Voilà un moment maintenant que j'ai lu le roman de Hervé Le Tellier L'anomalie mais avec mes rendez-vous en Amérique Latine ou dans les pays d'Europe de l'Est, je n'ai pas eu le temps de le commenter ! Et c'est dommage car s'il n'est pas un coup de coeur, il s'agit pourtant d'une lecture agréable, intéressante, qui pique la curiosité.
Il vaut mieux ne pas trop en dire sur l'intrigue sous peine de gâcher le plaisir du lecteur. Disons seulement que, à quelques mois d'intervalle, le même avion, le Boeing 787, contenant les mêmes passagers, après avoir subi des turbulences, se pose au même endroit lors d'un vol Paris-New-York.
Vous ne comprenez pas ? C'est bien ! car sachez-le : "Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l'intelligence, et même le génie, c'est l'incompréhension"
Hervé Le Tellier présente d'abord les personnages. Ils sont très différents les uns des autres, par le milieu social, le métier, le caractère, l'âge, l'histoire personnelle. C'est avec intérêt que le lecteur fait connaissance de chacun d'entre eux. C'est ce qui rend le récit agréable.
Ensuite survient l'évènement ou, pour être plus précise, l'anomalie ! Comment l'expliquer ? Un grand moment de curiosité ! Oui, l'incompréhension est bien une chose admirable qui donne envie de savoir! Vous vous demandez comment l'auteur va pouvoir se sortir de cette situation inextricable ! Mais si vous connaissez tant soit peu l'Oulipo dont Hervé Le Tellier est le président,vous vous doutez de l'orientation que prendra le récit ! "Si je n'étais pas membre de l'Oulipo*, j'aurais écrit un roman très différent- a dit Hervé Le Tellier. Et c'est bien vrai ! On imagine ce même roman écrit par un théologien, ou par un auteur de Fantasy. Quoiqu'il en soit, cette explication amène le lecteur à réfléchir sur le sens de la vie, sur la liberté humaine.
Une fois votre curiosité satisfaite (trop vite à mon gré, j'aurais aimé faire durer le plaisir !), il va falloir résoudre l'imbroglio que cause l'anomalie car, c'est peu de le dire, l'écrivain a mis ses personnages "dans le pétrin". On pourrait penser que pour l'un d'eux, David, malade, l'anomalie serait providentielle. Et bien non, car il n'y a pas de Providence, on n'échappe pas à son destin. Quant à celui qui s'en tire bien, Blake, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas des plus gentils ! Et tout finit par une explosion et un dernier jeu littéraire, un calligramme, pour dire le mot FIN!
*Oulipo : Voir France-culture
Un roman qui poursuit son joli chemin.
RépondreSupprimerAh oui la fin, je n'avais pas réussi à lire le mot, pas grave.
Merci Pipoune ! C'est passionnant ! mais cela me paraît encore plus compliqué après avoir vu la démonstration !
SupprimerIl est prévu à notre retour des Pyrénées.
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu, et pas prévu de sitôt, d'ailleurs... On verra bien.
RépondreSupprimerAh il est surprenant ce roman !
RépondreSupprimerMalgré l'abondance de billets et critiques, presque unanimement élogieux, c'est un roman qui ne me tente toujours pas. Vu tout ce que j'ai à lire, ce n'est pas dramatique.
RépondreSupprimerIntrigant, même si le sujet ne m'attire pas trop.
RépondreSupprimerJe l'ai lu, j'ai été déçue. Je l'ai chroniqué sur mon blog ;-)
RépondreSupprimerVoici ce que j'en lis ce matin dans La Libre : "Phénoménal ! Les ventes de L’Anomalie (Gallimard), le prix Goncourt 2020 d’Hervé Le Tellier, arrivent à 930 000 exemplaires et ce n’est pas fini. L’écrivain, auteur aussi de poésie et de pièces de théâtre, président de l’Oulipo (atelier de littérature expérimentale), est propulsé à la deuxième place des meilleures ventes pour un Goncourt après L’Amant de Marguerite Duras.
RépondreSupprimerCe mardi, il recevait à Bruxelles le Choix Goncourt de la Belgique, un prix littéraire créé en 2016, désigné par un jury d’étudiants de 10 universités et 10 hautes écoles francophones et néerlandophones belges."
Merci pour tous ces commentaires avec retard, certes mais au mois de mars je n'ai pu venir les voir !
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