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dimanche 16 mai 2010

La littérature régionale est-elle affaire de ploucs ?

Je découvre souvent en lisant des blogs ou des chroniques,  des textes qui me parlent,  dont j’aime l’idée et l’écriture. J’ai envie de les conserver pour les relire. J’ai décidé de les “collectionner”.

  
Dans un article de son blog Scriptural intitulé La littérature régionale est-elle affaire de ploucs? Schlabaya dénonce le parti pris d'un article de Laurent Simon paru sur le site Zone Littéraire. Que l'article date de 2007 ne change rien car il est, a été, et malheureusement sera, je le crains, toujours d'actualité dans un pays centralisé comme la France. Il y a dans notre pays un  rejet de toute littérature française quand elle ne vient pas de Paris!

Le parisianisme aigu est, en effet, une maladie bien connue dont est atteinte une certaine frange culturelle, mineure, mais qui fait la loi et qui rejette comme inférieur tout ce qui n'est pas de son cercle! J'en profite pour affirmer ce qui est pour moi une évidence : il n'y a pas de littérature régionaliste, il y une bonne ou un mauvaise littérature et si elle est bonne, elle devient universelle.
Jean Giono
Si l'on s'en tient aux affirmations de Laurent Simon... 
"ces romans sont corps et âmes des utopies : une sorte de panthéisme littéraire, où le paysan est la terre et la terre est paysanne. En une conception finalement très rousseauiste, et complètement idéalisée, de la vie au contact de la nature matricielle : une sorte de mythologie païenne."
... l'on doit considérer les oeuvres de  Frédéric Mistral, de Giono, Bosco (ciel! des provençaux!) ou de George Sand pour ne citer qu'eux..  comme nulles. Et pourquoi pas Rousseau lui-même? Ou Virgile? Ah! j'oubliais, eux? non! Ils ne sons pas nés en province française!
Lisez donc  l'article de Schlabaya dans Scriptural (extrait) :
J'ai lu avec ahurissement et consternation, sur le site "Zone littéraire", un article, intitulé "Ouvrez le terroir-caisse !", dont le seul but est de dénigrer à l'envi la littérature dite régionale ou de terroir. Libre à chacun, bien entendu, d'exprimer librement son avis sur quelque ouvrage ou genre littéraire que ce soit - étant sous-entendu que la critique en question est également susceptible à son tour d'être critiquée. En l'occurrence, il y a de quoi s'en donner à coeur joie... Daté de 2007, ce billet d'humeur bilieuse commis par un certain Laurent Simon, a des relents assez malodorants.

Tout au long de son réquisitoire, Simon Laurent dénonce le fait que la littérature régionale, bien que peu médiatisée, se vend très bien, et rapporte donc aux auteurs et aux éditeurs des revenus conséquents. Il insinue évidemment qu'il s'agit là d'un fond de commerce peu honorable. Ce monsieur n'a sans doute pas réalisé que, dans un système capitaliste, toute entreprise privée est effectivement contrainte à la rentabilité. Il lui a sans doute échappé que même des maisons d'édition comme Actes Sud, P.O.L. ou Picquier, sont également soumises aux lois du marché, et tenues de générer des bénéfices. Toujours est-il que la prospérité d'une collection comme Terres de France  constitue à ses yeux un scandale qu'il convient de montrer du doigt. "Du propre aveu de Jeannine Balland, les à-valoir versés aux auteurs sont plutôt importants." Un "aveu" dont il conviendrait de rougir, sans doute ? Rétribuer équitablement les auteurs dont on publie les ouvrages, voilà qui est en effet répréhensible ! persifle-t-il...