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vendredi 30 janvier 2015

Les plumes d'Asphodèle : Peut-on rire de tout? Hommage à Charlie







Voir le petit tour des guignols de la Mort

Trois pas par ci, trois pas par là

***


LA MORT...

Sentir le souffle de sa noirceur sur tes yeux

Porter le fardeau bancal des pourquoi dans ton cœur

Lire le silence dans la conscience du temps

Crier ta sidération au ciel déchiré par l'absence

***



PUIS....


Mettre entre parenthèses la douleur

Dicter ta ténacité et ta résilience aux regrets



***

ET MALGRE...


Répondre au vide par l'envol

Et sur la scène du monde

Sur le théâtre sinueux du Bien et du Mal

Peindre l'aquarelle scintillante de la vie

Faire retentir la symphonie du rire.


******************





Suite  et commentaires ICI 




Atelier d'écriture : Les plumes d'Asphodèle.  

Les mots que nous avions à choisir devaient être inspirés par une phrase tirée d’un livre de Clara Dupont-Monod : Le roi disait que j'étais le diable.
" Car ceux qui ont perdu quelque chose, comment font-ils pour éprouver encore de la joie ? (…) Ils connaissent désormais l’envers des choses. » 


La collecte a donné ceci :  
temps, lire, ténacité, sidération, tour (nom masculin), regrets, déchirer, malgré, silence, bancal, résilience, pourquoi, aquarelle, fardeau, parenthèse, vide, rire, envol, vie, consciencecoeur, douleur, scintiller, et , symphonie, scène, sinueux.

vendredi 21 novembre 2014

Atelier Les plumes d'Asphodèle : Une Nuit sur le Mont Chauve, hommage à Modeste Moussorgsky


 Francisco Goya peintre romantique espagnol : le sabbat des sorcières
Francisco Goya : peintre romantique espagnol : Le sabbat des sorcières

Une nuit sur le Mont Chauve

 Hommage à Modeste Moussorgsky

 

Mont chauve, solitudes vaines
Passeur blanc des fêtes amères,
Vol de sorcières, sarabandes
Chats ténébreux, Esprit des morts
Démon lubrique, fesse ardente,
Orgiaques, déchaînées, brûlantes,
Bacchantes !

Chevalier, oiseau étoilé
Transfiguré par la lumière
Satan jette des trilles gaies
Il rit dans l'ombre… et attend
pour la cueillir tel un fruit mûr.
Voluptueuses insomnies
Voyages fous et épuisants,
Et l'ivresse, de son sommeil
de sa chanson, trouble la fête.
Insomnies, portes infernales!

Prologue de la vie qui passe,
Matin,
Promesse du soleil, tu viens
effaçant les cris du Mont Chauve
Et les sueurs de son front blême
Tu viens et  tu reviens, Matin,
Ecoutant les rires d'enfants.

Et de sa nuit, la jeune Vierge
Au silence des matins bleus
Aux sources vives du torrent
Recommencement incessant,
Et de sa nuit, la jeune Vierge
Efface l'orgie de ses rêves.

Dagnan-Bouveret : Marguerite au sabbat musée de Cognac
Dagan-Bouveret : Marguerite au sabbat


Sur le Thème de La NUIT les mots imposés dans l'atelier d'écriture Les plumes d'Asphodèle étaient cette fois-ci : Vol, chat, transfigurer, chauve, blanc, solitude, silence, matin, se ressourcer, ivresse, ténébreux, épuisant, insomnie, étoilé, fête, rêver, sommeil, voyage, chanson, fesse, recommencement, voluptueux, sarabande, passeur, prologue, pavillon.
J'ai laissé de côté deux mots de côté : pavillon et se ressourcer.

