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mardi 2 juin 2015

La carrière de Lumière des Baux : Léonard de Vinci, Raphaël, Michel Ange


Les carrières de Lumière des Baux : Michel Ange, Léonard de Vinci, Raphaël année 2015
Michel Ange dans les Carrières de Lumière des Baux

 Fermées depuis 1935, les carrières des Baux ont été utilisées pour extraire de la bauxite et du calcaire. Elles sont situées dans un lieu pittoresque appelé Val d'Enfer qui a inspiré Frédéric Mistral pour Mireille. C'est dans cet endroit que Vincent, blessé par le bouvier Ourias, se réfugie dans l'antre de Taven, la sorcière, qui le soigne et le guérit. C'est là aussi, dans ces carrières monumentales et mystérieuses que Jean Cocteau tourne Le testament d'Orphée dont le tournage a été si bien mis en images par le photographe Lucien Clergue.

Dans les carrières des Baux, le testament d'Orphée de Cocteau , image de Lucien Clergue
Le testament d'Orphée photo de Lucien Clergue

Ce lieu n'est donc pas banal et si l'on parle à son propos de cathédrale, c'est parce que c'est exactement l'impression l'on en a en y pénétrant : Grandeur des murailles de blocs colossaux, élévation, hauteur démesurée du sol à la voûte. C'est en 1977 que la carrière a vu se développer des scénographies de projections d'images. 

Michel Ange : Carrière de lumière des Baux année 2015  Michel Ange, Raphaël, Léonard de Vinci
Michel Ange : Carrière de lumière

Les photographies que je vous présente sont de mauvaise qualité, prises sans flash dans l'obscurité, mais les silhouettes humaines en ombre chinoise qui se réflètent sur les murs d'images vous donnent bien l'échelle des plans. Le visiteur est minuscule et les images des oeuvres des trois Géants de la Renaissance sont immenses : Michel Ange, Raphaël, Léonard de Vinci. D'autre part, ces images sont en mouvement. Certains passages comme Le Jugement dernier de Michel Ange sont grandioses : les damnés sont précipités dans les flammes des enfers qui brûlent autour de vous et semblent vous encercler,  tandis que les anges attirent les élus vers le ciel vous amenant au milieu des nuages. La Chapelle Sixtine comme vous ne la verrez jamais! La musique et les chants qui accompagnent ses scènes forment un spectacle complet, impressionnant.

Les trompettes de Jéricho semblent jaillir des murailles : carrière des Baux année 2015 Michel Ange
Michel Ange : Le Jugement dernier Les trompettes de Jéricho

Michel Ange : Le Jugement dernier

Michel Ange

Michel Ange

Michel Ange : La Création d'Adam aux Carrière des Baux année 2015 Les trois géants de la Renaissance : Michel Ange Raphaël, Léonard de Vinci
Michel Ange : La Création d'Adam

Michel Ange : La création du monde : le soleil carrière des Baux année 2015 Les trois géants de la Renaissance Michel Ange, Raphaël, Léonard de Vinci
Michel Ange : La création du monde : le soleil

Et puis, bien sûr, il ne faut pas hésiter à aller visiter le joli village des Baux tout proche; très fréquenté, il faut le savoir! A éviter le dimanche si possible.

 Voir La vidéo

 Du 6 mars 2015 au 3 Janvier 2016
Les Carrières sont ouvertes tous les jours du 6 mars 2015 au 3 janvier 2016.
Du 6 au 31 mars : 10h-18h
Du 1er avril au 30 septembre : 9h30-19h
Du 1er octobre au 3 janvier 2016 : 10h-18h

dimanche 21 septembre 2014

Mon dimanche du patrimoine à Avignon


Ce dimanche, pour la journée du patrimoine, non seulement le théâtre ouvre ses portes mais une vente de costumes d'opéra est organisée ... De quoi faire rêver!









Sous l'oeil passablement ennuyé de Molière!


A l'origine c'est l'exposition contemporaine de la fondation Lambert, installée dans l'ancienne prison que je voulais voir :  je n'ai pas eu le courage de faire la queue!



Mais la petite chapelle baroque des Pénitents Noirs que j'aime bien jouxte la prison.


La confrérie des Pénitents Noirs de la Miséricorde avait pour mission de secourir les prisonniers et d'assister les condamnés. La façade dessinée par Thomas Lainé et exécutée par Jean-Baptiste Franque au début du XVIII siècle offre des ordres superposés corinthien au rez-de chaussée et toscan au premier étage. La "gloire" formée de nuages transpercés par les rayons de soleil avec les têtes de Putti  est très à la mode à cette époque.
 L'intérieur abonde d'oeuvres de grands peintres du XVII et XVIII siècles, entre autres Pierre et Nicolas Mignard et Pierre Parocell.


