Pages

dimanche 17 juillet 2011

Fernando Pessoa : Le gardeur de troupeau d'Alberto Caeiro

Jean François Millet
"Hola, gardeur de troupeaux,
sur le bas-côté de la route,
que te dit le vent qui passe?"

"Qu’il est le vent, et qu’il passe,
et qu’il est déjà passé,
et qu’il passera encore.
Et à toi, que te dit-il ?"

"Il me dit bien davantage.
     De mainte autre chose il me parle, 
de souvenirs et de regrets,
et de choses qui jamais ne furent."

"Tu n’as jamais ouï passer le vent.
Le vent ne parle que du vent.
                 Ce que tu lui as entendu dire était mensonge,
Et le mensonge se trouve en toi. »

8 commentaires:

  1. Très beau poème que je ne connaissais pas. Et la peinture de J.F. Millet me rappelle ma visite de sa maison natale l'an dernier. J'y ai découvert un peintre bien plus intéressant que ce que je pensais (je ne connaissais à peu près que l'angélus !!)

    RépondreSupprimer
  2. @ Aifelle : Tiens et où elle est cette maison natale? C'est vrai que parfois l'on croit connaître un artiste parce qu'on a vu quelques tableaux. Mais pour le découvrir vraiment, rien de mieux qu'une rétrospective qui permet de voir l'évolution du peintre...

    RépondreSupprimer
  3. Belle illustration du texte de Pessoa. Comme Aifelle, j'aime l'œuvre de Millet.
    Le mistral souffle-t-il en ce moment ?
    En écho au gardeur de troupeau, le pâtre de Gastibelza :

    Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
    De ce canton,
    Je croyais voir la belle Cléopâtre,
    Qui, nous dit-on,
    Menait César, empereur d'Allemagne,
    Par le licou ... -
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou.

    RépondreSupprimer
  4. @ Tilia :Chanté par George Brassens, bien sûr!

    RépondreSupprimer
  5. Hameau de Gruchy, commune de Gréville, tout-là haut dans la Manche, du côté de la Hague.

    RépondreSupprimer
  6. Beau poème que je ne connaissais pas non plus et tableau que j'aime,si paisible en apparence. Mais où les mène-t-il?

    RépondreSupprimer
  7. @ Aifelle : merci pour le renseignement!

    RépondreSupprimer
  8. @ mango : c'est vrai que la lande a l'air déserte. Peut-être a-t-il un abri proche et reste-t-il sur place avec ses moutons, ne regagnant la ferme éloignée que de temps en temps? A moins que la ferme et la bergerie soient tout près mais hors champ? On peut en raconter des histoires à partir d'un tableau.

    RépondreSupprimer

Merci pour votre visite. Votre message apparaîtra après validation.