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lundi 11 septembre 2023

Jussi Adler Olsen : Sel

 


Jussi Alder-Olsen, écrivain danois,  publie un roman thriller fleuve Sel qui nous plonge dans les méandres d’un esprit tortueux et malade, habité par plusieurs psychoses, et entouré, de plus, par des collaborateurs fidèles et fanatisés.

Les crimes, nombreux, sont d’abord déguisés en suicide  avant d’être reconnus comme meurtres de plus en plus sadiques, le point commun entre eux étant un petit tas de sel de cuisine laissé sur la scène du crime.

Il faudra 665 pages au cours duquel Carl Morck, et son équipe travaillant sur les cold cases, résoudront le mystère et d’abord en élucidant la portée symbolique du sel laissé près du cadavre, ce qui, évidemment, n’est pas anodin. Si l’on sait que le cerveau de tous ses crimes prétend le faire pour le bien de l’humanité, l’on comprendra que les victimes sont liées à des scandales financiers, à l’injustice sociale, à la perte des valeurs morales, ce qui permet à l’écrivain de critiquer la société actuelle. De temps en temps, cela fait plaisir comme lorsqu’il met en cause un concepteur de la « télé-poubelle », autrement de la télé-réalité.

La construction du roman obéit au schéma obligé de nos jours  : la narration ne peut-être linéaire et chronologique. Elle est entrecoupée de retour dans l’enfance des personnages qui explique les traumatismes irréversibles vécus par les adultes  sans que le lecteur sache d’abord de qui il s’agit dans le présent du roman.

L’imagination du romancier est fertile et son talent de conteur est réel. Le suspense est conduit avec habileté et c’est ce qui me perd car j’ai envie d’aller jusqu’au bout mais en même temps j’en ai un peu assez de ce genre, le thriller, qui nous maintient en haleine pour de mauvaises raisons et fait de nous les voyeurs de souffrances horribles.

J’aime le roman policier ancré dans la société,  basé sur la psychologie des personnages, leur épaisseur,  et je n’ai pas besoin, pour relancer l’intrigue, de crimes de plus en plus noirs, de souffrances et d’inventions sadiques délirantes.  L’intérêt doit être ailleurs comme dans le livre de Nesbo que je viens de commenter  : Leur domaine. C’est pour ces raisons que mon appréciation du roman d’Olsen reste mitigée.




Les épais de l'été initié par Taloiduciné chez Dasola



 

14 commentaires:

  1. Bon, je crois que je vais passer mon chemin. J'ai lu beaucoup de thrillers à une époque mais je m'en suis un peu lassée. Si, en plus, tu es mitigée...

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    1. Les thrillers me fatiguent quand ils me racontent des histoires de plus en plus horribles. On dirait qu'il y a une surenchère chez les auteurs ! J'aime bien avoir peur mais là, c'est malsain .

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    2. Je suis d'accord concernant la surenchère depuis quelques temps. Je crois qu'il y eut un débat à ce sujet sur le blog du Bouquineur...

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  2. Je comprends tes bémols, je préfère les enquêtes menées méthodiquement, , pas d'incursions dans des têtes de psychopathes, pas de descriptions horrifiques!

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  3. J'ai lu les deux premiers de la série et j'ai abandonné. Je trouvais que ça devenait un peu n'importe quoi et il y a tant d'autres polars plus intéressants. Je n'ai pas du tout envie de reprendre.

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    1. Je te comprends! Et là, en plus, le roman ne finit pas , comme cela on est obligé de lire le suivant. Mais non !

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  4. cela fait longtemps que je n'ai pas lu de polar nordique, je dois en avoir dans la PAL !

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  5. Je passe,comme keisha les psychopathe et les descriptions horrifiques ne sont pas ma tasse de thé!

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    1. Oui, mais ce n'est pas toujours facile de distinguer avant de l'avoir lu le roman policier du thriller.

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  6. Bonjour Claudialucia
    Je découvre tout juste cette quatrième participation au challenge des épais bouquins, merci ;-)
    Je ne l'ai pour ma part pas lu, mais je sais qu'Enna l'avait, elle écouté en audiolivre pour un récent billet. Dasola, elle, l'avait lu l'an dernier dans le cadre du challenge de Brize!
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    1. Je suis la mauvaise élève de service ! J'ai encore oublié de te le signaler !

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  7. On me l'a prêté. J'ai lu d'autres titres du même auteur mais sans que ce soit addictif.

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