Félicitations à : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha, Lystig, Miriam, Miss Léo, Pierrot Bâton,
La pièce : Ben Jonson : Volpone ou le Renard de Venise
Le film : Joseph Mankiewicz : Honey Pot ou Guêpier pour trois abeilles
Merci à tous et toutes pour votre participation ....
Volpone est une pièce de théâtre écrite en 1606 par Ben Jonson, dramaturge anglais de la Renaissance. Rival de Shakespeare (1564-1616) et de Marlowe (1564_1593), il est né en 1572 et mort en 1637.
Volpone se situe à Venise d'où les noms italiens de ses personnages qui correspondent tous à des traits particuliers du caractère de chacun : Volpone, riche vieillard dominé par la cupidité, met au point avec son serviteur fidèle, Mosca, une ruse qui consiste à se faire passer pour mourant afin d'attirer chez lui des personnes prêtes à tout pour être couchées sur son testament. Il espère tirer de ces disputes des avantages substantiels. Il ne se trompe pas! Tous ces prétendus amis se pressent autour de sa "future dépouille" pour lui offrir les plus beaux cadeaux, l'un déshérite son fils, l'autre offre sa femme, jusqu'au moment où son subterfuge sera découvert et où justice sera faite. Mais n'allez pas attendre surtout que la justice soit... juste!
Les noms des personnages
Volpone : renard en italien
Mosca : mouche, le valet
Voltore : vautour, un avocat
Corbaccio : corneille, un vieux gentilhomme
Corvino : corbeau, un marchand
Bonario : fils de Corbaccio
Sir Politick Haspir : chevalier
Lady Haspir : femme de sir Politick
Celia : femme de Corvino
On le voit sous couvert du rire, la pièce est assez sombre puisqu'elle révèle les pires aspects de l'âme humaine. Devant l'appât de l'or, tous ces personnages se comportent comme des rapaces, des animaux nécrophages, qui oublient tout sentiment humain, amitié, amour paternel ou conjugal, respect des autres et de soi-même! En plaçant l'intrigue de la pièce à Venise, on peut penser que Ben Jonson décrit la société décadente de la ville italienne. Nul doute pourtant qu'il observe sa propre société et, au-delà, la nôtre car l'être humain change peu d'un siècle à l'autre! D'où l'universalité de cette pièce que l'on peut jouer en costumes d'époques ou contemporains.
La pièce a été traduite par Stefan Zweig et Jules Romanis et mise ens cène par Jacques Dullin en 1928, ce qui la fait connaître. Elle a été adaptée une première fois au cinéma par Maurice Tourneur en 1941 qu e je n'ai jamais vu! Et pourtant quelle distribution brillante!
Volpone se situe à Venise d'où les noms italiens de ses personnages qui correspondent tous à des traits particuliers du caractère de chacun : Volpone, riche vieillard dominé par la cupidité, met au point avec son serviteur fidèle, Mosca, une ruse qui consiste à se faire passer pour mourant afin d'attirer chez lui des personnes prêtes à tout pour être couchées sur son testament. Il espère tirer de ces disputes des avantages substantiels. Il ne se trompe pas! Tous ces prétendus amis se pressent autour de sa "future dépouille" pour lui offrir les plus beaux cadeaux, l'un déshérite son fils, l'autre offre sa femme, jusqu'au moment où son subterfuge sera découvert et où justice sera faite. Mais n'allez pas attendre surtout que la justice soit... juste!
