. Et puis, comme partout le tourisme de masse s’est encore élargi, les queues sont interminables, le temps de visite sévèrement minuté dans certains lieux ( chapelle Brancacci, Gozzoli..). Adieu le recueillement, la méditation devant l’oeuvre de votre choix. Stendhal n’aurait plus le temps d’éprouver son syndrôme!! Les italiens n’ont plus la chaleureuse attention  qu’ils portaient à leurs touristes même désargentés. Ils n’en ont ni le temps, ni l’envie ! Trop, nous sommes trop nombreux, nous déferlons sur la ville comme une nuée de sauterelles. Nous apportons des devises, certes, mais les rapports humains ne sont plus ce qu’ils étaient.
Désenchantement alors ? Nostalgie passéiste ?... Mais  Non ! Car le centre historique de la ville est là, immuable dans sa grave beauté, avec ses palais fortifiés, ses places où l’Histoire vit, ses oeuvres d’art qui vous happent au détour d’une rue. Les statues silencieuses  vous interpellent du haut de leur piedestal, vous contemplent sur les murs de l’église Orsan Michele, se mêlent à la foule dans la Loggia dell’Orcagna, dans la cour du Palazzo Vecchio, sur la  place de la Signoria. Partout, Verrochio, Donatello, Cellini, Ghiberti, Della Robia... viennent au-devant de vous, s’offrent à vos regards.

Domenico Ghirlandaio : La naissance de Saint jean Baptiste



Simone de Martine musée des Offices


Eglise San Miniato Florence

Alors, je suis allée à mes rendez-vous. j’ai revu la fine silhouette dansante de la dame en bleu peinte par Domenico  Ghirlandaio sur le mur de Santa Maria Novella; elle s’avance d’un pas léger, toutes voiles dehors dans la chambre où vient de naître la Vierge; elle porte d’un air altier un panier sur la tête; elle est belle comme le sont ses compagnes autour d’elle; elle est ma préférée. J’ai revu l’Homme aux yeux gris du Titien  dans le désordre indescriptible du palais Pitti. Les tableaux montent toujours à l’assaut du mur jusqu’en haut, tout en haut là où il vous faudrait une échelle pour les contempler. Et lui, le beau jeune homme d’un autre temps, il est là, à la  même place depuis plus de quarante ans. C’est fou ce que les conservateurs des musées sont ...conservateurs! J’ai revu les ailes des anges de Fra Angelico et l’air triste de ses vierges auréolées sur les murs du couvent de San Marco, le visage d’enfant boudeur de la Vierge siennoise de Simone di Martini aux Offices, les rois Mages chamarrés de Gozzoli, le tourment d'Adam et Eve chassé du paradis de Masaccio, et  l’éveil de l’Aurore dans les chapelles médicéennes ... J’ai revu la silhouette du Vieux Pont, les jambes plongées dans l’Arno où  s’ébattent des loutres, et l’adorable petite église San Miniato  perchée sur sa colline au-dessus de la Piazzale Michel Ange. De là, j’ai contemplé Florence.



L'homme aux yeux gris : Le Titien



Adam et Eve chassés du paradis de Masaccio

 
 

 Challenge de Nathalie  blog : Chez Mark et Marcel invitation au Voyage en italie ICI

Texte écrit et publié en 2005 pour Voix Nomades, site de voyage aujourd'hui disparu

Rome, la chapelle Sixtine redécouverte de Robin Richmond

  La sybille de Delphes

Adieu à la chapelle Sixtine

Mon dernier voyage à Rome remonte à Septembre 2007. J'avais lu tous les avertissements dans les guides,  j'avais écouté tous les conseils de mes amis : il fallait arriver avec au moins une heure d'avance  par rapport à l'ouverture des musées du Vatican pour être parmi les premiers (milliers?) à entrer. Ainsi vous pourriez avoir l'espoir  de profiter de la chapelle Sixtine et d'apercevoir ne serait-ce que le pied de la Sybille de Delphes (ma préférée!) .

