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dimanche 1 juillet 2012

Un livre/un jeuMarguerite Duras : L'amant






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Réponse à l'énigme n°39

Bravo à  :  Dasola, Eeguab, Keisha, Pierrot Bâton, Shelbylee, Somaja, Thérèse


Le roman : L'amant de Marguerite Duras

Le film : l'Amant de Jean-Jacques Annaud







Marguerite Duras (1914-1996) de son vrai nom Marguerite Donnadieu est une des plus reconnus parmi les écrivaines françaises du XX siècle.

Elle a vécu à Saïgon où ses parents travaillaient dans l'enseignement. Quand son père meurt en 1921, sa mère repart en France avec ses trois enfants, Pierre Paul et Marguerite. Puis elle retourne en Indochine où elle achète une terre de l'administration coloniale et en ressort ruinée. C'est cette expérience qui inspirera à Marguerite Duras son livre Barrage contre le Pacifique. L'Amant qui obtient le prix Goncourt en 1984 raconte aussi un  période de sa vie là-bas. Je laisse à François Nourrissier le soin de vous présenter.

Présentation du livre par François Nourissier (Le Figaro Magazine, 20 octobre 1984)

« Dans L’Amant, Marguerite Duras reprend sur le ton de la confidence les images et les thèmes qui hantent toute son œuvre. Ses lecteurs vont pouvoir ensuite descendre ce grand fleuve aux lenteurs asiatiques et suivre la romancière dans tous les méandres du delta, dans la moiteur des rizières, dans les secrets ombreux où elle a développé l’incantation répétitive et obsédante de ses livres, de ses films, de son théâtre. Au sens propre, Duras est ici remontée à ses sources, à sa “ scène fondamentale ” : ce moment où, vers 1930, sur un bac traversant un bras du Mékong, un Chinois richissime s’approche d’une petite Blanche de quinze ans qu’il va aimer. Il faut lire les plus beaux morceaux de L’Amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l’écrivain. Dès les premières lignes du récit éclatent l’art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois capable de saisir toutes les nuances, d’aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve, on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d’une formidable efficacité. À la fois la modernité, la vraie, et des singularités qui sont hors du temps, des styles, de la mode. »




Marguerite Duras ne fait pas partie de mes écrivains préférés. Certes son style est très beau mais,  en dehors de Barrage contre le pacifique que j'ai aimé,  j'ai lu beaucoup de livres d'elle sans être jamais  être totalement accrochée. Au sujet de L'Amant, j'ai trouvé l'avis de Hélène dans son blog Lecturissime dont c'est une des livres préférés. Je cite  :

 J'ai cherché dans la liste des Goncourt, quelle était la lecture qui m'avait le plus marquée et il se trouve qu'il s'agissait de L'amant.

Des années après sa lecture, je me souviens encore de la magie de ce texte, la magie du style qui donne littéralement à voir grâce à sa musicalité qui parle directement aux sens :
  Voir suite ICI


Anecdote dans Wikipédia
En 1992, après un dîner d'amis où Marguerite Duras a été consacrée auteur le plus surfait du moment, le journaliste Guillaume P. Jacquet (alias Étienne de Montety) recopie L'Après-Midi de M. Andesmas, un des livres célèbres de Marguerite Duras, en ne changeant dans le texte que les noms des personnages et en remplaçant le titre par « Margot et l'important ». Il envoie le résultat aux trois principaux éditeurs de Duras : Gallimard, POL et les Éditions de Minuit. Les Éditions de Minuit répondent à Guillaume P. Jacquet que « [son] manuscrit ne peut malheureusement pas entrer dans le cadre de [leurs] publications »; Gallimard que « le verdict n'est pas favorable »; POL que « [le] livre ne correspond pas à ce qu'[ils] cherchent pour leurs collections ». Le fac-similé des lettres de refus est publié dans le Figaro littéraire sous le titre « Marguerite Duras refusée par ses propres éditeurs »[35].