Jean François Millet
"Hola, gardeur de troupeaux,
sur le bas-côté de la route,
que te dit le vent qui passe?"
"Qu’il est le vent, et qu’il passe,
et qu’il est déjà passé,
et qu’il passera encore.
Et à toi, que te dit-il ?"
"Il me dit bien davantage.
De mainte autre chose il me parle,
sur le bas-côté de la route,
que te dit le vent qui passe?"
"Qu’il est le vent, et qu’il passe,
et qu’il est déjà passé,
et qu’il passera encore.
Et à toi, que te dit-il ?"
"Il me dit bien davantage.
De mainte autre chose il me parle,
de souvenirs et de regrets,
et de choses qui jamais ne furent."
"Tu n’as jamais ouï passer le vent.
et de choses qui jamais ne furent."
"Tu n’as jamais ouï passer le vent.
Le vent ne parle que du vent.
Ce que tu lui as entendu dire était mensonge,
Ce que tu lui as entendu dire était mensonge,
Et le mensonge se trouve en toi. »