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dimanche 25 septembre 2016

Richard Adam : Watership Down



Watership down de Richard Adams a été publié en 1972 et a connu un succès international. Il est aujourd’hui réédité pour cette rentrée littéraire 2016 aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.

Hélas! je n’ai pas eu la chance de lire ce livre quand j'étais jeune sinon je suis sûre que j’en aurais gardé un souvenir ébloui comme l’a fait Keisha. ICI
En tant qu’adulte, j’ai été un peu gênée au départ parce que j’ai cherché pendant un bon moment à lire ce livre au second degré.

Que représentent les lapins sinon le monde des hommes? Une société d’abord patriarcale, placée sous les ordre du Maître Padi-Shâ, dans la première Garenne, Sandleford, où règne l’inégalité sociale et où vivent les jeunes lapins, héros de ce roman : Hazel, son frère Fyveer, Bigwig, Pypkin et les autres. 
Puis, lorsque ces derniers s’enfuient de ce lieu menacé par les hommes, ils fondent une garenne située dans une colline au nord du Hampshire, Watership Down, démocratie dont Hazel est le chef, librement choisi par ses amis pour ses qualités intellectuelles et humaines.
Enfin, ils ont à lutter contre la Garenne Effrefa et son terrible chef le colonel Stachys qui règne en tyran sur la population. Sous prétexte de sécurité, les habitants perdent leur liberté et doivent se soumettre à une dictature militaire implacable.


Watership Down, lieu où se déroule le roman et où vit Richard Adam

L’histoire peut se lire ainsi mais Richard Adam lui-même se défend d’avoir voulu faire de ce roman "une parabole ou une allégorie ". Pour lui c’est "une sacrée bonne histoire " qu'il racontait à ses deux filles pendant un trajet en voiture et  c’est ainsi qu’il faut la lire. Alors j’ai retrouvé mon âme d’enfant et je suis vraiment entrée dans ce récit d’aventures, une épopée à la taille des lapins en butte à tous les dangers et d’abord les Vilous, renards, hermines, belettes, chats… Une épopée peuplée de monstres terribles comme le Kataclop (tracteur) ou une autre bête terrifiante, « grosse comme un shaar Kataclop »  (le train), démoniaques inventions des humains. Car ce sont les hommes qui restent les plus grands prédateurs et se servent de leur pouvoir pour dominer les animaux comme nous le voyons dans la garenne Primerol, première étape où s'arrêtent nos amis lapins.. On vibre devant tous les dangers auxquels échappent les héros, on s’attache à eux comme à n’importe quel personnage humain. Le langage est aussi un plaisir du roman. Certains « étrangers » qui deviennent leurs amis, la mouette, le mulot, parlent d'une manière pittoresque alors que nous, lecteurs, nous parlons lapin couramment. 

Mais au-delà de l’aventure, les thèmes développés sont intéressants, la solidarité, l’amitié, le courage, le chagrin de l’exil, le mal du pays, les mythes des origines .. et puis la nature est toujours présente et déjà, oui, le sentiment écologiste qui dénonce la destruction de la nature par l’homme, lutte que Richard Adam continue à mener aujourd'hui à l'âge de 96 ans.  Et même si les lapins nous rappellent les êtres humains, l'auteur évite un anthropomorphisme trop poussé en s’appuyant sur des connaissances réelles du monde animal.

Un très beau roman donc que pourraient lire tout enfant ou ado bon lecteur et ses parents pour le plus grand plaisir de tous, un roman à partager en famille.

Voir une analyse très complète ICI  chez le profPlatybus

et aussi Grominou qui a adoré  ICI

13 commentaires:

  1. A lire, quel que soit l'âge! (à ma première lecture, j'étais largement adulte, tu sais! enfin, d'après la carte d'identité)

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    1. C'est vrai, tu as raison, tu n'étais pas une enfant! Et c'est un livre pour tous les âges. C'est d'ailleurs ce que je dis. Ce qui n'empêche pas que j'aurais aimé le lire quand j'étais enfant pour avoir le plaisir de le relire plus tard et donc avoir des lectures différentes. Je suppose qu'on ne le reçoit pas de la même manière selon l'âge.

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    2. Je pense aussi. A voir en le proposant à un jeune!

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  2. Moi aussi j'aurais vraiment aimé le lire quand j'étais ado!

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  3. Je n'en n'avais jamais entendu parler avant le billet de Keisha la défricheuse ! Je vais voir auprès de ma bibli s'ils l'ont commandé.

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  4. j'ai récupéré la version ancienne livre de poche et j'ai bien l'intention de la lire avant de la proposer à Marie à qui elle devrait plaire

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  5. Un roman étonnant, passionnant et qu'on peut lire à plein de niveaux, en effet. Une fois la dernière page refermée, on a envie de le partager...

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  6. Merci pour le lien ;) On est bien d'accord sur la richesse du roman... Et sur le fait que malgré les niveaux d'interprétation, il reste aussi et avant tout une sacrée bonne histoire (et c'est tant mieux !)

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    1. Et c'est tant mieux ! Il ne faut pas que l'analyse prenne le pas sur le plaisir!

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