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vendredi 9 mai 2025

Victor Paskov : Ballade pour Georg Henig

 

 

Le livre de Victor Paskov, Ballade pour Georg Henig, autobiographique, est l’histoire d’une amitié qui lie le petit garçon,Victor, à un maître luthier tchèque dans un quartier pauvre de la ville de Sofia au début du communisme.  

Victor fait la connaissance de Georg Henig quand il a cinq ans et que son père commande au maître un  1/8 ième de violon pour lui apprendre à jouer. Le père de Victor est musicien et gagne difficilement sa vie en travaillant à l’Opérette. Sa mère, couturière, gratte péniblement quelques sous en fabriquant des cols. Elle vient d’une famille bourgeoise de propriétaires terriens, dont les biens ont été nationalisés par le régime communiste, mais qui ne s’en considère pas moins comme supérieure à la famille de Victor. Les parents refusent de parler à leur fille qui s’est déclassée, pensent-ils, en se mariant à un pauvre artiste qui appartient, de plus, à la minorité valaque ! Dédain qui provoque la colère de la mère qui ne cesse de se plaindre de sa pauvreté. Or, tous ses malheurs semblent s’être polarisés dans le fait qu’elle n’a pas de buffet pour ranger ses affaires. Le Buffet - ou plutôt son absence-  devient une affaire d’état, une idée fixe, une récrimination de tous les instants à tel point que, c’est décidé, le père va le construire, ce buffet, puisqu’il n’aura jamais l’argent pour l’acheter ! Un Buffet ! Les parents de Victor deviennent  presque des traîtres à leur classe sociale aux yeux des voisins ! Il faut dire que la mère  manque de modestie dans son  accession aux sphères supérieures en tant que riche détentrice de buffet ! Ce passage est traité avec beaucoup d’humour mais aussi avec beaucoup de compréhension et d’amitié pour les gens humbles qui vivent dans son quartier, qui peinent à joindre les deux bouts et s’empruntent mutuellement de l’argent dans une solidarité sans faille. 


Pour construire un buffet, le père de Victor va avoir besoin d’emprunter l’atelier du maître luthier. Mais lorsqu’ils vont le voir, le ton change. Le vieil homme qui a perdu sa femme s’est abandonné, souffre de malnutrition, de manque d’hygiène, d’abandon et de solitude. Une si grande détresse ! Dès lors, la famille le prend sous son aile et le petit garçon va nouer une relation très forte avec le vieil homme qui lui fait partager son univers toujours à la limite du fantastique. Les Esprits de sa famille viennent rendre visite au vieillard quand le soir tombe et parlent avec lui, saluent le petit garçon, le maître fabrique un dernier violon, ce sera le violon de Dieu, et surtout l’enfant y apprend que la véritable richesse n’est pas dans ce que l’on possède mais dans l’art, dans la musique, et aussi dans l'amour, la solidarité.

Le récit est conté avec une tendresse et un humour qui en font le charme et les personnages sont très attachants.

 

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