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jeudi 25 novembre 2010

James Herbert : Magic cottage


Depuis longtemps j'entends parler de James Herbert sans le connaître, cet écrivain dont The Sunday Time dit : Eblouissant. Un Steven Spielberg littéraire, aussi ai-je décidé de lire ce livre Magic Cottage paru aux éditions de Bragelonne.
Un couple d'artistes  - elle, Maggie, est peintre, lui, Mike, musicien-  achète un adorable cottage dans le Hampshire pour fuir la ville de Londres et ses inconvénients. Si la charmante maison Gramarye se révèle d'abord idyllique, les choses vont bientôt se gâcher, le rêve devenir cauchemar. On se doute dès le début que cette secte de Synergistes installée tout près de Gramarye et son machiavélique gourou Mycroft  en sont les responsables. Un  duel qui se révèlera un combat entre le Mal et le Bien opposera Mike à Mycroft .
Ce que j'ai trouvé le plus original et le plus réussi dans le roman c'est d'avoir fait de Mike un poltron et non un super héros; il a peur de tout, de se battre avec plus grand que lui, des petites bébêtes grimpantes, de pauvres chauves-souris inoffensives. C'est vraiment un homme de la ville transplanté à la campagne comme un Martien sur la Terre. Ce qui fait sourire. Mais le sujet est mince et pour créer le malaise Hebert est obligé d'étirer l'action sans grande conviction. Le fameux cottage ressemble un peu trop au début à celui de la Blanche Neige de Walt Disney et la bataille entre Mycroft et Mike au dénouement, tous deux détenant des forces magiques, rappelle d'une manière puérile celle de Merlin l'enchanteur et de la sorcière dans le dessin animé du même nom! Le grouillement de vampires géants, de milliers d'insectes infects au milieu d'explosions de toutes les couleurs, de cadavre en putréfaction est franchement ridicule. C'est d'ailleurs le terme choisi par Hebert lui-même : La situation était d'un ridicule achevé. Et c'est vrai, l'humour du héros tombe à plat face à ces tentatives avortées de convoquer pour nous la Magie.
Le style de l'auteur n'est pas à la hauteur du moins dans sa traduction française ni pour insuffler une poésie au récit, ni pour créer une noirceur qui nous emporterait, ni pour nous amuser franchement.  Ainsi lorsque le spectre de la vieille dame rend visite à Mike et se transforme devant lui en charogne, on peut lire : Ses chairs se sont affaissées, se sont mises à pendouiller...
J'avoue que je n'ai pas été très convaincue. Rien à voir avec un Tolkien qui dans le monde de l'imaginaire revisite la source des mythes, ni même avec Robin Hobb à l'imagination délirante et efficace.