Avec La Reine Margot, publié en 1845, Alexandre Dumas se plonge dans l'histoire tourmentée et sanglante du XVIème siècle entre 1572 et 1574 en pleine guerre de religion.
La Reine Margot est le premier volume d'une trilogie sur les guerres de religion : le second sera La dame de Monsoreau et le troisième : Les quarante-cinq.
Marguerite de Valois |
L'amiral Gaspard Coligny, chef de la Réforme |
Catherine de Médicis et son fils Charles IX ordonnent le massacre des protestants : c'est la Saint Barthélémy dans la nuit du 23 au 24 août 1572. L'amiral Coligny, défenestré, y est assassiné. La Saint Bathélemy se poursuit pendant plusieurs jours dans Paris malgré les tentatives du roi pour l'arrêter. Le peuple fanatisé par le clergé poursuit le massacre qui s'étend à plus d'une vingtaine de villes de Province.
Le massacre de la Saint Barthélémy par François Dubois |
Le livre de Dumas est un histoire de violence et de sang, terrible, tumultueuse, ou complots, trahisons, assassinats, se succèdent mais Alexandre Dumas n'est certainement pas en dessus de la vérité. L'époque est fanatique, les grandes familles catholiques ou protestantes comme les Guise ou les Coligny, au-delà des croyances religieuses, poursuivent des buts politiques, se disputent le pouvoir et peuvent tout se permettre. La très Catholique et redoutable Catherine de Médicis exerce une influence pernicieuse sur ses fils. Les personnages sont animés par la haine, le fanatisme, l'ambition, le jeu du pouvoir y est sans retenue, le sang coule à flots.
Catherine de Médicis |
Dans le roman de Dumas, Marguerite de Valois et Henri de Navarre ne s'aiment pas mais conclut un pacte politique. Marguerite de Valois sauve la vie à son époux. Parallèlement à l'intrigue politique Dumas concocte une histoire d'amour qui finit tragiquement entre Marguerite et le jeune comte de la Mole, protestant, accusé de complot qui finira décapité.
Film de Patrice Chéreau : La Reine Margot et le comte de la Mole |
Si Dumas a pris des libertés avec l'histoire, c'est paraît-il avec Marguerite de Valois dont il a, nous dit-on, contribué à l'image de femme dépravée qu'elle est à nos yeux. Sous le joug absolu de sa mère (son père Henri II est mort quand elle avait 6 ans) elle est surtout une victime, un pion politique entre les mains de sa mère et de ses frères. Elle a eu des amants - tout comme son mari Henri IV- mais ce qui était admis chez un homme ne l'étais pas chez un femme, d'où sa réputation. C'était surtout une femme lettrée, connue pour sa grande culture : elle tenu a tenu une cours littéraire, écrit de la poésie et est l'auteur de Mémoires, et d'une belle correspondance.
Le roman d'Alexandre Dumas plein d 'aventures, de rebondissements, est agréable à lire. Comme d'habitude, Alexandre Dumas sait ménager le suspense, relancer l'intérêt mais l'ouvrage est plus sombre, plus grave que certains des ces autres romans comme Les Trois mousquetaires, par exemple. La période historique est trop trouble et les personnages historiques trop marqués par un destin impitoyable. Le film de Patrice Chéreau met en scène d'une manière somptueuse ces événements tragiques qu'Alexandre Dumas, en son temps a porté lui-même sur scène, au théâtre.
Réponse à l'Enigme n°77
La bonne réponse : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha, Miriam , Pierrot bâton, Shelbylee
Le roman : La reine Margot : Alexandre Dumas
Le film : La reine Margot : Patrice Chéreau