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vendredi 21 octobre 2022

Paco Cerda : Le Pion et Fanny Chiarello, Wendy Delorme : L'évaporée

 


  Le Pion de Pablo Cerda paru aux éditions La contre allée fait partie de la sélection du prix littéraire des avignonnais.

Le 10 Février 1962, Bobby Fisher et Arturo Pomar disputent une partie lors d’un tournoi d’échecs interzonal de Stockholm. L’un est américain, l’autre espagnol. L’un a dix-huit ans, marqué par la pauvreté, ambitieux, l’autre trente et un ans, issu d’un milieu modeste, ancien enfant prodige adulé, déjà résigné, délavé, fini. Tous deux sont des pions, tous deux manipulés par des « rois » qui les mettent en mouvement sur l’échiquier du monde, l’un contre les soviétiques pendant la guerre froide, l’autre par le Caudillo, servant la dictature, tous deux manipulés, puis rejetés quand l’on n’a plus besoin d’eux.  Car, il faut le savoir :  "Un pion n’est pas seulement un pion. Confiné dans ses mouvements par sa condition grégaire, il intègre un camp, il sert un roi, il obéit à une main".

 

Pomar et Fisher : Stockholm

 

Et comme dans toutes les langues le mot pion a la même résonance, celle de l’humilité, Paco Cerda,  tout en relatant cette partie d’échec et la vie de ces deux partenaires, nous raconte l’histoire de tous ces hommes ou femmes qui, aux Etats-Unis ou en Espagne, pendant cette année 1962, ont été des pions voués au sacrifice : "Un pion, seulement un pion. Avec le regard de ton roi sur la nuque. Avec ce dédain souterrain de l’aristocratie de ton camp. L’insignifiance d’une babiole, une bagatelle inscrite dans les gênes."

Ainsi en est-il du pion James Meredith, le premier noir qui a pu a accéder à une université réservée aux blancs grâce à sa volonté, son courage, sa persévérance, son refus de céder à la peur, et de même de tous les américains sacrifiés à la toute puissance des Etats-Unis, à leur volonté de domination sur le monde. Ainsi en est-il de Julien Grimau, dernier mort de la guerre civile, emprisonné puis exécuté pour avoir défendu jusqu’au bout la démocratie, comme le sont tous les espagnols qui ont payé le prix fort, exil, emprisonnement, tortures, assassinats, entre les mains de Franco.

A travers les  histoires que Paco Cerda nous raconte, nous découvrons le poids du déterminisme social, religieux, politique qui font un pion de l’être humain :  "Sachant que les cinq ou six pas à faire pour te défaire de ton pesant destin sont tout un monde quand l’échiquier n’est pas fait à la mesure de tes forces, quand les règles te condamnent au rang de pion, quand les dangers sont à l’affût, démultipliés par les inégalités d’une origine viciée. Tu n’as pas choisi d’être pion.". De toutes les pièces du jeu d'échec, remarque Pablo Cerda, roi, dame, fou, tour, cavalier, seul le pion ne peut changer de trajectoire et ne peut revenir en arrière : " C'est irréversible".

Mais j’aime aussi qu’il nous laisse un espoir en citant en exergue Ezequiel Martinez Estrada : «  Ils sont les jouets du destin, même si, parfois, par ironie, c’est d’eux dont dépend le destin ». Car seuls les pions, remarque Paco Cerda dénotent un esprit de solidarité : « C’est l’éternel idéal de l’union et la force. Le jonc fragile qui, au milieu d’une touffe, ne peut être arraché». C’est ce qui arrive quand les mineurs des Asturies se mettent en grève dénonçant leurs conditions de travail et les salaires de misère entrainant la fermeture de toutes les mines en Espagne ou quand les femmes américaines s’unissent pour exiger l’arrêt des essais nucléaires qui empoisonnent le lait de leurs enfants. Et puis les pions peuvent devenir dames, faible espoir, cependant, pour lequel il faut réaliser de grands sacrifices. Enfin, ce qui rétablit l'équilibre mais c'est une conclusion bien pessimiste, l'auteur partage avec nous un proverbe italien : " A la fin de la partie, le roi et le pion retournent dans la même boîte". Seule la mort égalise les pièces de l'échiquier.

