Résultat de l'énigme n°52
Bravo et merci à : Aifelle, Dasola, Eeguab, Keisha, Miriam, Pierrot Bâton
Le roman Le vieil homme et la mer Ernest Hemingway
Le film : Le vieil homme et la mer John Sturges
Le Vieil homme et la mer écrit par Hemingway à Cuba en 1951 est paru en 1952. Il a obtenu le prix Pulitzer en 1953 et il a donné à son auteur la notoriété nécessaire pour obtenir le prix Nobel de littérature en 1954. C'est peut-être parce qu'il est devenu un classique, qu'il est trop connu, trop étudié en classe et dans toutes les langues, que l'on oublie parfois que ce livre qui paraît si simple et si sobre, atteint une perfection qui fait de lui une oeuvre littéraire universelle.
Ce roman très court, ramassé et dense, concentre l'action sur cinq jours et quatre nuits. Le livre raconte le combat d'un vieil homme Santagio envers un énorme poisson, une lutte intense et impitoyable qui permet au vieux pêcheur de triompher de l'animal. Mais lorsqu'il s'apprête à le ramener, des requins attaquent et dévorent le marlin (et non l'espadon comme le veut la traduction française) dont il ne reste plus que l'arête lorsque Santagio rejoint le port.
Un huis-clos
Ce roman très court, ramassé et dense, concentre l'action sur cinq jours et quatre nuits. Le livre raconte le combat d'un vieil homme Santagio envers un énorme poisson, une lutte intense et impitoyable qui permet au vieux pêcheur de triompher de l'animal. Mais lorsqu'il s'apprête à le ramener, des requins attaquent et dévorent le marlin (et non l'espadon comme le veut la traduction française) dont il ne reste plus que l'arête lorsque Santagio rejoint le port.
Un huis-clos
Un huis-clos, le terme peut sembler surprenant puisque le récit se déroule dans un espace immense et ouvert, l'océan, mais le pêcheur et le poisson vont rester face à face dans un combat loyal mais sans merci et qui ne peut se terminer que par la mort de l'un des deux adversaires. C'est un affrontement entre deux personnages, sans échappatoire, avec pour seuls témoins l'océan et les étoiles.
Pourtant l'océan n'est pas seulement le cadre du récit; il est personnifié. C'est l'élément féminin de ce roman par ailleurs entièrement masculin, de Santiago à Manolin au poisson. Il s'agit de la mar ainsi que le nomme Santiago, toujours au féminin pour ceux qui l'aiment ou la couvrent d'insultes, car si la la mar se conduit comme un folle, ou comme une mégère, c'est parce qu'elle ne peut faire autrement: la lune la tourneboule comme une femme.
Un combat épique
Comme dans Moby Dick, le combat que mène le vieillard contre le marlin, prend des dimensions épiques. L'adversaire n'est pas un simple poisson mais un sorte de monstre splendide, un géant d'une taille phénoménale, doué de raison, de ruse et de courage, l'égal de l'homme qui l'affronte.
Comme dans Moby Dick, le combat que mène le vieillard contre le marlin, prend des dimensions épiques. L'adversaire n'est pas un simple poisson mais un sorte de monstre splendide, un géant d'une taille phénoménale, doué de raison, de ruse et de courage, l'égal de l'homme qui l'affronte.
L'espadon nageait au-dessous de la surface; le vieux entrevit sa masse énorme et les bandes pourpres qui cerclaient son corps.
L'espadon était si grand qu'il semblait que c'était son propre bateau que le vieux amarrait à un bateau plus vaste.
Un immense respect anime Santiago envers cet animal hors du commun, en même temps qu'une grande admiration et même de l'amour. En fait, il y a une sorte d'osmose qui s'établit entre la bête et l'homme qui ne font plus qu'un aux yeux de Santiago. Les douleurs physiques ressenties par le vieux mais aussi par le poisson sont aussi intenses d'un côté que de l'autre et n'ont d'égales que les souffrances morales.
Une philosophie
Le vieillard n'est pas sûr de gagner dans cette lutte, il éprouve d'immenses souffrances, un épuisement presque total, mais il ira jusqu'au bout, jusqu'à la mort s'il le faut :
Mais l'homme ne doit jamais s'avouer vaincu. Un homme cela peut-être détruit, mais pas vaincu.
Même lorsque les requins attaquent, alors qu'il se sait impuissant à lutter contre eux, il continue à essayer : Les chasser, je me battrai contre eux jusqu'à la mort.
Même lorsque les requins attaquent, alors qu'il se sait impuissant à lutter contre eux, il continue à essayer : Les chasser, je me battrai contre eux jusqu'à la mort.
Libres à certains lecteurs de ne pas adhérer à cette philosophie qui peut paraître ne s'adresser qu'aux hommes et glorifier leur courage viril. Mais ce serait une interprétation bien réductrice. Si l'on étend cette conception au genre humain, la leçon peut apporter l'espoir et nous toucher universellement.
Faut jamais désespérer, pensa-t-il, c'est idiot.
Car elle dit qu'il n'est pas nécessaire de réussir son entreprise pour triompher. L'important c'est de ne pas abandonner, c'est le combat que l'on mène envers soi-même.
C'est peut-être pour cela que le suicide d'Hemingway en 1961 a tant déçu ses amis et en particulier Howard Hawks qui n'a plus jamais voulu entendre parler de lui.