Rex Harrison dans Volpone de Mankiewicz
Les noms des personnages
Volpone : renard en italien
Mosca : mouche, le valet
Voltore : vautour, un avocat
Corbaccio : corneille, un vieux gentilhomme
Corvino : corbeau, un marchand
Bonario : fils de Corbaccio
Sir Politick Haspir : chevalier
Lady Haspir : femme de sir Politick
Celia : femme de Corvino
On le voit sous couvert du rire, la pièce est assez sombre puisqu'elle révèle les pires aspects de l'âme humaine. Devant l'appât de l'or, tous ces personnages se comportent comme des rapaces, des animaux nécrophages, qui oublient tout sentiment humain, amitié, amour paternel ou conjugal, respect des autres et de soi-même! En plaçant l'intrigue de la pièce à Venise, on peut penser que Ben Jonson décrit la société décadente de la ville italienne. Nul doute pourtant qu'il observe sa propre société et, au-delà, la nôtre car l'être humain change peu d'un siècle à l'autre! D'où l'universalité de cette pièce que l'on peut jouer en costumes d'époques ou contemporains.
La pièce a été traduite par Stefan Zweig et Jules Romanis et mise ens cène par Jacques Dullin en 1928, ce qui la fait connaître. Elle a été adaptée une première fois au cinéma par Maurice Tourneur en 1941 qu e je n'ai jamais vu! Et pourtant quelle distribution brillante!
Louis Jouvet : Mosca, confident et homme à tout faire de Volpone, Harry Baur Volpone, le commerçant levantin, Charles Dullin, Corbaccio, l'usurier, Ferand ledoux, Corvino, le mari jaloux...
J'ai vu qu'il y avait aussi eu un téléfilm avec Gérard Depardieu :
Quand Mankievitcz s'empare du sujet c'est pour en faire une transposition. Nous restons à Venise (belles petites promenades extérieures sur la place San Marco et les canaux) dans un riche palais vénitien et Rex Harrison prête sa classe au personnage de Volpone, Cliff Robertson à Mosca. Tous deux forment un duo de taille égale. Comme toujours dans Mankievicz, la pièce est mise en abyme, théâtre dans le théâtre, ce qui nous introduit dans l'histoire avec la représentation d'une scène de Ben Jonson à la Fenice. ( Et oui, rien que ça!)
Mais les trois rôles masculins de la pièce de Ben Jonson, Corbaccio, Corvino et Voltore, sont tenus par des femmes, les anciennes maîtresses de Volpone dont il espère bien tirer quelques profits.
J'aimerais bien un jour voir une représentation de la pièce en costumes d'époque, ne serait-ce que pour le plaisir de la reconstitution des costumes et des décors! Ce que j'ai vu l'année dernière au festival, n'est pas classique. Les personnages ne sont pas cachés sous de beaux habits, n'ont pas l'élégance et la prestance d'un Harrison ou de Robertson. Ils nous apparaissent dans toute leur horreur, affreux, sales et méchants, pour reprendre un titre célèbre, et le spectateur les voit tels qu'ils sont et non tels qu'ils voudraient paraître!
Voici le billet que j'avais rédigé cet été.
On sait que Volpone, Le Renard en italien, grand
seigneur vénitien, veut soutirer de l'argent à ses prétendus amis qui
guettent son héritage! Grâce à la complicité de son valet, Mosca, il se
fait passer pour mourant. Les charognards viennent le voir sur son lit
de mort, lui apportant de coûteux cadeaux, espérant ainsi devenir son
héritier. Volpone se croit rusé mais rira bien qui rira le dernier!
Avec cette pièce, Ben Jonson, le rival de Shakespeare, nous fait rire, en effet, mais il s'attaque avec férocité aux travers des hommes, aux riches cupides et avides, à la justice qui donne raison à ceux qui ont le pouvoir et l'argent. Il peint aussi la condition de la femme enfermée chez elle, surveillée par un mari jaloux et finalement prostituée à son avidité.
Le seul Volpone que je connaissais avant d'assister à la représentation de la pièce par la Fox Compagnie, est celui incarné -et avec quelle classe- non au théâtre mais à l'écran par l'inimitable, l'élégant, Rex Harrisson dans un film de Mankiewicz. Encore s'agissait-il d'une transposition intitulée Guêpier pour trois abeilles. Rex Harrisson y campait le rôle d'un certain Mr Fox, filou et retors à souhait, mais grand seigneur méchant à homme, à la façon du Dom Juan de Molière.
