Je découvre souvent en lisant des blogs ou des chroniques, des textes qui me parlent, dont j’aime l’idée et l’écriture. J’ai envie de les conserver pour les relire. J’ai décidé de les “collectionner”.
Dans un article de son blog Scriptural intitulé La   littérature régionale est-elle affaire de ploucs?  Schlabaya dénonce le parti pris d'un article de Laurent Simon paru sur  le site Zone Littéraire. Que l'article date de 2007 ne change rien car  il est, a été, et malheureusement sera, je le crains, toujours  d'actualité dans un pays centralisé comme la France. Il y a dans notre  pays un  rejet de toute littérature française quand elle ne vient pas de  Paris!
 
Le parisianisme aigu est, en effet, une maladie bien  connue dont est atteinte une certaine frange culturelle, mineure, mais  qui fait la loi et qui rejette comme inférieur tout ce qui n'est pas de  son cercle! J'en profite pour affirmer ce qui est pour moi une évidence :  il n'y a pas de littérature régionaliste, il y une bonne ou un mauvaise  littérature et si elle est bonne, elle devient universelle.
Jean Giono
Si l'on s'en tient aux affirmations de Laurent Simon...  
"ces  romans sont corps et âmes des utopies : une  sorte de panthéisme  littéraire, où le paysan est la terre et     la terre est paysanne. En  une conception finalement très  rousseauiste, et complètement idéalisée,  de la vie au contact de la  nature matricielle : une sorte de  mythologie     païenne." 
... l'on  doit considérer les oeuvres de  Frédéric Mistral, de Giono, Bosco  (ciel! des provençaux!) ou de George Sand pour ne citer qu'eux..  comme  nulles. Et pourquoi pas Rousseau lui-même? Ou Virgile? Ah! j'oubliais,  eux? non! Ils ne sons pas nés en province française!
Lisez donc l'article de Schlabaya dans Scriptural (extrait) :
J'ai lu avec ahurissement et  consternation, sur le site "Zone littéraire", un article, intitulé "Ouvrez le terroir-caisse !",  dont le seul but est de     dénigrer à l'envi la littérature dite  régionale ou de terroir. Libre  à chacun, bien entendu, d'exprimer  librement son avis sur quelque  ouvrage ou genre littéraire que ce soit -  étant sous-entendu     que la critique en question est également  susceptible à son tour  d'être critiquée. En l'occurrence, il y a de  quoi s'en donner à coeur  joie... Daté de 2007, ce billet d'humeur  bilieuse     commis par un certain Laurent Simon, a des relents assez   malodorants.
Tout au long de  son réquisitoire,  Simon Laurent dénonce le fait que la littérature  régionale, bien que peu  médiatisée, se vend très bien, et rapporte donc  aux     auteurs et aux éditeurs des revenus conséquents. Il insinue   évidemment qu'il s'agit là d'un fond de commerce peu honorable. Ce  monsieur n'a sans doute pas réalisé  que, dans un système      capitaliste, toute entreprise privée est effectivement contrainte à  la  rentabilité. Il lui a sans doute échappé que même des maisons  d'édition  comme Actes Sud, P.O.L. ou Picquier,     sont également soumises aux  lois du  marché, et tenues de générer des bénéfices. Toujours est-il que  la  prospérité d'une collection comme Terres de France      constitue à  ses yeux un scandale qu'il convient de montrer du doigt.  "Du propre  aveu de Jeannine Balland, les à-valoir versés aux     auteurs sont plutôt  importants." Un "aveu" dont il conviendrait  de rougir, sans doute ?  Rétribuer équitablement les auteurs dont on  publie les ouvrages, voilà  qui est en effet répréhensible     !  persifle-t-il...  
 
