Akseli Gallen-Kallela : Portrait de sa fille : La petite Anna |
Akseli Gallen-Kallela
Akseli Gallen-Kallela est un
peintre et graveur finlandais de la fin du XIXᵉ et du début du XXᵉ
siècle.
Son œuvre est associée aux styles nationaliste romantique finlandais*, symboliste et
réaliste.
Il est certainement le peintre finlandais le plus célèbre peut-être parce qu'il est celui qui incarne le plus le sentiment d'éveil nationaliste que vivait la Finlande devenue Grand duché autonome sous domination russe, au début du XIX siècle. De langue suédoise, il a appris le finnois avec les domestiques de son père, une langue qui était considérée avec mépris par la bourgeoisie de l'époque. Dans un autre billet, je vous présenterai ses tableaux illustrant le Kalevala, épopée composée au XIX siècle par Elias Lönnrot à partir des chants et récits populaires de la
mythologie finnoise. Mais il est aussi portraitiste et paysagiste.
* le mouvement romantique national des pays nordiques qui se développe à la fin du XIX siècle mais aussi au début du XX est à distinguer du mouvement romantique des autres pays européens qui apparaît au début du XIX siècle, notamment en France, après le grand bouleversement de la société par la révolution et l'aspiration à la liberté.
* le mouvement romantique national des pays nordiques qui se développe à la fin du XIX siècle mais aussi au début du XX est à distinguer du mouvement romantique des autres pays européens qui apparaît au début du XIX siècle, notamment en France, après le grand bouleversement de la société par la révolution et l'aspiration à la liberté.
Pekka Halonen
Pekka Halonen : paysage d'hiver musée Ateneum |
Pekka Halonen, c'est le peintre que j'avais le plus envie de rencontrer pendant mon voyage en Finlande mais je ne le connaissais qu'à travers des reproductions.
J'aime énormément ses paysages de neige et de bouleaux qui correspondent si bien à l'esprit de la Finlande, qui font sentir le froid, la matière et qui évoque les sensations que j'ai ressenties devant les magnifiques paysages de ce pays.
Hélas ! J'ai été déçue car il y avait peu de tableaux (quatre, je crois) de lui exposés au musée Ateneum alors que ce dernier en possède une centaine, paraît-il ! Moralité, si vous voulez voir l'oeuvre de Pekka Halonen, allez dans sa maison-musée au bord du lac Tuusula, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Helsinki. Si j'en crois ma fille, le lieu est magique et l'oeuvre de Pekka Halonen, splendide ! Moi, je n'ai pas eu le temps de m'y rendre!
Pekka Halonen naît à Lapinlathi en 1865 dans une famille d'agriculteurs et meurt à Tuusula en 1933. Son oeuvre est associée au mouvement romantique national et au Carélianisme, mouvement de la fin du XIX siècle qui voit en la Carélie l'une des régions de Finlande qui a su le mieux conserver son identité à travers les siècles d'occupation suédoise et russe.
Pekka Halonen musée Ateneum |
Pekka Halonen : Bord de lac (musée Ateneum) |
Albert Edelfelt (1854-1905)
Convoi funéraire d'un enfant 1879 (musée Ateneum) |
Albert Eldelfelt est né à Borga (Porvoo ) en 1854 et il est mort dans sa ville natale en 1905. Après avoir fait des études à Helsingfors (Helsinki), il part étudier aux Beaux-Arts d'Anvers, puis à Paris. Là il se tourne vers la peinture naturaliste et se lie d'amitié avec Emile Zola, Alphonse Daudet. Il participe au salon du Champ-de Mars et obtient la notoriété à Paris en s'adaptant au nouveau marché de l'art, c'est dire qu'il abandonne la peinture religieuse et historique. Il peint beaucoup de portraits de commande et des paysages.
Le tableau ci-dessous, Le jardin du Luxembourg a été peint lors de son séjour parisien en 1887.
Albert Edelfelt : Le jardin du Luxembourg |
Il partage désormais son temps entre des séjours à Paris en hiver et en
Finlande en été, où il participe au grand mouvement artistique et nationaliste
de son pays. Il s'intéresse à la vie quotidienne de ses compatriotes qu'il représente dans des scènes quotidiennes, et,
au cours de ses promenades, il chercher à rendre compte de la beauté des paysages de son pays .
Albert Edelfelt : Coucher de soleil sur le lac de Kaukola (musée Ateneum) |
Albert Edelfelt : Femmes dehors à l'église de Ruokolathi (musée Ateneum) |
Albert Edelfelt : Garçon jouant sur la plage (musée Ateneum) |
Eero Järnefelt (1863-1937)
Eero Järnefelt : |
Eero Järnefelt (détail) : le brûlis |
Ce tableau de Eero Järnefelt est peut-être le plus célèbre de son auteur en Finlande. Il faut dire que la composition en est puissante et le personnage de la petite fille qui nous fixe ne peut laisser indifférent. Son regard a une intensité poignante. Il m'a rappelé le poème de Victor Hugo : "Où vont tous ces enfants, dont pas un seul ne rit ?"
Eero Järnefelt est lui aussi un des artistes du mouvement romantique national. Il est né à Viborg en Russie en 1863 et meurt à Helsinki 1937. Son père et officier dans l'armée russe. Sa soeur est l'épouse de Sibélius. Il fait ses études à l'école des Beaux-Arts d'Helsinki, puis de Saint-Pétersbourg, puis à Paris où il devient l'ami d' Akselli Gallen- Kallela.