 Modeste Moussorsky

 
Modeste Moussorgsky musicien romantique russe, appartient au groupe des Cinq
Modeste Moussorgsky (1839-1881)
Modeste Moussorsky est un musicien romantique russe (1839-1881). Il étudie la musique de Beethoven avec Balakirev en 1856 et sous son influence décide de se consacrer à la musique.. Il décide alors de quitter son régiment car il était destiné à une carrière militaire. Il rejoint de 1866 à 1869 le groupe des Cinq composé de Borodine, de Rimski-Korsakov, de Balakirev et Cui avec lesquels il s'est lié d'amitié. Ils se fixent pour but de faire de la musique russe un art national en s'appuyant sur le répertoire musical populaire de leur pays. Pouchkine, le poère romantique russe avait ouvert la voie en écrivant ses oeuvres en langue russe (le français était alors la langue de la noblesse) et en puisant dans le folklore populaire. Une démarche commune à tous les artistes romantiques, en particulier les poètes et les musiciens allemands. La nuit sur le mont Chauve (1867), inspirée d'un récit de Gogol  La nuit de la Saint Jean, est une de ses compositions symphoniques les plus connues. La musique suit un programme établi : Voix souterraines, apparition des esprits des ténèbres puis de Chernobog (divinité des ténèbres dans la Russie païenne) – Adoration de Chernobog – Sabbat des sorcières – Sonnerie de la cloche du village et évanouissement des apparitions – Aube naissante.

La suite pianistique Les Tableaux de l'exposition (1874) est une autre oeuvre majeure. Mais Moussorgsky est aussi l'auteur d'un des plus grands opéras russes qui célèbre l'âme de la Russie à travers son Histoire : Boris Godounov (1868). Celui-ci  fut mal reçu par ses amis du groupe des Cinq; en revanche il enthousiasma Liszt.  Le musicien sombre  ensuite dans l'alcoolisme mais malgré sa déchéance physique, il écrit un cycle de chants très sombres : Chants et danses de la mort et entreprend un tournée en 1879 avec la contralto Daria Léonova, tournée qui lui redonne le goût de la musique. Il meurt à Saint Pétersbourg en 1881.

 Une Nuit sur le Mont Chauve interprétée par l'orchestre d'Aix-les-Bains

Les plumes d'Asphodèle : atelier d'écriture



vendredi 7 novembre 2014

Atelier les plumes d'Asphodèle : Méduse…


La Méduse  du peintre symbolique et expressionniste Frantz Von Stuck
La Méduse de Frantz Von Stuck (1892)


Méduse…


Rêveur de l'ordinaire, Artiste, Berger
de moutons bleus, outrageux et furieux,
Dans le quotidien abandon de ta vie
Dans l'extravagance de ton ennui,
Dans la camisole de tes pensées
Aliéniste de toi-même, tu cherches...

Tu fuis comme un appel obsédant et étrange
de tes amours putréfiées, l'écho de l'ange
Amours de sirène aux doigts d'algues
aux doux bras de lianes insanes
Amours de Reine aux joues bleutées
Dont le sourire est vive plaie .

Escapade manquée, au goût de fruits amers
Au goût de fer, de feu, de foudre et puis de flammes
Conte de fées des amours mortes,
Tu perds la maîtrise du monde,
Tu ondules en nageur noyé dans l'univers.
Et la psychose au masque de Méduse
Et aux yeux ravageurs, éclat vert aquarium,
Peuple tes Nuits sans fond de rêveur nécrosé.

Nuits zinzin, zinzin, zinzolines
Tes nuits zinzolines aux larmes de sang
Tes nuits aux grains de rosée acide
Qui rongent et dévoilent l'arête
blanche et osseuse des idées,
Noir troupeau de brebis amères
Berger a perdu sa houlette
Sonne le glas des jours heureux.


Pour lllustrer le poème : Méduse,  La méduse de Laura Dreyfus Barney
La méduse de Laura Dreyfus Barney


Sur le Thème de La Folie les mots imposés dans l'atelier d'écriture Les plumes d'Asphodèle étaient cette fois-ci : Grain, conséquence, ordinaire, manquer, zinzin, camisole, extravagance, quotidien, douce, furieux, maîtrise, artiste, univers, abandon, psychose, conte, rêveur, bleu, aliéniste, bergère, escapade, onduler, outrageux, obsédant.
J'ai laissé de côté le mot conséquence.
Les plumes d'Asphodèle : atelier d'écriture

samedi 11 octobre 2014

Hommage à Patrick Modiano, prix Nobel

Patrick Modiano


Dans son blog, La Jument verte, ( voir ICI)  Valentyne a rappelé l'atelier d'écriture que nous avait proposé Gwenaelle en 2012 dans Le Skriban. 

