John Singer Sergent (MET) : Mr et Mrs Isaac Newton (1884)
Le recueil intitulé Nouvelles new-yorkaises dans Folio bilingue présente trois nouvelles de francis Scott fitzgerald, Henry Miller, Jerome Charyn
F. S. Fitzgerald : Rags Martin-Jones et le Prince de Galles
Miracle! J'ai lu celle-ci en anglais! Le style élégant de Scott Fitzgerald m'a paru aisé à lire.
Le récit tient quelques lignes : Rags Martin-Jones, une riche et belle héritière, arrive à New York après des années passées en Europe. Elle est attendue par John M. Chestnut, jeune homme de la bonne société, amoureux d'elle depuis des années et qui ne l'a jamais oubliée. Mais celle-ci feint d'abord de ne pas le reconnaître et lorsqu'il vient lui rendre visite à son hôtel, elle lui déclare que les américains n'ont aucune imagination et qu'aucun ne sera capable de devenir son mari. John Chestnut va tout faire pour lui démonter le contraire.
L'intrigue se déroule dans les milieux huppés et snobs de la grande société New-Yorkaise que connaît bien l'écrivain. Rags Martin-Jones vit dans les hôtels de luxe comme le Ritz, fréquente Tiffany, possède une malle à parfums et s'achète des orchidées par douzaines. Un milieu brillant mais superficiel où l'on devient facilement blasé et où l'ennui guette. Les moyens employés par John Chesnut pour séduire la jeune fille sont bien sûr pleins d'humour et à la hauteur du compte en banque du jeune monsieur! Ce qui n'est pas peu dire! J'ai trouvé l'intrigue bien mince et un peu légère, du style Cendrillon chez les riches!
Le récit tient quelques lignes : Rags Martin-Jones, une riche et belle héritière, arrive à New York après des années passées en Europe. Elle est attendue par John M. Chestnut, jeune homme de la bonne société, amoureux d'elle depuis des années et qui ne l'a jamais oubliée. Mais celle-ci feint d'abord de ne pas le reconnaître et lorsqu'il vient lui rendre visite à son hôtel, elle lui déclare que les américains n'ont aucune imagination et qu'aucun ne sera capable de devenir son mari. John Chestnut va tout faire pour lui démonter le contraire.
L'intrigue se déroule dans les milieux huppés et snobs de la grande société New-Yorkaise que connaît bien l'écrivain. Rags Martin-Jones vit dans les hôtels de luxe comme le Ritz, fréquente Tiffany, possède une malle à parfums et s'achète des orchidées par douzaines. Un milieu brillant mais superficiel où l'on devient facilement blasé et où l'ennui guette. Les moyens employés par John Chesnut pour séduire la jeune fille sont bien sûr pleins d'humour et à la hauteur du compte en banque du jeune monsieur! Ce qui n'est pas peu dire! J'ai trouvé l'intrigue bien mince et un peu légère, du style Cendrillon chez les riches!
Ce qui m'a le plus intéressée dans la nouvelle c'est New York, personnage discret mais primordial, et bien sûr le style de l'écrivain qui manie humour, légèreté, distanciation, avec brio sans avoir l'air d'y toucher!
Voilà l'arrivée du Majestic, un grand paquebot appartenant à la White Star Line co-propriétaire du Titanic, qui voyageait de Southampton à New-York :
"Le Majestic fendait les eaux du port de New York par une beau matin d'Avril. Il renifla au nez des remorqueurs et des bacs à l'allure de tortue, adressa un clin d'oeil à un jeune yacht aguicheur, et, d'un coup de sirène revêche, écarta de son chemin un transport de bestiaux puis il s'amarra à son quai personnel avec autant de manières qu'une grosse dame qui s'assied..."
L'ironie de Fitzgerald qui s'exerce sur "l'élite du monde" en présentant ainsi la première vision de Rags :
Puis il y eut une pause. Puis le capitaine, Sir Howard George Wtichcraft, apparut au bastingage, flanqué de quelque chose qui aurait pu être un tas de somptueux renards argentés.
