De qui est-ce? Le jeu de l'été (10) :
De qui est-ce? Ce petit jeu de l'été a été initié par Mango et repris à sa demande dans mon blog.
Ce jeu de qui est-ce? - juste pour le fun- consiste tout simplement à retrouver l'auteur et le titre du roman célèbre dont je présente un extrait. Vous pouvez donner vos réponses par mail (que vous trouverez dans mon profil) et me laisser des indices dans les commentaires sans révéler l'auteur, indices qui me permettront de savoir si vous avez vu juste et d'aider ceux qui ne savent pas.
Nouvelle énigme
Et si je vous disais qu'il s'agit d'un roman policier venu du Nord?
Elle resta longtemps immobile à scruter les ossements comme s'ils n'auraient pas dû se trouver là. Pas plus qu'elle-même, d'ailleurs.
Elle se disait que c'était encore un mouton qui s'était noyé jusqu'à ce qu'elle parvienne assez près pour distinguer un crâne à demi enfoui au fond du lac ainsi que la forme d'un squelette humain. Les côtes dépassaient du sable et, en dessous, on pouvait distinguer les contours des os du bassin et du fémur. Le squelette reposait sur le côté gauche.
Elle se disait que c'était encore un mouton qui s'était noyé jusqu'à ce qu'elle parvienne assez près pour distinguer un crâne à demi enfoui au fond du lac ainsi que la forme d'un squelette humain. Les côtes dépassaient du sable et, en dessous, on pouvait distinguer les contours des os du bassin et du fémur. Le squelette reposait sur le côté gauche.
Réponse à l'énigme (9)
Gwen, Wens , Aifelle et Lystig ont trouvé.
Il s'agit de Sylvie du recueil de nouvelles de Gérard de Nerval, qu'il a rassemblé sous le titre de Les Filles du feu. Presque toutes portent un prénom féminin. Le recueil paraît en 1854 juste un an avant le suicide du poète.
Angélique qui ouvre le recueil est un récit composé de lettres
Sylvie souvenirs du Valois d'où est extrait le texte cité : Sylvie et Adrienne sont les deux figures féminines de la nouvelle.
Chansons et légendes du ValoisIl s'agit de Sylvie du recueil de nouvelles de Gérard de Nerval, qu'il a rassemblé sous le titre de Les Filles du feu. Presque toutes portent un prénom féminin. Le recueil paraît en 1854 juste un an avant le suicide du poète.
Angélique qui ouvre le recueil est un récit composé de lettres
Sylvie souvenirs du Valois d'où est extrait le texte cité : Sylvie et Adrienne sont les deux figures féminines de la nouvelle.
Jemmy
Octavie
Isis
Corilla
Emilie
Les Chimères Ces sonnets ont aussi été intégrés par Nerval à la suite de Les filles du Feu
Sylvie est, de loin, le récit que je préfère, empreint de poésie, de douceur et de mélancolie. On y retrouve tous les thèmes chers au poète et d'abord Le Valois, cette région brumeuse avec ses vieux châteaux, ses mystères, ses moeurs mélancoliques un peu désuètes, ses jeunes filles qui chantent des chansons d'amour. Nerval y évoque les souvenirs de son enfance. A la recherche de son passé, le narrateur, qui s'exprime à la première personne, convoque ses souvenirs et décrit les premiers émois amoureux. Il éprouve une double attirance envers Adrienne, la blonde châtelaine, figure de la femme inaccessible qui incarne l'amour rêvé, idéalisé et Sylvie, la brune, qui représente la réalité terre à terre, bonheur possible que le poète, en proie à l'inquiétude et au doute, ne saurait saisir. Les filles du feu laissent déjà présager une autre oeuvre, Aurélia ou "la descente aux Enfers", dans laquelle Gérard de Nerval retrace sous forme de rêves prophétiques ses troubles mentaux et son cheminement vers la folie.
Résume du livre : L'évènement
Sylvie nous mène au coeur de la géographie nervalienne et de son univers mental : noms de villages et de jeunes filles en fleurs, rondes et déguisements, initiation amoureuse et faux mariage, chansons populaires et vieilles légendes, tout fait resurgir le passé tel qu'on le rêve : la résurrection du souvenir est aussi importante que son contenu. Nerval est à la poursuite d'une image, celle d'une actrice belle comme le jour et pâle comme la nuit. Tout se brise et se recompose perpétuellement, à partir d'un feu primordial où naîtraient les âmes. Il n'y a pas d'ordre, pas de hiérarchie, le monde extérieur et le monde mental n'ont plus de frontière, ni d'ailleurs l'érudition qui truffe ces récits. La pensée est toujours soutenue par le chant : c'est pourquoi, non seulement à cause des thèmes (et des femmes aimées), mais à cause de la recherche de la poésie pure, Nerval a voulu annexer Les Chimères à son recueil, dont elles sont le sommet et la conclusion.