Ce dimanche, je vous propose de vous adonner à la poésie, libre ou classique, comme vous voudrez. Mais il faudra insérer dans votre poèmes ces dix titres de Patrick Modiano qui, à eux seuls, font déjà naître un univers chargé de souvenirs et de nostalgie.
    1.    L’herbe des nuits
    2.    Dans le café de la jeunesse perdue
    3.    Un cirque passe
    4.    Chien de printemps
    5.    Fleurs de ruine
    6.    Vestiaire de l’enfance
    7.    Rue des boutiques obscures
    8.    De si braves garçons
    9.    La ronde de nuit
    10.    La petite Bijou
 
Vous pouvez vous laisser aller, vous aussi, à la nostalgie ou bien en prendre le contre-pied. Si toutefois vous étiez totalement allergique à la poésie, du moins à celle que VOUS devez écrire, vous êtes autorisés à proposer à la place, à nos yeux sagaces, un texte en prose…

 J'ai trouvé que c'était une bonne idée pour rendre un modeste hommage à Patrick Modiano qui vient de recevoir le prix Nobel.
Voici mon poème et vous trouverez les autres participants ICI

La prostituée d'Otto Dix

 

Poème Nostalgique


C’est la ronde de nuit, rue des boutiques obscures

C’est la ronde de nuit et dans les fleurs de ruine

La petite Bijou, comme un cirque qui passe

Et laisse après lui des regrets de printemps,

De ce chien de printemps qui vire à l’hiver,

La petite Bijou racole les clients, de si braves garçons…

Et dans le vestiaire de l’enfance, 
La petite Bijou 
abandonne la joie et les perles du rire

Et dans le café de la jeunesse perdue

Elle piétine l’herbe des nuits.



vendredi 14 mars 2014

Les plumes d'Asphodèle : La chanson du Temps


La fuite du Temps : oeuvre Adèle Adélie (voir son site ici)


La chanson du Temps

Chanson du Temps, bulle de l'air
Chanson du vent, courant léger
Gonfle les voiles de ma vie
Et Volète de fleur en fleur
Trouve la brèche du bonheur

Chanson du Temps, Diva, Mégère,
Ta balançoire est douce amère
Souffle Tempête, Ballade fière
Blesse mon coeur, chante ta haine
Furibonde exhale ta peine.

Chanson du Temps, potion amère
Rien n'est jamais, rien ne sera...
Au-delà des montagnes altières
Et sur les cimes de demain
Prends ton envol, c'est le matin!

Car la chanson n'a eu qu'un temps
Envoie vers moi ton charme lent
Prends-moi dans tes bras, grelottant,       
Et berce-moi comme un enfant.


Sur le Thème l'air les mots imposés dans l'atelier d'écriture Les plumes d'Asphodèle étaient cette fois-ci : Temps, vie, chanson, rien, diva, furibond, montagne, souffle, pollution, tempête, ballade, léger, envoyer, courant, bulle, prendre, gonfler, voleter, brèche, blesser, balançoire.
J'ai laissé de côté pollution. 



vendredi 28 février 2014

Les plumes d'Asphodèle : Là- bas, Hommage à Baudelaire


Douanier Rousseau : Le rêve


Là- bas : Hommage à Baudelaire

Amer savoir celui qu'on tire des voyages...

L'Inconnu a parfois des attraits chimériques
La Nostalgie souvent teintée d'insouciance
Evoque un ailleurs, à distance du rêve,
Et nous nous oublions aux rivages lointains
L'aventure a ici la couleur d'améthyste
Découverte exaltée d'horizons en mutance
Nous nous abandonnons aux doigts d'or du soleil
Soleil qui roule encore ses flots recommencés
Et nous baigne dans l'or liquide de ses grèves
Mais soudain rappelés à notre différence
Au dépaysement des palmiers schizophrènes
Nous retrouvons toujours notre lassante image
Qui prend alors le gris et l'odeur de l'asphalte.