Intérieur de la chapelle

L'Assomption de Nicolas Mignard (1663)

Plafond décoré par Laisne Pierre Courtois : Apothéose de St Jean Baptiste( 1739)

Plus tard, petite visite  au palais du Roure, musée ethnographique de la ville, ancienne demeure de la famille Baroncelli.



Puis de l'église Saint Agricol...


dimanche 19 août 2012

Les chefs d'oeuvre de la donation Yvon Lambert à Avignon



Carlos Amorales



 La donation du collectionneur Yvon Lambert à Avignon comporte 556 oeuvres dont une sélection  est présentée dès cet été dans une exposition qui se poursuivra  jusqu'au 11 Novembre. Le musée sera ensuite étendue et sa superficie doublée pour pouvoir présenter la collection complète.
Aujourd'hui, voici une photo d'une installation que j'aime beaucoup, réalisée en 2003 par Carlos Amorales, artiste d'origine mexicaine. Ces mobiles d'oiseaux ne sont pas sans rappeler Les Oiseaux d'Alfred Hitchcock  et annoncent la mort et la violence avec le sang qui éclabousse les murs.

lundi 29 août 2011

Retour de vacances: Avignon, Marseille, Lozère, Creuse, Lille, Creuse, Lozère, Avignon

Retour à Avignon
Et me voilà de retour après des vacances bien remplies et mouvementées.

  Le mois de Juillet a été consacré au festival d'Avignon.

 J'ai vu beaucoup de pièces de théâtre que j'ai commentées dans mon blog et si  je dois faire mon palmarès, je placerais parmi mes coups de coeur, une pièce dans le IN : Kristin d'après Mademoiselle Julie de Strinberg
Une pièce pour enfants vue avec ma petite fille de 15mois : Onda prima

Départ en Lozère via Marseille

 Ruisseau lozérien

Fin du mois de Juillet ; déménagement de Marseille vers la Lozère  ma fille Aurore, la Petite Dernière qui part aux Etats-Unis pour un an.
Début août :  Avignon de nouveau pour les ultimes préparatifs du voyage puis pour la mettre à l'avion  à l'aéroport de Marseille.
Août : Retour en Lozère avec ma fille Aurélia - la Plus Grande -, Yannick  et ma petite fille Léonie

 Mi-août départ en Creuse rejoindre ma fille Amandine (la moyenne, vous vous y retrouvez? Heureusement il y en n'a que trois!))  et  Pierre pour donner un coup de main pour la restauration de leur maison.

 Une vieille maison entourée de granges dans un petit hameau creusois

Une vieille maison peuplée de fantômes, pleine de souvenirs





Robes de fillettes


Détails broderies



 Un Saint veille dans le jardin



Un habitant bien vivant de la maison (mais pas des plus actifs, il faut le reconnaître!)
photos d'Amandine

 Travaux intensifs, apéros le soir dans le jardin après le boulot devant de magnifiques couchers de soleil. Récurage des joints du plancher de la salle de bain. A genoux! Si vous n'avez pas de rhumatismes avant, vous en aurez après :  Garanti!  Pêche à l'écrevisse dans la rivière de la Creuse. Bataille rangée avec une de ces bébêtes récalcitrantes qui ne voulait pas mourir et s'est carapatée dans la salle à manger. Gâchées de ciment ou de chaux pour les forts en bras! Réfection du plancher de la grange ...  ça avance, avance! En fait, j'adore la restauration de cette vieille maison. J'aimerais pouvoir en faire plus mais je ne peux me charger que des petits travaux. Remise solennelle de La patate d'Or à mon petit neveu, vaillant combattant du Monstre Patator. Orage de grêle violent qui a détruit le si joli jardin d'Amandine; une citrouille sauvée, pourtant, pour le carosse de Cendrillon.
Un nouveau déménagement, cette fois-ci de la Creuse vers Lille et vice versa pour déménager le reste des affaires restées en garde-meuble à Lille après les études de la Petite Dernière. 1800 km en deux jours! Bravo au conducteur du camion  qui a conduit vaillamment  et sans faiblir pendant ce long voyage ( pas moi j'en aurais été bien incapable), père dévoué voire père pélican .. un peu flagada au retour à Avignon  après environ 4000 km de trajet total et deux déménagements!  En espérant qu'il va pouvoir se reposer après les "vacances" d'été!