J’aime les écrivains qui savent relier ainsi l’idée philosophique au vécu, à l’histoire des hommes, et qui parviennent à nous impliquer en nous faisant sentir le tragique de la condition humaine. Non pas des personnages désincarnés mais des êtres de sang et de chair. Pablo Cerda est de ceux-là !

J’aurais voulu dire que ce roman était un coup de coeur mais je l’ai trouvé malheureusement trop dense. A force de multiplier les histoires, l’auteur m’a un peu perdue. Même si j'ai beaucoup aimé ce livre, j’ai éprouvé de temps à autre une lassitude et c’est vraiment dommage car cet écrivain - c’est son deuxième roman - a quelque chose d’important à dire sur l'être humain et l'Histoire. Son style est d’une force qui me touche ainsi que sa tendresse et son respect pour les humbles. Donc, malgré cette restriction,  c'est un vrai, beau roman, qui vaut la peine d'être lu.


L'évaporée  de Fanny Chiarello, Wendy Delorme

 


 Juste un mot sur L'évaporée paru aux Éditions Cambourakis. Comme j'ai abandonné la lecture, je me dois d'être rapide pour expliquer pourquoi. 

L'écriture est due à deux écrivaines Fanny Chiarello et Wendy Delorme. Ce sont  des  textes qui se répondent et parlent de la rupture d'un amour, de la souffrance de l'une et de l'autre femme, du manque, de la difficile guérison de celle qui a été abandonnée et de celle qui est partie, qui s'est évaporée. Le roman est bien écrit, l'analyse des sentiments est fouillée, le processus de perte et de résilience décortiquée, mais voilà cela ne m'intéresse pas. C'est trop intellectuel ou plutôt trop cérébral. On dirait que le plaisir de l'analyse prend le pas sur l'humain. On dit de quelqu'un qui parle "qu'il s'écoute parler", que pourrait-on dire de quelqu'un qui écrit ?  Bref! je n'ai  pas ressenti d'émotion. C'est intelligent, presque trop !  Mais je conçois que l'on puisse apprécier ce livre, rien à redire sur sa qualité. D'ailleurs j'ai lu deux critiques positives dans Babelio ICI.


 

Lu pour le Prix littéraire des Avignonnais

 

La Ville d’Avignon lance le premier Prix littéraire des Avignonnais. À partir du 1er octobre et jusqu’au 12 novembre, les avignonnais et tous les amoureux de la littérature sont invités à élire, parmi les cinq ouvrages sélectionnés par les bibliothèques, les librairies d'Avignon, un professeur de lettres du lycée René Char et la directrice des bibliothèques d'Avignon, leur roman préféré issu de la rentrée littéraire d’automne. Lectures, tables rondes, midi-sandwichs et de nombreuses animations permettront de mieux faire connaître ces cinq ouvrages et de voter pour celui qui emportera le premier Prix.
Les cinq romans sélectionnés sont disponibles en prêt dans les bibliothèques de la Ville et à la vente dans les librairies partenaires.
 



 

« Qu’est-ce qui peut bien faire qu’une femme soudain abandonne celle à qui elle vient de dire, Quels merveilleux moments j’ai passés auprès de toi, aujourd’hui encore : je veux ça tous les jours de la vie ? » Tel est le questionnement auquel est confrontée Jenny après le départ d’Ève. Toutes deux apprendront que l’ on peut vivre une même histoire de deux façons totalement différentes ».

 
 

 

Le pion 
Paco Cerdà
  Éditions La Contre Allée 

 


Stockholm, hiver 1962. Deux hommes de mondes adverses se font face. Arturo Pomar, l’enfant prodige espagnol, affronte sur l’échiquier Bobby Fischer, un jeune Américain excentrique et ambitieux.
En pleine guerre froide, l’un était le pion du régime franquiste, l’autre sera celui des États-Unis.
    •    Première sélection du Prix du Meilleur Livre Étranger - catégorie non-fiction.

