C’est dans Gamla Stan, la vieille ville, envahie par les touristes et
les boutiques de souvenirs, sur une petite île qu’est née l'ancienne cité de
Stockholm il y a sept cents ans. Là, s'élève le palais royal (Kungliga
Slottet), le musée Nobel sur la Stortorget, grand place sur laquelle
se dressent de vieilles maisons jaunes et ocres à haut pignon.
Gamla Stan : le palais royal
Place de Gamla Stan : Stortorget
Musée Nobel
Musée du Prix Nobel
Nous n’avions pas visité le musée Nobel lors de notre première visite et nous l'avons vu cette fois :
Panneaux des lauréats récents, souvenirs laissés par chacun dans des vitrines, manuscrits, documents, vidéos, coins scientifiques pour les enfants et les différentes disciplines primées interprétées par de grands couturiers.
Prix Nobel de physiologie et pathologie Robert Barany
Prix Nobel d'économie de Herbert Asimon
Souvenirs : manuscrit de Jon Fosse
Interprétation de la chimie par un grand couturier
Interprétation de la littérature par un grand couturier
La Storkykan : La Grande Eglise ou La cathédrale Saint Nicolas
Storkyrkan : nef centrale
Mais ce que j’ai préféré dans la Gamla Stan, c’est la cathédrale Storkykan. Celle-ci fut fut fondée en même temps que le palais royal au XII siècle et soumise à de nombreux remaniements, rebâtie en gothique flamboyant au XV siècle après un incendie .
Storkyrkan :voûtes gothiques
Storkyrkan : Orgue
Chaire baroque
Storkyrkan : cierges
Saint Georges : une oeuvre gothique du XV siècle de Bernt Notke.
Stirkyrkan : Sainte Elya Georges et le dragon
Avec quelques oeuvres étonnantes comme cette statue en bois de Saint Georges qui terrasse le dragon sous les yeux de la princesse Elya et qui donne l'impression de mouvement et de force. Offerte en 1489 à la Suède après la victoire sur les Danois par un artiste de Lubeck, Bernt Notke. Cette oeuvre gothique symbolise la Suède combattant pour son indépendance sur le Danemark.
Storkyrkan : Saint Georges terrassant le dragon
Storkyrkan : Saint Georges terrassant le dragon (détail)
Storkyrkan : Saint Georges (détail)
Storkyrkan : Saint Georges terrassant le dragon : Sainte Elya
Storkyrkan : Sainte Elya (détail)
Le jugement dernier : une oeuvre baroque de David Klöcker von Ehrenstrahl de 1696
Storkyrkan : le jugement dernier (détail)David Klöcker von Ehrenstrahl de 1696
Storkyrkan :le jugement dernier (détail)
Storkyrkan :le jugement dernier (détail)
Storkyrkan :le jugement dernier (détail)
Storkyrkan : le jugement dernier David Klöcker von Ehrenstrahl de 1696
Phénomène céleste : les Parhélies
Vädersolstavlan “ temps du soleil ” : parhélie
Un petit tableau peint en 1630 : Vädersolstavlan -“ temps du soleil ”- témoigne d'un phénomène optique constaté en 1535 au cours duquel six halos de lumière ont illuminé le ciel de Stockholm. Les religieux s'emparèrent de ce phénomène et firent peindre le tableau pour effrayer les mécréants. (guide Le routard). En effet, ce phénomène inexplicable à l'époque pouvait figurer la colère de Dieu, annonciateur de catastrophes et de punitions divines.
Vädersolstavlan : “ temps du soleil ”
Ce tableau représente la première représentation de la ville.
"Un parhélie : le mot est issu du grec ancienπαρά [para], "auprès", et ἥλιος [hélios], "soleil ", également appelé « faux soleil », « soleil double », « œil de bouc » ou « chiens du soleil ».
Ce phénomène est observé surtout dans les pays nordiques quand des halos multiples apparaissent lorsque la lumière du soleil se reflète dans des cristaux de glace suspendus dans les nuages.
Titre du journal : Halo, phénomène optique autour du Soleil avec des anneaux colorés ou incolores (et parfois pilier), a été aperçu à de nombreux endroits à Stockholm le week-end dernier.
Sur l'une des places centrales de Stockholm, la Kungsträgarden, en ce premier Mai 2024, le spectacle est enchanteur, des allées de cerisiers roses autour d'un grand bassin. Oui des Sakuras ! une floraison somptueuse, évidemment plus modeste qu'au Japon mais... que c'est beau ! Et sous ces sakura aux couleurs délicates, une foule dense, joyeuse, une fête !
Les cerisiers de Kungsträdgarden
Les cerisiers de Kungsträdgarden
On se photographie, on admire, on se repose, les enfants jouent ou on dispute une partie d'échec ! Chaque jour nous terminerons notre visite de la ville par ces cerisiers en fleurs.
Kungsträdgarden
Kungsträdgarden
Kungsträdgarden : partie d'échec
les cerisiers de Kungsträdgarden
les cerisiers de Kungsträdgarden
Mais on le sait le mot sakura au Japon est le symbole du temps qui passe, de l'éphémérité et à Stockholm aussi, le 10 Mai, il faut vite profiter des vestiges de cette splendeur !
les cerisiers de Kungsträdgarden : les dernières fleurs
Le prince Eugène et les Hortensias, peinture du peintre
Waldermarsudde (en français Cap de Waldermar) est la délicieuse résidence que le prince Eugène (1865-1947), frère du roi Gustav V de Suède, fit construire sur l'île Djugarten, sur un promontoire dont le nom dérive de celui, historique, de Valsmundo. Le prince Eugène (il signe ainsi ses oeuvres) est un collectionneur et mécène mais il est aussi un peintre et graveur reconnu.