Voilà l'arrivée du Majestic, un grand paquebot appartenant à la White Star Line co-propriétaire du Titanic, qui voyageait de Southampton à New-York :
"Le Majestic fendait les eaux du port de New York par une beau matin d'Avril. Il renifla au nez des remorqueurs et des bacs à l'allure de tortue, adressa un clin d'oeil à un jeune yacht aguicheur, et, d'un coup de sirène revêche, écarta de son chemin un transport de bestiaux puis il s'amarra à son quai personnel avec autant de manières qu'une grosse dame qui s'assied..."
L'ironie de Fitzgerald qui s'exerce sur "l'élite du monde" en présentant ainsi la première vision de Rags :
Puis il y eut une pause. Puis le capitaine, Sir Howard George Wtichcraft, apparut au bastingage, flanqué de quelque chose qui aurait pu être un tas de somptueux renards argentés.
Rags Martin-Jones ...
Ironie encore dans la confrontation entre les classes sociales :
L'élite du monde, debout sur le pont, agitait idiotement la main en direction des parents pauvres qui attendaient, sur le quai, les gants de Paris."
Du Ritz situé dans la Madison Avenue nous nous déplaçons jusqu'au restaurant en terrasse, "largement ouverte sur la nuit" que l'on appelle "Le trou dans le ciel" où il fait toujours bon en toute saison même en plein coeur de l'hiver grâce à "une nouvelle invention qui empêche la montée de l'air".
L'écrivain nous amène ensuite dans un autre gratte-ciel où se situe (modestement) le bureau de John Chesnut et qui échafaude '"trente étages volumineux avant de se rétrécir en un gracieux morceau de sucre d'un blanc éblouissant. Puis il projetait encore trente mètres plus haut une mince tour oblongue en un dernier élan fragile vers les ciel. On voit que tout est fait pour éblouir la jeune fille.
Ce qui peut avoir servi de modèle à Fitzgerald est peut-être le Singer Buiding construit en 1908 qui était le plus haut bâtiment (187m) à cette époque. Il fut démoli en 1968 et un autre gratte-ciel fut construit à sa place The One Liberty Plazza (237 m) qui fut gravement endommagé par l'attentat du World Trade Center.
La nouvelle de Fizgerald a pour mérite de nous montrer une époque où les riches et les intellectuels, écrivains, artistes, étaient très attirés par la culture européenne et aimaient visiter le vieux continent et s'y installer de nombreuses années. Les paquebots leur offraient des voyages luxueux aux antipodes de ceux qui amenaient les immigrés misérables, exilés de chez eux. Rags Martin-Jones menace de repartir de New York à peine installée, son amoureux lui prouve que la ville est à la hauteur de ses inspirations et lui promet de grandes émotions.
Ironie encore dans la confrontation entre les classes sociales :
L'élite du monde, debout sur le pont, agitait idiotement la main en direction des parents pauvres qui attendaient, sur le quai, les gants de Paris."
Du Ritz situé dans la Madison Avenue nous nous déplaçons jusqu'au restaurant en terrasse, "largement ouverte sur la nuit" que l'on appelle "Le trou dans le ciel" où il fait toujours bon en toute saison même en plein coeur de l'hiver grâce à "une nouvelle invention qui empêche la montée de l'air".
L'écrivain nous amène ensuite dans un autre gratte-ciel où se situe (modestement) le bureau de John Chesnut et qui échafaude '"trente étages volumineux avant de se rétrécir en un gracieux morceau de sucre d'un blanc éblouissant. Puis il projetait encore trente mètres plus haut une mince tour oblongue en un dernier élan fragile vers les ciel. On voit que tout est fait pour éblouir la jeune fille.
Ce qui peut avoir servi de modèle à Fitzgerald est peut-être le Singer Buiding construit en 1908 qui était le plus haut bâtiment (187m) à cette époque. Il fut démoli en 1968 et un autre gratte-ciel fut construit à sa place The One Liberty Plazza (237 m) qui fut gravement endommagé par l'attentat du World Trade Center.
La nouvelle de Fizgerald a pour mérite de nous montrer une époque où les riches et les intellectuels, écrivains, artistes, étaient très attirés par la culture européenne et aimaient visiter le vieux continent et s'y installer de nombreuses années. Les paquebots leur offraient des voyages luxueux aux antipodes de ceux qui amenaient les immigrés misérables, exilés de chez eux. Rags Martin-Jones menace de repartir de New York à peine installée, son amoureux lui prouve que la ville est à la hauteur de ses inspirations et lui promet de grandes émotions.