Avec toutes ces péripéties, je n'ai pas pu m'occuper beaucoup de ma Librairie; heureusement, j'avais programmé des articles de mon ancien blog.
  Je n'ai pas  eu non plus le temps de lire énormément, vous vous en doutez! Voici les livres du mois d'août :

Rentrée littéraire avec :

Amalia Albanesi de Sylvie Tanette 











Famille modèle de David Puchner



 




Le testament de Ben Zion Avrohom de James Frey










Une LC avec Canel 

Tokyo de Mo Hayder









et un roman que je termine pour la lecture de Calypso et dont le titre doit comporter le mot soleil  :


Laurent Gaudé : Le soleil des Scorta









Et voilà pour mon été! A mon tour de venir lire vos aventures.

lundi 25 juillet 2011

Avignon : François Pétrarque et Laure de Noves, la chapelle de Sainte Claire

Laure de Noves


Vestiges de la chapelle Sainte Claire à Avignon
La chapelle de Sainte Claire à Avignon fut témoin de la naissance d’un amour célèbre, celui de François Pétrarque et Laure de Noves.

 François Pétrarque est né à Arezzo, en Italie, en 1313. Mais la guerre fait rage dans son pays et se parents décident de fuir leur pays avec François, 9 ans, et son frère Gérard, 7 ans. La famille arrive à Avignon  qu’elle a choisie comme terre d’exil car c’est la ville du pape et il s’y trouve une colonie italienne importante. C’est là que François va vivre, c’est là qu’il va rencontrer à 23 ans, celle qu’il ne cessera jamais d’aimer : C’est en l’an de grâce 1337, à la première heure du 6 avril, que j’entrai dans le labyrinthe de l’amour écrit-il. C’est un vendredi Saint et la jeune femme sort de la chapelle de Sainte-Claire.
Laure portait cette matinée-là une longue robe parsemée de violettes. Les cheveux d’or mêlés de perles jouaient avec le vent. On aurait dit des rayons de soleil et les pleurs de l’aube.. écrit un autre poète, provençal celui-là, Théodore Aubanel.
Mais Laure de Noves est déjà mariée à Hugues de Sade, un chanvrier si riche qu’il est sur le point d’être ennobli. C’est un mari jaloux qui oblige sa femme à vivre en recluse. Elle lui sera toujours fidèle. François, lui, est  peu fortuné. Cet amour interdit fera de Pétrarque un errant. Il la fuit, cherche son oubli de pays en pays, mais toujours, attiré par Laure comme un aimant, il revient à Avignon. Il la voit partout, dans le laurier qui porte son nom, dans les fleurs blanches du mois de mai qui a présidé à leur rencontre. Il la célèbre au bord de la Sorgue, à la Fontaine du Vaucluse où il va se réfugier et écrit ses poèmes :

Beaux yeux, foyers étincelants
                   
flambeaux amoureux où s’allume
                 
L’ardent plaisir qui me consume..




François Pétrarque
Fait remarquable la date de leur rencontre, le 6 avril, a marqué toute la vie de Laure et de François : c’est le 6 avril que Pétrarque reçoit à Rome la couronne de laurier réservée au poète. C’est le 6 avril 1348  que Laure atteinte vraisemblablement de la peste noire s’éteint. Pétrarque est à Vérone. Il écrit : L’an 1348, le 6 avril, à la première heure, cette bien aimée a laissé son corps. La belle dame que j’ai tant aimée nous a quittés soudain. 
Les vestiges du Couvent des religieuses de Sainte Claire édifié en 1239 et reconstruit au XIV  siècle sont encore visibles aux N° 14 à 20  de la rue de la Masse. Il ne reste que quelques bâtiments, un jardin et une chapelle aménagée en théâtre par la compagnie  Alain Timar.

Maurice de Scève
 Laure fut inhumée dans l’église du couvent des Cordeliers en 1348. Deux siècles après, l’emplacement du tombeau de Laure devient un mystère. Mais le souvenir du bel amour de Pétrarque hante l’imagination d’un autre poète, le lyonnais Maurice de Scève. En 1553, il vient à Avignon et visite les Cordeliers. Dans la chapelle de la Croix, la voûte est décorée d’une étoile à huit rayons. Ce sont les armoiries de la famille de Sade. Juste au-dessous, une pierre tombale porte deux écussons à moitié effacés par le temps où l’on distingue deux branches de laurier entourant une croix et surmontées d’un rose héraldique. Est-ce la sépulture de Laure? Maurice de Scève veut en avoir le coeur net. Il fait ouvrir la tombe et découvre au milieu d’ossements, une boîte en plomb. A l’intérieur, un parchemin  qu’il lit avec fébrilité : c’est un poème célébrant la beauté de Laure. Avec émotion, certain d’avoir découvert le tombeau de la Bien-Aimée, il remet en place le coffret et fait refermer le tombeau.