Waldermasudde : demeure du Prince Eugène et serre
Je voulais absolument revoir Waldermarsudde Prins Eugen tant je gardais un souvenir enchanteur du musée mais aussi des jardins. Avec la Thielska Galleriett ce sont mes musées préférés. En 2015, fin mai, les lilas et le seringas étaient déjà fleuris et embaumaient. Cette année, début mai, c'était les jonquilles, les jacinthes et les narcisses qui émaillaient les prés et dans les jardins les arbres étaient couverts de bourgeons d'un vert tendre. Vous pouvez lire mon premier billet rédigé en 2015.
Un chemin, le long de la rive, relie Thielska Galleriet et
Waldermarsudde Prins Eugène, une promenade très agréable.
Waldemarsudde Prins Eugen: au bord de l'eau
Waldermarsudde : Prins Eugen
Waldermarsudde : Prins Eugen le moulin à huile de lin
Sur la terrasse : les statues
Waldermarrsudde Prince Eugène : Rodin, le penseur
Waldermarrsudde Prince Eugène : le Triton de Carl Milles
Waldermarrsudde Prince Eugène : Samothrace
La demeure du Prince Eugène : les appartements
Waldermarsudde Prins Eugen comporte deux parties, l'une dédiée aux expositions temporaires, l'autre qui est la demeure du prince. Elle présente elle aussi des oeuvres d'art et est magnifiquement fleurie.
Au dernier étage de la maison se trouve une immense pièce aux murs blancs, c'est l'atelier du peintre et aussi un lieu où sont exposées ses collections. On y voit son chevalet et quelques uns de ses tableaux.
Waldemarsudde : Prince Eugène
Waldemarsudde : Prince Eugène
Waldemarsudde : Hortensia Prince Eugène
Waldemarsudde : Tournesols Prince Eugène
J'y ai découvert aussi une immense toile, très beau tableau d'Eugène Jansson, avec tous ses camaïeux de bleus.
Walddermarsudde : atelier du Pince Eugène : Eugène Jansson
Waldermarsudde : Atelier du Prince Eugène : Nuit d'hiver Karl Nordström
Ce dernier tableau de Karl Nordström (1855-1923) m'a évidemment fait penser à Eugène Jansson (1862-1915) mais en faisant des recherches sur lui, je me suis aperçue que s'ils avaient bien des choses en commun, l'oeuvre de Karl Nordström se distinguait bien de celle de Jansson. Tous deux ont appartenu à la Konstnärsförbundet, une association d'artistes suédois fondée en 1886 en opposition à l'Académie royale des beaux-arts de Suède. Influencés par les impressionnistes français, ils introduisent la peinture en plein air.
Plus tard Larl Nordström a évolué vers le synthétisme sous l'influence de Gauguin et Van Gogh.
Nuages : Karl Norsstrom
Eugène Janson fut nommé "Le peintre bleu" dans la première phase de sa peinture, il peignit ensuite des hommes nus à la piscine ou au sport, traduction de son homosexualité non formulée, interdite en Suède jusqu'en 1944.
Konstnärsförbundets peint par Richard Bergh (assis à droite ), au centre K Nordström
, à gauche, assis, E Jansson
L'exposition temporaire : Marie Kroyer
Marie Koyer : autoportrait
Quand je suis entrée dans cette exposition, je ne savais pas encore que Marie Kroyer était la femme de Peder Saverin Kroyer, mon peintre chouchou, chéri, danois (et norvégien) que j'ai découvert à Copenhague ! Et là, il y a presque autant de tableaux de lui que de sa femme car il a peinte celle-ci, ravissante jeune femme, partout, au bord de plage dans les crépuscules bleus, à sa toilette, en train de travailler devant son chevalet. Comme je ne suis pas particulièrement attirée par le design (une partie de l'exposition présentait le travail de Marie Kroyer designer) , je me suis surtout intéressée à la peinture et je dois dire que je n'ai pas vraiment eu de coup de coeur pour Marie Kroyer même si j'ai aimé cet autoportrait ci-dessus et ces natures mortes.
Exposition Wadlemarsudd Pins Eugen : Soir d'été Peder Severin Kroyer
PS Kroyer : Portrait de Marie Kroyer
PS Kroyer : Marie peignant
PS Kroyer : Pede et Marie Kroyer
Marie
Krøyer (1867 – 1940) a été connue en Scandinavie de son vivant pour sa
vie personnelle dramatique avec le peintre norvégien-danois PS Krøyer et
le compositeur suédois Hugo Alfvén, mais l'étendue de son propre
travail artistique n'est pas largement connue aujourd'hui. Tout au long
du printemps et de l'été prochains, nous concentrerons une nouvelle
attention sur l'artiste Marie Krøyer à part entière dans une grande
exposition montrant l'étendue de son travail fascinant en tant que
peintre ainsi que designer de meubles, de textiles et d'intérieurs. La
présentation mettra également en lumière de nouveaux aspects de ses
sources d'inspiration internationales et de ses réseaux plus larges. (Texte site ici Wadermarsudd prins Eugen)
L'exposition a été réalisée en collaboration avec les musées d'art de Skagen et la collection Hirschsprung.
Marie Kroyer : femme
Marie Koyer: Femmes au rouet
Nature morte : Marie Koyer
Et j'ai redécouvert ce portrait vu à Copenhague qui représente Marie Kroyer peinte par Berthe Wegmann