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mardi 26 mars 2013

Sarah Frydman : La saga des Médicis

Le cortège des rois mages par Benedetto Gozzoli au palais des Médicis

La saga des Médicis de Sarah Frydman m'a irrésistiblement attirée étant donné mon amour pour Florence et pour cette famille mécène de la cité. j'ai tellement aimé cette ville, j'ai tellement déambulé dans ses rues, admiré ses églises et ses palais, ses oeuvres d'art qui vous surprennent à chaque coin de rue, l'extraordinaire floraison de beautés et de richesses, véritable enchantement pour qui est sensible à l'art…. qu'il me fallait lire ces récits présentés en trois volumes :

                                            La saga des Médicis 1 : Contessina
                                         La saga des Médicis 2 :  Le lys de Florence
                                         La saga des Médicis 3 : Lorenzo ou la fin des Médicis

Disons-le tout de suite, j'ai été déçue. Je m'attendais à un roman historique érudit où le lecteur côtoierait ces personnages hors du commun, partageant leurs idées philosophiques et artistiques, participant au foisonnement de la Renaissance, à la richesse culturelle de l'époque, à la création des oeuvres. Non! Sarah Frydman n'est pas Umberto Ecco de Au nom de la rose, ni Hella S. Haasse  de La forêt de longue attente, ni Fernandez de Porporino, ni même Anne Cuneo de Le trajet d'une rivière pour ne citer que mes romans historiques préférés… Le ton est  léger, les histoires d'amour un peu mièvres et répétitives d'un volume à l'autre. Il n'est pris que l'écume de l'Histoire et non le sens.
 Sarah Frydman se place, en particulier dans les deux premiers volumes, sous l'angle des épouses Médicis. A  priori, ce  n'est pas pour me déplaire car je trouve le point de vue original, celui de ces femmes, toutes mariées pour des raisons de pouvoir ou d'argent et qui ne sont que des monnaies d'échange, des "biens" commerciaux. Certes, l'écrivaine s'appuie sur des  connaissances historiques mais la part de fiction est très (trop?) grande et le propos reste trop cantonnée dans les tourments amoureux de ces dames, leurs démêlés avec leur mari ou leurs amants. Bref! Je m'attendais à autre chose. Ceci dit, si la lecture laisse sur sa faim, en contrepartie, elle est aisée et peut être agréable. J'ai rencontré avec plaisir ces personnages que l'on retrouve dans les tableaux des musées, dans les poésies et les textes qui leur rendent hommage; j'ai aimé être introduite dans les plus grandes familles florentines, les Médecis mais aussi les Bardi, les Tornabuoni, les Donati, les Pitti….


Et d'abord Contessina de Bardi (1390-1473) qui épouse Cosimo de Médicis (1389-1464), appelé Le Père de la patrie, celui qui asseoit la fortune des Médicis. Il va lui donner les bases pour se hisser au niveau de la noblesse qui méprise cette bourgeoisie de marchands. Elle a 13 ans quand son père Alexandre de Bardi propose à Giovanni de Médicis, le père de Cosimo et de Lorenzo, de la donner à l'un de ses fils. Elle est sans dot mais les Médicis auraient ainsi pour allié une famille florentine influente, chef de file des Gibelins, qu'il vaut mieux avoir de son côté que contre soi. Dans le roman, Cosimo tombe amoureux de la fillette et la "souffle" à son frère Lorenzo.


Ensuite vient  Lucrezia Tornabuoni (1425-1482), le lys de Florence, une érudite qui lisait couramment le latin, l'arabe et l'hébreu, excellente musicienne. Elle épousera, contre son gré, Piero I (1416-1469), le fils de Cosimo et Contessina, un homme savant et très laid,  à la santé fragile que le peuple surnommera Piero le Goutteux. De leur union naîtra Lorenzo et Julien. Si Lorenzo succèdera à son père, Julien (1453-1478), lui, fut assassiné dans la cathédrale Sainte Marie des Fleurs, victime de la conjuration des Pazzi, famille rivale qui voulait s'emparer du pouvoir à la tête de Florence en tuant les deux frères.  Lorenzo en réchappa et fit pendre les conjurés aux fenêtres de la Seigneurie.


Lorenzo de Médicis (1449_1492), dit le Magnifique, porte la gloire de Florence à son apogée. C'est le plus brillant, le plus aimé, le plus artiste de tous les Médicis. Il incarne l'homme de la Renaissance raffiné, amateur d'arts, mécène intelligent et généreux, talentueux mais c'est sous sa gestion que la fortune des Médicis va commencer à se fissurer alors que leur ascension sociale est au plus haut. Lorenzo se marie à Clarisse Orsini (1453_1487) une fille de la grande noblesse romaine.  Mais il  aime la jolie Lucrezia Donati. Le fils de Lorenzo et de  Clarisse, Piero II succèdera à son père à la tête de Florence, un autre Giovanni deviendra pape sous le nom de Léon X .