 
 

 

Eleftheria 
Murielle Szac  
Éditions Emmanuelle Collas 

 


 
1940, au nord de la Crète. La communauté juive célèbre Rosh Hashana. Rebecca écoute les commérages sur le futur mariage de Stella. On s’interroge aussi sur la guerre qui a commencé en Europe. Metaxas, le dictateur au pouvoir à Athènes, saura-t-il résister à Mussolini et à son allié, Hitler ? Bientôt, le bateau de Nikos, le Tanaïs, est réquisitionné par l’armée grecque. Malgré la menace, la vie continue… Jusqu’au matin du 20 mai 1941, lorsque le 3e Reich lance sur la Crète une invasion aéroportée. Faut-il fuir ou rester ? C’est l’heure de savoir si l’on est libre de choisir son destin.


 

 

Des rêves d’or et d’acier
 Émilie Tôn
 Éditions Hors d’atteinte 

 


 

 Je veux savoir comment mon père est arrivé dans cette Lorraine où l’acier s’écoule, comprendre comment il est devenu cet homme au destin plusieurs fois brisé, qui n’a jamais abandonné. Il l’a toujours dit : « Quand on a tout perdu plusieurs fois, on n’a plus peur de se lancer. »
 


 

 

 

L’invention du diable
 Hubert Haddad
 Éditions Zulma 

 



Papillon de Lasphrise s’est retiré dans sa tour d’ivoire angevine. Après une existence dédiée à l’amour et à la guerre, le voilà tout entier habité par le démon de l’écriture. Au soir de sa vie, il pactise avec le diable : tant que ses Poésies n’auront pas accédé à la postérité, il ne connaîtra pas le repos éternel. L’immortalité sera sa malédiction.
 

 

 


mardi 18 octobre 2022

Bucarest : Le musée Zambaccian et le musée d'art national de Roumanie (4)


Corneliu Baba : portrait de Krikor Zambaccian

Le musée Zambaccian à Bucarest a été un coup de coeur, peut-être parce qu'il existe une parfaite harmonie entre le lieu, une belle maison de maître, et les oeuvres de peintres roumains et français qui y sont exposées.

Cette maison et sa collection ont été léguées à l'état roumain par son propriétaire, un négociant d'origine arménienne, collectionneur, Krikor Zambaccian. Il est situé dans un quartier de riches villas, souvent occupées par des ambassades et j'ai eu du mal à le trouver ! Bien sûr, il s'agit d'un petit musée qui n'égale pas en richesse le musée national d'art roumain de Bucarest ni le musée Collectiilor, tous deux dans l'avenue Victorei. Mais il faut absolument le visiter si l'on veut savourer ces  oeuvres dans le calme et la beauté du lieu qui leur sert d'écrin.


Musée Zambaccian
 

Musée Zambaccian (détail)

La collection présente des peintures et des sculptures du  milieu du XIX siècle jusqu'au milieu du XX siècle.  On y trouve les peintres roumains les plus célèbres, Nicolae Grigorescu, Ion Andrescu, Theodor Pallady, Stefan Luchian, Tonitza et bien d'autres et quelques peintres français, Monet, Renoir, Pissarro, Sisley..

Le musée national d'art de Roumanie, situé  près de l'immense place de la Révolution, est installé dans l'ancien palais royal et présente une immense collection divisée entre la collection d'art roumain, d'art européen et la section médiévale.

 

Bucarest  : Musée d'art national de Roumanie


Bucarest  : Musée d'art national de Roumanie (intérieur)
 

Je réunis dans ce billet les oeuvres des grands peintres roumains communs au musée Zambaccian et au musée national d'art de Roumanie.

 

Oscar Han : musée  Zambaccian

 

Oscar Han : le baiser (1891-1976) 

Les statues de Oscar Han se dressent devant la façade du musée Zambaccian. Le sculpteur, de mère roumaine et de père allemand, est né en 1891 et est mort en 1976 à Bucarest.



Musée Zambaccian :  Oscar Han Elégie (1928)


Musée Zambaccian : Oscar Han: jeune fille cousant

 

Sculptures

Rodin : le baiser musée national d'art de Roumanie Bucarest


Brancusi : le musée national d'art a peu d'oeuvres du sculpteur roumain.


Theodor Pallady (1871-1956)


Musée Zambaccian bureau

La visite du musée Zambaccian commence par le bureau où sont exposées de nombreuses oeuvres du peintre Theodor Pallady (1871-1956). Après avoir vécu à Dresde, il a travaillé à Paris avec Matisse, Rouaut et Marquet. Au début du XIX siècle, il retourne à Bucarest mais reste en contact étroit avec la vie intellectuelle parisienne. Son oeuvre est marquée, entre autres, par l'influence de Matisse.