Turner : soleil sur un lac



Les plumes d'Asphodèle : les mots à utiliser sont :
Inconnu, nostalgie, rivages, différence, dépaysement, horizon, recommencer, mutation, ailleurs, lointain, voyage, insouciance, oublier, découverte, chimérique, aventure, soleil, distance, ici, asphalte, abandonner, améthyste.
* mutance = changement de couleurs nuances mis pour mutation.




jeudi 13 février 2014

Les plumes d'Asphodèle : Hommage à Edward Hopper


Edward Hopper

Dans le silence de la nuit
et dans le soupir de la pluie
dans la morosité des villes
le dimanche meurt en fatigue
Et s'étire mélancolique
dans les bars aux néons défaits
les pièces closes des maisons
le vert aquarium de l'ennui

Edward Hopper

Et nous entrons
dans l'intimité des gestes ralentis
Dans la routine des pensées
qui zigzaguent comme un homme ivre.
Les projets d'avenir se noient dans le whisky
et les emmerdements du lendemain les figent
dans  une attente hésitante, oppressante,
Et ils baîllent, ils pensent, ils attendent,
Et ils offrent à ceux qui les regardent
le vide de l'amour et de leurs émotions
la fatigue des projets qui échouent
sur le banc du savoir...



Et la solitude glacée pénètre nos os
Notre coeur est un petit moteur en panne
qui toussote et perd son rêve créatif
et nous sommes comme eux
des hommes et des femmes
qui attendent
Dans le silence de la nuit
et dans le soupir de la pluie...






Les mots imposés pour l'atelier Les plumes d'Asphodèle sont les suivants :
Projet, dimanche, emmerdement,  penser, intimité, hésiter, oppresser, pluie, savoir, morosité, panne, créatif, silence, bâiller,  fatigue, mourir, soupir, ralenti, routine, figé, vide  whisky, xyste, zigzaguer.


vendredi 31 janvier 2014

Les plumes d'Asphodèle : Hommage à Andy Goldsworthy

Land Art : Andy Goldswothy



Le Land Art est la réponse en Europe au mouvement du Earth Art américain. Jugeant ce mouvement artistique assez agressif envers la nature qu'il défigure parfois, les artistes du Land Art décident d'utiliser les matériaux naturels trouvés sur place pour créer des oeuvres éphémères appelées à disparaître lentement au gré des saisons.

Né en 1956 en Angleterre, Andy Goldsworthy  est  devenu le chef de file incontesté du Land Art.
Goldsworthy travaille avec les matériaux les plus divers que lui offre la nature, sa source d'inspiration unique. Au cours de ses promenade,  il utilise des pierres, de la glace, de la neige, du sable, de l’argile,  de la mousse, des feuilles, du bois ou des fleurs. Seule la photographie permet de garder des traces de ses créations.

Hommage à Andy Goldsworthy

 

Andy Goldsworthy

Land art! tu lèves le voile brillant
De la nature, tu explores ses dessous
Falbalas. Tu nous grises du vin de sa vigne
Loin du visible
Tu traverses ses mondes inconnus,
Tu danses avec ses Fantômes .



Invisible, dans l'innocence de l'aube 
Etoile, fantaisie de lumière, dentelle,
Introuvable dans ton brouillard de cristal
Tu brilles, délicate, fragile, honnête
Et forte sur tes pattes de cristal 




Brindilles, toiles d'araignée, Nudité
Vraie dans votre vérité  insignifiante
L'eau du lagon reflète la psyché
Et votre armature de dentelle
semble être celle d'étoiles déchues 
 



Cercles de glace, grandes bouées de blancheur
 élevées loin des ombres de la cité
Vous vous dressez, Diaphanes,
dans un paysage de Vapeur
lumière qui peu à peu s'éteint...



Atelier d'écriture d'Asphodèle : les mots imposés étaient :

Invisible, fantôme, innocence, introuvable, voile, dentelle, brouillard, psyché, honnête, insignifiant, dessous, eau, politique, nudité, diaphane, visible, cristal,  lumière, lagon, briller, vérité, fantaisie, traverser, vagabonder, vapeur, vin.




vendredi 17 janvier 2014

Les plumes d'Asphodèle : Hommage à James Ensor

James Ensor


Hommage à James Ensor

Pailleté d'argent et de rose
Beau carnaval vénitien
Tu fleuris en bulles de rêve
et tu sèmes devant nos yeux
des fleurs crème, jaunes et bleues                  
Ton rêve éclabousse nos yeux.