 Et voilà que je suis arrivée juste à l'heure et qu'il y avait déjà deux kilomètres de queue soit, après calcul, quelque dix mille personnes avant moi! Plus de vingt cinq mille touristes allaient défiler dans ces lieux en cette journée de Septembre. Rien d'extraordinaire, la banalité quotidienne! Alors j'y ai renoncé.

 
 
 
La sybille de Lybie

 
J'ai eu la chance de voir la chapelle Sixtine (et les stanze de Raphaël) quatre fois dans ma vie et je ne voulais pas gâcher le souvenir que j'en avais. Chaque fois que je suis venue à Rome, en effet, je suis allée admirer les fresques de Michel-Ange. Je me souviens de l'émerveillement de la première fois, je me souviens que l'on pouvait  alors rester dans la chapelle le temps qu'il fallait pour être ivre d'images, de couleurs, de formes, d'histoires. 

Même alors il n'était pas facile de la visiter car, s'il y avait peu de visiteurs (relativement), être face à ces milliers de personnages peints au plafond et qui vous dominent dans un mouvement tumultueux donne le tournis. Au bout d'un moment le cou, les épaules, les yeux deviennent douloureux. Mais on pouvait se servir d'un miroir pour regarder le plafond sans se tordre le cou et des gardiens pleins de sollicitude en procuraient à ceux qui n'en avaient pas. J'ai même vu une personne étendue de tout son long sur le sol, d'autres assises par terre pour contempler à leur aise la Création  du Monde.

 Je comprends bien que l'on puisse désirer entrer à tout prix dans les musées du Vatican si on ne les connaît pas! Mais quant à moi, je ne verrai plus jamais la chapelle Sixtine.


Deux Américains à la Sixtine

Entendu cette conversation (que je traduis) entre deux américains de Boston.
-Vous avez vu la Sixtine?
-Oui it's awful (horrible) j'ai fait plus d'une heure de queue!
- Et ça vous a plu?
-Quand je suis arrivé à y pénétrer, je me suis senti poussé à l'extérieur en ayant eu à peine le temps de lever la tête! Je n'ai rien vu!
- It's awful! Et dire que chez nous non seulement les musées sont gratuits mais encore on peut y rester toute la journée.
-  Ici, on vous fait payer bien cher et on vous met à la porte!
 It's Awful !
-Yes, awful!
-mais enfin c'était beau?
-Perhaps! Peut-être!

Un livre en guise de consolation

 


 


Cependant pour me faire pardonner ma non-visite, je vous emmène faire un voyage dans ce livre : Michel-Ange, La chapelle Sixtine redécouverte de Robin Richmond paru en 1993 après la restauration de la Chapelle Sixtine qui avait, à l'époque provoqué un tollé de la part de certains amateurs d'art. Les couleurs fânées, délavées, de la chapelle allaient apparaître vives, rutilantes. Bref! comme elles l'avaient forcément été quand Michel Ange la peignait. Pas de quoi fouetter un chat! Quant à moi, je m'en suis fort réjouie!
 
Le prophète Daniel


Feuilleter cet album, c'est voir les personnages de Michel Ange comme vous ne les verrez jamais. De près! avec des vues d'ensemble qui montrent la composition de la voûte mais aussi des détails, la beauté d'une main, d'une chevelure, la fulgurance d'un regard, la majesté d'un geste. Robin Richmond après une rapide introduction sur la Renaissance et sur Michel-Ange (1475-1494), les influences qu'il a subies, nous décrit la genèse de l'oeuvre, de la commande à la réalisation. Elle nous explique la technique de la peinture à fresque et son extrême difficulté, les souffrances endurées par l'artiste. Elle nous montre les étapes de la restauration et ses résultats. Enfin, elle termine sur Michel-Ange, homme de la Renaissance, peintre, sculpteur, architecte de génie et aussi poète. Un très beau livre!



Michel Ange La création d'Adam




Le déluge Michel Ange la chapelle Sixtine


 
 
Michel-Ange, la chapelle Sixtine redécouverte  traduit de l'anglais par Denis-Armand Canal éditions  Herscher