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lundi 4 juillet 2011

Festival Danse et arts multiples de Marseille 2011 (1): Alvin Ailey


Escapades Photo Eduard Patino

 Le festival de danse contemporaine de Marseille se termine le 9 Juillet. Pour moi, il a fini hier avec le dernier des trois spectacles que j'avais réservés : Ailey II, Vertical Road, Southern Bound Comfort.
Le premier auquel j'ai assisté est celui de la compagnie Ailey II.

La compagnie Ailey II
La compagnie américaine Ailey II composé de jeunes danseurs, tous excellents, perpétue la mémoire du grand chorégaphe Alvin Ailey, décédé en 1989, en dansant partout dans le monde des pièces de son répertoire. Ils interprètent aussi parallèlement des ballets de chorégraphes contemporains. Alvin Ailey, noir américain d'origine africaine unit dans ses créations la culture des deux civilisations dont il est issu.
Le spectacle présentait  quatre ballets.
  
Ailey Highligths composé d'extraits de plusieurs oeuvres chorégraphiques imaginées par Ailey entre 1958 et 18989, sorte de rétrospective enlevée, extrêmement variée et brillante, florilège des meilleurs ballets du maître, Blue suite, The lark ascending, Isba, Escapades, Hidden Rites.

Splendid Isolation : photo de Eduardo Patino

Splendid Isolation, une chorégaphie de Jessica Lang, permet de partager, sur des chants médiévaux, un instant de luminosité et de grâce extraordinaires. Une danseuse prisonnière d'une longue robe blanche qui étend sa large corolle autour d'elle, isolée du monde par  un faisceau de lumière, exécute une gestuelle d'une grande pureté. On dirait une silhouette de Brancusi, un oiseau prêt à prendre son envol. Un moment de grâce.



Hunt  photo Eduard Patino

Hunt de Robert Battle est un ballet trépidant qui mime une chasse tribale au rythme des tambours du Bronx, alliance de l'Afrique et l'Amérique. La musique, obsédante, épouse la violence de la chasse mimée par des acteurs bondissant, entraînés par un rythme de plus en plus rapide. On voit le gibier tué dont s'empare les chasseurs, on imagine aussi que cette danse violente où  la mort fait irruption est celle des esclaves en fuite  fuyant les chiens qui vont les dévorer, les maîtres qui vont les abattre. Mon interprétation est tout à fait personnelle  et je ne l'impose à personne!

  Enfin Revelations  est devenu le "classique" incontournable de la danse contemporaine et américaine. Les danseurs évoluent sur scène  sur la musique de negro spirituals et de blues. C'est l'âme africaine qui s'exprime, le peuple noir, esclave, qui danse ses peines, ses aspirations à la liberté dans un premier tableau intitulé : Pilgrim Sorrow. Dans take me to the water les robes des femmes et l'ombrelle blanche célèbrent le baptême, la pureté tandis qu'une immense bande de tissu bleu symbolise l'onde purificatrice.  Puis avec Move, members, move! la joie, les transports de la foi éclatent formant un tableau joyeux et animé  éclairé les robes jaunes des femmes. Les danseurs  merveilleux, les jeux de lumière, les costumes  font de ce spectacle un moment de bonheur, la salle conquise applaudit, debout. 
Un merveilleux hommage à Alvin Ailey.