Mais dans la foule qui se presse              
embaumante et dissimulée
La mort putride, vieux squelette               
Grimace et cèle son visage

 








Sous les plumes des vérolés.
Le carnaval n'est plus un jeu!

C'est la comédie du mensonge,
Là, les hommes portent des masques
Blêmes, grimaçants, odieux,
Et les femmes, lèvres sanglantes
Usent de leur charme hideux
Tout en levant leurs yeux aux cieux.

En contorsions sur les autels
de l'église et de leur pays
L'armée des vautours et des loups
Pratiquant une usure extrême
Offre aux canons toujours son dû
En bénissant l'argent sali.

Drapée de mystère funèbre,
De ses pieds foulant les plus humbles
L'armée des grands et des puissants,
Embaumés, confits, dévotieux,
Déguise en camouflage infâme
Un unique amour de soi-même

Car au bal de l'hypocrisie,
La farandole n'a de cesse
Ils n'ont pas finit de s'unir
Pour donner à la Mort son dû
Tous créés dans l'argile noire
ou l'argent au pouvoir s'allie.






Les plumes d'Asphodèle : les mots imposés étaient :

Visage, camouflage, armée, plume, vénitien, jaune, déguiser, bal, argile, mensonge, embaumer, comédie, celer, mystère, pailleté, crème, farandole, grimace, hypocrisie, dissimuler, unir, usure, unique.



James Ensor

vendredi 13 décembre 2013

Les Plumes d'Asphodèle : Le Temps


Allégorie de la Vanité de Hans Memling



Catherine Millet : Sur un fil : source
                         Le Temps

Le temps comme un miroir réfléchissant sans cesse
Rouge contemplation d'un soleil triomphant
En doux frémissement qui ravit ma jeunesse
Fait couler dans ses doigts en lent ruissellement
Les graines de rosée de la Déesse inquiète,
Nature ensorceleuse à la fleur vénéneuse,
Ô bouquet éphémère, lumière sulfureuse
Opiniâtre miroir érodant la beauté
Le Temps comme un piano qui exhale sa peine
En soupirs douloureux pleins de délicatesse
interprète pour nous une nocturne vaine.
Et nous voici pantins, fragiles silhouettes,
Funambules du ciel dans sa beauté céleste
vacillant sur le fil des planètes bleutées.
La flamme intérieure bientôt sera soufflée
Et le miroir vivant de l'humaine faiblesse
Ternira dans le soir son lent balbutiement.





La montre molle Salvador Dali



Vanité de Philippe de Champaigne





Poème composé pour Les Plumes d'Asphodèle avec les mots imposés suivants  :
Miroir, nature, nocturne, lumière, vénéneux, délicatesse, piano, contemplation, ensorceleur, temps, bouquet, éphémère, intérieur, sulfureux, déesse, rouge, couleurs, ruissellement, ravir, rosée.


mercredi 17 juillet 2013

Les plumes d'Asphodèle : Départ


L'asphodèle


L'atelier d'écriture d'Asphodèle nous invite aujourd'hui à écrire un texte sur le départ avec ces mots imposés  :  retour, euphorie, liesse, valise, chant, solitude, larme, immortel, mouchoir, voyage, destination, horizon, retard, trajet, rupture, retraite, rater et incandescent, impétueux, inverser.
Voici mes deux poèmes !

Départ 1

Va-cance! Va! Va! Vacance!
Le voyage s'offre à toi comme un chant
Plein de liesse, incandescentes fleurs,
Coquelicots d'ivresse, horizon sans retour,
Ouvre les portes de ta retraite!
Euphorie immortelle, trajet courbe de l'espoir.
 Impétueuse vague de l'esprit qui va, va, va...
 

Vo-yage! Vo-yage! Vois! Vois! Vois!
 

Oublie les larmes de la rupture
Fais entrer la couleur dans ta vie
Ne secoue plus le mouchoir de ta douleur
Et inverse l'image de ta solitude, 

Rattrape le retard de ta vie,
Ne rate plus l'aiguillage de la joie
Bourre tes valises de rêves!
Va et vois!