François 1er par Clouet

 
La même année, le roi François I, de passage à Avignon avec le poète Clément Marot, se rend en pèlerinage sur le tombeau qu’il fait, lui aussi, ouvrir. Il lit les vers découverts par Maurice de Scève et écrit à son tour un poème :
*
Plume, labeur, la langue et le savoir
                   
Furent vaincus par l’amant de l’aimée.
                   
Ah! gentille âme, étant tant estimée. 
                   
Qui te pourra louer qu’en se taisant
                   
Car la parole est toujours réprimée 
                 
 Quand le sujet surmonte le disant                        

Avant de partir, il laisse aux religieux mille écus d’or pour faire ériger un tombeau digne de Laure. Ce qui ne fut jamais fait. Mais la chapelle des Cordeliers devint un lieu de pélerinage. Les moine retirèrent les objets du tombeau pour les exposer à la curiosité des voyageurs. En 1720, un anglais corrompt le sacristain pour voler le coffret et l’emporte dans son pays. En 1793, les ossements sont enlevés de l’église pour être enterrés dans un cimetière et disparaissent à tout jamais.
 L’église appartenait au couvent des Cordeliers, ordre fondé par Saint François d’Assise. Les religieux s’étaient installés sur les bords de la Sorgue, à l’extérieur de la première enceinte marquée aujourd’hui par la rue des Lices, près de la porte Imbert. Les plus grandes familles avignonnaises y avaient leur tombeau.
 C’est dans l'actuelle rue des Teinturiers, non loin de la chapelle des Pénitents gris, que l’on peut voir les vestiges de l’église des Cordeliers englobés dans les bâtiments du Lycée Saint Joseph construit sur l’emplacement de l’ancien couvent.



lundi 18 juillet 2011

Brassée d'images : Le festival d'Avignon 2011


 Comédiennes photographiées dans la rue des Teinturiers


Dimanche a été un jour de repos! Pas de théâtre pour  pouvoir aborder une seconde semaine de festival! Où est le temps où j'étais capable d'assister à trois ou quatre représentations par jour  sans fatigue? Pour l'instant j'ai vu 9 spectacles dans le OFf  et 4  pour enfants avec ma petite fille. Une bagatelle par rapport aux 1143 pièces qui seront jouées en 2011 par 969 compagnies et 6000 artistes. Cette année, je verrai un seul spectacle dans le In car je m'y suis prise trop tard ; il n'y avait plus de places pour ce que je voulais voir.
Voici donc une brassée d'images prises ces jours-ci dans les rues bondées d'Avignon.

LES PARADES DANS LES RUES

Les artistes du Off présentent leur spectacle dans les rues d'Avignon et tractent. Au début du festival quand nous ne sommes pas encore habitués, il y a quelques surprises! Par exemple, je me suis retrouvée une année face à face avec un rhinocéros! Choc! Heureusement, c'était celui de Ionesco.
L'incident le plus spectaculaire survenu il y a quelques années est celui où un individu en uniforme et croix gamée  est venu faire un discours  nazi sur la place de l'Horloge. Scandale parmi les promeneurs, huées, attroupements houleux, colère... jusqu'au moment l'on a appris qu'il était échappé d'une pièce de Bertold Brecht. Le metteur en scène (c'était dans le In) avait demandé au comédien de sortir du théâtre pour prononcer son discours devant la foule sans penser à la réaction d'un public improvisé et non averti! Hier, dans la rue des Teinturiers nous avons été abordés par les hommes sanguinolents (qui nous ont d'ailleurs offert des tracts couverts de mercure au chrome) des flagellés (? ), par Louis XIV avec une perruque en papier accompagné de son fidèle Lully, par de curieux personnages au bec d'oiseaux, par une géante qui dominait toute la foule...

Rue des Teinturiers

Rue de la République

                               Rue Carnot
 Rue des Teinturiers

 Rue des Teinturiers

LES AFFICHES 

A Avignon, les affiches montent jusqu'au ciel, escaladent tout ce qui est vertical, arbres, gouttières, poteaux, s'agrippent aux murs, s'attachent aux poubelles. Par temps de Mistral, elles claquent comme des drapeaux et parfois s'envolent; par temps de pluie, elles dégoulinent, gondolent, se délitent. Certains trouvent que cela fait désordre mais moi, j'aime bien le désordre. Chaque année, je guette qu'elle sera la première affiche qui apparaîtra dans ma rue!






 
 QUELQUES LIEUX

La rue des Teinturiers, ancienne rue des Roues, une des plus pittoresques d'Avignon, a conservé son aspect médiéval. C'est la plus fréquentée du festival.

                                                               



La Place des Carmes, ombragée, avec sa halle, son cloître qui reçoit des spectacles du In, le théâtre de Benedetto, ses nombreux restaurants et cafés est aussi un lieu convivial et agréable.