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lundi 13 janvier 2014

Silvia Baron-Supervielle : Lectures du vent

Jean Lurçat: la conquête de l'espace

Un jeu de poésie court sur facebook. Il fait suite à celui sur la peinture et c'est le genre de défi que j'aime. Pas dessus tout il me permet soit de relire un poète que j'aime Fernando Pessoa que m'a attribué Aifelle, soit d'en découvrir d'autres comme Silvia Baron-Supervielle proposée par Martine ou  Marina Tsvetaieva par Marylin.

Le jeu

" L'idée est d'occuper Facebook en poésie. Quelqu'un vous attribue un(e) poète et vous partagez son texte comme suit. Chaque personne qui cliquera qu'elle aime ce statut se verra attribuer en retour un(e) poète par vos soins, poète dont vous partagerez un poème sur votre propre mur Facebook. "

Silvia Baron-Supervielle
C'est par cette femme, poète, écrivain, que je commence en cherchant sur le net car je n'ai aucun recueil de poésies d'elle. J'approfondirai sa connaissance par la suite.
Silvia Baron Supervielle est née à Buenos-Aires en 1934. Sa mère qui mourut lorsqu’elle avait un an était uruguayenne de descendance espagnole et son père était argentin de descendance française. Elle commença à Buenos-Aires son travail littéraire, en espagnol, sa langue natale, écrivant des poèmes et des nouvelles. En 1961 elle arriva en France et se fixa à Paris où, après une longue période de silence, elle poursuivit ses écrits directement en français et fit de nombreuses traductions de l’espagnol en français et vice-versa. En 1973 Maurice Nadeau accueille ses poèmes dans la revue Les Lettres Nouvelles. C'est une lointaine cousine de Jules Supervielle, un de mes poètes préférés.                     
                                                                 
 Lectures du vent 

L'arbre : Mondrian

ne fut-ce que taire l'arbre
qui s'échappe de la forêt
dire à la pluie les flaques
éclatantes sous la foulée
les lentes lagunes captives
des roseaux au planeur seul
qui lance son virage déployé
tendre au typhon le fleuve
et l'avalanche au tonnerre
et le crépuscule à la foudre
de fer qui freine la tombée
rendre la mer à ses marées
les kilomètres aux hectares
les hectares au firmament
céder le soleil au souvenir
la plaine au galop du ciel
le mot au motif de l'onde
la nuit aux astres voilés
laisser enfin l'espace
de partir en liberté


Joachim Claussel (1910) peintre mexicain (source)
Rendre la mer à ses marées...