C'est dans le cadre du mois de la littérature québécoise que j'ai lu Les carnets de Douglas de Chrstine Eddie
Le roman est conçu comme s'il s'agissait d'un tournage de film: repérages/ gros plan/plan d'ensemble/Plongée, etc… Générique par ordre d'apparition. Je dois dire que ce procédé un peu trop gratuit n'ajoute rien au roman. Je le verrai plutôt comme un conte mais un conte triste, pourvu d' une petite musique tragique.
Romain appartient à la fameuse dynastie des Brady, profiteurs de guerre, enrichis par le malheur des autres. Mal aimé de sa famille à qui il ne fait pas honneur, il fuit dans la forêt pour y vivre en ermite, de la chasse et la pêche. Eléna fait sa conniaissance dans la forêt de la Rivière-aux-Oies. Elle donne à Romain le nom d'un arbre : Douglas. Les deux jeunes gens s'aiment et vivent dans la forêt. C'est là que la petite Rose vient au monde et … je ne vous en dis pas plus.
Curieux roman! On s'attend d'abord à un roman rousseauiste dans lequel la vie dans la nature magnifiée serait idéalisée. Et certes la nature est belle! Mais elle est aussi dure, inhospitalière et meurtrière. Eléna et Douglas vont l'apprendre à leur dépens.
Le roman est bien écrit, d'une manière sobre, assez poétique mais curieusement, malgré les qualités d'écriture, je suis restée extérieure à cette histoire. Je ne me suis pas réellement intéressée aux personnages. Et pourtant ce roman fait l'unanimité dans de nombreux blogs mais je l'ai trouvée un peu léger, sans grande consistance.
Née en France en 1954, Christine Eddie a grandi en Acadie avant de se
poser au Québec où elle vit depuis plus de trente ans. Elle a d’abord
publié des nouvelles et un conte pour enfants (La croisade de Cristale
Carton, Hurtubise HMH, 2002) Son premier roman, Les carnets de Douglas,
est paru en 2007. Parapluies, le second roman est
paru en 20111. (wikipédia)