 

Départ 2

Le retour est toujours le départ inversé
Si l'un est solitude, larme, mouchoir, tristesse
L'autre, impétueux, est chant, euphorie, liesse,
Si l'un  est horizon, voyage immortel, trajet incandescent
Destinations bleutées, valises emplie de rêves,
 L'autre devient retard, rupture et ivresse.
Et ainsi de ta vie qui inverse son cours
Car si tu as su faire de ta vie un voyage
La mort sera pour toi un dur arrachement
Mais ta consolation sera dans ce voyage.
Si elle est solitude, larme, mouchoir, tristesse
Et que de l'aiguillage tu as raté le chemin
La mort t'accueillera dans sa douce retraite
Viendra la guérison de la maladie-vie.




dimanche 9 juin 2013

Tag : Voyages dans le temps et l'espace, fleurs, peintures,musique...

Vuillard

Et voici un tag de Lilou Soleil... J'y réponds avec retard mais mieux vaut tard ...

1)     Puisque onze ; quelle équipe de foot tu supportes ?
Euh! Le foot et moi, ça fait deux!

2)     Es-tu lève tôt ou couche tard ?
Couche-tard! très tard! Lève tôt, l'horreur!

3)  Si tu pouvais vivre à un autre siècle (passé) lequel choisirais-tu ? Pourquoi?

Oh! je voudrais bien retourner vers certains siècles passés, l'espace d'un instant pour voir, par curiosité, mais surtout pas y vivre! 

Le XX siècle? j'y suis née mais assez tard bien heureusement pour échapper aux deux guerres mondiales et à l'holocauste! Aurais-je autant de chance si j'y retournais? 

Les slogans de mai 68

Mais retourner dans la maison de mon enfance au bord du Gardon avec ma soeur adoptive, revivre un jour de Mai 68 pour retrouver ma jeunesse à la fac ou assister à un spectacle avec Gérard Philippe dans la cour d'Honneur du Palais des Papes (ce que je n'ai jamais pu faire), le Cid, le prince de Hombourg ... ou revivre mes premiers voyages en Italie avec ma mère, ma meilleure amie ou mon mari, revoir l'enfance de mes filles, alors là OUI!



Le XIX siècle? et l'aliénation de la femme : dans les milieux aisés, toujours considérée comme une éternelle mineure, toujours sous tutelle, devant obéissance à son mari, n'ayant aucun droit pas même celui de conserver sa propre fortune qui devient légalement celle de son mari, interdite de travail, affreusement dépendante, mourant en couches la plupart du temps; et dans les milieux populaires, travaillant 16 heures par jour à l'usine ou à la mine ou mourant de faim dans les "caves de Lille"!


Edouard Manet
Mais assister à la première d'Hernani au milieu des jeunes romantiques déchaînés, à côté de Théophile Gautier en gilet rouge, en admiration devant le génie, Hugo, être sur les barricades du côté du peuple avec Gavroche, séjourner à Nohant avec George Sand et tous les grands artistes, musiciens, écrivains de ce siècle, participer aux soirées de Médan, voyager en Angleterre pour faire connaissance de Jane Austen ou d'Emily Brontë ou d'Elizabeth Gaskell, ou de Dickens ou.. Alors là, OUI.



 Et puis, soyons fou : revêtir l'espace d'un instant une robe à la Scarlett....

  Le XVIII siècle ? et subir le poids de la religion, l'Inquisition,  la privation des libertés, la tyrannie des nobles, l'injustice, les guerres,  les famines...

Mais quelques jours à Ferney, dans le sillage de Voltaire, aller aux comédiens italiens voir Marivaux ou Beaumarchais, être présente à une soirée  du salon littéraire de madame de Geoffrin et me faire toute petite pour y  écouter, Montesquieu, d'Alembert, Diderot... alors là, OUI! Je vous ramènerai des autographes!

 et Le XVII siècle? les XVI ème et le moyen-âge et l'antiquité?