Musée Zambaccian : Oscar Pallady


Musée Zambaccian TheodorPallady


Musée Zambaccian Theodor Pallady


Musée Zambaccian (intérieur)

 

Nicolae Grigorescu ( 1848-1956)

Nicolae Grigorescu  Musée Zambaccian  autoportrait


Musée Zambaccian : Nicola Grigorescu : portrait

Nicolae Grigorescu ( 1848-1956)  est considéré comme le plus grand peintre roumain. Il est l'auteur de d'une oeuvre considérable qui n'a cessé d'évoluer avec les années selon ses expériences et qui compte quelque 4000 oeuvres ! Il est né dans le village de Vacaresti puis, à la mort de son père, il déménage à Bucarest où il aide sa famille en peignant des icônes. Il reçoit d'abord des commandes pour des scènes religieuses dans les églises des monastère de Bacaoi, Amfira, Agapia. Il suit les cours du maître roumain  Anton Chladek.

Ses premières oeuvres non religieuses présentent une palette sombre, aux couleurs ocres, ancrées dans la terre.

Musée Zambaccian :Nicola Grigorescu : Ferme, Roses, Promenade dans la forêt de Fontainebleau, paysage(1881)

 

En 1861, il  obtient une bourse pour aller étudier à l'école des Beaux-arts de Paris.  Là, tout en suivant des cours, il copie les grands maîtres au Louvre. Puis, il rejoint l'école de Barbizon de 1861 à 1868 où tous les artistes européens se retrouvent. Un autre grand peintre roumain Ion Andreescu y séjourne aussi.  Il s'initie à la peinture en pleine nature dans les forêts de Fontainebleau avec  Camille Corot, Jean-François Millet dont il subit l'influence. Il sera le premier artiste roumain à introduire le plein air dans la peinture. Son style évolue, devient plus léger et rappelle parfois Corot. Sa palette devient plus claire et rend compte des effets de lumière. Les thèmes préférés de Nicolae Grigorescu sont les portraits, les fleurs, les paysages, les scènes de bataille.


Musée national d'art Bucarest : Nicola Grigorescu femme dans un jardin

 

 Dès 1870, il fait des séjours en Bretagne et en Normandie. Il devient l'ami de George de Bellio, le mécène des impressionnistes, découvre l'oeuvre de Monet, de Sisley qui  l'inspire. Il peint par touches légères aériennes, jouant avec les lumières. Il est le premier à avoir introduit l'impressionnisme en Roumanie.


Musée Zambaccian : Nicola Grigorescu : paysage d'automne


Il voyage en Italie, en Grèce, en Moldavie  et réalise de nombreux portraits de paysannes, de bergers, de scènes champêtres qui sont d'ailleurs, à mes yeux, beaucoup plus traditionnels et éloignés de l'impressionnisme.


Nicolae Grigorescu :  portraits  musée Zamabaccian et musée d'art national de Roumanie Bucarest

Lors de la guerre d’indépendance (1877-1878) qui oppose les Russes aux Turcs, la Roumanie étant du côté de la Russie et obtenant ainsi son indépendance de l'empire ottoman,  Grigorescu est envoyé sur le front. C’est là qu’il puise sont inspiration pour ses nombreux portraits de soldats roumains et turcs et pour des scènes de bataille.


  Nicola Grigorescu Musée national d'art Bucarest : Turcs : étude pour la bataille de Smardan


De 1879 à 1890, il travaille surtout à Paris et va peindre à Vitré en Bretagne. En 1899, il est élu membre d’honneur de l‘Académie Roumaine.

Nicolae Grigorescu  est considéré comme le peintre de l'impressionnisme roumain, le fondateur de la peinture moderne en Roumanie.


