Le cortège des rois mages par Benedetto Gozzoli au palais des Médicis
La saga des Médicis de Sarah Frydman m'a irrésistiblement attirée étant donné mon amour pour Florence et pour cette famille mécène de la cité. j'ai tellement aimé cette ville, j'ai tellement déambulé dans ses rues, admiré ses églises et ses palais, ses oeuvres d'art qui vous surprennent à chaque coin de rue, l'extraordinaire floraison de beautés et de richesses, véritable enchantement pour qui est sensible à l'art…. qu'il me fallait lire ces récits présentés en trois volumes :
La saga des Médicis 1 : Contessina
La saga des Médicis 2 : Le lys de Florence
La saga des Médicis 3 : Lorenzo ou la fin des Médicis
La saga des Médicis 2 : Le lys de Florence
La saga des Médicis 3 : Lorenzo ou la fin des Médicis
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Sarah Frydman se place, en particulier dans les deux premiers volumes, sous l'angle des épouses Médicis. A priori, ce n'est pas pour me déplaire car je trouve le point de vue original, celui de ces femmes, toutes mariées pour des raisons de pouvoir ou d'argent et qui ne sont que des monnaies d'échange, des "biens" commerciaux. Certes, l'écrivaine s'appuie sur des connaissances historiques mais la part de fiction est très (trop?) grande et le propos reste trop cantonnée dans les tourments amoureux de ces dames, leurs démêlés avec leur mari ou leurs amants. Bref! Je m'attendais à autre chose. Ceci dit, si la lecture laisse sur sa faim, en contrepartie, elle est aisée et peut être agréable. J'ai rencontré avec plaisir ces personnages que l'on retrouve dans les tableaux des musées, dans les poésies et les textes qui leur rendent hommage; j'ai aimé être introduite dans les plus grandes familles florentines, les Médecis mais aussi les Bardi, les Tornabuoni, les Donati, les Pitti….
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Ensuite vient Lucrezia Tornabuoni (1425-1482), le lys de Florence, une érudite qui lisait couramment le latin, l'arabe et l'hébreu, excellente musicienne. Elle épousera, contre son gré, Piero I (1416-1469), le fils de Cosimo et Contessina, un homme savant et très laid, à la santé fragile que le peuple surnommera Piero le Goutteux. De leur union naîtra Lorenzo et Julien. Si Lorenzo succèdera à son père, Julien (1453-1478), lui, fut assassiné dans la cathédrale Sainte Marie des Fleurs, victime de la conjuration des Pazzi, famille rivale qui voulait s'emparer du pouvoir à la tête de Florence en tuant les deux frères. Lorenzo en réchappa et fit pendre les conjurés aux fenêtres de la Seigneurie.
Lorenzo de Médicis (1449_1492), dit le Magnifique, porte la gloire de Florence à son apogée. C'est le plus brillant, le plus aimé, le plus artiste de tous les Médicis. Il incarne l'homme de la Renaissance raffiné, amateur d'arts, mécène intelligent et généreux, talentueux mais c'est sous sa gestion que la fortune des Médicis va commencer à se fissurer alors que leur ascension sociale est au plus haut. Lorenzo se marie à Clarisse Orsini (1453_1487) une fille de la grande noblesse romaine. Mais il aime la jolie Lucrezia Donati. Le fils de Lorenzo et de Clarisse, Piero II succèdera à son père à la tête de Florence, un autre Giovanni deviendra pape sous le nom de Léon X .