Eero Järnefelt |
Hugo Simberg
Hugo Simberg : l'ange blessé |
Cet étrange tableau avec cet ange blessé porté par deux petits bonhommes aux grosses joues et à l'air mécontent (ou triste), il paraît que le peintre avait prévu des petits diables à la place) est encore une oeuvre très connue et reproduite un peu partout en Finlande. Elle m'a laissée perplexe. Que veut dire l'artiste ? Quel symbolisme ?
En cherchant sur internet, j'ai vu des fresques de Hugo Simberg peintes sur les murs de la cathédrale de Tampere, représentant des squelettes Les gardiens de la mort ou des squelettes dansant sur le quai avec des jeunes filles. Mais rien de tout cela au musée Ateneum, des tableaux d'une facture plus classique dont ce très beau grand père avec son petit-fils. Ce n'était pas le genre de peinture qu'appréciait Simberg, nous dit-on, mais il fallait obéir au goût du public ! Il continuait cependant de peindre à la manière qu'il aimait des oeuvres où l'imaginaire s'exprimait.
Il était aussi illustrateur de contes.
Le père d'Hugo Simberg et son fils Tom |
Magnus Von Wright : Annankatu par un froid matin d'hiver |
Quel joli billet et ces tableaux nordiques ont un charme bien particulier. L'enfant à la corneille est saisissant, au premier coup d'oeil j'ai cru que c'était une photo !
RépondreSupprimerJe pense très souvent à vous et j'ai des nouvelles par qui tu sais mais un mail va venir... je vous embrasse toi et Wensounet♥
Ta visite me fait plaisir. Moi aussi , il faut que je t'écrive. Je pense à toi.
SupprimerComme les paysages de Halonen sont beaux ! Pour l'ange, je reste aussi perplexe devant...
RépondreSupprimerComme toi, j'aime énormément Halonen. Il peint aussi de beaux portraits mais je préfère ses peintures de paysages.
SupprimerQue d'artiste inconnus (de moi) j'aime particulièrement Pekka Halonen
RépondreSupprimerMoi de m^me, je ne connaissais pas la peinture finlandaise. Trop déçue de ne pas avoir vu plus de tableaux d'Halonen !
SupprimerJ'avais aimé un paysage d'hiver de Pekka Halonen à une exposition vue l'an dernier et je me souviens d'un portrait de Pasteur par Edelfelt au musée d'Orsay. J'aime ce coucher de soleil sur le lac qui m'a fait un peu penser à Levitan.
RépondreSupprimerOui, c'est juste! Je me souviens du portrait de Pasteur par Edelfelt !
SupprimerL'enfant aux pieds nus m'a rappelé Pelle le Conquérant de Martin Andersen Nexø ainsi que les Cendres d'Angela de Frank McCourt car les enfants y vont pieds nus en Suède ou en Irlande par le froid mordant. Le convoi funéraire me fait aussi penser aux Cendres d'Angela où le père ramène un petit cercueil blanc pour sa fille et va au pub avec. Quelle misère !
RépondreSupprimerSinon j'aime bcp les paysages de neige car il me semble que l'on peut s'y perdre et disparaître...
Quant au Jardin du Luxembourg, il a surtout marqué le littérature, George Sand, Simone de Beauvoir, Jean Paul Sarte l'ont fréquenté enfants. Hemingway y chassait les pigeons qu'il mangeait ensuite. Vassilis Alexakis a écrit "l'enfant Grec" qui s'y déroule... J'aime ce parc
J e ne connais pas les Cendres d'Angela et c'est bien dommage car je ne peux qu'imaginer ces références. Je connais Pelle mais je n'ai jamais lu la saga. l'enfance de Pelle, c'est tout à fait ce que montre ce tableau.
SupprimerJe ne connaissais aucun de ces peintres, je suis tout à fait enchantée! Tous très talentueux, j'aurais du mal à en signaler un en particulier si ce n'est que me touche beaucoup Le père d'Hugo Simberg et son fils Tom.
RépondreSupprimerMerci beaucoup!
Le grand père et l'enfant a procure, en effet, un sentiment de paix et de sérénité. Il y a tant d'amour qui passe de l'enfant au vieillard et réciproquement.
SupprimerBonjour Claudialucia, il y a des tableaux qui ressemblent à des photos comme L'enfant et la corneille. J'aime beaucoup. Bonne journée.
RépondreSupprimerIl y a de la matière dans ce tableau que l'on ne peut voir ici et qui ne permet pas de le confondre avec une photo.
SupprimerEn effet touchant ce tableau d'Eero Järnefelt avec ce regard d'enfant aux yeux clairs, plus courants dans les pays nordiques que chez nous. Une petie fille que l'on verrait bien illustrer les contes danois d'Andersen.
RépondreSupprimerUn faible pourtant pour le bord du lac de Pekka Halonen avec cette réalité de l'eau qui s'écoule.
Merci pour tous ces partages qui élargissent l'esprit.
Le regard de la fillette est très clair mais quand on voit le tableau originel, plus encore que sur cette reproduction, on lit dans ce regard une détresse et une précoce maturité d'enfant vieillie avant l'âge.
Supprimerje viens de regarder tes différents articles , c'est passionnant et magnifique!
RépondreSupprimerMerci Eimelle !
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