La "librairie" de Montaigne

Hum! Allez, là je fais un lot et je les traite tous en même temps! Le XVII, Le XVI et tout ce qui précède,  sont des époques qui ne sont pas meilleures en ce qui concerne les guerres, les violences, les famines, la misère du peuple, les épidémies de peste, de choléra, les maladies de toutes sortes, les obscurantismes de la médecine et celles de la religion, la peur de l'enfer, du diable, de la mort, les superstitions, les intolérances de tous bords, le fanastisme  etc...
Giovanni Bellini
Bon alors... ne pas y vivre mais me faire petite souris pour hanter les ors de Versailles et voir de mes yeux Louis XIV et sa cour, rencontrer la marquise, bien sûr, de Sévigné, et vivre un jour dans la troupe de Molière et des Béjart... voir Michel Ange en train de sculpter son David, me promener dans les rues de Florence au milieu des fêtes fastueuses de Laurent de Médicis ou à Venise dans l'atelier de Giovanni Bellini au milieu de ses élèves, Giorgione et Le Titien, (mais pas l'année de la peste qui a vu mourir Giorgione), rencontrer du Bellay à son retour de Rome et faire un (long) séjour au château de Montaigne, admise dans sa "librairie", bien sûr! et ...


4)     Fais-tu partie de clubs associatifs ou cela t’est-il indifférent ? 

Non, je ne fais pas partie de clubs associatifs mais ils ne me laissant pas indifférente. j'admire les gens qui sont actifs, qui y  participent.

5)   Si on t’offre un billet open pour un voyage; quelle sera ta première destination ?

Un tour du monde avec de longs arrêts partout!

6)   Es-tu salé(e) ou sucré(e)?

Sucrée et gourmande!

7)   Es-tu Champagne ou Bordeaux ?

Champagne

8)  En musique où va ta préférence ?
La viole de gambe


Musique  et opéra du XVII siècle et du XIX siècle, baroque et romantisme. Pas très ouverte sur la musique contemporaine!






 
9) En peinture ton choix va à la Renaissance ou aux impressionnistes, ou autres :

Là, par contre mon choix est très large du moyen-âge à nos jours : j'aime les primitifs italiens, la renaissance italienne et française; la peinture flamande, hollandaise, néerlandaise du siècle d'or, les impressionnistes, les nabis, les fauvistes, le surréalisme, les futuristes, et bien d'autres... et de nombreux artistes et mouvements contemporains ....


Giorgia O' Keeffe

Mes artistes préférés dans le désordre : Vermeer, Chagall, Giotto, Rotko, Monet, Masaccio, Goya,  Matisse, Bonnard, Filippo Lippi, Boticelli, Caspar Friedrich, Van Gogh, Hopper, Bellini, Vik Menuiz, Fra Angelico, Miro, Twombly, Jean Fouquet, Simone Martini, Degas,  Paolo Ucello, Magritte, Georgia O'keefe, Munch, Vuillard,  Ghirlandaio, Mary Casatt, et puis le Land Art avec Goldworthy, Smithson, les installations de Claude Levêque, d'Annette Messager ou de Boltansky, les photographies d'Andres Serrano.. et bien sûr j'en oublie! j'adore faire ce genre de listes parce que cela fait défiler devant mes yeux des dizaines et des dizaines d'images, de tableaux que j'ai eu le bonheur d'admirer, mon petit musée personnel.

Le land Art : Goldworthy
10)  Préfères-tu  la tragédie classique ou comédie de boulevard ?

     Le Cid avec Gérard Philippe


Je préfère la tragédie classique  à la comédie de boulevard mais en fait ce que je préfère à tout, c'est le mélange des genres, donc le théâtre shakespearien! Et puis aussi les comédies de haut niveau : Molière, Beaumarchais, Marivaux, Goldoni, Dario Fo, Calaferte...







11) Si tu devais n’avoir qu’une seule fleur dans ton jardin laquelle planterais-tu?



Là, tu me mets au supplice, Lilou! Moi qui aime toutes les fleurs et qui n'ai pas de jardin, tu m'empêches de rêver! Alors, je désobéis et je ne choisis pas  : je rêve de lilas, de mimosa, de glycine, de fleurs de cerisiers, des fleurs de l'arbre de Judée, de roses de toutes les couleurs, de narcisses, de jonquilles, de tulipes, de pivoines, de lys, d'azalées, de violettes.....