  Nicola Grigorescu Musée national d'art Bucarest :  Guimauve et bouquet de fleurs


Nicola Grigorescu : Jeune vigneronne française et femme dans un jardin Musée national d'art Bucarest

 

Musée national d'art Bucarest : Nicola Grigorescu Une fleur parmi les fleurs Melle Millet



Ion Andreescu (1850-1882)


Musée national d'art Bucarest : Nicola Grigorescu  peint Ion Andreescu à Fontainebleau (1900)


Ion Andreescu, né à Bucarest le 15 février 1850 meurt dans la même ville en 1882. Il fait  ses études à l'École des Beaux-arts de Bucarest avec un autre peintre roumain, Aman.  Andreescu, tout comme Nicolae Grigorescu, se rend  à Paris, où il travaille à l'Académie Julian, puis à Barbizon. Sous l'influence de Nicolae Grigorescu et de son séjour en France, son art évolue. La peinture en plein air l'amène vers une méditation sur la nature mais il meurt jeune de la tuberculose. Son tableau L'Hiver à Barbizon est considéré comme l'un de ses chefs d'oeuvre.


Ion Andreescu : Hiver à Barbizon musée Zamabaccian



Ion Andreescu  : musée Zambaccian


Ion Andreescu  : musée Zambaccian


Ion Andreescu  : musée Zambaccian




Musée national d'art de Roumanie Bucarest :Ion Andreescu



Musée national d'art de Roumanie Bucarest :Ion Andreescu (détails)


Stefan lucian (1868-1916)


Stefan Luchian : autoportrait et portait de Luchian peint par Camil Ressu musée Zamabaccian



Les premières oeuvres de Stefan Luchian que j'ai pu admirer au musée national d'art de Roumanie sont de magnifiques bouquets et quand j'ai visité le musée Zambaccian, de même,  si bien que j'ai appelé cet artiste : le peintre des fleurs  : un jaillissement de couleurs, de formes, une réelle beauté dans l'art de la composition. Bien entendu, il explore d'autres thèmes, et en particulier celui du portrait.
Stefan Luchian a suivi l'école des Beaux-Arts  à Bucarest et a été encouragé par Grigorescu dont le travail a eu une influence sur lui.



Stefan Luchian : musée Zambaccian et musée national d'art de la Roumanie

Stefan Luchian : musée Zambaccian

Stefan Luchian : portraits musée Zambaccian et Musée naitonal de Roumanie


Luchian Zambaccian


Nicolae Tonitza (1886-1940)

Tonitza Nicolae : Katioucha la Lipovène : musée Zambaccian
 
 
Nicolae Tonitza est un peintre, graphiste, journaliste et critique d'art roumain. Il a fait ses études d'art en Allemagne. Il a passé deux ans à Paris et a découvert l'impressionnisme sans continuer dans cette voie comme ses illustres prédécesseurs Grigorescu et Andreescu. Si sa palette a évolué et s'est éclaircie, c'est sous l'influence de Stefan Luchian. Ses goûts le portent plutôt vers et l'art décoratif de la Belle époque et Daumier (la caricature).

Tonitza : l'écrivain Gala Galaction musée Zambaccian

  Il évolue vers un style personnel, original, qui trahit sa préférence pour l'art graphique. Ses portraits d'enfants aux coloris frais, sont joyeux et évoquent l'innocence de l'enfance. Ils semblent sortir des feuillets d'un livre de contes, avec leurs yeux ronds comme des billes et leurs joues pleines.
 
 
Nicolae Tonitza :  Portrait d'enfant/ enfant au voile blanc/ La fille du garde-forestier/ Etude pour les orphelins

 
Tonitza : musée Zambaccian

 
Il a collaboré à des revues socialistes et c'est peut-être à cela que l'on doit ses tableaux montrant la misère du peuple.
 
Tonitza Nicolae : la queue pour le pain musée national de Bucarest



Tonitza Nicolae : Femmes pauvres musée Zambaccian


Les peintres français à Zambaccian

 
Musée Zambaccian  Pissarro Cézanne Matisse Renoir (détails)

 
 
 
Le musée Zambaccian et le musée national d'art de Bucarest possèdent quelques oeuvres de peintres français que j'ai découvert avec plaisir.

 

Les peintres français au musée national d'art de Roumanie

Musée national d'art de Roumanie : Un Claude Monet très particulier

 

Musée national d'art de Roumanie  : Signac

 

Musée national d'art de Roumanie Pissarro

 

Bucarest : musée Collectiilor ou musées des Collections (5)