Le parti pris des metteurs en scène de la Fox Cie est tout le contraire! Volpone nous apparaît, au physique et au moral, comme repoussant, torse nu, pantalon à carreaux à bretelles, prompt à jouer de la braguette avec les femmes de chambre ou tout jupon qui passe. Le maquillage accentue ce côté repoussoir, les yeux rouges comme ceux.. d'un loup ou d'un chien enragé ... ou d'un renard! Il est affreux et digne des monstres de la comédie à l'italienne de Monicelli, Comencini, Scola. Il en est ainsi des autres personnages dont les visages soulignés par traits noirs et les costumes insistent sur leur appartenance à la gent animale plutôt qu'humaine, corneille (Corvino), vautour, (Voltore) corbeau (Corbaccio), mouche (Mosca).. Excellente idée, aussi, d'avoir utilisé des marionnettes pour interpréter le rôle des juges. Les soubrettes portent d'impressionnants masques humains mais figés qui leur enlèvent tout humanité, esclaves des désirs de leur maître. Tout ce beau monde évolue autour d'un décor pivotant, sorte de cube dont les faces permettent le changement de lieu. Les jeux de scène des acteurs, d'ailleurs fort bons, s'organisent autour de ce dispositif scénique et jouent sur le côté farce, accentuant la bouffonnerie. Ce choix de mise en scène réussi met en valeur la concupiscence, l'avarice, la bassesse de ces hommes qui sont prêts pour obtenir l'héritage de Volpone, à vendre leur femme, à déshériter leur fils.
Avec cette pièce, Ben Jonson, le rival de Shakespeare, nous fait rire, en effet, mais il s'attaque avec férocité aux travers des hommes, aux riches cupides et avides, à la justice qui donne raison à ceux qui ont le pouvoir et l'argent. Il peint aussi la condition de la femme enfermée chez elle, surveillée par un mari jaloux et finalement prostituée à son avidité.
Le seul Volpone que je connaissais avant d'assister à la représentation de la pièce par la Fox Compagnie, est celui incarné -et avec quelle classe- non au théâtre mais à l'écran par l'inimitable, l'élégant, Rex Harrisson dans un film de Mankiewicz. Encore s'agissait-il d'une transposition intitulée Guêpier pour trois abeilles. Rex Harrisson y campait le rôle d'un certain Mr Fox, filou et retors à souhait, mais grand seigneur méchant à homme, à la façon du Dom Juan de Molière.
Le parti pris des metteurs en scène de la Fox Cie est tout le contraire! Volpone nous apparaît, au physique et au moral, comme repoussant, torse nu, pantalon à carreaux à bretelles, prompt à jouer de la braguette avec les femmes de chambre ou tout jupon qui passe. Le maquillage accentue ce côté repoussoir, les yeux rouges comme ceux.. d'un loup ou d'un chien enragé ... ou d'un renard! Il est affreux et digne des monstres de la comédie à l'italienne de Monicelli, Comencini, Scola. Il en est ainsi des autres personnages dont les visages soulignés par traits noirs et les costumes insistent sur leur appartenance à la gent animale plutôt qu'humaine, corneille (Corvino), vautour, (Voltore) corbeau (Corbaccio), mouche (Mosca).. Excellente idée, aussi, d'avoir utilisé des marionnettes pour interpréter le rôle des juges. Les soubrettes portent d'impressionnants masques humains mais figés qui leur enlèvent tout humanité, esclaves des désirs de leur maître. Tout ce beau monde évolue autour d'un décor pivotant, sorte de cube dont les faces permettent le changement de lieu. Les jeux de scène des acteurs, d'ailleurs fort bons, s'organisent autour de ce dispositif scénique et jouent sur le côté farce, accentuant la bouffonnerie. Ce choix de mise en scène réussi met en valeur la concupiscence, l'avarice, la bassesse de ces hommes qui sont prêts pour obtenir l'héritage de Volpone, à vendre leur femme, à déshériter leur fils.